ETUDES sur LIBERMANN
(P. Martins)


  Date : 01-01-0
Titre : Similes ei erimus
Clé : Images de Dieu
Destinataire : ,

4628 "Pour comprendre pourquoi Notre-Seigneur fait si souvent cette comparaison du manger et du boire quand il parle de la communication de sa grâce, il faut savoir que notre âme n'a rien en elle-même pour se satisfaire; elle est comme un vase vide qui ne peut se remplir que de choses étrangères à elle. Dieu nous a créés de cette manière, afin de nous remplir lui-même et de nous communiquer sa propre vie et ses propres perfections, dont nous devons jouir un jour de la manière la plus parfaite, comme dit St Jean dans une de ses épîtres: Similes ei erimus; mais même dès ce monde, nous avons cette vie par la foi. Pour cela, il faut que notre âme tendre vers lui de toutes ses puissances. Dès l'origine elle a été créée de la sorte, et tout le temps de l'innocence, l'homme jouissait ainsi de Dieu, il tendait sans cesse vers lui, et était dans une dépendance entière de Dieu."


Sources : CSJ- pp. 134-135
Réf-bible :
Remarque : Voir la suite.
 


  Date : 01-01-0
Titre : L'âme se peint dans les paroles et actions
Clé : Images de Dieu
Destinataire : ,

4629 "3. Ses soeurs donc envoyèrent dire à Jésus : Seigneur, voilà que celui que vous aimez est malade. Dans tous les hommes, l'âme se peint dans les paroles et les actions; les moindres paroles, provenant du fond des dispositions intérieures, les indiquent et les font connaître. C'est ce qui arrive dans cette circonstance. On voit le grand et pur amour de Marie et de Marthe dans ce peu de mots qu'elles font dire à Notre-Seigneur, dans la circonstance critique où elles se trouvent, et les autres saintes dispositions qui accompagnaient ce saint amour. Les premières qualités du véritable amour consistent dans la foi et l'espérance dont il est accompagné; ce qui paraît très fortement dans ces deux saintes personnes. Ces deux vertus reçoivent ordinairement une grande force et une grande perfection, de la vivacité de l'amour qui règne dans une âme. La manière dont elles font dire au divin Maître que leur frère était malade, indique la foi pleine de respect qu'elles avaient en lui. Cette foi paraîtra davantage dans la première entrevue qu'elles auront avec lui."


Sources : CSJ- pp. 589
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 01-01-0
Titre : Formés à l'image de Dieu
Clé : Images de Dieu
Destinataire : ,

4636 "La créature raisonnable, la plus parfaite de toutes, a reçu aussi les dons les plus parfaits; elle a été formée à l'image et à la ressemblance de Dieu, afin qu'elle fût capable de recevoir la plénitude de ses communications, dont elle devait vivre et par lesquelles elle devait subsister de cette vie divine, que le saint Evangéliste appelle lumière, parce que cette vie est un reflet lumineux de la divinité qui pénètre et transperce l'âme intellectuelle, et lui fait voir, concevoir et comprendre Dieu vivant en elle, et cela d'abord per speculum, en cette vie, parce que l'âme intelligente de l'homme n'est pas dégagée de la matière, et parce qu'elle n'y est que dans un état d'épreuve; et en perfection et réalité, dans la gloire, parce que tout, dans la nature humaine, alors, sera spiritualisé, et parce que l'âme intelligente y est dans le but et la fin dernière que se proposa le Créateur. Il faut savoir que la vie de Dieu, qui est appelée lumière dans la créature raisonnable, ne réside pas seulement dans l'intelligence (ou la pensée), mais dans la créature intelligente toute entière, opérant dans toutes ses facultés et les vivifiant à la fois. L'âme est semblable à Dieu : comme en Dieu il y a trinité de personnes; de même dans l'âme il y a trinité de facultés. Mais aussi, comme en Dieu il y a unité absolue de nature, de manière que toutes les opérations sont communes; de même, l'âme est une et indivisible dans sa nature, de manière qu'aucune de ses facultés ne peut, sans la participation de toutes, ni recevoir une impression, ni produire une opération. De là Dieu donnant sa vie à la créature raisonnable, cette vie qui est lumière, doit éclairer toutes les facultés ou n'exister dans aucune, ne pouvant vivifier l'une, sans que le même degré de vie ne soit dans toutes. Dieu, voulant former une image parfaite de son être, et pour cela l'illuminer de sa vie divine, la mit dans une dépendance continuelle de ses communications. Ainsi l'âme intelligente ne possède pas la vie en elle, et ne la puise pas en elle; elle n'a que des facultés, des puissances, que Dieu voulait remplir et mouvoir. L'âme a la faculté de voir, de sentir, de vouloir; et c'est Dieu qui communique sa lumière à l'intelligence pour qu'elle voie, et cette lumière devient sentiment dans la sensibilité et vouloir dans la volonté. De manière qu'une seule opération divine par laquelle Dieu communique sa vie à l'âme, une seule étincelle de son immense vie ou lumière qu'il y lance, porte dans cette âme une triple impression. Une seule impulsion qu'il lui donne devient une triple opération de l'âme, ou plutôt cette impression, ou cette unique opération de l'âme prend la forme de la triple représentation des personnalités divines existant dans l'âme. C'est ainsi que l'âme, vase vide par elle-même, par la nature et sa création n'a la vie que de Dieu. Cette vie ou lumière existe de deux manière: la première est la vie naturelle de l'âme, la deuxième est la vie de la grâce. La vie naturelle de l'âme consiste dans l'exercice de ses facultés intellectuelles, par les impressions que celles-ci reçoivent et par leurs opérations."


