Le Frère Aloys ROUILLARD,
1922-1985


Le Frère Aloys Rouillard, Joseph de son nom de baptême, est né le 4 mars 1922, à Pontivy. Très tôt, il manifeste le désir de devenir missionnaire. Le curé de Rohan, où il a passé toute son enfance, le met en contact avec le Père Joseph Valy, alors supérieur de Langonnet. Ce dernier ne tarde pas à déceler chez lui les germes d'une solide vocation religieuse et missionnaire. C'est ainsi qu'en septembre 1935, le jeune Joseph est admis à l'Abbaye Notre-Dame pour y poursuivre ses études.

En janvier 1939, il commence son postulat à Chevilly. Puis, c'est l'entrée au noviciat des Frères qui, en raison de la déclaration de la guerre, s'est replié sur Langonnet. Il prononce ses premiers vœux le 9 septembre 1940. Il fera sa consécration définitive à l'apostolat à Chevilly, le 12 mai 1954.

Toute sa vie, le Frère Aloys n'exercera qu'un seul métier : celui de jardinier. Entre 1943 et 1956 il s'occupe, tour à tour, des jardins de Langonnet et de Chevilly. En 1956, il est nommé à Maulévrier oû il restera 6 ans. Il revient ensuite à Chevilly de 1962 à 1968. De là, il rejoint Bletterans où il travaillera 7 années durant, puis il arrive enfin à Allex en 1976. En 1981, physiquement très fatigué, il demande à retourner a Langonnet. Il n'a pas encore 60 ans, mais plus de 40 années d'un travail pénible et incessant ont fini par user ses forces et son ardeur. Victime d'une crise cardiaque, il décède à l'hôpital de Quimperlé, le 20 mars 1985.

Infatigable travailleur, le Frère Aloys était aussi un religieux exemplaire. Il était animé d'une foi simple, mais forte et solide. Il ne manquait jamais les prières et les offices communautaires, alors qu'à certains jours, à cause de la fatigue, il eut pu légitimement s'en dispenser. Il aimait également beaucoup la Vierge Marie.

Telle fut la vie du Frère Aloys, une vie toute simple, faite de fidélité, de travail obscur, de don de soi dans des tâches sans éclat. Il était de cette race des anawims, de ces humbles que le Seigneur reconnaît comme les vrais héritiers du Royaume.
P. Roger Heyraud

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