Le Père Alphonse THOMAS
décédé à Strasbourg, le 15 décembre 1988, à l'âge de 67 ans


Les Orphelins d'Auteuil en général et la communauté de Malpeyre en particulier ont perdu un de leurs membres actifs qui leur a beaucoup donné; quant à moi, c'est un ami que je perds.

Alphonse Thomas est né le 26 avril 1921 à Triembach, un village d'Alsace situé dans le Val de Villé. Il a fait ses études secondaires à Blotzheim puis, jusqu'en 1939, à Saverne.

Septembre 1939 : c'est la guerre et l'incertitude. Le Père Albert Schmitt, économe de Saverne, vient rassembler en toute hâte les séminaristes dispersés dans les familles. Tous prennent le chemin de la Bretagne et s'installent à Piré pour commencer le noviciat. Personne ne savait à l'époque que six années passeraient sans qu'il soit possible de revoir les familles. Alphonse a émis ses premiers vœux le 8 décembre 1940 à Langonnet. Pendant deux ans, il étudia la philosophie scolastique à l'Abbaye. Puis ce fut Cellule, en zone libre, pour des études de philosophie et de théologie.

Mobilisé de 1945 à 1946 dans l'armée d'occupation en Autriche, il a été ordonné prêtre le 6 juillet 1947 et a fait sa consécration à l'apostolat le 15 février 1948.

Ses études terminées, il fut, à sa demande, affecté à l'Oeuvre des Orphelins Apprentis d'Auteuil. Il y passera toute sa vie : Château des Vaux, Thiais, 40 rue La Fontaine où il cumulait les fonctions d'Économe Général, de Directeur des colonies de vacances et de responsable des week-ends. Puis Directeur de la maison de Domont et enfin en 1976 il vient à Malpeyre comme économe et aumônier.

Ces dernières années, en dépit d'une santé défaillante, il s'est accroché jusqu'au bout à son ministère. Invité à aller se reposer dans une maison de la Congrégation, il a sollicité et obtenu de faire un an de plus, afin de ne pas rester inactif.

Homme d'une grande culture, prêtre de haute spiritualité, il recherchait plutôt la solitude, évitant le bruit.

C'est en pleine activité que le 15 décembre dernier, le Seigneur l'a rappelé auprès de lui, après une bien pénible maladie.

Nous aurons à cœur de prier pour notre confrère qui a donné le meilleur de lui-même dans les multiples services rendus au cours de sa vie. Et nous sommes sûrs que le Père Alphonse Thomas prie pour nous qui continuons après lui le même service du Seigneur.
Antoine ADRIAN

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