Le Père Emile VIDELO,
1904-1981


Le Père Emile Videlo naquit à Ploërdut le 14 août 1904, à une quinzaine de kilomètres de l'Abbaye de Langonnet, d'une famille profondément chrétienne, qui devait donner à l'Eglise trois de ses enfants, dont une Religieuse de Kermaria et un Frère de Ploërmel.

Après de brillantes études à Cellule, il entre au noviciat d'Orly en septembre 1922, et y fait profession le 17 septembre 1923. En octobre 1927, on l'envoie à Rome poursuivre ses études de théologie. C'est là qu'il est ordonné prêtre, le 28 juillet 1929.

Après sa consécration à l'Apostolat en 1931, sa première obédience est pour Cellule, où il inaugure un enseignement de philosophie, qu'il poursuivra, presque sans interruption, toute sa vie : de 1931 à 1960, successivement à Cellule, Langonnet, Mortain, sauf une interruption de 1951 à 1952 où il sera directeur du scolasticat de Lille.

De 1960 à 1963, il sera supérieur à Strasbourg ; de 1963 à 1967 de nouveau professeur de philosophie chez les Sœurs de Saint-Joseph de Cluny. Soit un total de 32 années consacrées à l'enseignement de cette discipline. "J'ai essayé de servir de mon mieux, selon mes faibles moyens, pourra-t-il écrire à la fin de sa vie, là où l'obéissance m'a placé... surtout dans l'enseignement de la philosophie."

Il aimait la philosophie, il aimait surtout ses élèves, dont il conservait précieusement la liste. Tous ceux qui ont eu l'avantage de le connaître ont pu apprécier sa bonté, sa serviabilité, son humour aussi. A ceux de ses élèves qui avaient plus de peine à suivre ses enseignements, il disait : " Vous aurez davantage de consolation en théologie qu'en ontologie, et l'Afrique se chargera de compléter votre formation "

De 1967 à 1980, le Père est encore heureux de se dépenser comme aumônier au service des Sœurs de Saint-Joseph de Cluny, à Thiais. Mais il sent ses forces décliner et, en 1980, il se retire à Langonnet, où il va se préparer au grand départ. " En acceptant le genre de mort que me réserve la Providence, note-t-il, c'est dans la confiance, malgré ma tendance à l'anxiété, que je veux m'en remettre à l'infinie miséricorde du Seigneur." Cette confiance, nous en avons la ferme espérance, n'aura pas été déçue.
P. Alexis RIAUD

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