Le Père Samuel TALABARDON,
1909-1940


Cette notice est de la main de Mgr Tardy, qui l'a rédigée et présentée sous le titre suivant :
"L'Humble Vie et la mort héroïque d'un missionnaire."

Premières années

Né le 3 août 1909 à Gourin, au diocèse de Vannes, notre futur missionnaire fut de bonne heure marqué par la souffrance. Il avait à peine 10 ans qu'il perdit sa mère, en 1918, puis son père quelques mois après. Des âmes charitables, comme il s'en trouve dans la chrétienne Bretagne, prirent soin de l'enfant et l'envoyèrent à l'Abbaye de Langonnet, au juvénat des Pères du St-Esprit. Il y commença ses études primaires qu'il alla poursuivre bientôt au scolasticat d'Allex. Il y resta du 21 septembre 1920 au 17 juillet 1928.

Chez les Petits Clercs d'Allex, comme plus tard au noviciat d'Orly et aux grands scolasticats de Mortain et de Chevilly, il se montra élève pieux, régulier, accomplissant son devoir avec une grande ponctualité et presque sans effort, à ce qu'il paraissait. Pourtant, sous des apparences d'enfant timide et doux, il cachait un tempérament nerveux et d'une grande sensibilité. Sa constitution plutôt maladive ne manqua pas d'ailleurs de donner quelques inquiétudes au cours de ses années d'études.

Bien qu'il ne fût pas un phénix dans ses classes, il sut toujours donner satisfaction à ses maîtres. Grâce à son application au travail et à sa parfaite régularité, il put acquérir de la science philosophique et théologique une connaissance suffisante, si bien qu'il fut en mesure de l'enseigner lui-même aux élèves du Séminaire indigène de Libreville, lorsque ses Supérieurs lui demandèrent de s'asseoir dans une chaire de professeur. Et il prit bien soin alors de donner à ses Grands Séminaristes Noirs le secret de la méthode qui lui avait été si profitable à lui-même ordre et clarté, application au travail, persévérance dans l'effort.

La note chez lui la plus marquante, celle qui domina au cours de ses années d'études, c'était avant tout la piété, une piété modèle, une observance de la règle exemplaire. C'était présager pour plus tard, pour sa vie en Afrique, un bon et saint missionnaire. Et il le fut.

Une humble Vie de Missionnaire.

Le jeune P. Samuel Talabardon fit sa consécration à l'apostolat à Chevilly, le 5 juillet 1936. Il fut désigné pour le Gabon, et dans une entrevue qu'il eut avec son Vicaire Apostolique qui se trouvait alors en France, il lui en exprima bien simplement toute sa joie. C'était dit du reste avec un tel accent qu'il était impossible de se méprendre sur la générosité d'une âme qu'on sentait toute àDieu, qui s'était donné à Lui à fond, et qui serait capable de monter très haut dans la voie de l'immolation et du sacrifice, si tel était l'appel du Maître.

Il arriva au Gabon en septembre, et il reçut son obédience d'abord pour la Mission Notre-Dame des Trois-Epis, sur la Ngougné. Puis, quelque temps après, pour l'importante Mission de Fernan-Vaz. Ici et là il fut préposé, comme il arrive d'ordinaire aux jeunes Pères nouvellement arrivés, à l'œuvre des enfants : catéchisme, classe, discipline, surveillance des travaux manuels. Ces œuvres de formation chrétienne des enfants sont absolument nécessaires dans nos Missions. C'est là qu'on s'efforce de préparer non seulement les futurs candidats au sacerdoce indigène et à la vie religieuse, mais les cadres de l'action catholique en Afrique : catéchistes, moniteurs, chrétiens plus instruits qui doivent former l'élite de la société noire. œuvres nécessaires, mais combien difficiles ! Il y faut un grand amour de Dieu et des âmes, un courage vraiment surnaturel, une patience inlassable. Le poète l'a dit: la vie humble, aux travaux ennuyeux et faciles, Est une œuvre de choix qui veut beaucoup d'amour.

