Le Père Max de WAUBERT de Genlis,
1859-1935


Le P. Max de Waubert de Genlis, profès des vœux perpétuels de la Province de France, est décédé à Monaco le 12 septembre 1935 à l'âge de 76 ans, après neuf années passées dans la Congrégation, dont 51 comme profès.

Au départ des PP. Jésuites qui dirigeaient un petit collège à Monaco, Mgr du Curel nous demanda de les remplacer pour le service des diverses aumôneries de la Principauté. La proposition fut acceptée, en vue surtout d'y occuper les Pères revenant des colonies, fatigués, mais encore capables d'un petit ministère. C'est dans ces conditions que fut placé le P. de Waubert, retour de Maurice, menacé de perdre la vue.

Il était né à Boves (Somme), le 21 septembre 1859. Élève des Pères Jésuites d'Amiens, il connut notre congrégation par le Père Limbour, directeur des Clercs de Saint-Joseph de Beauvais, et alla achever ses études, couronnées par le baccalauréat-ès-lettres, à Cellule.

Prêtre en 1883, et profès l'année suivante, à Chevilly, il fut successivement professeur en Irlande et à Castelnaudary, puis missionnaire à l'île Maurice de 1897 à 1911.

Menacé de perdre un oeil, il rentra en France et fut placé à la résidence de Monaco, dont le P. de Beaumont était directeur. Au départ de celui­ci, il le remplaça et devint tout de suite très populaire par son aménité, son dévouement et son zèle.

Chancelier de l'évêché, il organisa les Conférences de saint Vincent de Paul, la Confrérie des Mères Chrétiennes ; et chaque année, il conduisait à Lourdes un nombre important de pèlerins. Il était en même temps chapelain de la chapelle du Palais princier, aumônier de l'Orphelinat, etc. Par ses soins, le Bulletin religieux du diocèse fut rétabli, et il ne se refusait jamais à prêter son concours au ministère paroissial, aux œuvres de jeunesse, à la prédication de retraites et de stations de carême.

Aussi, en 1933, le 50e anniversaire de son Ordination sacerdotale réunit­elle, autour de lui, toutes les sympathies, dans les fêtes qui, malgré lui, furent organisées.

Depuis quelques années, il connut l'épreuve de la maladie et il en supporta courageusement les atteintes, reprenant sa vie active, secondé par le Père Pimolé, dès que la crise était passée. Au commencement de septembre, une menace de congestion pulmonaire l'obligea à s'aliter. Son robuste tempérament avait si souvent dominé le mal que l'on ne s'attendait pas à une issue fatale. Le 11 septembre, il avait pieusement reçu la sainte communion ; dans la journée, il s'était entretenu avec ses confrères, gardant sa sérénité habituelle. Et aux premières heures du 12 septembre, fête du Saint Nom de Marie, il était entré dans son éternité, pour louer à jamais Notre-Dame de Lourdes, à laquelle il avait chaque année conduit tant de pèlerins.

Cette mort inattendue causa une profonde émotion, et, de toutes parts, vinrent les marques de religieuses sympathies dont était entouré le Père de Waubert. S. A. S. le Prince Souverain, Mgr Rémond, évêque de Nice, les principaux membres de l'Administration s’empressèrent d'adresser à Mgr Clément, évêque de Monaco, le témoi­gnage de la haute estime qu'ils avaient pour ce bon serviteur del'Église et de la Principauté. Père Jean

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