Le Père André SEIDEL,
décédé à Paris, le 16 mars 1954,
à l'âge de 36 ans.


Né le 29 aout 1917, à Schneckenbusch (Moselle), André Seidel fit ses études primaires dans son village, puis il aide ses parents dans l’exploitation d’une petite ferme. En 1935, il va travailler comme ouvrier dans une verrerie de sa région. Plus tard, en mission, il gardera le goût du travail manuel, se souvenant qu’il est fils de paysan et qu’il a travaillé dur à I’usine.

Depuis longtemps, il se sentait appelé par Dieu pour devenir prêtre, mais il rencontra des oppositions de la part de sa famille. Cependant, par son insistance et la grâce de Dieu aidant, il obtint gain de cause et, en octobre 1936, il entre à Saint-Ilan à la section des vocations tardives. Puis ce seront, pendant la guerre, le noviciat à Piré, la philosophie à Langonnet, deux années de théologie à Cellule, et enfin les deux dernières années à Chevilly où il est ordonné prêtre le 6 octobre 1946. L’année suivante, il fait sa consécration a l’apostolat et est destiné au vicariat apostolique de Pointe-Noire.

Mgr Fauret l’affecte à Mouyondzi. Durant cinq ans et demi, le P. Seidel se dévoue sans compter à toutes les fonctions qui lui sont confiées, plus spécialement dans la direction des écoles primaires assez importantes : à la mission même, il y a plus de 200 élèves. Comme au temps de son scolasticat il sera maître de chant et formera une petite chorale qui, aux jours de fête, attire beaucoup de monde, voire même des protestants. Il s’occupe aussi du dispensaire, soignant chaque jour de nombreux malades. Il donnera un nouvel élan à la troupe scoute, encouragera les sports, la gymnastique…

En 1949, Mgr Fauret décide de mettre à Mouyondzi la section pédagogique pour la formation des moniteurs et des instituteurs du vicariat. Mouyondzi semble bien choisi pour cette œuvre : site très beau, climat sain, bâtiments fort convenables, ravitaillement facile. Le P. Seidel en devient le directeur et, pendant longtemps, le seul professeur. Cest une œuvre nouvelle, ou tout est à organiser, œuvre difficile aussi, car on a affaire à de grands jeunes gens venus de toutes les missions, peu habitués au travail intellectuel et à la discipline. Par son tact. sa grande bonté, ses conférences toujours appréciées, le P. Seidel aura une grande influence sur ses élèves. Plusieurs d'entre eux prendront le chemin du séminaire.

Parti en congé en avril 1953, le P. Seidel s'apprêtait à revenir au Congo, quand dû être hospitalisé à Paris. Il souffrait de violents maux de tête. Le 6 mars 1954, l’aumônier de l’hôpital Pasteur lui administra l’extrême-onction. Le 12 mars, le malade fut transporté de Pasteur à la Salpétrière. On prévoyait le pire, car, outre ses fréquentes douleurs de tête, parfois très aigües, il ne s’alimentait plus. Le mardi 16 mars 1954, le cœur a flanché et le médecin dut pratiquer la respiration artificielle. Placé dans un poumon d’acier, il mourut dans la soirée. -
Eugène Hinder - BPF, n° 70.

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