Il faut dans ces sortes d'écoles de formation chrétienne une pédagogie que seuls les missionnaires d'expérience connaissent bien, faite tout à la fois de douceur et de fermeté, suaviter ac fortiter.

Le jeune Père Talabardon n'eut pas de peine à se convaincre de la nécessité d'une telle formation qui répondait si bien d'ailleurs à ce qu'il avait constamment souhaité. Mais peut-être apporta-t-il dans la pratique, une application par trop méticuleuse aux questions de détails ; ce qui, tout en dénotant chez lui un grand souci de perfection, aurait pu, s'il ne s'était corrigé de ce qu'il avait pafois d'excessif et d'un peu trop rigoureux, compromettre les heureux succès de son apostolat. Mais il était par ailleurs d'une docilité religieuse exemplaire. Les Supérieurs n'avaient qu'à parler, à lui signaler tel ou tel défaut, ou lui indiquer telle manière de faire, l'obéissance l'y poussait de suite : on sentait que depuis longtemps il s'était entraîné à la pratique de cette vertu, tant elle lui paraissait maitenant facile.

En mars 1938, le P. Marcel Lefèbvre, directeur du Séminaire indigène, se trouvant fatigué et ayant besoin de quelques mois de repos, se voyait contraint de céder la place au P. Berger, et le P. Talabardon chargé des écoles à Fernan-Vaz venait seconder le P. Berger au Séminaire. Il y resta un peu plus de deux ans, chargé, en même temps que de plusieurs cours, de tout ce qui concernait le culte et la liturgie, soit au Séminaire, soit à la Mission Ste-Marie. De tout temps la liturgie avait été si on peut dire sa passion favorite. Avec quel soin minutieux il préparait les cérémonies et veillait sur les moindres détails du culte. Ceux qui l'ont bien connu savent que là encore c'était une forme de sa piété, une manière, et combien authentique, de vivre vraiment de la vie de l'Eglise, par le Christ qui, dit St Paul, est "le liturgiste des choses saintes" publicus minister sanctorum.

Lorsque survint la guerre, en septembre 1939, le Père Talabardon, avec un bon nombre de ses confrères du Gabon, fut atteint par la mobilisation. Mais sa constitution maladive, aggravée encore par les fatigues de trois ans de colonie, le fit réformer, et il reprit sa place au Séminaire. Puis la mobilisation, qui avait enlevé aux Missions plusieurs jeunes Pères, obligeait bientôt le Vicaire Apostolique à réduire le personnel du Séminaire afin de parer autant que possible aux besoins urgents des Stations. Le Père Talabardon était donc envoyé d'abord à la Mission de Donghila, dont il prenait temporairement la direction, puis à la Mission de Lambaréné, en août 1940. Là, il devait seconder le R.P. Fauret qui venait d'être nommé Supérieur principal du District du Gabon, et qui, comme tel, serait appelé à s'absenter assez souvent et assez longtemps. Le R.P. Fauret pourrait, tuta conscientia, confier la direction de la Mission au P. Talabardon encore jeune, mais déjà suffisamment expérimenté et surtout, qualité bien précieuse, d'une docilité exceptionnelle à l'égard des consignes données.

Là, le cher P. Talabardon retrouvait son frère, de quelques années plus âgé, le Frère Arcade, qui dirigeait avec maîtrise les ateliers de mécanique et de fabrication de canots automobiles de la Mission de Lambaréné, dont les travaux sont si appréciés dans tout l'Ogooué. Le Père commençait lui-même à s'initier à son nouveau travail, à s'occuper activement des Ecoles et des diverses œuvres de la Mission, lorsqu'éclatèrent les graves, les tragiques événements dans lesquels il devait, selon les desseins de Dieu, jouer un rôle de tout premier plan, puisque Dieu allait lui demander, pour les plus nobles causes qui soient au monde, le sacrifice de sa vie.

