Père Emmanuel SEPULCRE
Décédé à Langonnet le 2 octobre 2001, âgé de 80 ans
Né :17/02/21 à Maxeville (54). Profès : 08/09/47 à Cellule. Prêtre : 12/07/52 à Louvain.
AFFECTATIONS :
CONGO DEMOCRATIQUE : Malemba-Nkulu (53-55) ; Kongolo (55-56, petit séminaire) ; Malela (56-61) -
BELGIQUE : Tamines (61-62); Mont Saint-André (62-86) -
FRANCE : Monthermé (86-99, OAA) ; Langonnet (99-2001).
De nationalité belge, le père Emmanuel Sepulcre est né à Maxéville (54) le 17 février 1921, dix jours avant la mort de son père. Il a fait ses études primaires à Nancy et le secondaire à Nancy et à Allex.
En 1941, il est incorporé 8 mois dans les chantiers de jeunesse. En 42, il est engagé volontaire pour 3 mois. Il se retrouve à Lourdes en 43 et entre clandestinement en Espagne où il est arrêté le même jour ; interné à la prison de Saragosse, puis envoyé au camp de concentration de Miranda de Ebro, il est transféré à Madrid d'où, le 31 octobre 43, il est dirigé sur Malaga en vue de rejoindre les Forces Françaises Libres en Afrique du Nord. Il est incorporé au 6ème R.T.A. le 9/11/43 et sera démobilisé le 11 novembre1945.
Il se retire alors à Allex, puis fait son noviciat et termine avec la théologie à Louvain où il est ordonné prêtre le 12 juillet 1952.
Le Père Emmanuel a passé 8 ans au Congo Démocratique, dans le district de Kongolo. Les événements du 1er janvier 62 à Kongolo le poussent à rentrer en Belgique. Les 5 changements successifs de missions semblent montrer qu'il a eu du mal à s'adapter à la vie missionnaire au Congo.
De 1961 à 1986, il exerce son ministère en Belgique, spécialement à Mont St André et Bomal. Il aura la joie d'avoir sa maman près de lui pendant plusieurs années. De 1986 à 1999, le voici comme aumônier chez les O.A.A. à Monthermé. Enfin le voici à Langonnet où il restera tout juste deux ans, passant la majorité de son temps à la bibliothèque, essayant des rangements et des classements un peu selon son imagination.
Du Père Emmanuel nous conservons le souvenir d'un homme fraternel, amical et discret. Il a gardé des amitiés très fidèles, en particulier dans les Pyrénées espagnoles à Fanlo, où il rencontrait, entre autres, ses gardiens de prison des années 43. Passionné de montagne il a gravi plusieurs fois le Monte Perdido. Il était capable de passer des heures sur des cartes pour préparer ses randonnées et ses voyages. Attentif à sa famille et à ses frères religieux, c'était en même temps un homme effacé, peu soucieux, semble-t-il, des contingences matérielles et des biens terrestres. Ainsi "délesté", il était prêt pour le voyage où l'on n'emporte que l'Amour avec soi.
P. Victor BLANCHET