Le Frère Olivier RIVIÈRE,
1802-1872


Le frère Olivier naquit à Visseiche le 28 avril 1802. Entré dans la Société du Saint Cœur de Marie le 21 mai 1844, il y fut reçu par le Père Libermann, et fit profession le 10 avril 1845.

Le ler janvier 1856, il écrit, de la communauté de Gourin, au Père Schwindenhammer : " Il y a bien longtemps que je me fesais un véritable reproche de ne vous avoir pas encore écrit, depuis mon retour en France ! Je ne veux point tarder plus longtemps l'accomplissement de ce pieux devoir, et je profite de l'occasion du premier Janvier pour m'en acquitter enfin... Malgré mes aridités spirituelles, ou plutôt à cause d'elles, afin d'y apporter quelques remèdes, je demande en grâce qu'il me soit permis de faire publiquement mes voeux perpétuels ; il est vrai, je m'avoue indigne d'une telle faveur, mais c'est précisément pour me ranimer un peu, que je la sollicite. Quant à la position que j'occupe, je ne m'en plains pas : elle me plait même assez. Je suis très bien avec tous les membres de la communauté, et je n'ai de difficulté avec aucun de mes frères. Quoique rien ne me manque, je forme pourtant un voeu au fond de mon coeur. Il y a onze ans que je ne vous ai vu : j'aurai bien de la joie si vous venez, quelque jour, visiter notre petite maison : j'espère avoir bientôt cette consolation si douce. "

Le 17 mars 1871, il écrit de la communauté de St-Ilan. Son écriture manifeste que sa santé n'est plus celle de la jeunesse, mais sa bonne volonté est toujours intacte : " Je suis prêt à faire votre volonté où vous voudrez me placer, que ce soit a Paris, à Chevilly, à Langonnet ou encore à St-Ilan. Je suis tout disposé à faire la volonté de Dieu et de mes supérieurs jusqu'à la fin de mes jours."

C'est à Langonnet que le Seigneur est venu le chercher subitement, le 3 décembre 1872. le matin il était venu en direction chez le P. Lejeune, et n'accusait aucun malaise. Après le repas de midi, il se retira pour se reposer, comme il le faisait parfois. Le soir, on le chercha. Il était mort dans sa chambre, comme il l'avait prévu et plusieurs fois annoncé.

Bon serviteur, il est passé en faisant le bien. Le Seigneur l'a accueilli et l'a récompensé comme seul il sait le faire.

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