Le Père Maurice SCHRIVE

Né le 29/08/23 à Vitry sur Seine.
Profès 08/09/48 à Cellule.
Prêtre 04/10/53 à Chevilly.
Décédé le 20 octobre 2012 à Chevilly Larue.

Affectations
France :
Langonnet (54-60). Madagascar : Maroantsetra (60-64); Monastère cistercien à Vohipeno (64) ; Fénérive-Est (64-72) ; Diégo-Suarez (72-73) ; Ambilobe (73-75). France Montigny (75-76). Madagascar Anivorano-Nord (77-78) ; Joffreville (78-81) ; Ambilobe (81-92) ; Fénérive-Est (92-94). France : Chevilly (94-2012).

Ordonné prêtre le 4 octobre 1953 à Chevilly, Maurice a commencé son apostolat à Langonnet où il fut sous-directeur de l’école apostolique et professeur de mathématiques de 54 à 60. Finalement, il part à Madagascar en 1960.
A Diego, Mgr Wolff lui propose d’apprendre le malgache et de commencer son apostolat à Maroantsetra. Pendant trois ans il va sillonner la brousse, apprendre la langue, et contacter beaucoup de monde. En janvier 64 il se rend au monastère cistercien de Maromby pour faire un essai de vie monastique. Là, il comprend qu’il n’est pas fait pour la vie cloîtrée. Il est alors nommé vicaire à Fénérive. Il y restera 9 ans, tour à tour vicaire, curé, puis vicaire épiscopal du secteur sud. En 1973, il est envoyé à la cathédrale de Diego pour un intérim puis rejoint bientôt la mission d’Ambilobe à 137 km au sud de Diego. Son tempérament volontaire et généreux le poussait à aller au bout de ses forces. Au bout de trois ans, épuisé, il rentre en France pour se reposer. Il en profite pour faire un recyclage et accepte le poste de sous-maître des novices à Montigny.
En 1977, il est tout heureux de retourner à Madagascar. Mgr Wolff lui confie la mission d’Anivorano-Nord sur la route de Diego, dans le massif de l’Ankarana. En 1979, il revient 3 ans à Ambilobe et 12 ans à Fénérive. En 1994 Maurice part en congé et c’est lors de son séjour chez son frère, dans la région de Bordeaux, qu’il est terrassé par un AVC. Après un long séjour à l’hôpital, il est transporté à Chevilly où son calvaire durera 18 ans.
Maurice avait plusieurs cordes à son arc. Il était très habile de ses mains : témoin le magnifique autel en bois de l’église de Fénérive, véritable travail d’é
bénisterie. Artiste, poète, il se passionna pour la traduction de nombreux contes
du folklore malgache que des spécialistes l’aidèrent à éditer. Il ne ménageait
pas sa peine et mettait ses talents au service des autres. Il était toujours prêt à dépanner et je fus souvent bénéficiaire de son aide. Il aimait beaucoup Madagascar et les Malgaches et était souvent beaucoup plus indulgent que nous envers certaines de leurs coutumes.
L’évènement le plus important de sa vie aura été ce long calvaire de 18 années de combat contre ce mal inexorable. Nous avons été témoins de son courage et de sa ténacité à lutter pied à pied contre sa maladie. Il voulait guérir, forcer son corps à marcher coûte que coûte et retourner à Madagascar. Maurice a terminé sa longue agonie par la prière du Christ à Gethsémani : « Père, que ta volonté soit faite et non la mienne » et il est mort dans la paix et la sérénité.
René GAILLARD
Page précédente