Le Frère Gérard TRAVERS
Décédé à Yerres (91) le 23 juin 2009, âgé de 76 ans
Né : 04/11/32, Champaux (35).
Profès : 21/09/58, Piré
AFFECTATIONS : FRANCE : Chevilly (Triennat, 58-61) ; Langonnet (61-66, culture) ; Piré (66-92, culture et économe de 85 à 91). MARTINIQUE : Fort de France (92-01). FRANCE : Chevilly (2001-2009).

Jean Travers est né dans une famille très chrétienne de 3 enfants. Ses parents exploitaient une ferme au Val d'Izè et c'est là qu'il eut conscience pour la première fois de sa vocation. "Dès l'âge de 10 ans j'ai senti l'appel à la vie missionnaire, après le passage d'un Père du Saint Esprit au Val d'Izé. À 12 ans je suis entré à l'école apostolique de Langonnet où je suis resté 2 années, mais comme ma sœur aînée voulait se faire religieuse alors que la seconde était déjà au couvent, je suis rentré à la maison pour aider mes parents." Il travaillera pendant 10 ans à la ferme paternelle. Après le décès de sa mère et quand son père infirme fut admis dans un hospice, rien ne s'opposait plus à la réalisation de sa vocation missionnaire. Il décide de se faire Frère Spiritain et entre au postulat de Chevilly. Une fois de plus sa vocation fut contrariée : il fut rappelé pour servir 7 mois en Algérie. À son retour, il peut écrire : "Maintenant, mon Révérend Père, j'ai la joie de vous demander la permission de revêtir le saint habit religieux et de commencer mon noviciat à Piré". Il choisira comme nom de religion Gérard.
Après sa profession, il revient à Chevilly. Il est doué pour les travaux de la ferme, pour l'élevage des bovins, mais il voudrait se perfectionner dans l'entretien et les réparations du matériel agricole. Le Père de Chantemêle lui obtient un stage de formation professionnelle des adultes à Meaux. En 9 mois, il obtient un certificat d'aptitude en réparation de machines agricoles. En 1961, il est nommé à Langonnet pour s'occuper de la ferme. Après 5 ans, il est nommé à Piré , où il restera 26 ans, donnant sa pleine mesure de bon paysan breton, de travailleur infatigable. Il était heureux au milieu des bêtes à élever et de la terre à faire fructifier. Il tiendra l'économat les six dernières années, en même temps que la ferme. Il perdit un oeil dans un accident du travail, mais il ne perdit pas courage et reprit son travail.
Il regrettait toujours de n'être pas allé en mission ad extra. Mais en 1992, il est nommé à Fort de France comme économe à la maison Spiritaine, pendant 9 ans. Là encore il se fit remarquer par son bon sens, sa bonne gestion de la maison et son accueil des confrères. En 2001 il rentre malade et rejoint Chevilly. Ses rhumatismes déformants le firent beaucoup souffrir mais il supportait son mal avec patience et c'est avec surprise qu'on apprit sa mort le mardi 23 juin.
Frère Gérard, maintenant tu es avec les tiens, tes parents et tes deux sœurs religieuses ; tu vas rejoindre tes confrères spiritains dans cette même terre que tu as si bien travaillée et que tu aimais à prendre dans ta main pour en évaluer la qualité. Que le Seigneur te donne sa joie éternelle.
Claude Bermont
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