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Mbanza

" Il faut rappeler que le Congo a connu une guerre civile en 1993. Celle de 1997 est la 2e depuis le retour à la démocratie en 1991 après la Conférence nationale dirigée par Mgr Ernest Kombo.
Cette 2e guerre a été de loin la plus terrible : les belligérants bombardent des quartiers populaires à l’arme lourde, laissant 10 000 morts et des destructions massives à Brazzaville. Le général Denis Sassou Nguesso bat l’ex-chef de l’État Pascal Lissouba, le déclencheur de la guerre, qui prend le chemin de l’exil avec son Premier ministre Bernard Kolélas. Leurs partisans ne peuvent pas quitter le Congo et se réfugient dans des villages très reculés et même dans la forêt. Leurs milices sont " désarmées ", sans l’être en réalité.
Quand Sassou Nguesso prend le pouvoir, après sa victoire sur Lissouba, un forum national de réconciliation regroupant les forces politiques restées au pays et la société civile est organisé en janvier 1998 à Brazzaville. Le pouvoir en traitant les anciens dignitaires de " génocidaires " et en les accusant de crimes contre l’humanité crispe des partisans de M. Lissouba et surtout de M. Kolélas. À partir d’août 1998, une série d’incidents éclatent dans la région du Pool entre la force publique, composée en majorité des anciens miliciens du président actuel, et les ex-ninjas, milice de M. Kolélas.
Les événements s’aggravent avec l’assassinat, par les ex-ninjas, de certaines autorités locales dans le Pool accusées de collaborer avec le régime actuel. L’armée intervient dans cette région, provoquant d’importants désordres : pillages, viols et autres assassinats.
Le diocèse de Kinkala qui, géographiquement, épouse les limites du Pool au sud de Brazzaville, est littéralement pillé. "

J. Mbanza, Rédacteur en chef de "La Semaine Africaine",
hebdomadaire catholique de Brazzaville

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