Le Père Jean TURPAUD


Décédé à Nogent sur Marne le 22 janvier 2011, âgé de 84 ans
Né : 12/02/26, St Martin de Fraigneau (85). Profès : 8/09/46, Cellule. Prêtre : 4/10/53, Chevilly
AFFECTATIONS : GABON : Libreville (54-61, collège Bessieux) ; Port-Gentil (61-63). FRANCE : Paris (63-64, procure des missions) ; Maulévrier (64-68, directeur) CAMEROUN : Akono (68-69, séminaire) ; Minta (69-79) ; Bibe (79-81). FRANCE : Cholet (81-82, anim. Miss) ; Mortain (82-83, économe). CAMEROUN : Ndikiniomeki (83-91) ; Ntui (91-94). FRANCE : Paris (94-2006, comptable de la Province) ; Piré (2006-2008, retraite) ; Nogent sur Marne (2008-2011).

Jean TURPAUD est né en Vendée dans une famille d'agriculteurs, profondément chrétienne. Il fait profession religieuse à 20 ans. Après son ordination, il est envoyé au Gabon en 1954. Au total, 33 ans de mission en Afrique, dont 9 au Gabon et 24 au Cameroun, interrompus deux fois de divers ministères en France. Après l'Afrique, ce furent 12 ans à Paris, toujours au service de la mission, puis 5 ans de retraite à Piré, et finalement à Nogent depuis un peu plus de deux ans.
De sa vie missionnaire le Père Daniel Henry nous écrit : " C'est à partir de 1968 au Cameroun que mes chemins ont croisé ceux de Jean Turpaud. A Minta et Bibé, les routes étant difficiles, ne voyageait pas qui voulait et je m'étonnais de le voir rester imperturbable dans les difficultés de tous genres. Comme beaucoup d'entre nous, il ne craignait pas de "bricoler", mais son ministère était premier. Patient et égal à lui-même, il savait se montrer insistant auprès de ses chrétiens pour une vie sérieuse et joyeuse. Homme de prière, il aimait la liturgie et savait prendre son temps pour dire la parole de Dieu. La communauté des Sœurs Ursulines de Somo tenait une place toute particulière pour lui : au-delà d'une vraie collaboration, existait une qualité de confiance et d'entente qui l’a grandement soutenu. "
A son retour d'Afrique, 12 années à la comptabilité de la Province à la rue Lhomond. Lieu de passage par excellence des missionnaires en congé ou pour des soins médicaux, Jean s'intéressait à chacun avec une amitié discrète. I1 exerçait son ministère auprès des personnes âgées de la Maison de retraite de la rue Poliveau.
A Nogent, nous avons apprécié son calme constant et souriant, son attention à chacun et chacune. Son temps se partageait entre la chapelle, avec de longues stations de prière, et la lecture assidue de publications diverses. Devenu très sourd, affaibli par des difficultés cardiaques, il ne sortait guère de la maison et du jardin. A notre heureux étonnement, sa mission se prolongeait par le nombre de ses amitiés africaines : correspondance, téléphones, visites reçues se succédaient de la part de ses anciennes connaissances. Dans sa dernière maladie : la perte de la parole, jointe à sa surdité, rendait le contact difficile, parfois incertain, mais son sourire de malade était parfaitement reconnaissable.
De Jean Turpaud nous garderons le souvenir d'un divonfrère calme et bienveillant, priant et ami fidèle.
Mgr Maurice Fréchard
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