ETUDES sur LIBERMANN
(P. Martins)


  Date : 13-01-1842
Titre : Prépare-toi à ta première communion
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Marie Libermann,

3212 "Prépare-toi à ta première communion avec fidélité; prie très souvent la Très Sainte Vierge d'avoir bien soin de toi, pour te bien disposer à cette grande action, la plus importante de ta vie"


Sources : ND 3- pp. 110
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 01-04-1842
Titre : Ne fais pas de confession générale
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Marie Libermann,

3213 " la chose presse, voilà la première communion qui approche. Ne fais pas de confession générale, contente-toi d'une confession ordinaire. Si tu avais déjà commencé, dis à ton confesseur que je t'ai conseillé de ne pas en faire; mais ne dis pas que je t'ai dit de le lui dire. Une confession générale te ferait du mal en ce moment. Tâche d'avoir une contrition générale de tous tes péchés passés, mais une contrition pleine d'amour envers ce bon Maître."


Sources : ND 3- pp. 169
Réf-bible :
Remarque : Cf. aussi p. 110.
 


  Date : 02-04-1844
Titre : Libermann et ses nièces
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Dr. Samson,

3216 "Caroline était dans les plus grandes peines, parce qu'il y avait trois mois qu'elle n'avait reçu de vos nouvelles. Le Monsieur de Durkheim ne lui a envoyé vos paquets que ces jours derniers. Elle a gagné l'estime et la tendresse de tout le monde; toutes ses maîtresses, les Soeurs, les employées dans la maison en sont contentes et en font des éloges. Elle est gaie, aimable et ouverte; elle est polie et engageante avec tout le monde, avec les Soeurs et les employées, comme avec les maîtresses. C'est une réflexion que la supérieure me fit un jour avec satisfaction. Caroline sait maintenant qu'il faudra rester encore l'an prochain, au moins jusqu'à Pâques; elle y consent sans difficulté. Je pense qu'elle passera son examen pour avoir son diplôme de première classe. En réponse à la demande que tu me fais pour Mademoiselle Poirson, je t'envoie la lettre que Madame la Supérieure de Louvencourt m'écrit à ce sujet. Je ne t'envoie pas les renseignements pour le trousseau, parce que j'ai oublié de les demander, et prévoyant que Madame Poirson se désistera de son projet d'envoyer sa demoiselle ici, parce que les prix sont trop élevés, je pense qu'il est inutile de remettre le renvoi de cette lettre. C'est bien dommage que Mademoiselle Poirson ne vienne pas. Les études sont très fortes ici à Louvencourt et l'éducation très bonne; la maison est parfaitement bien conduite; la Supérieure et les principales maîtresses sont remplies de talents."


Sources : ND 6- pp. 156-157
Réf-bible :
Remarque : Cf. la suite.
 


  Date : 27-06-1844
Titre : Libermann et ses nièces
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Dr. Samson,

3217 "Ta lettre du 18 courant m'arrive précisément le jour où j'ai vu M. Ratisbonne. J'ai vu M. Ratisbonne (Théodore) à Louvencourt, où il voulait rendre visite à Caroline, et bien entendu qu'il fallait, à cette occasion, adresser quelques mots d'édification aux élèves qu'on eut soin de réunir à la chapelle. Mlle Poirson venait d'arriver ce jour-là même. Ce fut fort heureusement que je vins à Louvencourt ce jour-là. La soeur de Valérie n'a pu venir avec elle à Amiens, faute de place dans la diligence. Il est très difficile d'en trouver depuis quelque temps. Elle écrivit à la supérieure pour s'annoncer et mit la lettre trop tard à la poste , de manière qu'elle n'arriva qu'après la jeune personne. Pour comble de malheur, la supérieure était absente. En voilà assez pour mettre Caroline dans de grands embarras. Je les eus bientôt tirées d'embarras. Je parlai à l'assistante, qui est d'ailleurs chargée de la réception des personnes du dehors et j'arrangeai tout. On laissa la nouvelle venue un ou deux jours pour se reposer; on lui donna Caroline pour ange gardien. Elle ne la quitta pas de toute la première journée; et vous pouvez assurer Mme Poirson que sa demoiselle ne sera pas négligée : la charité de Caroline pourvoira à tout. J'ai recommandé de nouveau Mlle Poirson à la Mère Assistante, avant de quitter Louvencourt et je suis bien assuré qu'on sera aux petits soins auprès d'elle. Du reste, je ne veux pas tout dire, il faut laisser conter quelque chose à Caroline et à Valérie elle-même."


Sources : ND 6- pp. 251
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 06-06-1844
Titre : La vocation de Pauline
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Pauline Libermann,

3222 "Vous me causez une grande satisfaction en me disant qu'enfin votre vocation à la vie religieuse est décidée en général. Je n'ai pas douté que la divine Bonté ne vous ait accordé la grâce de la vocation, et c'en est une bien grande. La seule difficulté qui existe encore, c'est le choix de la communauté à laquelle vous devez aller. Ne soyez pas inquiète, le principal est fait; le choix d'une communauté se déterminera aussi, et plus facilement que vous ne pensez. Priez, mettez votre confiance en Marie, et vous verrez que tout s'arrangera selon ses désirs. P.S. - Je vais voir Caroline demain. On en est bien content à Louvencourt. Elle est contente de rester encore l'an prochain."


Sources : ND 6- pp. 219-220
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 13-08-1844
Titre : La vocation de Pauline
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Samson Libermann,

3275 "Je t'écris ce petit mot à la hâte, faute de temps. Je te prie de garder secret ce que je vais te dire, au moins n'en parle pas au premier moment. Quand il s'agissait de la vocation de Pauline, je n'ai pas fait de démarches à Louvencourt, parce que je craignais de molester, et je ne voulais pas que Pauline fût reçue par pure faveur dans une communauté. La Mère Supérieure ayant appris que la soeur de Caroline voulait être religieuse et qu'elle savait parfaitement toucher le piano, n'osait m'en parler pour que je la lui donne pour sa communauté, quoique elle en eût le désir. Elle me dit seulement : "Si Pauline ne pouvait rester à Paris, vous nous la ferez venir chez nous, n'est-ce pas?" Je croyais que c'était par un effet de sa complaisance ordinaire. Aujourd'hui, j'ai appris que c'est un désir réel pour le bien de sa communauté, afin d'avoir une religieuse pour le piano. Cela leur manque; elles paient un maître de la ville qui est assez désagréable. Je lui en ai don parlé et elle me dit qu'elle serait bien contente de l'avoir, même si elle avait peu de connaissance du français, parce qu'elle l'occuperait uniquement au piano. Je crois que cette communauté doit être préférée à celle de Paris. J'ai, il est vrai, de bons renseignements sur la communauté du Roule, mais je connais personnellement celle de Louvencourt, et je sais qu'elle est très bonne."


Sources : ND 6- pp. 306-307
Réf-bible :
Remarque : Voir la suite.
 


  Date : 14-04-1844
Titre : La vocation de Pauline
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Pauline Libermann,

3281 "Elle a, avec cela, un coeur bien simple et bien droit. Eh bien! Voyez donc, elle n'a pas un caractère simple; elle n'a pas des goûts simples comme les vôtres ni des manières simples comme les vôtres. Toute cette manière d'être ne nuit pas à sa piété. Pour vous, si vous restiez dans le monde, ou vous n'auriez jamais les manières propres au monde, et vous auriez peine à y vivre avec les personnes du monde, ou vous auriez ces manières à demi et d'une manière forcée, et vous seriez toujours à la gêne et dans l'embarras, ou vous les auriez, et cela causerait beaucoup de tort à votre âme. Du reste, ma chère enfant, si vous entrez dans le monde, vous y aurez des dangers à courir; vous risquerez de négliger la religion et diminuer de piété et de dévotion. L'ensemble de votre caractère est tel qu'il vous serait difficile de résister aux dangers et aux embarras d'une famille. Il serait possible que vous vous souteniez tout de même, mais cela n'est pas certain : vous avez besoin de secours pour vous soutenir dans la piété fervente et dans le dévouement à Dieu. Dans ce moment, vous avez ces secours et cela va. Mais, une fois hors de la maison paternelle, et occupée de vos propres intérêts, ou étant en compagnie de personnes qui n'auraient pas la vertu et la piété de vos parents, vous serez en danger de vous relâcher, faute de secours et à cause des obstacles que vous rencontreriez."


Sources : ND 6- pp. 168
Réf-bible :
Remarque : Voir la suite.
 


  Date : 14-07-1844
Titre : Pauline Libermann
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Samson Libermann,

3288 "La lettre de Pauline m'a encore trouvé à Paris. Je suis allé de suite au couvent de Notre-Dame du Roule. J'eus une nouvelle explication avec la supérieure. Tout est réglé. La supérieure n'est pas d'avis que vous fassiez de suite les dépenses du trousseau; cela est inutile. Ce n'est qu'à la prise d'habit au plus tôt qu'il faudrait avoir le trousseau; or la prise d'habit se fait au bout d'un an. Que Pauline vienne donc avec ce qu'elle a, cela suffit. Il faut qu'elle ait ce qui lui sera nécessaire pour son usage, afin que la communauté n'ait pas de dépenses à faire pour elle, jusqu'à ce qu'elle soit reçue. Qu'elle se tranquillise, la communauté est très bonne; la supérieure est excellente, très douce et d'un abord très agréable. La règle n'est pas austère. Il y a un noviciat de deux ans; on prend l'habit au bout de la première année, et l'on fait les voeux perpétuels au bout de la seconde. Pauline aura le temps d'apprendre à ne plus se fâcher contre les étourderies des enfants. Oh! Elle l'apprendra, elle peut y compter! Madame la Supérieure m'a dit qu'elle lui donne jusqu'au courant de septembre, afin que pendant ce temps elle se fortifie sur l'allemand."


Sources : ND 6- pp. 267
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 30-07-1844
Titre : Pauline Libermann
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : ,

3298 "On vous a trompée quand on vous a dit qu'on n'enseigne pas le piano. C'est bien particulièrement là-dessus qu'on compte sur vous. Vous trouverez dans ce couvent de bonnes religieuses, bien pieuses et bien charitables. Il y règne une grande paix et une grande union. C'est chez M. Desgenettes qu'on m'a appris cela. Mme la Supérieure est d'une douceur et d'une simplicité bien grandes. Je n'ai vu qu'elle et j'en suis bien content. Soyez donc tranquille, et venez les premiers jours de septembre, sans manquer. Otez de votre esprit tous ces brouillards que l'ennemi y répand. Ayez confiance, détachez votre coeur; c'est une grande grâce que la divine Bonté vous offre. Soyez-en bien reconnaissante. N'hésitez pas un instant et soyez fidèle. Votre oncle. Mme Henriette Koesler est arrivée. Mme la Supérieure de Louvencourt paraît contente. Je n'ai pas encore pu rendre visite à Henriette Koesler. - Je serai bien heureux de voir votre maman ici, je m'en réjouis. Mais que va dire Caroline à une telle nouvelle!"


Sources : ND 6- pp. 287-288
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 10-12-1844
Titre : Caroline à Rome
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Dr. Samson,

3305 "J'ai donné commission à M. Schwindenhammer de lui trouver une bonne place à Rome ou en Italie. La supérieure de Louvencourt à qui j'en ai parlé me dit : "Mais, pourquoi, mon Père, vouloir envoyer si loin la pauvre Caroline? Je ne serai pas en peine de lui trouver une place dans nos pays." Je crois, en effet, que Mme Saint-Bernard lui en trouverai facilement une convenable. Tous les ans on lui demande des personnes pour diriger l'éducation de quelques enfants; ce sont d'excellentes familles qui s'adressent à elle. Et même elle a ordinairement plusieurs demandes. Encore, cette année passé, elle a placé deux jeunes personnes. Ne soyez donc pas en peine là-dessus; je suis bien sûr que Caroline aura une bonne place."


Sources : ND 6- pp. 477
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 27-01-1844
Titre : Libermann et ses nièces
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Marie Libermann,

3308 "Ma chère enfant, Je vais vous prouver que la bonne Caroline n'est pas tout à fait morte. J'ai pris une grande feuille de papier pour que sur la même lettre vous voyiez son écriture. Ma dernière lettre à dû mettre le comble à vos inquiétudes, surtout le P.S. que j'y ai ajouté pour excuser Caroline de ce qu'elle n'écrit pas pour le jour de l'an. Caroline n'est donc ni morte ni malade; elle est parfaitement bien portante, gaie et contente. Ce qui en est, c'est qu'elle est très occupée et peut-être un tant soit peu (1) mais oserai-je le dire? Elle va lire ma lettre, il faut cependant dire la vérité; un tant soit peu paresseuse à écrire des lettres, même à ceux qui lui sont pour ainsi dire plus chers qu'elle même. Du reste, c'est une bonne marque, cela prouve que la petite tonne de choucroute a produit son effet, c'est-à-dire que le mal du pays a passé. Elle finira par se plaire tant à Amiens, qu'elle ne voudra plus s'en retourner à Strasbourg. (1) Le Vénérable Père a écrit par, puis a barré cette syllabe."


