Frère Bernard SALBER (Frère OCTAVIEN)
Décédé à Grasse le 30 novembre 2003, à l'âge de 84 ans. Né: 26/10/19, Rodern (68). Profès : 8/12/37, Neufgrange. AFFECTATIONS : FRANCE: Neufgrange (33-41, imprimerie); Blotzheim (41-43) ; Mobilisé de 44 à 45 ; Neufgrange (45-53, imprimerie) ; Grasse (53-­76, économe). SÉNÉGAL : N'Gazobil (74-75, économe). FRANCE : Grasse (75-2003).

Né le 26 octobre 1919 à Rodern, au diocèse de Strasbourg, c'est à Neufgrange qu'il découvre la vie spiritaine : il fera sa première profession religieuse en 1937, sous le nom de Frère OCTAVIEN.

Dans cette communauté de Neufgrange, vraie ruche bourdonnante à cette époque, c'est l'imprimerie qui est son principal domaine d'activité. Ses qualités professionnelles seront remarquées et appréciées, ce qui lui vaudra, par la suite, de passer encore un bon nombre d'années dans cette région de Moselle. La seconde guerre mondiale en fait un soldat. Mobilisé dans l'armée allemande, il est envoyé sur le front de l'Est où, rapidement, il est grièvement blessé. Il aurait pu perdre la vie ou, à tout le moins, rester cloué dans un fauteuil roulant et pourtant, c'est bien lui qui nous a quittés à 84 ans après une vie d'intense activité.

A part un bref séjour au Sénégal, la seconde partie de sa vie de spiritain se déroulera à Grasse, dans notre communauté d'abord, puis chez sa sœur qui habitait dans cette ville. Parmi ses relations de Grasse, certains m'ont dit combien ils admiraient son affabilité et son esprit de service. Du temps de la communauté spiritaine à Grasse, il était le « spécialiste» de l'entretien; les travaux de plomberie, d'électricité et autres ne lui faisaient pas peur. Cette compétence, il ne la réservait pas pour les seuls spiritains ou pour sa famille, mais il répondait volontiers aux appels de tout l'entourage.

Lui-même était heureux de rappeler les bonnes années passées en communauté, spécialement auprès du Père Marcel Carlet dont il avait pu découvrir la qualité d'écoute et l'esprit fraternel C'est pour cela que ces dernières années, à chacune de mes visites, il insistait pour être enterré auprès de celui dont il avait apprécié le compagnonnage. Il faut reconnaîÎtre qu'au-delà d'un certain esprit d'indépendance, il avait su créer des liens d'amitié profonde avec des gens bien différents ! Et le 30 novembre 2003, discrètement, il a quitté la famille qui le gardait depuis quelques mois.

Au chercheur de Dieu qu'il a été et, au-delà de ses faiblesses, que soit donnée en plénitude la joie de découvrir le visage de celui à qui il s'était confié pour la vie.
Daniel Henry.