Le Père Albert STEBLER
décédé à Wolxheim, le 30 mars 1987, à l'âge de 79 ans


Voici un fils de Libermann (fondateur des Pères du St Esprit) un homme qui est sans détour.

Albert est né à Waldhouse en Moselle le 25 mai 1908. C'est l'aîné de la famille "qui est donné de bon cœur par des parents profondément chrétiens". (citation du Père). L'éveil de la vocation, comme c'était souvent le cas à cette époque, s'est faite par le service comme enfant de chœur. Le curé avait discerné chez Albert un esprit plus vif et une attention à la prière plus grande que chez d'autres camarades et de ce fait un signe de Dieu pour l'envoyer en école apostolique. Albert ira donc, en 1922, faire ses études secondaires à Saverne., C'est un élève studieux. Il aime la lecture et l'histoire entre autres. Il continue le cursus à Allex, toujours souriant, tout en affichant un côté plus intérieur.

La filière normale le conduit à Neufgrange pour le noviciat, à Chevilly pour la théologie. Il est ordonné prêtre le 4/10/36 et fait l'année suivante, avec ferveur et dans l'enthousiasme de la jeunesse, au chant des partants, la consécration à l'apostolat.

L'obéissance le ramène à la case départ, à Saverne, pour être professeur dans l'école, et vicaire à Marmoutier.

La guerre provoquant du remous, il est directeur des philosophes jusqu'à son expulsion par les allemands qui voyaient en lui un homme dangereux pour l'idéologie nazie.

Notre intellectuel, qui est autant un homme de prière, de spiritualité libermanienne, est nommé sous-maître des novices à Piré (1941-45).

Après la guerre, 2ème retour à la case départ : Albert est directeur de l'école apostolique de Saverne, tâche difficile avec des élèves qui avaient traîné un peu partout dans l'armée.

1952 Bletterans, ayant besoin d'un homme à tout faire, pense à Stebler qui y cumule les charges de professeur, préfet des études, économe, et, au besoin jardinier. En 1960 il est hissé un peu plus haut dans la fonction de supérieur de Neufgrange, avec pour complément la charge de paroisses environnantes : Théding, Volmont, Holving, Metzing.

Enfin pour être missionnaire au sens plus populaire, c’est à-dire être ailleurs que dans le pays natal, il arrive en Guadeloupe, plein de joie le 24/10/64. Il donne le meilleur de lui-même grâce à sa facilité d'adaptation, sa vie intérieure, sa tolérance, successivement aux Abymes, à Moule, à Port-Louis, à Ste Anne, à Massabielle en ne prenant aucun congé en métropole. Ainsi épuisé Albert se retire dans la maison spiritaine à Wolxheim en 1984 et le 30 mars 1987 le bon Pasteur appelle son fidèle serviteur à la maison du Père à 79 ans où l'accueille le P. Libermann.
H. Baumlin

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