Le Père Paul VANDENBERGHE
Décédé à Gentinnes (Belgique) le 7 novembre 2009, âgé de 82 ans
Né : 10/10/27, Tourcoing. Profès : 8/09/49, Cellule . Prêtre : 3/10/54, Chevilly

AFFECTATIONS : MADAGASCAR : Fénérive (55-56) ; Mananara-Nord (56-60) ; Maroantsetra (60-67) ; Sambava (67-76) ; Manroantsetra (77-85) ; Sainte-Marie (86-92) ; Soaniérana-Ivongo (92-97) ; Sambava (98-99) ; Soanierana (99-2002) . FRANCE : Bordeaux (2002-2004). BELGIQUE : Gentinnes (2004-2009).
Paul est le seul enfant d'une famille à fortes racines chrétiennes, plutôt traditionnelles. Une famille où le travail et l'organisation sont premiers. Son père le destinait à reprendre le magasin familial de confiserie et n'a pas été enthousiaste de voir partir son fils au noviciat en 1948, mais Paul ira jusqu'au bout de son projet et, un an après son ordination en 1954, il rejoindra la mission à Madagascar où il donnera 47 années de sa vie dans différentes missions du diocèse de Diégo-Suarez/Antsiranana.
Ceux qui l'ont bien connu se souviennent de lui comme d'un homme tout donné à la mission : très actif, travailleur, organisé, méthodique. Il préparait tous les aspects de son ministère avec un grand soin. Ses tournées de brousse étaient fréquentes et longues, jusqu'aux coins les plus reculés.
Précis et méticuleux, il tenait avec talent les comptes des églises de brousse et de toute la paroisse. Il gérait personnellement d'importants dons qu'il recevait de sa famille et qu'il utilisait pour entretenir et construire des églises. Son chef-d'œuvre a été l'église de Sambava. Il savait aider les pauvres et la population l'estimait.
La maladie va venir à sa rencontre en 1999. Évacué à la Réunion, il sera bien soigné des suites d'un AVC, mais il gardera des séquelles et des traces d'hémiplégie. Il ne veut pas rentrer en France, comme on le lui conseille, et revient à Soanierana où il se donne encore avec beaucoup de courage. Il ne peut plus guère marcher et devra rester au centre de la mission pour assurer la permanence et l'accueil.
En 2002, brutalement son état de santé se complique : vomissements, diminution des forces, il ne peut plus se nourrir…En cette saison des cyclones, pas moyen de l'évacuer à Tamatave et à Tananarive. Il va être soigné jour et nuit avec dévouement par les sœurs des Sacré-Cœurs de Mormaison pendant une semaine. Chacun pense que Paul ne survivra pas. "Il était comme un cadavre, amaigri mais très lucide." Il recevra le sacrement des malades et vivra ces jours d'attente avec beaucoup de courage et de patience.
Retrouvant des forces, l'évacuation vers Paris peut avoir lieu. "Tous, nous pensions qu'il décéderait en route. C'était oublier son moral d'acier."
Paul s'en est sorti malgré un cœur usé. Il a passé plus de cinq ans dans la communauté de Gentinnes, comme un confrère charmant qui sera regretté de tous. Il a fait découvrir Madagascar et la chaleur de l'amitié malgache à ses confrères belges.
D'après "Joyeux dans l'espérance", n° 132 Page précédente