Le Père Jérôme TRUTTMANN
décédé à Saverne, le 18 février, à l'âge de 83 ans en 1889


C'est le 16 mai 1905 que Jérôme Truttmann est né à Minversheim. A St-Florent il avait eu un oncle spiritain, décédé à trente ans dans la toute jeune communauté de Saverne. il y commence luimême sa formation en avril 1918. Au cours de ses études il passera ensuite par Orly, Mortain et Chevilly. Ordonné prêtre le 10 juillet 1931, il fait sa consécration à l'apostolat un an plus tard.

Son apostolat consistera d'abord à être formateur : de 1932 à 1937, il enseigne la philosophie au Grand Scolasticat de Viana-do-Castelo, dans le nord du Portugal, tout en remplissent les fonctions d'économe . De 1937 à 1939, il enseigne dans notre maison de Braga

La guerre ramène le P. Truttmann en France. Professeur de théologie à Blotzheim (alors grand scolasticat de l'Est) durant un an, il en assume ensuite l'économat de 41 à 47, en des temps difficiles. Il continuera à Chevilly, jusqu'en 1950, dans des conditions aussi peu enviables.

En 1950, le Père est affecté à la Procure Générale, rue Lhomond: il travaillera pendant dix-sept ans dans le Service des Voyages Il assurera aussi un service intense de direction spirituelle.

Le 26 mai 1967, le P. Truttmann arrive à St-Florent pour le ministère des confessions. Sa connaissance de la langue portugaise lui permettra ci outre de se dévouer auprès des immigrés des années 70. Bouleversé par le dénuement des arrivants, il exprime son intention de faire en ville du porte à porte afin de leur trouver des meubles. L'appel lance par un confrère aux messes du dimanche lui épargnera cette démarche. Beaucoup de Portugais lui ont manifesté leur reconnaissance en participant à ses obsèques.

Atteint d'un cancer, le Père a connu quelques jours difficiles vers la fin de janvier. C'est alors qu'il a fait ses adieux en toute connaissance de cause, à son frère, à sa sœur et à son neveu prêtre, venus le visiter. Le 17 février, il participe au chant des Vêpres. Mais le matin du 18, une brusque chute de tension nécessite son hospitalisation, et le Père meurt d'une embolie pulmonaire au début de l'après-midi.

J'ai été son confrère et son supérieur pendant un peu plus de cinq mois. Je garderai de lui l'image de la bonté souriante, de la simplicité, de la discrétion. Il savait minimiser le poids de ses souffrances. Tous reconnaissent en lui l'homme de prière

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