Le Père Paul SIGWARD


décédé à Wolxheim le 10 février 2012, âgé de 84 ans
Né : 05/12/27, Saverne. Profès : 08/09/48, Cellule. Prêtre : 03/10/54, Chevilly
AFFECTATIONS : FRANCE : Neufgrange (55-56). CONGO : Boundji (56-78). FRANCE : Aumônier militaire (Bulh/Achern en Allemagne et Vieux-Brisach de 79 à 86) ; Willgottheim (86-2008, curé) ; Wolxheim (2008-2012, retraite).

Paul a grandi avec 2 sœurs et deux frères. L’une de ses sœurs est entrée dans la Congrégation des Sœurs de Ribeauvillé. Comme d’autres jeunes de son âge, Paul a été appelé à la FLAK par l’armée allemande mais sa famille le cachera. Il fait son noviciat à Cellule, sa philosophie à Mortain et est envoyé à Blotzheim comme surveillant. Il y fut mon professeur d’histoire naturelle. Ordonné prêtre, il pensait partir en Afrique, mais il est d’abord nommé à Neufgrange.
En 1956, il quitte enfin l’Alsace pour le Congo où Mgr Emile Verhille l’affecte à la mission de Boundji, fondée par Mgr. Augouard à la fin du 19ème siècle. Il s’initie très vite à la langue M’Boschi et à la vie missionnaire : les tournées dans les villages pour inspecter les écoles, encourager les chrétiens et baptiser les nombreux catéchumènes. Boundji était alors une pépinière de vocations religieuses et sacerdotales, c’est dire que les M’Bochis avaient répondu avec ferveur à l’appel des missionnaires. Le Père Paul était sensible à la pauvreté des gens de la région, aux difficultés qu’ils éprouvaient à se déplacer et à se ravitailler, surtout en saison des pluies ; il construit donc un bateau pour acheminer vivres, matériaux de constructions et carburant et sortir ainsi les gens de leur isolement. Cette activité ne fut pas toujours bien comprise, mais elle lui permit de remplacer la vieille église en bois et l’ensemble de la mission par des bâtiments modernes. Malgré toute l’énergie dépensée dans le ‘matériel’, il ne néglige en rien le ministère sacerdotal pour lequel il avait quitté l’Alsace. Fatigué, en mauvaise santé, il quitte le Congo en 1978.
Revenu en France, le Père Paul s’engage comme aumônier militaire dans les FFA, pendant 6 années à Buhl et à Baden Baden, mais restera ce qu’il a toujours été : " le baroudeur de Dieu ".
En 1986, il accepte la charge curiale de Willgotheim jusqu’à sa retraite en 1996. Il séjournera ensuite chez des amis à Wintzenheim où il continua à rendre service aux prêtres du secteur de Colmar. Le 20 octobre 2008, il a rejoint la maison de Wolxheim, entouré des confrères et des sœurs indiennes qui le soigneront avec délicatesse et dévouement. Il entre dans la lumière de ce Dieu le 10 février pour rejoindre sa mère qu’il a si souvent appelée pendant sa dernière maladie.
Martin Scheer
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