Sources : ND 6- pp. 25
Réf-bible :
Remarque : Cf. la suite.
 


  Date : 27-01-1844
Titre : Toujours disposé à vous aider dans la voie du salut
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Marie Libermann,

3322 Je vous prie, ma chère enfant, de m'écrire de suite, toutes les fois qu'il vous survient une difficulté pour la conduite de votre âme. Vous savez que je suis toujours disposé à vous faire plaisir et surtout à vous aider dans la voie du salut, et à vous faire avancer dans la perfection. Vous savez que c'est un grand bonheur pour moi quand je vois votre avancement Adieu, ma chère Marie. Que la paix et l'amour de Jésus et de sa sainte et bonne Mère croissent sans cesse dans votre âme.


Sources : ND 6- pp. 26-27
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 30-07-1844
Titre : Pauline Libermann
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Pauline Libermann,

3327 "Ma chère Pauline, Quoique accablé de besogne à ne pas trouver un moment pour respirer, je me vois obligé de vous adresser ces deux mots pour vous rassurer dans vos craintes, qui sont tout à fait sans fondement. Soyez tranquille et calme, disposez-vous à venir à Paris; raccourcissez le temps qui vous a été donné plutôt que de l'allonger; marchez d'un pas assuré pour vous rendre où la voix de Dieu vous appelle. J'ai fait connaître à la Supérieure du Couvent du Roule vos connaissance fort exactement. Vous en avez assez pour être reçue. On compte principalement sur votre talent pour le piano, et non pur faire de vous une maîtresse de classe. D'ailleurs, dans les deux ans de noviciat, vous aurez du temps plus que suffisamment pour vous perfectionner dans vos connaissances déjà à moitié acquises. Votre papa me dit que vous savez assez l'allemand pour donner les premières leçons; vous vous y perfectionnerez aussi et vous aurez une spécialité bien utile au couvent. (1) L'original de cette lettre est entre les mains de M. Paul Baudry (à La Motte, Rouen). Il lui avait été donné comme pieux souvenir par le docteur Libermann, et après nous l'avoir communiqué, M. Baudry l'a réclamé (août 1888). Delaplace."


Sources : ND 6- pp. 287
Réf-bible :
Remarque : Voir la suite.
 


  Date : 10-12-1844
Titre : Libermann et ses nièces
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Dr. Samson,

3330 "La bonne et chère Marie, comment va-t-elle? Je lui ai écrit dernièrement une énorme lettre bien sérieuse et bien philosophique; en était-elle contente? Pauvre Marie, la voilà toute seule! Elle aura la satisfaction de consoler sa maman de la privation de ses chères soeurs. Cette satisfaction en vaut bien une autre. Je me réjouis bien que nos bons garçons vont bien; qu'ils ne se laissent pas surpasser par leurs soeurs aînées. Qu'ils continuent à être studieux, sages, dociles et pieux; ils auront un avenir heureux et feront la consolation de leurs chers parents. Pour Théodora, elle est attendue avec impatience. Je ne doute pas qu'elle ne se fera aimer et estimer comme ses soeurs. Il faut finir enfin cette énorme épître. Tout à vous dans la charité de Jésus et Marie."


Sources : ND 6- pp. 477
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 10-09-1844
Titre : Pauline dans la vie religieuse
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Caroline Libermann,

3342 J'ai enfin à vous annoncer la prochaine arrivée de votre maman et de Pauline. Elles sont à Paris et arriveront à Amiens demain matin La diligence s'arrêtera : Hôtel de France et d'Angleterre. Allez vous informer de l'heure de l'arrivée de la diligence. Je ne puis venir vous annoncer moi-même cette nouvelle si appréciable. Je m'empresse donc de vous la faire savoir par ce billet écrit à la hâte. Votre oncle.


Sources : ND 6- pp. 334
Réf-bible :
Remarque : Cf. aussi p. 339.
 


  Date : 16-11-1844
Titre : Libermann et ses nièces
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Marie Libermann,

3359 "Il est temps que je vous écrive, vous allez croire que je vous oublie. Vous auriez raison de le croire, je l'avoue, mais vous ne croiriez pas la vérité. Nous pensons souvent à vous. Je crois qu'il ne se passe pas une seule conversation entre vos chères soeurs et moi où il n'est pas grandement question de vous, et l'on voit alors, par le ton que nous prenons, que ce n'est pas la partie la moins intéressante de nos entretiens. Je vois Pauline, la Soeur, la petite Soeur Pauline et Caroline toutes les semaines une fois. Venez, vous aussi, et nous aurons du plaisir, tous ensemble. Mais c'est cruel que de vous dire cela, puisque vous ne pouvez pas être à deux endroits à la fois. Je sais que votre coeur fait cette merveille; il est en deux endroits à la fois, et votre esprit le suivra bien souvent jusqu'à Louvencourt et parfois un petit moment à La Neuville. Je sais bien cependant que ces voyage ne vous satisfont pas; vous voudriez réunir tout à Strasbourg, afin que votre coeur n'ait pas besoin de parcourir tant d'espace. Que faire? C'est une des vanités et des afflictions d'esprit du monde d'ici-bas. Nous ne devons pas y chercher notre bonheur, pas même dans les satisfactions les plus légitimes. Dieu sera un jour notre souverain bonheur dans le ciel, il veut aussi être le souverain dominateur de nos affections sur la terre."


Sources : ND 6- pp. 446-447
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 06-10-1844
Titre : J'ai vu Pauline ce matin
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Samson Libermann,

3362 "Je vous écris cette lettre tout seul, parce que je suis pressé de la faire partir. Je vais cependant l'envoyer à Pauline et Caroline, peut-être auront-elles le temps d'y ajouter un petit mot J'ai vu Pauline ce matin; cette bonne petite soeur Pauline est d'un contentement étonnant. Elle est chez elle Ne soyez pas inquiets sur Caroline"


Sources : ND 6- pp. 368
Réf-bible :
Remarque : Voir toute la lettre.
 


  Date : 10-07-1844
Titre : La vocation religieuse de Pauline
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Pauline Libermann,

3367 "Je me suis occupé sérieusement de votre vocation. Votre âme m'est trop chère pour que je ne fasse pas tous mes efforts pour lui procurer tous les avantages spirituels pour sa sanctification. Il me paraît de plus en plus évident que vous ne devez pas vous engager dans une Congrégation où vous risquez d'être isolée dans un village. Bien certainement vous avez plus de moyens de sanctification dans votre famille que dans une Congrégation pareille. Ces sortes d'institutions sont très belles et très utiles au bien des âmes pour l'instruction desquelles l'ordre de religieuses est institué, mais ce n'est pas pour l'utilité des religieuses. C'est une vie très belle, dans laquelle on se sacrifie pour le salut du prochain; mais on n'y trouve pas tous les moyens faciles pour sa propre sanctification. Je crois bien que vous pourriez vous sauvez tout de même dans un tel ordre; mais je crois aussi que vous risquez de n'y pas avancer beaucoup dans la perfection, et cependant, ma chère enfant, il faut que vous avanciez dans la voie de votre sanctification. Je sais que c'est votre plus grand désir et c'est précisément le motif qui m'a engagé à vous en procurer le moyen autant qu'il dépendait de moi."


Sources : ND 6- pp. 268-269
Réf-bible :
Remarque : Voir la suite.
 


  Date : 27-06-1844
Titre : Libermann et ses nièces
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Samson Libermann,

3369 "Pour la chère Théodora, qu'elle soit tranquille, le bon Dieu pourvoira à son éducation. M. Ratisbonne ne peut la prendre en ce moment, à moins de la mettre avec les catéchumènes, ce qu'il ne voudra pas. Il s'agit maintenant d'une grande affaire que, si elle a lieu, il n'y aura plus aucune difficulté pour Théodora. Il raconta qu'elle avait l'air d'un reposoir le jour de sa première communion; ornée comme un reposoir, elle se tenait immobile, de peur de perdre quelque peu de la douceur des grâces de la première communion. Ce sont ses expressions. Cela prouve qu'il l'observa, qu'il s'en informa. En général, son affection paraît sincère pour toute notre famille et en particulier pour Théodora. Il a une oeuvre à accomplir, celle de son catéchuménat; il ne peut pas faire comme il veut. Il va acheter probablement une grande maison et alors, je crois que la chose s'accomplira sans difficulté. Du reste, si cela manquait, Théodora sera ici avant la fin de l'année prochaine. Pour Pauline, je trouve ton avis tout à fait bien, et je vais m'en occuper sérieusement dès mon prochain voyage à Paris. Je suis persuadé qu'il me serait très facile de trouver une maison convenable. Le Sacré-Coeur m'est déjà ouvert, mais je crains que cela ne soit pas son affaire. Je ne veux pas en parler à Louvencourt, de peut de gêner. A Paris, je suis sûr de trouver ce que je cherche. Tout à vous en Jésus et Marie."


Sources : ND 6- pp. 252-523
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 17-09-1844
Titre : Pauline? est un ange
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Samson Libermann,

3370 "Venons-en maintenant à Pauline. C'est un ange. Du moment qu'elle entra dans la maison et qu'elle fut revêtue de son habit noir et de son voile, elle était dans une joie continuelle. Elle ne pensa guère pleurer; elle ne pensa guère au mal du pays non plus. Elle est déjà bien à son aise, elle est à sa place; elle est comme un poisson dans l'eau. Elle entra samedi et, dès le soir, commença une retraite très sérieuse. Elle passa tout ce temps dans une grande satisfaction et une grande paix. Je l'ai vue hier, mercredi; elle est bien contente. Toutes les novices et postulantes ont les yeux sur elle et s'édifient de sa modestie. On dit qu'il est facile de se mettre en la présence de Dieu, quand on est vis-à-vis de Soeur Pauline. Pendant toute la retraite on est en silence; on a des récréations, mais silencieuses. Quand une fois on pourra parler aux récréations, elle plaira davantage. Sa conversation sera douce, modeste, simple et gaie. C'est ce qui fait la meilleure conversation des religieuses; ce sont là les principales qualités qu'il faut avoir. Ainsi vous voyez que notre petite Soeur Pauline est moulée pour être religieuse et surtout à Louvencourt. La retraite est austère, comme vous voyez."


Sources : ND 6- pp. 339-340
Réf-bible :
Remarque : Voir la suite.
 


  Date : 13-08-1844
Titre : Libermann et ses nièces
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Samson Libermann,

3373 On est parfaitement satisfait de Caroline. La lettre que la Supérieure t'écrit à ce sujet en fera foi. Tout à vous tous en Jésus et Marie. P.S. Si les effets de Pauline n'étaient pas prêts, on pourrait les lui envoyer plus tard par le roulage, d'autant que je vous demanderai probablement encore des pruneaux cette année-ci. On enverrait les effets en même temps.


Sources : ND 6- pp. 308
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 10-12-1844
Titre : Vocation de Caroline
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Dr. Samson,

3375 "Caroline est très aimée par toutes ces dames de la maison et par la Supérieure surtout. Si cette bonne Caroline finissait par se décider à être religieuse et à Louvencourt, ce serait une grande fête pour toutes les personnes de cette Communauté. On est cependant très réservé là-dessus, et on ne lui fait jamais semblant de penser qu'elle pourrait avoir la vocation à la vie religieuse. On est très réservé sur ce point à Louvencourt, on évite d'attirer du monde. Moi, je ne lui en parle jamais non plus. Pourvu qu'elle persévère dans ses beaux sentiments de piété, cela suffit. Mais elle a quelque chose de généreux et d'énergique dans son caractère, elle ferait merveille dans la vie religieuse; ce serait dommage de laisser stérile dans le monde un si beau caractère et des talents réels. Mais encore, il faut que le bon Dieu appelle. Je ne lui dirai jamais un mot là-dessus de mon fond; il faut que le bon Dieu parle à son coeur et la dirige de ce côté. Lui seul est le maître des âmes, il les dirige là où il les veut. Cependant, je vous avoue que je désire bien la voir aller de ce côté-là, mais je serai fidèle à ne jamais lui en parler."


Sources : ND 6- pp. 476-477
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 10-12-1844
Titre : Libermann et ses nièces
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Samson Libermann,

3378 "P.S. Quelques mots encore au sujet de Pauline et de Théodora. Il paraît probable que la petite Soeur Pauline prendra l'habit pour la Purification, 2 février. Vous n'avez pas besoin de vous mettre en peine pour son trousseau. La Supérieure de Louvencourt m'a fait parler de la vêture de Pauline. Je lui dis qu'il fallait m'y prendre pour que vous envoyiez de quoi former son trousseau. Elle m'a répondu qu'elle ne voulait pas du tout que vous fassiez la moindre dépense, qu'elle voulait elle-même s'en charger absolument. J'ai insisté; elle n'a pas voulu céder. Nous restâmes donc d'accord que Mme Saint-Bernard se chargera du trousseau et que vous ne devez faire aucune dépense pour cela. Elle aurait bien désiré que le papa de Pauline pût venir. J'en doute fort cependant. La Supérieure désirerait bien le voir; ce sera pour plus tard. Théodora ne doit pas apporter tant de robes neuves, le costume ordinaire est bien simple. Caroline ne met jamais ses belles robes, et elle se rendrait même ridicule si elle les mettait; par conséquent, à quoi bon faire des dépenses inutiles? Je ne sais pas pourquoi les robes que Pauline a laissées ne peuvent pas servir à Théodora, ou les lui faire ajuster, et encore il s'en trouvera sûrement qu'elle ne mettra presque jamais. Tout ce qu'il faudrait, c'est une robe en soie noire pour l'été et une robe verte pour l'hiver."