Une mort héroïque.

Le 17 septembre 1940, c'est-à-dire moins de trois mois après la signature de l'Armistice, l'état de siège était proclamé au Gabon sur toute l'étendue du territoire et entrait en vigueur dès le lendemain 18.

Que s'était-il donc passé ? D'où venait ce danger nouveau puisque nous n'étions plus en guerre avec l'Allemagne et l'Italie ?

Il venait hélas ! d'une poignée de Français rebelles, manœuvrés inconsciemment peut-être par une insidieuse propagande étrangère, mais traîtres, en réalité, envers leur propre patrie. Les uns sous couvert d'un patriotisme mal éclairé et souvent plus verbal que réel, les autres pour des raisons moins nobles qu'ils auraient été bien gênés d'avouer, ces Français d'un genre particulier prêchaient dans nos colonies françaises l'indiscipline et la révolte ... Contre qui ? Contre l'autorité légitime. Celle d'un Maréchal Pétain et d'un Général Weygand!

Orgueilleuse et folle aberration ! Alors que la Nation entière dans tout ce qu'elle gardait encore de pur et de sain s'était groupée comme d'instinct autour de ces deux grands chefs qui lui inspiraient une confiance absolue, les rebelles à la solde de l'Angleterre disaient "Il ne faut pas leur obéir. Ils sont esclaves de l'Allemagne ... ! Et pendant ce même temps la France, par la voix de ses Cardinaux, de ses Evêques, de ses élites sociales, remerciaient Dieu de lui avoir providentiellement accordé, à une des heures les plus douloureuses de son histoire, de pouvoir confier son destin à ces deux illustres soldats, dont le Patriotisme était des plus sûrs et dont l'autorité morale était incontestable. "Contre ce qu'ils décidaient, les paroles des politiciens incompétents et des factieux étaient néant. Comme on l'a très justement écrit, toute la France était prête à obéir à ces deux chefs dont l'élévation d'esprit et le dévouement dans des heures tragiques imposaient le respect. Personne n'avait en dehors d'eux les éléments de jugement valable à porter sur la situation. On peut même dire qu'en dehors d'eux il n'y avait rien. "

On connaît les événements de Dakar, l'odieuse attaque contre cette ville et sa vigoureuse résistance. Cette inqualifiable agression éclaira sans doute et indigna les Français. Elle était de nature à éclairer également les Anglais s'ils n'avaient été aveugles volontaires. Ils préférèrent, eux et leurs mercenaires, se venger, d'ailleurs peu glorieusement, en allant cueillir des lauriers plus faciles dans la lointaine et malheureuse colonie du Gabon qu'ils avaient isolée et bloquée depuis longtemps, sans défense possible, sinon avec des moyens dérisoires ...

Est-il besoin de rappeler les épisodes de cette honteuse équipée des rebelles ? Que n'allaient-ils se battre, ces patriotes si enragés, contre nos ennemis les Allemands, plutôt que de venir se venger sur des Français à qui on ne pouvait faire que le plus beau des reproches, celui de leur loyalisme et de leur fidélité à la France du Maréchal Pétain et du Général Weygand ? Pas d'Allemands ni d'Italiens au Gabon : Rien que des Français sur lesquels d'autres Français allaient tirer, déchaînant ainsi la pire des horreurs, la guerre civile. Rien que des Indigènes fidèles et soumis au milieu desquels on allait semer, crime impardonnable, la haine et la mort. Bref, on recommencerait ici le coup de Dakar, mais cette fois avec pleine chance de réussite. La Flotte anglaise était là pour barrer le passage de tout renfort possible venu de l'Afrique occidentale française. Le Gabon, perdu au loin, était incapable, à lui tout seul, de se défendre longtemps contre les forces conjuguées de la légion de Gaulle et des troupes du Cameroun et Moyen Congo passées, de gré ou de force, à la dissidence. Et au Gabon même, les rebelles pouvaient compter sur la complicité des francs-maçons et des communistes qui étaient, et pour cause, déchaînés contre le Gouvernement du Maréchal Pétain et du Général Weygand.

