On
peut distinguer trois périodes dans la vie spiritaine d’Alain.
1/
L’apostolat et la pastorale en paroisse au Gabon à Lambaréné, puis à
Port-Gentil. Il travaille avec des communautés de quartier. Il suscite beaucoup
de rencontres et de conférences au niveau de la paroisse. Il était attentif aux
jeunes, suscite des groupes et soutient les chorales. Il portait aussi le souci
de enfants de la rue dans le quartier popu-laire dont il avait la charge.
Etienne Lefèvre qui l’a bien connu souligne sa qualité de travailleur et
d’organisateur :
« Il ne ménageait pas sa peine pour la construction des
paroisses. Par exemple, lorsqu’il a fallu qu’il quitte Port-Gentil pour raison
de santé au début d’une année pastorale, tout était prévu pour l’année, au
niveau des responsables et de leurs engagements à prendre ». Alain s’est
aussi bien investi dans la formation des responsables de communautés.
2/ La
formation des jeunes spiritains à Clamart où il était économe. Le P. Bède
Ukwije, alors en formation à Clamart, se rappelle qu’il était
« un confrère
généreux et disponible. Il tenait à ce que les jeunes étudiants mangent bien
pour bien étudier et être en bonne santé. Nous n’avions pas à nous plaindre pour
les besoins matériels ou pour l’infrastructure de la maison parce qu’il
anticipait et réglait les problèmes avant même que nous le lui demandions. Il
nous poussait à être responsables, à prendre notre vie en mains, à prendre des
décisions et à assumer avec courage les consé-quences de nos décisions. Alain
lisait beaucoup et se tenait au courant des débats de société, des questions sur
l’Eglise et la mission. Il savait prendre une position personnelle et critiquer
les idées qui lui paraissaient farfelues ». 3/ Puis vint la période des
services qu’il a rendu à Langonnet, à la Procure et à l’Econo-mat provincial.
Enfin à la librairie, après quelques années à Fort-de-France, où il avait gardé
des attaches. On peut dire qu’il a été un serviteur fidèle même si parfois, il
fallait affronter des remarques parfois vives ! Durant ces années, Alain a été
marqué par son cancer. Il a lutté jusqu’au bout, mais ces derniers mois, à la
communauté de la Maison-mère, nous voyions qu’il s’affaiblissait ; c’est alors
qu’il est venu à Chevilly.
Voici, en conclusion, le message envoyé par le
P. Séverin NZIENGUI, spiritain du Gabon :
«les chrétiens de la paroisse
Sainte-Thérèse à Port-Gentil et de Saint-François Xavier à Lambarené, anciens
lieux de mission d’Alain me demandent de lui dire Guenda Na Mendje ce qui veut
dire : Va en paix ». Emmanuel Meaudre