Sources : ND 6- pp. 474-475
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 05-12-1844
Titre : Caroline Libermann
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : M. Schwindenhammer alors à Rome,

3381 "Je vous recommande l'affaire de Caroline. Mon pauvre frère de Strasbourg est toujours désolé. Ce serait un soulagement si vous trouviez une place pour cette enfant. Vous pourriez en parler et recommander l'affaire à M. de Bonnechose et au P. Villefort, à qui il faut présenter mes respects et m'excuser de ce que je ne lui ai pas écrit; nous étions si pressés! Vous pourriez consulter M. Bonnechose sur la marche à suivre dans nos affaires, les personnes à voir, etc. Avant d'aller voir les personnages, résumez ce qui doit être dit et l'ordre dans lequel cela doit être dit, sans contention cependant. Ne soyez pas trop catégorique. Il faut de l'ordre dans tout, sans que cela paraisse trop. Tout à vous en Jésus et Marie."


Sources : ND 6- pp. 470
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 06-10-1844
Titre : Libermann et ses neveux
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Samson Libermann,

3387 "Notre missionnaire (1) n'est pas encore parti pour Rome; ce sera vers la fin de ce mois que son départ aura lieu. M. Schwindenhammer l'accompagnera. Ce sera ce dernier qui se chargera avec bien du plaisir de notre commission, et qui s'en acquittera avec zèle. Adieu, mes chers amis, j'aurais bien d'autre choses à vous dire, mais je prêche cette semaine notre retraite qui me prend tout mon temps. Je vous parlerai de nos affaires dans ma prochaine lettre. J'espère que ma chère belle-soeur aura emporté de bons souvenirs de la Picardie; elle y en a aussi laissé. Nous la reverrons désormais de temps en temps. Bien des amitiés bien affectueuses à la chère Marie. Tout le monde l'abandonne, mon esprit et mon coeur ne l'abandonnent pas. Qui sait si un beau jour nous ne la verrons pas ici! Pour Théodora, la bonne Théodora, je n'ai rien à dire. Bientôt ce sera de vive voix que nous parlerons. Le bon et cher François me demande un règlement; il me dira bien négligent, mais je pense que ma paresse ne l'empêchera pas d'aimer le bon Dieu de tout son coeur et de se conduire saintement. Il ne me reste qu'un mot à dire de Henry et de Léon. Je les embrasse de tout mon coeur, et j'espère qu'ils consoleront leur maman du départ de Pauline, par leur sagesse, leur docilité et leur bonne conduite. (1) M. Schwindenhammer."


Sources : ND 6- pp. 370-371
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 01-01-1845
Titre : Les nièces de Libermann
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Dr. Samson,

3394 "Pauline et Caroline vont très bien. La première se plaint d'un mal dans le dos avec correspondance dans la poitrine. Elle a peur que ce ne soit un mal de la colonne vertébrale. Je regarde cela comme un enfantillage. Du reste, elle se porte bien, mange bien, dort bien; elle est gaie, elle n'a pas de fièvre; il n'y a que quelques jours qu'elle s'en ressent. Je lui ai dit de se tenir bien chaud et de ne rien craindre. Du reste, je n'ai pas besoin de lui recommander de se tenir chaud; elle est assez frileuse, elle est bien chaudement habillée et ne se trouve jamais sans chaufferette. C'est une bonne invention, dit-elle, qu'on lui a apprise dans le couvent de Louvencourt. J'ai exprès mal écrit cet endroit de ma lettre, afin que sa maman ne me lise pas (1). Je te prie d'écrire un petit mot à Pauline pour la rassurer. Du reste elle n'est guère inquiète et cela n'est rien. Pauline est le bijou de la maison, elle est toujours aimée de tout le monde. Elle va prendre l'habit le 2 février. Caroline est très bien aussi, on l'estime et l'aime beaucoup dans la maison. Elle travaille beaucoup et fait du progrès. Elle s'est parfaitement bien formée. C'est un bonheur pour elle d'être venue à Louvencourt."


Sources : ND 7- pp. 4-5
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 06-02-1845
Titre : Libermann et ses nièces
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Schwindenhammer,

3399 "Théodora, l'enfant de mon frère de Strasbourg, doit partir de chez elle le 6 ou le 8 de ce mois; elle sera par conséquent à Paris, au même moment où vous y serez. Je vous prie donc d'aller chez mon frère, rue Mazarine, 16, et si elle était arrivée, de l'amener avec vous à Amiens et d'avoir soin de la mettre à côté de vous en route."


Sources : ND 7- pp. 48
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 10-12-1844
Titre : Pauline au couvent
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Dr. Samson,

3403 "Les lettres que Pauline vous écrit sont d'elle-même et uniquement d'elle-même. S'il s'est fait une transformation en elle, je n'en doute pas. Je ne l'ai jamais vue à Strasbourg comme je la vois maintenant. C'est vraiment une belle âme, bien simple et bien bonne; dans le monde, elle n'était pas à sa place. Elle est là où Dieu la voulait; elle s'épanouit et vit dans la paix et le bonheur. Elle est d'une piété douce, simple et sans fard, et d'une amabilité bien rare."


Sources : ND 6- pp. 476
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 11-02-1845
Titre : Libermann et ses nièces
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Schwindenhammer,

3406 "Vous n'avez pas besoin d'aller voir mon frère; la petite Théodora arriva à Paris pendant que j'y étais encore; elle est partie avec moi."


Sources : ND 7- pp. 58
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 25-11-1845
Titre : Offrez à Dieu le sacrifice d'une s?ur
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Théodora,

3407 "C'est une nécessité pour moi de vous adresser ces quelques mots; aussi, je le fais avant de me coucher à dix heures moins un quart : dussé-je en avoir la migraine demain. J'ai appris que vous étiez bien affligée de la détermination de Caroline. Je conçois ma chère enfant, que votre âme sensible éprouve du chagrin de vous voir séparée d'une bonne soeur que vous aimiez mais que faire si telle est la volonté divine? Ramenez dans votre coeur tous les sentiments de foi que la divine miséricorde y a mis; consolez-vous par la pensée que cette chère soeur, par cette démarche contagieuse, se rend agréable à ce Dieu de grandeur et de bonté que vous aimiez sincèrement. Faites-vous aussi un acte de courage et de générosité; offrez à Dieu le sacrifice d'une soeur bien-aimée. Vous en serez récompensée par un renouvellement de grâces et de bienfaits de sa part. Si votre pauvre coeur se trouve encore serré, si votre âme est encore triste, allez vous présenter devant le bien-aimé Jésus, offrez-lui ce coeur; offrez-lui cette âme souffrante, saignante encore par les douleurs d'un sacrifice affligeant. Il vous coûte de vous voir séparée de votre soeur, je le comprends ben et je le sens vivement; mais, ma chère enfant, plus il vous en coûte, plus il faut faire le sacrifice à Dieu avec générosité."


Sources : ND 7- pp. 408
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 01-01-1844
Titre : Pauline au couvent
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Dr. Samson,

3413 "P.S. J'allais oublier de dire un mot de notre petite soeur Pauline. Elle est (mots coupés avec la signature) trop heureuse à Louvencourt; c'est l'enfant gâtée des supérieures et l'idole des religieuses, des novices et des postulantes. Je ne lui ai jamais vu à Strasbourg cette gaieté et cette amabilité qu'elle a maintenant. Elle est simple, modeste, et candide. Tout cela lui attache les coeurs de toutes les personnes qui l'environnent. Aussi, elle est heureuse dans le couvent; elle est à sa place et prend très bien l'esprit de la maison. J'espère qu'elle sera un jour une bonne religieuse; elle est pour ainsi dire moulée pour cela. Toutes les fois que je vois la Supérieure, elle m'en parle avec tendresse et une grande satisfaction. Eh bien, ma chère soeur, ne vaut-il mieux avoir sacrifié cette chère enfant au bon Dieu que de l'avoir laissée embarrassée et gémissante dans le monde? Bonne mère d'une pieuse enfant, vous êtes maintenant heureuse d'avoir fait un sacrifice. Tous les lundis je vais prêcher au noviciat de Louvencourt. Quand je finis, la Supérieure me dit : "Maintenant, mon Père, il faut voir notre petite soeur Pauline." Cela ne manque jamais. Quelquefois j'étais pressé; il n'y avait pas de ressource, il fallait à toute force voir la petite soeur Pauline."


Sources : ND 6- pp. 441-442
Réf-bible :
Remarque : Voir la suite.
 


  Date : 14-02-1845
Titre : Libermann et ses nièces
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Samson Libermann,

3419 Mon cher frère et ma chère soeur, Il faut qu'à la hâte je vous écrive ces deux mots. La bonne Théodora vous a raconté sans doute comment je l'ai rencontrée à Paris et reçue à la voiture. Je l'ai vue hier sauter et danser dans la cour de Louvencourt. Elle va très bien, est fort contente et joyeuse. Elle avait bien besoin de venir à Louvencourt, car elle n'est pas bien avancée dans son cours. Je crois que c'est dans la quatrième classe qu'on l'a mise, et encore dans la seconde division. On a cru qu'il valait mieux la mettre un peu plus bas plutôt que plus haut, afin qu'elle soit encouragée, car si, dès le commencement, elle eût été faible, et dans les derniers rangs, elle se serait découragée. Mais ce n'est pas le sujet de cette lettre. Le voici : Valérie a reçu une lettre de chez elle, dans laquelle on demande une diminution de pension quant à la musique ou au dessin, ou peut-être à tous les deux, je ne m'en souviens plus. On lui dit que Caroline et Théodora ne paient rien, et que même, Mme la Supérieure de Louvencourt a fait encore des cadeaux à Caroline. La Mère Saint-Bernard en a eu du chagrin, parce que elle voit, par l'inspection de ces lettres, quel est le caractère des personnes, et craint qu'on ne vous fasse des désagréments.


Sources : ND 7- pp. 59
Réf-bible :
Remarque : Voir la suite.
 


  Date : 11-11-1845
Titre : Ma pauvre Marie versera plus d'une larme
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Dr. Samson,

3421 "Ma pauvre Marie versera plus d'une larme; je voudrais bien la consoler, mais j'espère qu'elle fera généreusement son sacrifice à Dieu. Du reste, quand elle a envie de pleurer, qu'elle pense au bonheur de sa soeur, qu'elle aille sur le Calvaire et qu'elle voie une autre Marie, qui lui apprendra là à faire généreusement son sacrifice; elle sera alors toute consolée. J'espère la consoler plus tard, quand je la verrai ici avec son papa. Papa assistera à la profession de Pauline et la prise d'habit de Caroline. Marie y assistera aussi, et maman à la profession de Caroline. Tout à vous."


Sources : ND 7- pp. 389
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 11-11-1845
Titre : La vocation de Caroline
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Dr. Samson,

3424 "Il est de mon devoir d'ajouter mes sollicitations à celles de notre chère Caroline pour obtenir ce qu'elle demande. Vous savez que dès son enfance elle eut des désirs très vifs de la vie religieuse. Ces désirs ne semblaient pouvoir venir que de Dieu qui se plaisait à donner ses divines inspirations à cette âme innocente. Personne n'a influé sur sa jeune âme pour lui inspirer alors les désirs ardents de la vie religieuse. Elle avait même alors peu de rapports avec les Religieuses et en entendit parler fort peu, car dans ce temps, je ne me souviens pas que vous ayez eu des rapports avec des Religieuses. Si, par intervalle, on lui aura peut-être dit en plaisantant qu'elle sera Religieuse (je ne sais pas si on lui a dit cela); cela ne pouvait mettre dans son âme des traces si profondes. Je vous assure qu'en 1837, quand je fus vous voir, j'étais frappée de cette vocation prématurée, et je voyais là ce qui se remarque souvent dans de grandes âmes que Dieu prévient de sa grâce dès leur enfance. La pauvre Caroline entra plus tard dans un couvent pour y recevoir son éducation : elle s'y lia d'une amitié trop sensible avec une jeune personne un peu mondaine et perdit ses premiers goûts qui furent remplacés par des goûts tout à fait mondains. Il était évident que ce furent ces goûts passionnés du monde qui étouffèrent pendant quelque temps l'idée du couvent."


Sources : ND 7- pp. 384-385
Réf-bible :
Remarque : Voir la suite.
 


