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Dossier Angola :
le pire est à venir

 

La route de Kalandula, au nord de Malanje, a été de nouveau l’objet de récentes attaques de convois. Récemment la capitale régionale était bombardée. Les paysans, de plus en plus maltraités par les 2 camps se débrouillent comme ils peuvent malgré les pillages.

L’hebdomadaire Jeune Afrique (n° 1994 du 30 mars au 5 avril 1999) présentait en premier, dans le tour d’horizon de l’horreur des conflits qui déchirent l’Afrique, la situation de guerre réactivée qui détruit l’Angola. (Avec ce résumé, lire aussi notre rubrique Vigilance)

Les combats entre l’armée gouvernementale et l’Unita (Union pour l’indépendance totale de l’Angola) s’étendent désormais à l’ensemble du pays. Depuis le mois de février, ils ont redoublé d’intensité, avec leurs habituels massacres de civils et un nouvel exode massif de réfugiés (ceux que l’on appelle des " déplacés ").
L’Unita vient de renforcer sérieusement son dispositif militaire : elle a rapatrié d’abord un énorme arsenal mis en sûreté au Burkina, Togo, Zambie, Afrique du Sud. Elle a récupèré en RD Congo d’importantes quantités d’armes et de matériel laissés par les forces angolaises (du gouvernement, lequel a repris la guerre). Devant les attaques de l’aviation gouvernementale, elle vient de se doter, grâce aux appuis politiques notamment de la Zambie, de moyens antiaériens efficaces généralement livrés avec pilotes et servants d’artillerie, ainsi que de blindés lourds. L’argent n’a jamais été un problème : l’Unita contrôle la plupart des zones d’extractions du diamant.
" En ce moment, affirme Issa Diallo, le chef de la mission d’observation de l’ONU en Angola, les protagonistes de la crise donnent l’impression de se livrer une partie de bras de fer décisive. Concentrés sur leur duel, ils écartent tous ceux qui tentent d’intervenir pour les séparer ou seulement les raisonner. "
En mai la saison des pluies sera terminée :
" De grandes offensives pourront alors être plus aisément lancées, note l’attaché militaire d’une ambassade occidentale à Luanda. C’est ce qui explique l’afflux de matériels et d’armements auquel on assiste actuellement. Chaque camp a tenté d’empêcher l’autre de se doter de moyens lourds supplémentaires. Sans succès. "
Du coup, ils ont entrepris de recruter (de force) de nouvelles troupes. Mais les intenses tirs d’artillerie ont provoqué l’exode des populations rurales vers les grandes agglomérations et privé l’Unita de son " vivier " de fantassins. Angola : le pire est encore à venir.


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