Sources : CSJ- pp. 8-9
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 27-04-1846
Titre : Non est inventus similis illi
Clé : Images de Dieu
Destinataire : M. Beauchef,

4638 " vous avez quelque chose de particulier dans votre caractère, quelque chose d'original, mais que cela ne vous inquiète pas; qu'il vous suffise de ne pas vouloir faire autrement que les autres. Si ensuite il vous échappe, sans y penser, de faire autrement, cela ne renferme aucun mal. Je vous engage même à ne pas vouloir étudier à faire comme les autres, parce que cette recherche vous serait un sujet de tracas, et, loin de vous corriger, par cette attention soigneuse à ne faire extérieurement que comme les autres vous vous rendriez même beaucoup plus original. Allez donc encore en cela comme un bonhomme, agissant avec simplicité devant Dieu et dans l'unique désir de lui plaire."


Sources : ND 8- pp. 126
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 01-01-0
Titre : Faits à la forme de Dieu
Clé : Images de Dieu
Destinataire : ,

4639 "Nous sommes donc faits à la forme de Dieu, puisque nous devons le recevoir en nous. Or, quelle est la forme de Dieu? Unité de nature et Trinité de Personnes. Il en est de même de nos âmes : elles sont unes de leur nature, simples dans leur substance, et cependant triples dans leurs puissances, qui sont distinctes dans leur opération : faculté d'agir, faculté de voir, faculté d'aimer. Chacune de ces opérations de l'âme est à toute l'âme; chacune d'elles, si elle est faite pour diriger l'âme vers Dieu et l'unir à lui, constitue une des trois vertus unitives ou théologales, et attire les dons spéciaux de Dieu sur l'âme. Le premier mouvement par lequel l'âme se porte à Dieu pour le connaître, ou, lorsqu'elle le connaît, celui qui la porte vers lui pour le connaître et le posséder davantage, s'appelle l'espérance. Le second mouvement par lequel l'âme connaît Dieu, le voit, le possède plus ou moins, c'est la foi. Pour commencer cette connaissance et parvenir à cette possession, il faut un premier mouvement par lequel on espère parvenir jusqu'à lui, par lequel on aspire vers lui, pour le voir, le connaître par l'intelligence. La foi perfectionne ensuite l'espérance, qui était aveugle avant qu'on fût parvenu à la foi. Mais elle a existé, en son commencement, avant la foi. Notre-Seigneur dit ; nemo venit ad me, personne ne vient à moi, c'est-à-dire personne n'aura la foi en moi, nisi Pater traxerit eum, si mon Père ne l'attire. Cela veut dire qu'il faut une grâce du Père, prédestinée aux hommes, qui les attire à la foi; mais, dans cette attraction qui précède la foi, on voit la tendance de l'âme vers Notre-Seigneur, qui ne peut être que l'espérance."


Sources : E.Sp.- pp. 13-14
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 14-07-1838
Titre : Soyez toujours une image parfaite de Jésus
Clé : Images de Dieu
Destinataire : M. Leray,

4640 "Soyez graves et modestes, mais avec douceur, suavité, sans effort et travail humain. Si votre âme est paisiblement et humblement unie à Dieu, vous serez toujours véritablement graves et modestes; si vous êtes amateurs de vous-mêmes, vous n'aurez jamais la véritable modestie. Malheur à celui d'entre vous qui est amateur de lui-même. Il est indigne d'appartenir à Jésus; il ne lui appartiendra pas longtemps, et déjà il a très peu la vie de Jésus en lui. Très chers frères, ayez la vie de Jésus en vous. Soyez toujours une image parfaite de Jésus. Dans vos rapports avec Dieu, soyez une image de Jésus crucifié, humilié, anéanti pour sa gloire adorable. Dans vos oraisons, soyez toujours unis à Jésus, et ne suivez que le mouvement de l'amour divin, comme Jésus. Par rapport à vos frères, soyez l'image de Jésus conversant parmi les hommes."


Sources : LS 2- pp. 27
Réf-bible :
Remarque : pour plusieurs séminaristes.
 


  Date : 29-04-1838
Titre : Lorsque Jésus veut se peindre dans une âme
Clé : Images de Dieu
Destinataire : , Un séminariste

4645 "Très cher frère, Je me réjouis devant Notre-Seigneur Jésus de ce qu'il lui plaît de vous tenir toujours attaché sur sa très sainte croix. J'admire vraiment sa bonté incompréhensible en cela. Il se plaît à regarder ses plus pauvres serviteurs, ainsi semblables à lui malgré eux, et sans qu'ils y contribuent en rien. C'est ce qu'il y a de plus doux et de plus délicieux dans l'admirable croix de Jésus. C'est lui seul qui fait tout, et nous, nous ne faisons et ne pouvons rien faire pour cela. Lorsque Jésus veut se peindre ainsi dans une âme, son divin portrait est beaucoup mieux tracé si sa seule main le touche; toute main humaine qui s'en mêlerait ne saurait que le gâter, comme un singe qui voudrait achever un tableau auquel il aurait vu travailler son maître. Il ferait de belles choses! Il voit son maître le pinceau à la main, tantôt le tremper dans les couleurs, tantôt toucher la toile, mais c'est tout; il ne sait pas distinguer les traits savants que le peintre trace sur la toile. Dès que son maître a quitté l'atelier, il prend le pinceau, le trempe dans la couleur et touche le tableau : belle besogne! Il barbouille tout. Eh bien! Voilà notre ouvrage."


Sources : LS 1- pp. 491
Réf-bible :
Remarque :
 




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