  Date : 30-03-1845
Titre : Libermann et ses nièces
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Samson Libermann,

3427 "Mon cher frère et ma chère soeur, Je viens d'écrire à Caroline pour qu'elle m'envoie ses dépêches, si elle en a. Si donc elle a des livres ou autres objets à vous envoyer, vous les trouverez dans le paquet, sinon, vous n'y trouverez que cette lettre que j'écris avant d'avoir la réponse de Caroline. J'aurais bien voulu vous envoyer l'extrait que j'ai fait tirer des lettres de nos Messieurs de Bourbon, mais il n'est pas encore lithographié. Dès qu'il le sera, je vous l'enverrai sous bande. Il est assez intéressant. Ne soyez nullement inquiet sur l'indiscrétion de Mme Poirson. Tout l'effet que sa lettre a produit sur la Mère Saint-Bernard, ce fut une profonde indignation contre le mauvais esprit qui y paraît assez largement. Cependant, elle n'a rien fait sentir à Mlle Valérie; au moins, je ne pense pas. C'est un vrai bonheur, pour cette jeune personne, d'être venue en pension à Louvencourt. Les gens du monde sont aveugles et perdent leurs enfants par leur mauvais esprit. Je dis gens du monde, je veux dire les mondains. Si Valérie reste encore deux ans, elle sera bien sous tous les rapports, je l'espère au moins : on en est assez content maintenant; elle commence à bien prendre."


Sources : ND 7- pp. 104
Réf-bible :
Remarque : Voir la suite.
 


  Date : 07-12-1845
Titre : Libermann et ses nièces
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Samson Libermann,

3430 "Mais je suis convaincu que si elle allait dans le monde, elle y passerait un temps mauvais, et qu'ensuite elle acquerrait difficilement les vertus religieuses, qu'elle tomberait dans le scrupule, et qu'elle serait malheureuse d'abord dans le monde, et ensuite dans la religion; tandis que restant, elle se formerait sans grande difficulté aux vertus de son état. Du reste, sa réception au postulat ne l'engage à rien et donnera plus facilement les moyens de s'assurer de la réalité de sa vocation. Tout ce qu'il y a de plus dans sa réception, c'est une petite cérémonie : elle voulait déjà porter l'habit noir et elle l'avait, ce n'est qu'une forme de plus. Pour le trousseau, vous ne devez en aucune manière vous inquiéter, ni faire la moindre dépense. La Mère Saint-Bernard s'en charge absolument et elle fait cela avec cette délicatesse qui lui est propre. Caroline croira que c'est moi qui fais la dépense de son trousseau. Vous pouvez être tranquilles à ce sujet. Du reste, Caroline a changé considérablement; elle n'est plus si fière, elle commence à s'exercer à l'humilité. Tout en conservant cette noblesse de caractère, elle devient simple, et ne se ressent presque plus de cet excès de fierté qu'elle tenait, de l'esprit du monde dont elle était remplie."


Sources : ND 7- pp. 411-412
Réf-bible :
Remarque : Voir la suite.
 


  Date : 30-03-1845
Titre : Libermann et ses nièces
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Samson Libermann,

3435 "Une enfant franche et aimante, ouverte, comme elle l'est, est facile à mener. Elle va très bien jusqu'à présent. Elle est étourdie, mais elle est bonne, elle a de très grandes qualités. Je crois qu'elle donnera des consolations à ses maîtresses. Ce qu'il y a de plus curieux, c'est qu'on la voit folle pendant la récréation, et un instant après, comme une petite sainte à la chapelle. Jusqu'à présent, ses maîtresses sont contentes d'elle. Elle est studieuse et sait bien ses leçons. Soeur Saint-Léopold l'aide de ses bons avis; elle la voit souvent et en est écoutée jusqu'à présent. Il est à espérer qu'elle profitera de ses bons avis. Il n'en est pas de même de Caroline. Comme le caractère de Caroline est grave et posé, et sa manière d'agir sérieuse, cela ne plait pas tant à la petite étourdie que le caractère gai et enjoué de Pauline ou Soeur Léopold. "Laisse-moi tranquille avec tes sermons, tu m'ennuies avec tes sermons"; ce sont les réponses ordinaires aux avis de Caroline. Ne la grondez pas pour cela, et ne faites pas semblant de le savoir; mais engagez-la à causer avec Caroline de temps en temps pendant la récréation, à lui demander conseil, ainsi qu'à Soeur Léopold. Qu'elle cause avec Caroline les veilles des fêtes et des communions, afin d'avoir des sentiments pieux; qu'elle lui demande conseil sur la manière de faire pour être bonne."


Sources : ND 7- pp. 108
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 07-12-1845
Titre : Le caractère de Caroline Libermann
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Samson Libermann,

3437 "Caroline a un caractère à grands traits; elle avait quelque chose d'élevé dans les sentiments et elle employait cette élévation avec toute l'énergie qui lui est naturelle au faux orgueil que donne l'esprit du monde. Mais, dans tous les cas, Mme Saint-Bernard ménagera cette délicatesse et Caroline ne s'apercevra jamais que la communauté lui a fourni son trousseau"


Sources : ND 7- pp. 412
Réf-bible :
Remarque : Voir la suite. Cf. aussi ND 9, 82-83, 261-262; ND 10, 329; ND 13, 12.
 


  Date : 04-12-1845
Titre : Libermann et ses nièces
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : François-Xavier,

3441 "P.S. - Dis à Marie que je lui aurais écrit aussi, si on ne m'avait dit que j'allais recevoir une lettre de sa part. J'aime mieux attendre encore. Cette méthode d'oraison pourra lui servir aussi. Tu feras donc bien de la lui communiquer. (Cette lettre est de la main de M. Lannurien; la signature et le P.S. sont de M. Libermann.)"


Sources : ND 7- pp. 420
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 30-03-1845
Titre : Libermann et ses nièces
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Samson Libermann,

3446 "Elle aime et estime beaucoup Caroline; mais cette Théodora est si pétulante que, malgré son affection pour elle, elle n'écoutera jamais avec patience ce que Caroline lui dira pour son bien. Il serait cependant possible que la multitude des prix de Caroline n'ait pas fait impression, et ne donne à Caroline une certaine autorité, mais cette autorité ne sera que passagère, comme l'impression qui l'a causée. Il paraît que toutes les commissions ont été faites. Félix a ses deux nappes, Soeur Saint-Léopold ses essuie-mains, sa montre et son couvert, et Mlle Cacheleux, sa corbeille. Je me réjouis bien de voir le bon François remis. Je pense qu'il aura reçu ma lettre. Je suis bien content de la sienne. Félix est très paresseux pour écrire, voilà toute la raison pour laquelle vous avez quelquefois à vous plaindre de lui sous ce rapport. A propos, j'ai reçu de nouvelles lettres de (mot hébreu) et de son mari. Je crois qu'enfin elle renonce à ma conversion, elle ne me prêche plus dans sa dernière. Elle veut avoir un débit de tabac à Benfeld et s'imagine que je suis tout-puissant. Je vais tâcher de lui procurer une place au Chemin de fer, quand cela sera fait."


Sources : ND 7- pp. 108-109
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 07-12-1845
Titre : La vocation de Caroline
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Dr. Samson,

3452 "Je réponds à ta lettre que m'a apportée la demoiselle de Strasbourg qui vient d'arriver et dont je ne sais pas le nom. J'ai pris connaissance aussi de ta lettre à Mme Saint-Bernard, ainsi que celle à Caroline. Après avoir bien pesé la chose, j'ai cru devoir me rendre au sentiment du confesseur de Caroline, et lui accorder ce qu'elle désire vivement, d'entrer au postulat le jour de l'Immaculée Conception, c'est-à-dire demain. Je n'aurais pas vu d'inconvénient à ce qu'elle attendît jusqu'à ton arrivée ici (car tu viendras bien sûrement). Tu te tromperas fort, si tu pensais que ma coutume est de presser les vocations. C'est tout le contraire; la marche ordinaire est de traîner un peu; on s'assure bien davantage de la réalité de la vocation; aussi, tes réflexions m'ont paru très justes. Mais ici, c'est un cas différent des cas ordinaires : tout paraissait en faveur de la décision qu'on a prise au sujet de Caroline, et rien n'y était opposé. La vocation de Caroline s'assurera bien davantage dans le noviciat que si elle avait attendu. Sois bien persuadé que si elle se fait à la vie du noviciat, si elle persévère jusqu'à ton arrivée, elle y est appelée à coup sûr. Je suis convaincu, et je l'ai toujours été, qu'elle est appelée, et je t'ai expliqué avec assez d'étendu et de clarté les motifs de cette conviction. M. de Brandt, Mme Saint-Bernard sont dans la même certitude. Mais quelles que soient les preuves d'une vocation, je me défie toujours de mes lumières, et j'aime à voir faire l'épreuve."


Sources : ND 7- pp. 410-411
Réf-bible :
Remarque : Voir la suite.
 


  Date : 13-08-1845
Titre : Pauline Libermann
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Marie Libermann,

3459 P.S. - Le 13 août. Je viens d'écrire un petit mot à votre papa. Il est probable que Pauline quittera Strasbourg à la fin de ce mois. Je me réjouis de revoir votre bonne mère.


Sources : ND 7- pp. 306
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 10-06-1845
Titre : La bonne Théodora
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Dr. Samson,

3461 "La bonne Théodora va bien aussi. On en est content. Je crois qu'elle a eu jusqu'à présent ses notes très bonnes. Elle est étourdie, mais elle est bonne. On m'assure qu'elle va bien et qu'on en fera quelque chose. Elle est maintenant aspirante pour les Saints-Anges et doit être bientôt reçue dans la Congrégation. Il faut être d'une sagesse prouvée pour cela; aussi, on n'a pas un mot à redire sur sa conduite. Elle vient, il y a quelques semaines, de renouveler sa première communion, après une retraite où elle a gardé le silence pendant cinq jours, ne pouvant pas même parler pendant la récréation. Elle était contente comme une reine, pendant cette retraite. Je crois que cela ira. Il faut vous annoncer la mauvaise nouvelle que je ne pourrai pas venir à Strasbourg sitôt que je le pensais. Peut-être, ce sera entre les mois de novembre et de janvier; encore, quand on n'est pas son maître, on ne peut répondre de rien. J'espère cependant. Adieu, mon très cher frère et ma très chère soeur. Je suis tout vôtre en Jésus et Marie."


Sources : ND 8- pp. 207-208
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 10-06-1845
Titre : Caroline et Pauline
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Dr. Samson,

3463 "Je ne retrouve plus ta dernière lettre pour y répondre exactement. Ne te mets pas en peine d'envoyer souvent de l'argent aux enfants. Je vais tâcher de leur donner quelque chose quand les dix francs que tu as envoyés seront dépensés. Il leur faut très peu de chose, elles n'ont guère de dépenses à faire. J'admire Caroline, le bon Dieu lui fait de très grandes grâces et elle y répond avec fidélité. Elle est très fervente et n'a rien tant à coeur que de pratiquer les vertus chrétiennes. Elle se forme tout à fait bien, c'est une personne accomplie, un bon esprit, l'âme généreuse, un caractère beau et élevé, pleine d'énergie et avec cela des manières douces et modestes, une piété sincère et solide, une conduite simple et sans affectation aucune, en tout ce qu'elle fait. Je crois que le bon Dieu en fera quelque chose de bon. On m'en fait toujours de grands éloges. Elle est aimée de toutes les maîtresses, et non seulement des maîtresses, mais encore aimée et respectée des enfants : cela prouve sa modestie. La petite Soeur va toujours très bien; elle est toujours de même, bien contente, bien pieuse. On en fait aussi la plus grande estime dans le noviciat, et elle, aussi bien que Caroline, possède l'affection de toute la maison. C'est une bien belle âme qui va au bon Dieu avec une droiture et une simplicité admirables."


Sources : ND 7- pp. 197
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 19-08-1845
Titre : Libermann et ses nièces
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Marie Libermann,

3468 Je suis honteux d'un aveu que je vais vous faire. J'ai perdu votre dernière lettre et ne peux plus y répondre catégoriquement. Cette lettre m'arriva au moment de faire un voyage de Paris, je l'ai prise avec moi, je l'ai laissé sur la table de mon Hôtel de Strasbourg, et un malheureux domestique savernois a tellement rangés mes affaires et surtout mes papiers, que je n'ai plus retrouvé plusieurs lettres, et la vôtre est du nombre. Ainsi donc, vous ne devez pas m'en vouloir, c'est à Strasbourg que la lettre se perdit, et c'est un bon Alsacien, voire même Savernois, qui l'a perdue.


Sources : ND 7- pp. 276
Réf-bible :
Remarque : Voir la suite.
 


