Le père André ROBERT

Né : 8 décembre 1925 à Saint-Étienne (42)
Profès : 4 octobre 1943 à Recoubeau (26)
Prêtre : 29 juin 1950 à Saint-Étienne
Décès : 2 février 2021 à Chevilly-Larue

AFFECTATIONS :
FRANCE : Blotzheim (1950-1951 : surveillant). CENTRAFRIQUE : Grimari (1951-1952 : vicaire) ; Bangui (1952-1955 : enseignement au Collège-des-Rapides ; 1955-1956 : curé à Saint-Paul) ; Bambari (1956 : vicaire à Saint-Joseph) ; Kaga-Bandoro (1956-1957 : vicaire) ; Grimari (1957-1969 : vicaire puis curé) ; Bangui (1969-1974 : curé à la cathédrale Notre-Dame ; 1974-1980 : Supérieur principal du District et curé de Gobongo ; 1980-1985 : curé à La Kouanga) ; Kaga-Bandoro (1985-1986 : vicaire). FRANCE : Maison Mère (1986-1992 : Supérieur de communauté) ; Lyon (1992-1993 : stage théologique). CENTRAFRIQUE : Bangui (1993-1997 : vicaire à Notre-Dame-d’Afrique). FRANCE : La Croix-Valmer (1997-2016 : accueil - services divers) ; Chevilly (2016-2021 : retraite).

André Robert a donné pratiquement quarante ans de sa vie à ce grand pays de l’Afrique centrale dénommé tour à tour : Oubangui-Chari, Empire centrafricain, RCA ou Répu­blique centrafricaine. C’est là, comme il le rappelait souvent, que son âme missionnaire ardente a pu donner le meilleur d’elle-même. C’est là qu’il a partagé avec les Centrafri­cains les enthousiasmes de l’indépendance et aussi les épreuves du règne de Bokassa.
Partout où il est passé, en France comme en RCA, André a laissé le souvenir d’un homme généreux et disponible. Totalement dévoué à son ministère d’annonce de l’Évangile auprès des pauvres. Il travaillait avec toute son énergie mais toujours avec discrétion et humilité, sans retour sur soi. Même lorsqu’il exerçait des postes de responsabilités : curé de la cathédrale de Bangui, supérieur du District, ou supérieur de la Maison-mère, il était vraiment un humble serviteur ; chaleureux, et proche des uns et des autres.
J’ai parlé d’une âme ardente parce que, de la nature, il avait hérité d’une grande nervosité. Et il disait que toute sa vie il avait pris soin de contrôler et de canaliser cette nervosité, en particulier par une pratique assidue et quotidienne du yoga. Le yoga l’a sans doute aidé, mais c’est l’appel personnel de Dieu à la mission qu’il a entendu dans son cœur et son désir d’y correspondre qui ont unifié sa vie et lui ont permis de déployer autant d’énergie et de disponibilité au service des autres.
Oui, sa vie était unifiée. Le peuple de Dieu le sentait bien qui disait de lui dans un des premiers postes où il a servi : « c’est le père qui dit bien la messe ! » André ne pouvait pas dire ou faire quelque chose qui ne vienne du fond de lui-même. Rien ne l’horripilait tant que l’hypocrisie ou les faux semblants... surtout à l’intérieur de l’Église.
À la réflexion, c’est cela que je garderai d’André : son authenticité : il a été un homme à la recherche de ce qui est vrai. André, nous rendons grâces. Nul doute ! Le Seigneur te dit aujourd’hui : « Bon et fidèle serviteur, entre dans la joie de ton maître. »
Philippe RIVALS
Page précédente