Le P. Fernand ROBINOT,
décédé à Brazzaville, le 28 décembre 1923,
à l’âge de 28 ans.


Parti d’Anvers, le 11 septembre 1923, le P. Fernand Robinot n’a pas atteint la fin de l’année : une fièvre pernicieuse l’a emporté avant qu’il ait pu faire œuvre de missionnaire.

Il naquit à Cancale (Ille-et-Vilaine) le 10 septembre 1895, mais il fit ses études primaires à Lorient où se trouvaient ses parents ; puis après les premières leçons de latin reçues d’un vicaire de Saint-Louis, M. Roblin, il entra en cinquième à Gentinnes en 1911. La guerre l’y surprit, et, ses classes achevées, il passa au noviciat de Louvain. Fortement éprouvée par les privations et les émotions, sa santé ne parut pas assez forte pour qu’on l’admit à la profession et quand il fut rentré en France à l’armistice, il fit son service militaire sans trop savoir ce qu’il adviendrait de lui et comment se déciderait son avenir. Les fatigues du service bien supportées garantissaient qu’il serait apte à mener la vie de mission et l’on ne fit plus de difficulté à sa profession (21 novembre 1919). Ses études suivirent, régulières, satisfaisantes ; ordonné prêtre le 28 octobre 1922, il acheva ses cours et fit sa consécration apostolique le 8 juillet de l’année suivante.

D’un excellent caractère, d’une bonne volonté à toute épreuve, d’une docilité entière et d’un dévouement sans limite, il aimait les missions d’Afrique. Le bon Dieu lui a fait cette grâce de tomber sur le champ de bataille, avant d’avoir combattu, il est vrai, mais après avoir fait tous les sacrifices qu’il exige de ses meilleurs soldats. -
BG, t. 21, p. 614.

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