  Date : 07-12-1845
Titre : Théodora Libermann
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Samson Libermann,

3470 "Théodora est admirablement résignée. On en est bien content. Elle fait de grands efforts pour vaincre son caractère étourdi et violent. Il paraît qu'elle gagne beaucoup. Elle est devenue si grande et si forte que vous ne la reconnaîtrez plus. Il me semble toutes les fois que je la vois, qu'elle a grandi d'un pouce, depuis la fois précédente. Mais sa bonne maman n'a rien à craindre pour celle-là; elle ne veut pas être religieuse surtout depuis que Caroline est au postulat. Une des raisons les plus péremptoires est qu'elle ne voudra jamais consentir à ne pas tutoyer ses soeurs, et dans le couvent il est défendu de se tutoyer. Je salue de tout mon coeur ma chère belle-soeur, je prie beaucoup pour elle; je l'ai fait surtout au saint autel le jour de sainte Barbe. J'espère bien qu'elle aura la consolation de voir un jour ses chères enfants dans un couvent, en Alsace. Votre frère,"


Sources : ND 7- pp. 413-414
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : ? -11-1845
Titre : Caroline Libermann
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Samson Libermann,

3473 "(Cette lettre est écrite à la suite d'une lettre de Soeur Saint-Léopold à ses parents.) Chers frère et soeur, Je n'ai le temps que de vous dire un petit mot et je n'ai heureusement pas besoin de vous en dire bien long, on vous a donné assez d'explications. Vous ne sauriez croire quel état était celui de Caroline, quand je lui ai annoncé votre résolution, et quand je lui dis que mon avis était qu'elle attendît et qu'il n'y avait pas possibilité d'avancer sa prise d'habit, avant l'arrivée de son papa. Elle était dans un état tel, que je ne l'ai jamais vue si agitée. Je l'envoyai à l'église. J'ai jugé qu'il était impossible de la faire attendre; il fallait absolument lui accorder quelque chose. J'ai donc causé avec la Mère Saint-Bernard qui a été complètement de mon avis. Soyez bien persuadés que nous avons une connaissance parfaite de Caroline. Je suis certain que, s'il eût fallu attendre sans rien lui accorder, elle aurait perdu le repos, elle serait tombée dans un état d'inquiétude et de scrupule, dont il eût été difficile de la retirer ensuite."


Sources : ND 7- pp. 390
Réf-bible :
Remarque : Voir la suite.
 


  Date : 23-01-1846
Titre : La profession de Pauline
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Mère Javouhey,

3477 "Pour ton voyage à Amiens, je t'attends avec une grande satisfaction; tu logeras chez nous et Marie à Louvencourt, j'espère. Je suis bien aise que la cérémonie ait été fixée pour le dernier jour d'avril, car il serait possible que je sois obligé de faire un voyage moi-même au mois de mai. Pauline a bien pleuré, quand elle a appris que sa profession sera remise d'un mois, mais enfin elle s'est consolée. Elle est en très bonne santé. Mlle Augustine est toujours d'une santé faible, mais elle va toujours, elle est bien contente et très bonne. Je suis heureux d'avoir ainsi décidé la vocation de cette bonne personne. Caroline et Théodora sont bien aussi. Il faut que je vous quitte. Ma bonne soeur priera, j'en suis sûr, pour le succès de l'établissement à former en Alsace, et la bonne Sainte Vierge ne saura lui refuser ce qu'elle lui demandera à ce sujet à Marienthal. Tout à vous en Jésus et Marie. Que Marie prie bien, afin que nous obtenions le plaisir de la voir ici."


Sources : ND 8- pp. 27-28
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 01-01-1845
Titre : Libermann et sa filleule Marie
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Marie Libermann,

3482 Ecrivez-moi tous les mois


Sources : ND 7- pp. 200-201
Réf-bible :
Remarque : Voir tout le texte.
 


  Date : 07-12-1845
Titre : La famille Samson à Amiens
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Samson Libermann,

3488 Pour ton voyage, il faut absolument que tu t'y disposes. Je t'enverrai l'argent nécessaire pour cela. Je peux toujours garantir de 150 à 200 francs. S'il est possible, je t'enverrai 300 pour que Marie vienne aussi. Que je désirerais m'entretenir avec elle pendant les quelques jours qu'elle passera ici Que la chère Marie prie la Sainte Vierge, afin que nous obtenions la satisfaction de la voir. Je ne suis pas sans espérance, mais il faut prier pour assurer la chose.


Sources : ND 8- pp. 412
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 10-11-1846
Titre : Libermann et ses neveux
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Samson Libermann,

3496 "Je reprends le petit mot que je te dis en passant de François. Pour te mettre tout à fait à ton aise, je te prie de m'envoyer le cher François à La Neuville. Il demeurera avec nous, et suivra comme externe les cours du Collège royal. Il aura un peu de peine cet hiver, parce que le collège est loin de La Neuville. Voici comme il pourra faire. Il quittera le matin à 7 heures et restera toute la journée à Amiens où la bonne Mère Saint-Bernard voudra bien se charger de lui envoyer son dîner. Il reviendra le soir à La Neuville. Il faut une bonne demi-heure pour arriver. Je pense qu'il le fera volontiers. Au printemps prochain, nous demeurerons dans le faubourg dans l'ancienne maison des Orphelines, dont nous venons de faire l'acquisition et où et où nous faisons bâtir une maison pour notre noviciat. Je vais y demeurer avec lui. Je pense que cette partie de ma lettre ne sera pas trop désagréable à notre cher ami. Qu'il vienne donc, qu'il se presse bien vite, bien vite. Nous allons tâcher d'en faire un bon futur missionnaire. On pourra tâcher de mettre Marie dans le fond de sa malle; elle passera inaperçue."


Sources : ND 8- pp. 348-349
Réf-bible :
Remarque : Voir la suite.
 


  Date : 25-04-1847
Titre : Les études de François Xavier
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Samson Libermann,

3498 "Je n'entre dans aucun détail sur ses classes, il vous le dit sur les deux pages suivantes. Ce que je puis vous assurer c'est qu'au collège il n'aurait rien appris et qu'au Gard il apprendra bien. Son professeur est excellent; il lui accorde deux classes par jour, d'une heure chacune. Il lui apprend tout ce qu'on enseigne dans les collèges et le fera avec beaucoup de zèle et d'application. Xavier travaille avec ardeur, le professeur me promet le succès. Du reste tous les mois je le ferai examiner. Adieu. Tout vôtre en Jésus et Marie. P.S. La lettre de M. Xavier était déjà écrite quand votre lettre du 16 nous est arrivée. C'était avant-hier qu'elle est venue. Pensez combien vos condoléances vont l'amuser! Il va recevoir votre lettre aujourd'hui par l'occasion de son professeur qui est encore venu à Amiens, uniquement pour lui chercher les livres qui peuvent lui être nécessaires."


Sources : ND 9- pp. 124
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 01-01-1846
Titre : Libermann et ses nièces
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : M. Clair,

3505 "Ce billet provient d'une lettre dont nous n'avons pas le commencement, ou que nous ne pouvons rattacher à aucune autre lettre. Veuillez dire à mes nièces que je me porte mieux que je n'ai jamais été. Ces pauvres enfants croient sans doute que je les ai complètement oubliées. Veuillez bien les détromper. A tous les lieux de pèlerinage où j'ai passé, j'ai prié nommément pour chacune d'elles. Si je ne leur ai pas écrit, c'est que je n'ai pas eu le temps; physiquement, le temps m'a manqué. Si, cependant, il pouvait y avoir de l'inconvénient à ce que vous leur disiez cela, ne faites pas cette commission. Je leur écrirai à Rome, ou à mon retour, de Marseille. Je m'embarque le 1er juillet. Votre très humble serviteur en Jésus et Marie. Mes respects à Mme Saint-Bernard, s'il n'y a pas d'inconvénients à ce que vous fassiez la commission."


Sources : ND 8- pp. 184
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 30-04-1846
Titre : Libermann et ses nièces
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : , Sa belle-soeur

3509 "Pensez quelle fut notre jouissance pendant ces deux jours. La soeur Saint-Léopold est une petite sainte; elle était d'une joie pure et innocente. Elle est heureuse. La Soeur Sainte-Agnès de Jésus (c'est ainsi le nom de Caroline), est dans la béatitude. Elle était d'un calme admirable. Que vous auriez été heureuse avec nous ces jours. Dieu a voulu nous imposer ce sacrifice; mais je ne doute pas que vous n'ayez bien prié et que vos prières n'aient procuré de grandes grâces pour vos chères enfants, qui sont devenus maintenant les enfants privilégiées du bon Dieu et de Marie. Ne pleurez pas, ma chère soeur, ces bonnes enfants sont heureuses au-delà de toute expression. Marie riait, pleurait, sautait et dansait tout à la fois. Cette bonne Marie était dans une joie mêlée d'une telle émotion qu'elle ne savait ce qui se passait alentour. Heureuse mère d'avoir de si pieuses, de si bonnes, de si aimables et de si heureuses enfants! Soyez contente et heureuse car vous avez lieu de l'être. J'ai vu peu de mères, que je connais, aussi heureuses que vous."


Sources : ND 8- pp. 128
Réf-bible :
Remarque : Cf. la suite.
 


  Date : 25-04-1847
Titre : Libermann et ses neveux
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Samson Libermann,

3513 Il y a longtemps que je n'ai pas reçu de lettre de notre bonne et chère Marie. Elle va bien, je n'en doute pas. Le P. Rubillon m'a donné de ses nouvelles. Si nous pouvions la revoir avec sa maman au mois de mai, nous serions bien contents. Je vais dire à François de prier pour cela, lui qui obtient tout ce qu'il veut. Je prierai bien pour notre bon Eugène, surtout au grand jour de sa première communion. J'embrasse de tout coeur Henri et Léon. Les nouvelles que nous recevons d'eux me consolent et me les rendent encore plus chers. Je vous envoie le bulletin de Théodora.


Sources : ND 9- pp. 125
Réf-bible :
Remarque : Cf. aussi p. 181.
 


  Date : 25-06-1847
Titre : Libermann pédagogue
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Marie Libermann,

3515 "Un mot sur la bonne Théodora. Votre maman a eu quelque inquiétude, mais tout à fait à tort. Théodora est très bonne, c'est un excellent coeur, pleine de foi et de bons sentiments. Elle a du tact et du jugement. Votre maman a pensé qu'elle ne l'aimait pas et la pauvre Théodora en a eu bien de la peine. Cette bonne enfant, quoique pleine de sentiments, n'aime pas les manifestations; elle est peu expansive. En cela elle tient un peu de votre père. Il faut trouver le sentiment de son bon coeur dans ses yeux, dans une petite caresse peu expressive par elle-même, mais très douce quand on la connaît. Votre maman, très expansive elle même, voudrait quelque chose de plus, mais tout ce que la pauvre enfant ferait de plus serait affectation. Elle a trop de tact pour n'avoir pas de la répugnance pour tout ce qui est affecté. Elle reste dans sa simplicité; elle fait bien. Le plus grand défaut que je lui connais, c'est son impatience dont elle ne se corrigera pas de sitôt. De là il arriva que quand il arrivait à sa maman de dire et de faire une chose qui l'agaçait, c'était parfois un mouvement d'impatience, dont elle se repentait un instant après."


Sources : ND 9- pp. 207
Réf-bible :
Remarque : Voir la suite.
 


  Date : 01-06-1846
Titre : Libermann et ses nièces
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Samson Libermann,

3520 J'ai appris que les Dames de Louvencourt prennent au sérieux leur futur établissement en Alsace. Il paraîtrait que M. de Brandt doit s'y rendre, et que même il y est au moment où je vous écris. Il serait donc possible qu'à mon retour à Amiens, je ne trouve plus notre petite Soeur Saint-Léopold. Ce serait une privation pour moi, mais j'en ferai de bon coeur le sacrifice, sachant combien il serait consolant pour vous de l'avoir dans votre proximité. Je vous quitte. Je termine pour remettre la lettre à M. l'abbé Birki qui part aujourd'hui même. Je n'ai vu que très peu cet honorable ecclésiastique. En arrivant, il était urgent que je m'occupasse de disposer les choses pour traiter les affaires. Lui-même sortait et était dehors toute la journée. Ma migraine d'hier et d'aujourd'hui m'était aussi un empêchement. J'en suis fâché, car j'aurais été bien content de faire sa connaissance. Adieu, tout à vous en Jésus et en Marie. J'aurais bien voulu écrire à Marie, François et à toute la chère compagnie, mais le temps me manque et ma bonne migraine me dit que c'est assez pour aujourd'hui. Ce sera pour une autre fois.


Sources : ND 8- pp. 187
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 04-03-1847
Titre : Libermann et ses nièces et neveux
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Samson Libermann,

3522 "Les chères enfants à Louvencourt vont toutes très bien pour le corps et pour l'âme. La Soeur Saint Léopold est toujours une petite élue; Sainte-Agnès de Jésus va bien; son imagination va toujours en se modérant; Théodora devient grande, forte et sage de plus en plus. Elle aime encore un peu trop à rire aux dépens d'autrui et à y trouver du défectueux. Cela se corrigera, elle a si bonne volonté! François me donne de plus en plus de consolation. Il est le sujet d'édification de nos deux maisons et même du collège. Il réussit dans ses études; il a un excellent jugement et du tact pour la conduite; cela joint à sa douceur et modestie le fait aimer de tout le monde. J'espère que le bon Dieu en fera quelque chose de bon. Il a une envie démesurée de faire ses études au Gard. Il remue non pas ciel et terre pour cela, mais seulement le ciel. Il prie et fait prier de tout côté pour cela. Il a fait faire une neuvaine à ses soeurs pour obtenir une grâce, sans dire laquelle, mais c'était celle d'aller au Gard après Pâques."


