LE PERE DANIEL WOILLEZ

Né : 16 juin 1926 à Arras (62)
Profès : 22 octobre 1945 à Piré-sur-Seiche
Prêtre : 7 octobre 1951 à Chevilly-Larue
Décès : 31 janvier 2021 à Chevilly

AFFECTATIONS :
FRANCE :
Chevilly (1952-1954 : professeur de dogme). LA RÉUNION : Saint-André (1954-1956 : vicaire, puis curé) ; Saint-Denis (1956-1963 : directeur du Foyer Levavasseur, aumônier de lycée, aumônier diocésain JEC-JECF et des scouts. 1963-1975 : directeur diocésain pour la pastorale du monde scolaire). FRANCE : Chevilly (1975-1978 : supérieur ; études à la Catho). LA RÉUNION : Saint-Denis (1978-2002 : Service diocésain de la formation permanente et professeur au grand séminaire. 1990-2013 : Équipe diocésaine de catéchèse). RANCE : Chevilly (2013-2021 : retraite)

Trois mots résument ce que fut la vie de Daniel : fraternité, simplicité et disponibilité. Comme curé à Saint-André, ville où la pratique religieuse des hindous, majoritaires, entrecroise christianisme et hindouisme, Daniel initie une réflexion dans le sens de ce qu'on appellera plus tard le dialogue interreligieux. Il est ensuite nommé, par Mgr Guibert, directeur de l'enseignement catholique. En lien avec la tutelle diocésaine, les Sœurs de Cluny et les Frères des Écoles Chrétiennes, il établit des relations confiantes avec le vice-rectorat et s'investit dans la formation humaine et chrétienne des chefs d'établissement et enseignants des écoles, collèges et lycées catholiques. À la Maison des Œuvres, il collabore avec les aumôniers d'action catholique, les responsables de la catéchèse et ceux de l'hebdomadaire Croix Sud, journal du diocèse. " Théologien " de cette équipe, il est soucieux de donner vie aux orientations de Vatican II. Il reste disponible, toujours avec le sourire, pour un soutien pastoral là où il est demandé.
Au renouveau diocésain qui suit la nomination de Mgr Aubry, en 1975, Daniel est appelé à apporter sa contribution pour la formation des laïcs. Souhaitant d'abord approfondir la christologie, il profite de son séjour à Chevilly, où il assure le service de supérieur, pour fréquenter l'Institut Catholique et y faire une maîtrise tout en suivant les importants travaux de réfection de la maison avec les responsables locaux.
Revenu à La Réunion après trois ans, Daniel lance, avec d'autres, le service diocésain de formation permanente. Énorme travail auquel il s'adonne pleinement. J'ai la joie de collaborer quatre ans avec eux : Daniel à la christologie, un prêtre suisse à l'anthropologie, moi à l'initiation à la Bible. Nos " 4 L " sillonnent le diocèse dans tous les sens ; nous formons aussi une communauté : vie fraternelle, échanges, prière, loisirs, notamment la marche et la plage le lundi, jour de congé des prêtres.
Daniel ne s'est jamais départi de son abord fraternel, de sa bonne humeur et de son souci d'instruire. Ses développements théologiques étaient parfois un peu longs… Nous avions mis en place ce que nous appelions la " stratégie du moulin " (geste rotatif de la main) ; quand il nous remarquait, il disait avec sa simplicité habituelle : " Je suis un peu long, je crois qu'il faut que je m'arrête ? " Et nous de répondre : " Oui, nous croyons. " Les dernières années à La Réunion furent difficiles ; il en a souffert.
À Chevilly, quand je lui rendais visite, il aimait dire : " Je suis heureux ici ; j'ai été très bien accueilli, j'y ai trouvé une vraie vie de communauté et de prière. " Tant que sa mémoire le lui a permis, il aimait rendre service à la bibliothèque. Le 26 septembre 2020 fut pour lui un grand jour : la fête de ses 75 ans de vie religieuse avec sa famille.
Gilles BOLLE

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