Le Frère Aimé Vézier,
1863-1924.


Né en avril 1863, Aimé Vézier, frère cadet de Pierre, est avec lui à l'âge de 8 ans confié à l'orphelinat de Mesnières, après la mort de ses parents. Ses études primaires terminées, il bénéficie d'une formation aux métiers de tailleur et de j jardinier arboriculteur où il donne pleine satisfaction. A 17 ans, il demande son admission au postulat et au noviciat des Frères de Chevilly où, en 1883, il fait sa profession religieuse, approuvé à l'unanimité par les votes de tous, Pères, Frères et novices. Il est considéré comme un sujet capable, bon et dévoué.

Envoyé à St Ilan, il y exerce ses deux métiers de tailleur et de jardinier ; la vie au grand air lui est bénéfique, étant de santé un peu fragile. En 1886, le voilà dans l'importante mission de Ngazobil, puis à Dakar même, où à son grand regret il ne reste que deux ans, étant affecté au Congo Portugais dans l'enclave de Landana et Cabinda ; il y participe à la fondation de Louali. Quatre ans plus tard, sa connaissance de la langue portugaise le fait nommer plus au sud, en Angola, dans la province de la Lounda pour inaugurer, avec deux compagnons, la mission de Malange confiée à la Préfecture Apostolique du Congo Portugais.

Il y restera 32 ans, parfaitement heureux, apprécié de ses supérieurs successifs qui remarquaient son inlassable dévouement à quelque tâche qu'on lui confie. Il renouvelle régulièrement, avec l'approbation de tous, ses vœux de cinq ans ; en 1917, il est admis aux vœux perpétuels. Quelques années après il écrit une longue lettre à son frère Pierre dans laquelle on perçoit la grande affection qu'il a gardée pour les siens, leur décrivant avec un certain humour sa charge actuelle d'une grande ferme, riche d'une centaine de bœufs, de nombreux moutons, et des porcs, lapins et volailles difficiles à compter.

Ce sera en quelque sorte son testament, car deux ans plus tard, son Préfet Apostolique, Mgr Concerne, aura la tristesse d'écrire au Supérieur Général de la Congrégation : "Notre cher Frère Aimé a rendu son âme à Dieu, après une longue maladie, ayant reçu avec ferveur et joie les derniers sacrements. Tout Malange l'accompagna à sa dernière demeure, car il méritait bien son nom d'Aimé."

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