Sources : ND 9- pp. 82
Réf-bible :
Remarque : Cf. la suite.
 


  Date : 19-01-1847
Titre : Libermann et ses nièces
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Marie Libermann,

3526 "Vous semblez désespérer de me voir d'ici à longtemps! On vous désire, on vous espère cependant, quelque part, ici à Amiens; on me dit: "Quand donc viendra la chère Marie? Bon Père, faites-la donc venir!" Et qui m'a dit cela? Vous le devinez. Du courage, de la confiance en Jésus et Marie et tout marchera."


Sources : ND 9- pp. 23
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 25-06-1847
Titre : Libermann et ses neveux et nièces
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Marie Libermann,

3531 "Maintenant je voudrais vous dire un mot pour votre pauvre âme, mais on cause tout autour de moi. C'est chez votre maman que j'écris, une heure avant son départ. Je me contenterai donc de prier pour vous; oui, je prierai, soyez-en sûr. Ayez du courage, de la confiance en Dieu. Dites bien des choses à MM. Henri, Eugène et Léon. Je charge maman de les embrasser pour moi. N.B. - Eugène, fils de Félix?"


Sources : ND 9- pp. 207
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 01-08-1847
Titre : Libermann et ses neveux et nièces
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Samson Libermann,

3538 "Sois sans inquiétude sur notre bon François. Il est gai, ouvert pendant la récréation. Il n'y a rien d'exalté chez lui. Il y avait un peu de contention qui aurait pu lui nuire si elle eût été plus forte, mais cela ne donne aucune inquiétude. Toutes les bévues qu'il a faites et qu'il serait prêt à refaire ne doivent pas inquiéter. C'est une chose fort singulière; quand il se trouve avec des personnes du sexe, il est dans un embarras indicible, tandis qu'il est parfaitement à son aise quand il est ici au milieu de nous. Je crois que c'est là le motif de ses dégoûts de sortir, de voir ses soeurs. J'ai été dernièrement le conduire à Louvencourt rendre visite à ses soeurs, j'ai remarqué cet embarras. La joyeuse Théodora allait son train avec lui. Il lui ripostait avec gaieté, il la piquait par quelques petites saillies comme on fait ordinairement avec elle; il lui rappelait même des choses de l'ancien temps, le tout sans lever les yeux ni sur elle, si sur ses soeurs, les Religieuses. Théodora se démenait selon ses habitudes ordinaires, François conservait toujours sa tenue modeste (trop modeste avec ses soeurs). J'ai demandé depuis à Théodora si elle ne trouva pas François trop sérieux; elle me dit que non, qu'il était gai comme toujours. François passa une heure avec ses soeurs et il ne leva les yeux que deux ou trois fois au plus."


Sources : ND 9- pp. 261
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 21-12-1847
Titre : Vocation religieuse de Marie Libermann
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Marie Libermann,

3546 "Il est temps que je réponde à votre lettre du 20 septembre. Je le fais avec joie, et je le ferais encore avec plus de satisfaction s'il n'y avait trois mortels mois que je vous dois cette réponse. Le remords est un vilain compagnon, il fait mal. Mais vous concevez que, si je ne vous aimais pas comme je dois aimer ma chère filleule, je n'aurais pas de peine de vous avoir ainsi laissée sans réponse. Que votre coeur soit donc consolé, pauvre délaissée! Cependant je dois vous dire que j'ai omis à vous écrire parce que je voulais d'abord parler de vous à Mère Saint-Bernard, et la bonne Mère était absente. Voici pourquoi je désirais d'abord lui parler. Peu de temps après que j'eus reçu votre lettre du 20 septembre, j'eus l'occasion de voir M. de Brandt. Il me parla de vos soeurs dont il me dit beaucoup de bien, même de Théodora, qui alors faisait de temps en temps quelques petites fredaines. Il était de l'avis des Dames de Louvencourt et du mine que cette bonne enfant tournera sûrement à bien, comme ses autres soeurs et ne donnait lieu en aucune manière à s'inquiéter. Là-dessus, il me dit : Mademoiselle Marie, où en est-elle? A-t-elle toujours envie de rester ainsi dans l'incertitude sur son avenir? Je lui demandai : "Que pensez-vous de Marie? - Je pense que Dieu la veut religieuse; qu'elle devrait exécuter les desseins de Dieu le plus tôt, et que les parents lui font le plus grand tort de s'y opposer."


Sources : ND 9- pp. 385-386
Réf-bible :
Remarque : Voir la suite.
 


  Date : 01-02-1848
Titre : François Xavier Libermann
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Samson Libermann,

3556 "N'aie pas d'inquiétude sur François; sa sauvagerie passera. Il y a déjà eu beaucoup de changement depuis l'an passé. Je ne comprends pas pourquoi vous n'avez pas reçu ses lettres. Je suis sûr qu'il a écrit pour ta fête. Du reste, je m'en occuperai dès la première fois que je le verrai. Adieu, cher frère, ton tout dévoué."


Sources : ND 10- pp. 47
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 01-02-1848
Titre : La vocation religieuse de Marie Libermann
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Marie Libermann,

3559 "J'ai donc été dans de grandes perplexités au sujet de votre vocation, et n'ai jamais su à quoi m'en tenir. Je me suis donc enfin décidé à faire un coup d'état. Ce coup d'état vous a fait plus d'impression que je ne voulais; il vous a causé un grand chagrin qui, j'espère, sera bien dissipé par ce que je viens de vous dire; mais ce coup d'état a produit le résultat que je devais en attendre"


Sources : ND 10- pp. 49
Réf-bible :
Remarque : Cf. aussi ND 9, 386-387
 


  Date : 06-03-1848
Titre : Les nièces de Libermann
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Samson Libermann,

3560 "Mon cher frère, Je reçois à l'instant ta lettre du 3 courant. Je présume que vous enfants ont déjà donné les nouvelles d'Amiens. Je ne doute pas surtout que vous ne soyez rassurés sur la fièvre typhoïde. Il y a de ces fièvres dans les prisons et à l'hôpital; mais je ne sache pas qu'elles aient régné plus que les autres années. A Louvencourt, il ne s'est présenté aucun cas, à ma connaissance. Nos chères Soeurs ainsi que la bonne Théodora, se portent bien. En voilà assez sur cet article pour vous rassurer."


Sources : ND 10- pp. 105-106
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 01-02-1848
Titre : La vocation de Marie Libermann
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Marie Libermann,

3561 "J'ai reçu votre fameuse lettre du 19 janvier. Je l'ai lue, non pas avec surprise, mais en partie avec peine et en partie avec une grande satisfaction. Vous vous y mettez sur vos grands chevaux, et vous avez bien fait, pourvu cependant que vous n'ayez pas été fâchée contre moi. Je ne le crois pas, je ne l'ai pas cru quand je lisais votre lettre, et cependant j'ai eu de la peine dans la crainte que, tout de même, vous ayez éprouvé quelque petite fâcherie. Bonne enfant, je vous aime trop, pour que je veuille vous fâcher! J'ai eu de la joie, parce que j'ai quelque chose de positivement décidé au sujet de votre vocation. Ecoutez maintenant, ma chère enfant, le motif qui m'a fait écrire cette dernière lettre. Vous avez pris la chose au sérieux et c'est ce que je désirais. Depuis si longtemps vous m'avez parlé de vocation, je n'ai jamais eu rien de net; je voulais enfin faire un coup décisif pour ou contre, car je pensais qu'il était dangereux que vous restiez sans idée fixe et déterminée, au moins jusqu'à un certain point, à l'âge où vous êtes. J'ai donc profité d'une conversation que j'avais eue avec M. de Brandt et dans laquelle lui seul a fait tous les frais, pour savoir une bonne fois votre pensée."


Sources : ND 10- pp. 48
Réf-bible :
Remarque : Voir la suite.
 


  Date : 22-09-1848
Titre : François va très bien
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Pauline Libermann,

3565 "François va très bien; il est fort coureur et fait partie, au moins il veut faire partie, de toutes les grandes excursions de vacances, et ce n'est pas un des moins bons marcheurs. Dernièrement, nous avons fait un pèlerinage à six lieues d'ici; notre brave François voulait le faire à pied comme les autres; chacun eut un morceau de pain en poche pour son déjeuner en cas de besoin; mais lui, il est allé à jeun pour faire la sainte Communion. Quand j'arrivai, il était neuf heures; je le trouve tout défait et essayant de manger son pain sur la place devant la chapelle du pèlerinage. Pour sa pénitence, il fut condamné à prendre du lait avec son pain et de s'en retourner en voiture avec moi : ce ne fut pas une petite pénitence pour lui! Il la fit tout de même; mais je ne pense pas qu'il eut une bonne contrition de son péché. Présentez mes respects à Mme Saint-Alexandre. Votre tout dévoué oncle."


Sources : ND 10- pp. 307
Réf-bible :
Remarque : Cf. aussi p. 329
 


  Date : 01-03-1850
Titre : La préoccupation du commerce, ? sujet de dissipation
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Marie Libermann, Sa nièce

3568 3° La préoccupation du commerce et les rapports avec les personnes du dehors qui en résultent, pourront devenir pour vous un sujet de dissipation, et par suite opérer une certaine modification dans votre intérieur, exciter en vous une certaine humeur, une activité trop grande dans vos mouvements, une certaine âpreté, raideur ou brusquerie. Vous voyez qu'il y a là plus d'un danger. La dissipation elle seule en est déjà un assez grand et les autres belles choses qui la suivent y mettent le comble. Le remède ou plutôt le moyen de vous prémunir serait de vous habituer dès le principe à vous mettre au-dessus de votre besogne par un esprit calme, une manière d'agir posé, modérée, évitant cependant tout ce qui pourrait avoir l'air affecté : les manies des personnes de bureau ou plutôt des commis qui ont des formes tout à fait particulières. (Je ne sais si e m'explique assez clairement, mais les termes clairs me manquent.) Soyez toujours l'enfant de Marie, conservez des formes douces, modestes, paisibles, tout en vous occupant sérieusement des affaires et en les expédiant avec une activité convenable. Je vous recommande beaucoup aussi l'ordre en tout.


Sources : ND 12- pp. 100-101
Réf-bible :
Remarque : Voir la suite.
 


  Date : 01-31-1848
Titre : François Xavier Libermann
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Samson Libermann,

3575 "Mon bien cher frère, Sois sans inquiétude; notre cher Xavier se porte très bien. S'il ne vous a pas écrit, il s'est fondé sur un billet qu'il vous a adressé et qui, à ce qu'il paraît, ne vous est pas parvenu. Il est bon et sage, travaille beaucoup et réussit toujours. Il est toujours pieux comme un ange et la contention passe peu à peu; il est maintenant déjà très ouvert, gai; il cause en récréation avec beaucoup de facilité. Cet état ira toujours en s'améliorant, comme je vous l'ai prédit il y a longtemps. Il a été voir sa soeur à Pâques et Théodora a été très contente de lui, c'est beaucoup dire. Il a beaucoup d'ouvrage, car il a des examens à préparer pour la mi-août. Ensuite vacances; il vous doit alors une énorme lettre qui doit contenir autant de lignes qu'il vous doit par ses négligences de toute l'année."


Sources : Compl.- pp. 110
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 10-01-1850
Titre : Libermann et ses nièces
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : ,

3578 "Faites bien mes remerciements à Mme Saint-Alexandre de son bon souvenir; je me recommande bien à ses prières et je l'oublierai pas dans les miennes. Recommandez-lui aussi la bonne Théodora; quand elle lui écrira, elle ferait peut-être bien de l'engager à fréquenter davantage les sacrements; cette pauvre fille s'éloigne et Marie ne peut guère la pousser trop; elle lui dira : laisse-moi tranquille, ça ne te regarde pas. Il faut que Mme Saint Alexandre"


Sources : - pp.
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 07-10-1848
Titre : Quand il allait voir ses s?urs
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Dr Samson Libermann,

3583 "François, Quand il allait voir ses soeurs, il empruntait une soutane et un chapeau. Le nouvel économe ayant fait sa tournée dans les chambres, s'est aperçu de tout cela et va lui faire une soutane neuve et lui donner un autre chapeau; nous verrons alors comment il s'en tirera"


Sources : ND 10- pp. 328
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 21-04-1848
Titre : François est venu ici
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Samson Libermann,

3587 Tous vos enfants se portent bien et sont sans inquiétude aucune. François est venu ici avec moi pour faire visite à ses soeurs, il y a sept mois qu'il ne les a pas vues.


Sources : ND 10- pp. 167
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 01-02-1849
Titre : Libermann et ses neveux
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : S?ur St Léopold,

3590 "François va très bien, mais il est resté au Gard. Vos parents que j'ai vus, se portent bien. Je les ai vus il y a quelques mois. Votre papa est embarrassé avec Henry; il voudrait pouvoir le placer dans un bon pensionnat. Je ne sais comment faire pour trouver à le placer. Priez pour cela. Adieu, ma chère Soeur, votre oncle tout dévoué."


