Le Père Joseph VALY,
1876-1962


Fils du maire de Neulliac, Joseph Valy est né le 25 octobre 1876. Sa mère, Marie Le Berre, était la petite nièce de Mgr Pierre-Marie Le Berre, deuxième évêque du Gabon.

Élève des Frères de Ploërmel à Pontivy, puis du petit séminaire de Ste-Anne d'Auray, Joseph Valy entra au noviciat de Chevilly et fit profession le 2 janvier 1898. Envoyé au séminaire français de Rome, il y obtint le doctorat de philosophie et la licence de théologie. Ordonné prêtre à Rome en 1901, il fit sa consécration à l'apostolat à Chevilly en 1902, et reçut son obédience pour le séminaire des colonies a Paris comme professeur de philosophie. L'année suivante il était muté à Chevilly comme professeur de théologie. Il desservait en outre le sanatorium des jeunes tuberculeuses de La Rue, près de Chevilly. En 1911, le P. Valy de professeur fut nommé directeur du grand scolasticat, mais la maladie l'obligea à passer la direction au Père Berthet, conservant le rôle de sous-directeur et de professeur de théologie morale. Ainsi jusqu'à la guerre de 1914.

Mobilisé à Pontivy dans le service de Santé, il fut affecté dans un hôpital de Brest comme infirmier de la salle des pansements, puis au Mans en 1915, où il resta trois ans, remplissant tour à tour toutes les fonctions de l'infirmier en temps de guerre.

En 1918, il vint reprendre à Chevilly ses fonctions de professeur et de directeur du grand scolasticat. Mais bientôt il était nommé supérieur de la grande communauté de Langonnet, où il arriva le 18 juin 1919. Le Bulletin général notait à ce sujet "qu'on était heureux à Langonnet de le recevoir à la direction de la communauté, mais qu'à Chevilly on était triste de voir s'éloigner du scolasticat le plus aimable des confrères, le professeur et le directeur qui, pendant 16 ans, s'était prodigué sans mesure à la formation de nombreux apôtres."

C'est avec le même zèle et la même délicatesse qu'il dirigea sa complexe communauté de plus de cinquante membres de 1919 à 1939. Il fut toujours présent à la vie de tous, à leurs maladies, à leur mort, ainsi qu'au recrutement des jeunes dans cette région riche en vocations. Ainsi, en l'espace de dix années, le petit scolasticat de Langonnet a donné aux missions 210 aspirants et, de plus, a fourni au petit séminaire de Ste-Anne d'Auray nombre de vocations sérieusement éprouvées ; comme ce fut toujours la tradition dans la congrégation de travailler pour les missions, sans porter préjudice aux intérêts du clergé local, base indispensable de l'Église universelle.

Il eut à présider à toutes les fêtes liturgiques annuelles et aux fêtes occasionnelles, comme le cinquantenaire de la translation des reliques de St Maurice, de Camoët à Langonnet, et le huitième centenaire de l'Abbaye cistercienne en 1936 ; aux travaux de toutes sortes, à l'inauguration de la galerie du cloître de la communauté, etc, etc.

En 1939, supérieur de la communauté de Piré, il a encore à présider à des nombreuses transformations des bâtiments. Il a aussi la joie d'y célébrer en 1941 ses noces d'or sacerdotales. Il est conseiller de la Province de France en 1943.

C'est à Langonnet qu'il prit sa retraite et y célébra ses soixante ans de sacerdoce en 1961. Il est mort pieusement, comme il a vécu, l'année suivante le 29 août 1962, dans sa 85e année.

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