Le Père Gérard SOUDANT,
décédé à Yaoundé, le 24 juillet 1985,
à l’âge de 55 ans.


Né à Beek (Limbourg néerlandais), le 17 septembre 1929, Gérard Soudant fit profession, à Gennep, le 6 septembre 1950. Après ses études philosophiques et théologiques, il fut ordonné prêtre le 16 octobre 1955 et l’année suivante, à la consécration à l’apostolat (11 juillet 1956), il reçut son obédience pour le diocèse de Brazzaville où il exerça son ministère jusqu’en 1979. De 1979 à 1984, on le trouve au Gabon et, en 1984, il part pour le Cameroun où il meurt d’une crise cardiaque, le 2 juillet 1985.

Gérard Soudant était une personnalité pleine d’idées et d’enthousiasme. Il ne supportait pas l’injustice et devant certaines situations il ne pouvait pas se taire, ce qui lui a plusieurs fois causé des difficultés, y compris avec des personnages haut placés. On peut voir en lui un “prophète” : ses confrères et les gens du Congo, du Gabon et du Cameroun ont pu le constater et il faut ajouter que cela a pu poser des problèmes. - Siebre de Lange - In Memoriam.

Voici encore des extraits d’une lettre de l’équipe apostolique de Diang, spiritains du district de Doumé (propos qui auraient pu aussi être tenus par ses confrères du Congo ou du Gabon) :

Le P. Gérard Soudant « était surtout pasteur de petites communautés de base, de 60 personnes au maximum. Selon lui, une petite communauté active peut influencer toute une région, voir tout un pays, à condition d’être centrée sur le Christ, en célébrant les sacrements, c’est-à-dire se réjouir avec Jésus, avec, au sommet, la célébration eucharistique.

« Cette communauté doit être apostolique : à l’écoute de l’enseignement des apôtres qui répètent ce que Jésus à fait (lecture des Évangiles) ; et diaconale : au service du village, de la paix, de la justice et du développement.

« Le P. Soudant insistait sur le travail commun, lui-même donnant l’exemple. La communauté doit être missionnaire et œcuménique, en proclamant la bonne nouvelle du royaume de Dieu aux autres et à l’écoute des autres religions.

« La communauté chrétienne est comme le chien qui a quatre pattes : la bible, le culte, le travail et l’envoi en mission. S’il manque une patte, le chien ne marche pas comme il faut… mais une communauté qui ne prie pas du tout est un chien sans pattes.

« Le P. Soudant était exigeant : il ne faut pas croire à moitié, s’engager un peu seulement ; pas de double vie et surtout, ne pas écraser les pauvres et les faibles par son pouvoir ou sa position riche ou des accusations de sorcellerie.

« Qu’il repose en paix et que Jésus le fasse entrer dans le royaume de son Père, parce qu’il a aidé et nourri le pauvre et le faible. »

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