Sources : ND 11- pp. 28
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 16-09-1849
Titre : Libermann et ses nièces
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Samson Libermann,

3595 "Mon cher frère et ma chère soeur, J'arrive aujourd'hui au Gard et de suite je vais remplir la promesse que je vous ai faite, en vous donnant de mes nouvelles. Si je n'écris pas cette lettre moi-même, je pense au moins que la main qui l'écrit vous satisfera autant que si c'était la mienne, je me contente donc de la dicter. Je suis arrivé au Gard sain et sauf, au moins jusqu'à un certain point, aujourd'hui à deux heures et demie. J'ai trouvé tout le monde en bonne santé; François, grand, gros et gras comme je ne l'avais jamais vu. Il paraît que ses vacances lui profitent. J'ai passé à peu près toute la matinée à Louvencourt où j'ai causé longtemps avec la bonne Madame Saint-Bernard, avec nos deux petites Soeurs et avec Théodora. Tout le monde se porte à merveille, Soeur Sainte Agnès surtout m'a offert une mine de prospérité que je ne comptais pas lui trouver à la fin de l'année; elles sont toutes contentes et heureuses de se trouver ensemble à Dunkerque, et Théodora de revoir ses chers parents."


Sources : ND 11- pp. 156-157
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 16-09-1849
Titre : Libermann et sa filleule
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Samson Libermann,

3600 "J'ai trouvé, en arrivant et avec grand plaisir, une lettre de Marie qui me donne la bonne nouvelle du rétablissement de mon cher frère, son cher papa. Un petit mot pour la bonne Marie : j'ai raconté comme une merveille, qu'elle m'a quitté les yeux secs au bateau à vapeur; mais j'ai ajouté que probablement les larmes ne seront venues que plus tard et je vois bien que j'ai deviné juste. Si elle ne me voit plus des yeux du corps, elle sait bien que la pensée et les sentiments du coeur se retrouvent partout et ne connaissent pas de distance; Dieu est partout, nous vivons en lui de cette vie de charité qu'il nous communique et par conséquent nous sommes toujours ensemble; c'est là notre consolation du chrétien; je la retrouverai toujours d'une manière plus spéciale à l'autel, et elle me retrouvera à la chapelle Saint-Laurent, ou ailleurs, lorsqu'elle a le bonheur d'assister à la sainte Messe. Dans la sainte Communion nous sommes unis d'une manière plus intime, parce qu'alors Notre-Seigneur Jésus-Christ qui nous anime tous, nous unit dans la charité de son divin coeur; qu'elle se console donc de cette consolation chrétienne et toute sainte, et alors la privation de la satisfaction sensible lui sera utile pour son avancement dans la vertu et la sainteté,"


Sources : ND 11- pp. 157-158
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 01-01-1849
Titre : Libermann et ses neveux
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Samson Libermann,

3605 "Je vous écrit cette petite lettre chez Félix et comme nous causons ensemble tout en même temps que j'écris, il résulte de là que la lettre est incohérente; mais il me suffit pour cette fois que je vous donne de mes nouvelles; une autre fois quand j'aurai quelque chose à vous dire de nouveau, je vous en dirai plus long. Je prie ma bonne Marie de se contenter aussi pour cette fois des désirs et des sentiments de mon coeur, je la prie instamment de m'écrire de temps en temps, je lui répondrai quand je pourrai, mais qu'elle ne craigne pas de m'enlever un instant; c'est au contraire me donner un instant de repos que de me donner une de ses lettres à lire. Henri et Léon, ces chers amis du coeur, me pardonneront aussi, je n'en doute pas; je me contente de les embrasser bien affectueusement. J'ai prié ce matin pour vous tous et pour ma bonne soeur en particulier. Adieu, tout à vous en Jésus et Marie. P.S. Je n'ai pas encore été à Amiens, je ne puis donc vous donner des nouvelles des enfants. Ils se portent bien tous."


Sources : ND 11- pp. 3-4
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 05-04-1850
Titre : Libermann et ses nièces
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Pauline Libermann,

3606 "Ayez du courage et de la confiance en Dieu; peu à peu il vous débarrassera de vos folies et de vos enfantillages. Que la paix de Jésus et de Marie remplisse votre âme. Votre oncle très dévoué. P.S. J'adresse le paquet à la chère Soeur Sainte-Agnès, parce que je n'avais pas de place sur sa lettre pour mettre l'adresse."


Sources : ND 12- pp. 147-148
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 16-09-1849
Titre : Libermann et ses neveux
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Samson Libermann,

3611 Quant à Henri et à Léon, j'espère qu'ils n'oublieront pas les conseils que je leur ai donnés. Qu'ils soient bons, pieux et sages et qu'ils s'appliquent vigoureusement au travail afin de devenir la joie et la consolation de leurs chers parents. Je vous quitte pour un moment, mon cher frère et ma chère soeur, mais je ne vous oublierai pas, ni dans les prières, ni dans les saints sacrifices que j'aurai le bonheur d'offrir à Dieu. Je suis tout à vous dans les sacrés coeurs de Jésus et de Marie.


Sources : ND 11- pp. 158
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 10-01-1850
Titre : La timidité de François Xavier Libermann
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : S?ur St-Agnès,

3615 "Votre frère va très bien sous tous les rapports S.S.S., c'est-à-dire, santé, science, sainteté. Sa timidité disparaît peu à peu; il faudra encore un peu de temps pour la voir disparaître tout à fait, mais il a déjà gagné considérablement. Je l'ai envoyé avec d'autres faire un catéchisme à de petites filles dans une maison d'orphelines. Ceci fait du bien et est d'un grand secours contre cette timidité."


Sources : ND 12- pp. 8-9
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 28-12-1849
Titre : Libermann et ses nièces
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Samson Libermann,

3618 Et la pauvre Théodora, je comptais lui écrire une longue lettre, je suis obligé d'y renoncer à mon grand regret. Ce sera un peu plus tard. Elle sait ce que je lui souhaite, c'est de devenir une bonne et sainte chrétienne. Il fallait terminer aujourd'hui ma lettre à Marie commencée le 20 courant et je n'ai plus eu d'instants pour lui écrire à elle aussi. A Dieu et à Marie, priez pour moi, je ne cesserai de prier pour vous tous. François et moi nous irons déjeuner chez la belle-soeur mercredi prochain.


Sources : ND- pp.
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 01-05-1850
Titre : Libermann et ses neveux
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Samson Libermann,

3626 "J'écrirai prochainement à tout le monde. Je prie Théodora et Léon de ne pas m'en vouloir de mon silence; ce n'est ni l'oubli, ni la négligence qui en sont la cause mais une petite fièvre que j'ai eue pendant environ un mois; elle est passée. J'embrasse tout le monde et particulièrement ma chère soeur. Tout à vous en Jésus et Marie."


Sources : ND 12- pp. 188
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 07-05-1850
Titre : Projet de mariage de Marie Libermann
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : P. Schwindenhammer,

3630 "Pour Marie, votre proposition me plaît : j'en parlerai demain au P. Desgenettes; je vous en donnerai des nouvelles."


Sources : ND 12- pp. 186-187
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 17-05-1850
Titre : Libermann et ses nièces
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Marie Libermann,

3633 Je vais écrire un mot à la bonne Théodora


Sources : ND 12- pp. 198
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 27-05-1850
Titre : Le mariage de Marie Libermann
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Samson Libermann,

3634 "Mon cher frère et ma chère soeur, Je n'ai que le temps de vous dire deux mots. J'attendais M. Desgenettes qui devait m'apporter la solution de certaines difficultés qui se sont présentées dans notre affaire en question. Je n'ai pu sortir depuis dimanche étant indisposé. M. Desgenettes m'a fait dire qu'il viendra aujourd'hui; je crains qu'il n'arrive trop tard, ou qu'il ne soit empêché, voilà pourquoi je vous écris ce petit mot pour que vous ne restiez pas sans nouvelles. Patience, confiance en Dieu et soumission à sa divine volonté! Prions que cette volonté divine s'accomplisse. Je vous écrirai aussitôt que j'aurai une réponse positive. Je ne puis vous écrire plus au long aujourd'hui, j'ai la migraine très forte, demain je serai guéri, mais aujourd'hui je suis nul. Je vous embrasse tous en Jésus et Marie surtout ma bonne filleule."


Sources : ND 12- pp. 208
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 30-05-1850
Titre : Le mariage de Marie Libermann
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Samson Libermann,

3635 "Je n'ai pas de nouvelles agréables à vous donner; la difficulté dont je vous ai parlé n'a pu être levée et notre affaire est à peu près rompue. Que la sainte volonté de Dieu s'accomplisse et non la nôtre! Cependant, quoique toute négociation ait cessé, je ne regarde cependant pas la chose comme tout à fait perdue. J'aime à laisser agir la divine Providence dans un objet de cette importance et ne veux pas faire trop d'efforts de mon côté, ce qui du reste dans cette sorte de choses fait plus de mal que de bien. Je crois inutile et difficile de vous exprimer le fond de la difficulté par lettre, je vous le dirai de vive voix, quand le temps en sera venu. Je vous en prie que le secret soit gardé sur toute cette affaire; en tous points soyez calmes et pleins de confiance en Dieu : sa divine bonté ne vous manquera pas, soyez-en bien certains. Notre bonne Marie a dû être bien troublée dans toute cette affaire. Que la paix de Notre-Seigneur soit avec elle, elle est une enfant chérie de Dieu et de Marie, elle doit se reposer sur la divine Bonté et se tenir en paix. Je n'ai que le temps de vous dire ces deux mots, l'heure de la poste arrive. Je pense qu'il en est assez pour vous tranquilliser et pour que vos âmes soient soumises à la divine volonté. Attendons tout de Dieu et rien des créatures; nous ne savons d'ailleurs pas la valeur de ce que nous trouvons dans les créatures. Ma santé est remise."


Sources : ND 12- pp. 209-210
Réf-bible :
Remarque : Il s'agit du mariage de Marie.
 


  Date : 21-05-1850
Titre : La famille du Dr Samson
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : P. François,

3637 " M. Libermann; quelle bonne famille!"


Sources : Compl.- pp. 236
Réf-bible :
Remarque : de la part de Le Vavassuer
 


  Date : 01-06-1850
Titre : Libermann et son neveu François Xavier
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : François Xavier,