Dès la fin de septembre Lambéréné était menacé par les troupes rebelles qui venaient à la fois de Brazzaville par la Ngougné et du Nord Gabon par la route Oyem-Ndjolé. Malgré le peu de troupes et d'armement dont disposaient les forces loyalistes à Libreville, le Commandement Militaire décidait d'envoyer en renfort à Lambéréné une compagnie de tirailleurs sous les ordres du Capitaine Brunet. Elle y arrivait vers la mi-octobre et sans retard s'installait dans des réduits de fortune creusés et aménagés en haut de la colline qui domine la ville de Lambéréné. C'est là que, le 18 octobre, le P. Talabardon, aumônier volontaire, venait rejoindre le Capitaine Brunet et ses camarades du fortin. Pendant ce temps on évacuait la population de la ville, car les bombardements n'allaient pas tarder à commencer par avions et par canons installés sur l'autre rive de l'Ogooué.

On peut imaginer ce que fut pendant plusieurs semaines l'existence des officiers, des soldats et de leur aumônier, enfermés nuit et jour dans les misérables abris de leurs tranchées et sans communication possible avec le dehors. Dès la fin d'octobre en effet le cercle des rebelles enserrait toujours davantage le fortin et aucun secours ne venait aux défenseurs de Lambéréné. Les autorités militaires de Libreville avaient espéré un renfort de Dakar, mais l'escadre anglaise veillait tout le long de la côte et interdisait tout passage. Lmabaréné, comme Libreville, comme Port-Gentil étaient voués de ce fait à un écrasement fatal. C'était l'affaire de quelques jours ... Ceux qui savaient la gravité d'une telle situation s'y résignaient, comme ils pouvaient, la mort dans l'âme.

Le 4 novembre, sur les onze heures, le fortin de Lambaréné essuyait une vive canonade par la batterie des rebelles installée au lieu dit des "Belges". A 17 h, nouvelle canonade. A 22 heures, elle reprenait plus violente encore. Un obus atteignait l'aumônier, le cher P. Talabardon, qui était tué sur le coup.

Comme le dit le texte même du télégramme officiel envoyé par Monsieur l'Administrateur en Chef Jacoulet au Gouverneur du Gabon : "Le P. Talabardon avait déclaré quelques heures avant sa mort qu'il donnerait volontiers sa vie pour sauver ses camarades du réduit." Le Maître de la vie et de la mort a accepté son offrande. Martyr d'une noble cause, notre jeune et héroïque missionnaire a été la victime choisie de Dieu.

Comme s'il avait eu le pressentiment que Dieu allait le prendre au mot et accepter son sacrifice, il se préparait à la mort avec une admirable ferveur. Lorsque le P. Fauret se rendit vers deux heures du matin pour chercher son corps et le ramener à la Mission, il trouvait à côté de son bréviaire le livre où il avait fait sa dernière lecture : "Les Martyrs Africains" de Louis Bertrand.

Les Martyrs Africains ! On sait que l'Afrique du Nord ancienne fut un pays profondément chrétien et que les martyrs y furent nombreux. Beaucoup de fidèles, des hommes, des femmes, des enfants quelquefois, des maîtres, des esclaves, des centurions, des soldats, préférèrent mourir plutôt que d'obéir à la volonté des Césars et de sacrifier aux idoles.

