Neveu du P. Adolphe Wach, missionnaire à Bagamoyo et fondateur de l’école des Missions de Blotzheim, Roger ne verra jamais l’Afrique. Après son ordination (à 23 ans), il entame des études de Lettres classiques à Paris. En 1945-46, il est secrétaire provincial. Suivront dix années d’enseignement à Allex, puis 19 ans à l’école Saint-Florent de Saverne. Tout en enseignant et en assurant un ministère dominical régulier, il poursuit ses études universitaires à Strasbourg jusqu’à l’obtention de la licence. Comme à Allex, il est maître de chœur et passionné de chant.
À la fermeture de l’école en juin 1973, Roger reste à Saverne pour le ministère paroissial, anime aussi des récollections et des retraites pour les religieuses du secteur et dispense l’instruction religieuse à des élèves de 6^ème, ministère dans lequel son cœur de prêtre lui aura été plus utile que la licence de Lettres classique, comme il me l’avait confié un jour…
À partir de 1975, il redevient professeur de Français à Blotzheim en 4^e et en 3e jusqu’à la mise sous contrat du collège, en 1979. Grâce à lui, l’Amicale des anciens de l’école connaîtra quelques années fastes.
Parallèlement à son travail d’enseignant, il est vicaire dans diverses paroisses des environs, ministère qu’il continuera jusqu’en 1990. Le jour de ses obsèques, plusieurs anciens paroissiens ont évoqué sa passion pour le beau chant !
En 1990 - il a 70 ans - Roger est nommé à la paroisse de Wolxheim. Toujours passionné de belle liturgie, c’est un curé estimé. Avec lui, servants et servantes d’autel, jeunes lecteurs et lectrices sont à bonne école.
À 85 ans, Roger rejoint ses confrères âgés à la maison Saint-Léon de Wolxheim. Après quelques années de calme et de sérénité, les ennuis de santé font leur apparition.
Homme actif, dynamique, qui ne faisait pas son âge, Roger connaîtra la dépendance. En décembre dernier, j’ai été son voisin de chambre. J’ai pu mesurer à quel point son état de santé s’était dégradé… Ce que je n’ai pas pu mesurer, c’est sa souffrance intérieure qui, par moments, a été certainement grande…Le Père des cieux, qui voit dans le secret, aura apprécié à sa juste valeur cette étape de purification qui s’est achevée le 27 juin, à l’aube, par la rencontre avec le Soleil levant, le Seigneur Jésus Christ.