Il nous est doux de penser qu'à la lecture des édifiants récits de ce martyrologe africain notre pieux confrère trouvait le réconfort et le saint enthousiasme dont son âme avait besoin. Pour lui aussi comme pour les héroïques chrétiens de l'Afrique des premiers siècles "la réalité unique est là-Haut. Tout ce que nous percevons ici-bas n'est que l'ombre d'une ombre. C'est vers cette réalité unique qu'il faut se tourner si l'on ne veut pas mourir, si l'on veut vivre de la vie véritable ... "

C'est avec une telle ardeur de foi, une telle élévation d'âme, que le cher P. Talabardon s'était remis entre les mains de Dieu, à la vie et à la mort. Il n'est donc pas étonnant que ses camarades du fortin aient apprécié, comme l'écrivait au lendemain de sa mort le lieutenant Brion, "sa gentillesse, son courage, son cran, et qu'il ait été un exemple pour tous et surtout un réconfort." Ce n'est pas étonnant non plus que, fidèle lui aussi, à l'instar des premiers martyrs africains, aux inspirations de la Divine Charité, il ait fait à Dieu le sacrifice volontaire de sa vie.

Les restes mortels du cher P. Talabardon reposent dans le petit cimetière de la mission de Lanibaréné. Le 5 novembre, vers une heure trente du matin le R.P. Fauret, Supérieur de la Mission, recevait une lettre du Capitaine Brunet, commandant au fortin. Cette lettre écrite au crayon et toute tachée de sang disait : "Mon Père, le P. Talabardon vient d'être tué sur le coup, par un éclatement d'obus. Pouvez-vous venir, et nous tâcherons de faire porter notre pauvre Père Aumônier dans votre sainte maison. Bien tristement. Capitaine Brunet."

Le P. Fauret se rendit au fortin et ramena le corps, pendant qu'il faisait encore nuit noire, pour être moins exposé au tir des mitrailleuses et des canons qui n'avaient pas cessé. L'enterrement eut lieu le jour même à la tombée de la nuit. Une brève suspension d'armes fut accordée. Les Européens vinrent apporter eux-mêmes le cercueil où reposaient les restes mortels de leur aumônier.

La nouvelle de la mort héroïque du P. Talabardon nous parvenait à Libreville trois jours plus tard, au soir du 8 novembre. Les Autorités de la Colonie, en nous annonçant la mort du Père Aumônier, "s'inclinaient douloureusement devant cette victime de l'horrible guerre civile déchaînée par de Gaulle et des émules contre le Gabon fidèle." Et le Général Tétu traduisait en termes d'une haute élévation nos sentiments à tous : "Ai-je besoin de vous dire, nous écrivait-il, la tristesse profonde et la juste indignation que je ressens devant ce martyr admirable d'une noble cause. Soldat de Dieu, soldat du droit, soldat de la France, le Père Talabardon, j'en suis sûr, n'aura pas fait en vain le sacrifice de sa vie." Nous ne saurions mieux terminer cette brève notice consacrée à la mémoire du Père Talabardon que par ce magnifique témoignage d'un Général Français qui a vécu avec nous les heures tragiques et douloureuses de notre résistance contre les rebelles.

Non certes, ce n'est pas en vain que le cher P. Talabardon, sous l'inspiration d'une sublime, d'une sainte charité, a fait le sacrifice de sa vie. "Nous savons, écrivait Psichari, peu de temps avant de s'offrir lui aussi pour le salut de la France, nous savons que le sang des hosties offertes à la patrie nous purifie. Nous savons qu'il purifie la France, que toute vertu vient de lui, que sa vertu est infinie, que toute patrie ne vit que de sa vertu ... Nous savons bien, nous autres, que notre mission sur la terre est de racheter la France par le sang."

Que la haute et noble leçon de notre cher Missionnaire Gabonais inspire les jeunes qui demain viendront nous remplacer sur la terre d'Afrique ! Demain comme aujourd'hui cette dure et malheureuse Afrique aura besoin d'Ouvriers à l'âme vaillante, généreuse. L'œuvre reste grande à accomplir et plus que jamais elle requiert un dévouement total à Dieu, à l'Eglise, à la Patrie, aux âmes.
+ Louis Tardy

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