3640 "Je suis bien vivement touché de vos peines et de vos travaux intérieurs. Je m'attendais depuis longtemps à voir arriver ce temps d'épreuve et de crise spirituelle. Soyez ferme dans la foi, fort dans votre confiance en Jésus et Marie. Votre nature m'a paru depuis longtemps, depuis environ dix-huit mois ou deux ans, renfermer un grand fond d'activité et d'énergie, qui devait se développer à un moment donné et produire une explosion dans toute la partie sensible et passionnée de l'âme. Tant que je vous voyais resserré, gêné dans votre intérieur, j'étais inquiet, craignant que cette explosion ne se fasse précéder par une concentration trop violente de l'âme et ne se produise ensuite par la seule passion de l'orgueil; le danger eût été alors très grand. Quand l'an passé, ou plutôt au commencement de cette année, je me suis aperçu d'abord d'une espèce de dilatation et ensuite de dissipation, je fus soulagé; je n'avais qu'à surveiller, à l'empêcher de prendre une trop grande extension et à la maintenir dans un état normal. J'ai même conçu l'espoir que le violent mouvement passionné n'aura pas lieu; j'étais cependant loin d'en acquérir la certitude; mais ce qui surtout me causait de la joie, c'est que je prévoyais que la concentration n'était plus probable du tout, et de plus, que l'explosion, si elle devait avoir lieu, ne se portera plus toute entière ni de toute sa violence du côté de l'orgueil; ce qui avait été auparavant ma plus grande inquiétude. Cependant je vais vous dire toute la vérité. Dans les derniers jours de votre séjour à Paris, quelques indices me donnaient de nouveau l'éveil sur ce dernier point et me laissaient quelques inquiétudes que le mouvement passionné dont la crise me paraissait commencée depuis quelque temps, ne concentrât tous ses efforts du côté de l'orgueil; je me suis rendu au Gard ayant cette préoccupation. Je m'en revins assez tranquillisé, après vous avoir vu un instant au Gard; j'espérai que cela ne sera pas, comme en effet la divine Bonté vous en a préservé. Cependant n'ayant pu acquérir une assurance complète, j'ai eu soin de m'enquérir à toutes les occasions que j'ai trouvées sur différents détails qui me mettaient sur la voie de lire dans votre âme. Il y eût un moment où je fus un peu inquiet, et bientôt d'autres détails m'ont rassuré presque entièrement. J'en étais là quand j'ai reçu votre lettre. Cette lettre à laquelle s'est joint votre dernier petit billet m'a fait voir que la crise morale est à peu près dans tout son développement. J'en souffre et je m'en préoccupe, parce que vos peines et vos inquiétudes m'impressionnent et se font sentir dans mon âme; mais je n'ai d'autres peines ni d'inquiétudes que celles de vous voir en avoir. Je vois avec joie que l'effort du mouvement n'est pas une concentration et qu'il s'est dispersé sur toutes les passions, sans établir d'une manière bien marquée son point central dans une seule; surtout ce qui me satisfait, c'est que j'ai acquis la certitude que ce mouvement n'a pas établi son centre dans une passion dangereuse : l'orgueil y est engagé, comme il le sera toujours, dès qu'il y a un mouvement violent dans l'âme; mais il n'est pas le centre de ce mouvement ni le point de départ, j'en suis sûr. J'ai vu beaucoup de jeunes gens dans ces temps de crises plus ou moins fortes que la vôtre : c'est un état d'épreuve par lequel Dieu fait passer bien des âmes qu'il veut employer à son service, pour les consolider et se les attacher invariablement; eh bien! Pas un seul de ceux chez lesquels l'épreuve s'est portée sur plusieurs points, sans se concentrer sur une passion des plus dangereuses, pas un seul n'a abandonné, tous ont tiré un profit considérable de la tentation. Sur ceux que j'ai vus, en moindre nombre, et chez lesquels l'épreuve a pris une tournure de concentration, et s'est portée comme centre et point de départ sur une passion importante, je ne vois en ce moment qu'un seul qui a échappé à la grâce du bon Dieu et a manqué à sa vocation, tant il est vrai que ces épreuves sont généralement et presque universellement faites pour la sanctification des âmes. Vous êtes dans le trouble et dans la peine mais vous ne deviez pas avoir d'inquiétude. Mettez votre confiance en Dieu, vous sortirez sain et sauf de cette épreuve. Vous attribuez l'agitation et les mouvements divers de votre âme aux impressions dont vous me parlez; c'est le contraire : ces trois passions sont mises en jeu par l'agitation qui se trouve en vous. Voici comment cela se fait. Il s'est développé en vous avec énergie une grande activité morale. Cette activité a besoin d'un objet sur quoi s'exercer. En même temps toute la partie sensible de l'âme, celle où résident toutes les passions, bonnes ou mauvaises, est en effervescence, en ébullition. Cette effervescence aura sa phase à parcourir; elle donne cette énergie à l'activité de votre esprit. D'un autre côté, comme il arrive toujours lorsqu'il plaît à Dieu de susciter une épreuve à une âme, qu'il veut former et mouler pour son divin service, la grâce s'est retirée de toute la partie sensible. Lorsque la grâce sensible reste dans les âmes pendant ce temps de cette effervescence et du développement d'activité, les délices spirituelles sont immenses et les excès de piété et de mortification très grands : c'est ce que vous voyez dans certains saints; lorsque au contraire, Dieu jette pendant ce temps l'âme dans la privation, il en résulte de violentes épreuves : c'est ce qui est arrivé à d'autres saints, comme à Saint François de Sales, à votre âge, à peu près, et à M. Olier, un peu plus tard."


Sources : ND 12- pp. 229-231
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 09-03-1850
Titre : Libermann et ses neveux
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Samson Libermann,

3642 Mais en voilà bien long. Vous voyez bien que si je fais attendre longtemps mes lettres, je donne en compensation passablement d'ouvrage à mes lecteurs. J'aurais bien voulu écrire aussi au moins un petit mot à Marie, à nos chers deux grands garçons, ils m'ont écrit de si aimables lettres! Je les prie cependant de me tenir quitte pour le moment, ce sera pour une autre fois. En attendant je vous embrasse tous de toute l'affection de mon coeur. Je me recommande bien à vos prières à vous tous, et particulièrement à celles de Marie, sur lesquelles j'ai la prétention d'avoir un droit plus strict. Tout à vous en Jésus et Marie.


Sources : ND 12- pp. 115-116
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 09-03-1850
Titre : La timidité de François Xavier
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Dr Samson,

3646 "Pour vous consoler sur le long temps que je vous ai laissés sans nouvelles, j'ai chargé M. François de vous envoyer une petite relation de Mission qui pourrait vous intéresser. Comme le P. François a besoin de se réconcilier avec ses deux petits compagnons de promenade, avec Henri et Léon, il leur adresse cette relation à eux. Ils auront la générosité de vous faire part de leur dépêche. Notre cher François va à merveille. Il a eu deux ou trois rhumes cet hiver, mais ils n'ont pas duré longtemps. Sa santé est très bonne maintenant, il se fortifie. Il réussit parfaitement en théologie, il est au moins un de nos meilleurs élèves. C'est un esprit solide qui aime à approfondir les matières; il a de l'ordre et de l'enchaînement dans ses idées; il a un goût décidé pour les études, surtout pour les études sérieuses; son jugement est d'une grande rectitude; sa conduite et sa piété sont toujours les mêmes; c'est un enfant béni de Dieu. Au commencement de cette année je l'ai nommé catéchiste avec quelques autres dans une communauté où l'on élève des orphelines, afin de le dégourdir un peu et de lui donner les moyens de vaincre sa timidité naturelle. La première fois qu'il a parlé, il tremblait de tous ses membres; il s'est mis peu à peu au-dessus de cette excessive timidité, à la fin il parlait sans aucune gêne. Je le crois maintenant maître de lui-même. Il ne lui reste de sa timidité que ce qui est bon et louable dans un jeune séminariste."


Sources : ND 12- pp. 113-114
Réf-bible :
Remarque : Cf. la suite.
 


  Date : 01-06-1850
Titre : "L'affaire du mariage" de Marie
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Le Vavasseur,

3647 "J'ai chargé M. François de vous dire en somme ce que j'aurais voulu vous écrire moi-même. Il s'en est tiré tant bien que mal sur la question, à savoir s'il faut conserver le Séminaire; cependant il vous a dit le fond. L'affaire du mariage est manquée, au moins jusqu'à nouvel ordre. La mère de M. Let, craint que son fils, qui est vraiment comme un petit enfant, n'ose rien dire, s'il venait à trouver Marie peu conforme à ses goûts; elle ne peut elle-même y aller pour juger; je ne puis faire venir la jeune personne ici, surtout dans l'état d'incertitude où je vois la chose. Je vois un doute et une hésitation sur les qualités de la personne; et il n'est pas convenable que je les combatte moi-même : j'ai donc abandonné la chose à la Providence et toute négociation reste rompue. Peut-être pourriez-vous écrire au P. Desgenettes et votre lettre pourra renouer l'affaire; voyez ce que vous avez à faire; mais, en tout cas il faut que mon influence ou connivence directe et indirecte soit mise de côté; il faut que personne s'aperçoive que j'y suis pour quelque chose."


Sources : ND 12- pp. 214
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 06-03-1850
Titre : Théodora Libermann. Le défectueux de votre caractère.
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Théodora,

3650 "La franchise avec laquelle vous me parlez dans votre lettre m'a fait plus de plaisir que de peine. Je crois que vous étiez dans l'erreur, si vous avez cru que j'ai trop noirci l'ombre de votre tableau. Non, je n'ai pas probablement dit la moitié de ce que vous croyez, car dans ce cas, j'aurais parlé contre ma conscience. Si j'ai cru devoir dire ce qui était à reconnaître de défectueux dans votre caractère, je l'ai fait pour deux motifs : le premier, pour persuader votre maman de vous laisser à Amiens, afin que vous puissiez vous placer convenablement ou au moins de la préparer à cette séparation; le second, pour le cas où vous deviez revenir à Strasbourg, pour qu'elle vous ménageât un peu davantage, afin de diminuer les ennuis que je prévoyais. Il ne faut pas vous laisser surprendre par ce que votre bonne maman pourra vous dire à cet égard, dans ses moments de vivacité. Vous devez avoir remarqué plus d'une fois, quand il était question d'autres personnes, que dans ces moments elle exagère infiniment le mal qui la mécontente, comme du reste il arrive à tout le monde. Soyez bien assurée, ma chère Théodora, que j'ai bien su vous apprécier au juste. Je vous ai dit tous les défauts que j'avais remarqués dans votre caractère; je n'en connais pas davantage."


Sources : ND 12- pp. 105
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 17-05-1850
Titre : Libermann et sa filleule
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Marie Libermann,

3652 "Ma bonne Marie, J'ai bien lu votre lettre dans laquelle vous me demandez de la part de M. Mühe de lui envoyer le Directoire; mais comme ce Directoire n'était pas imprimé, il lui eût coûté trop cher si je le lui avais envoyé par la poste ou la diligence. Il fallait donc attendre une occasion. Je l'ai trouvée, et M. Mühe doit avoir reçu ce pauvre Directoire qu'il attend depuis si longtemps; car voilà bien trois semaines ou un mois que je l'ai donné pour lui être porté. Ne me faites donc pas le méchant tour de ne plus m'écrire pour m'épargner le temps de lire vos lettres. Ne me faut-il pas de temps à autre un petit moment de récréation pour me reposer? Et quelle récréation plus courte que celle que me donne la lecture d'une de vos lettres? Et puis après m'être récréé en lisant vos lettres, je prends encore une autre récréation pour vous répondre. Du reste, j'espère que l'année prochaine j'aurai un peu plus de temps, et je pourrai alors répondre aux lettres que je recevrai."


Sources : ND 12- pp. 196-197
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 01-05-1850
Titre : Une lettre au petit Léon Libermann
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Léon Libermann,

3654 "Je vais te prouver que je ne dédaigne pas d'écrire, mon cher petit Bambino. Ma lettre sera courte, il est vrai, mais il n'est pas moins vrai qu'elle n'est qu'une toute petite expression de mon coeur qui s'occupe de toi plus souvent que tu ne penses. Je ne vois pas le moyen de te faire entrer à Sainte Marie, mais j'espère parvenir à te placer pour le mois d'octobre, je ne sais pas encore où, je te dirai seulement qu'on s'occupe de toi pur cela. Je ferai ce qui dépendra de moi pour en faire autant pour notre cher Henri, nous verrons; le bon Dieu nous favorisera, nous réussirons. Priez, en attendant pour cela, et soyez bons et pieux afin que Dieu bénisse nos efforts. A Dieu! Cher ami; embrasse Henri pour moi, mais je le mords pas à la joue en l'embrassant. Ne vous battez plus et aimez et respectez vos chères soeurs. Tout à vous. Tâche de saisir une occasion pour causer en particulier avec M. Le Vavasseur. M. François vous dit mille choses aimables. Xavier est au Gard. (En mai 1850, Léon n'avait pas encore 13 ans. Henri allait avoir 16 ans. Les souvenirs que rappelle leur oncle se rapportent sans doute au séjour qu'il fit à Strasbourg l'année précédente. Cette lettre ne porte pas de date mais l'allusion qui y est faite à la présence de M. Le Vavasseur à Strasbourg ne permet pas de la fixer à un autre moment que celui du voyage du Père dans cette ville."


Sources : ND 12- pp. 670
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 23-08-1850
Titre : Libermann et ses neveux
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : 341,

3655 "Henri est au Gard, j'espère qu'il y restera encore jusqu'à Pâques au moins; je n'en suis cependant pas sûr. Il s'est bien conduit à Paris pendant le peu de jours qu'il y a passés. Je vais lui acheter quelques ouvrages nécessaires à la préparation au baccalauréat. Peut-être pourrait-il passer ses épreuves à la fin de l'année. S'il plaît à Dieu de lui donner la vocation à l'état ecclésiastique, cela vaudrait le mieux, mais je ne le croirais pas."


Sources : ND 12- pp. Samson
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 17-01-1851
Titre : Vos âmes me sont très chères
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : oeurs St Léopold et Ste Agns,

3658 "Soyez bien tranquilles, je ne vous ai pas oubliées et ne vous oublierai pas; vos âmes me sont trop chères pour que je puisse vous oublier. Ecrivez-moi toujours pour me demander les conseils et les consolations dont vous pouvez avoir besoin.. Henry. Il va très bien, il travaille beaucoup Mais je ne vous ai pas encore parlé de mes souhaits de bonne année"


Sources : ND 13- pp. 10-11
Réf-bible :
Remarque : Voir la suite très belle.
 


  Date : 17-01-1851
Titre : Libermann et ses nièces
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : S?urs St Léopold et Ste Agnès,

3662 Votre lettre m'a vraiment affligé, parce que je comprends trop la peine qu'a dû vous causer mon silence. Vos bons coeurs cherchaient à excuser ma négligence, et ne trouvant pas de raison plausible, ont essayé de prendre une résolution sévère. Mais le moyen d'exécuter cette résolution! Il faudrait avoir un autre coeur que celui que Dieu vous a donné. Du reste cette résolution n'étant pas une résolution d'oraison n'oblige heureusement pas votre conscience. Mais plaisanterie à part, j'ai besoin de vous rassurer en vous exprimant mon propre étonnement de ce que vous n'avez pas reçu ma réponse à votre avant-dernière lettre de bonne année. Je suis certain de vous avoir répondu dans la quinzaine, et aussitôt ma réponse faite, j'ai brûlé la vôtre. Il paraît qu'elle s'est perdue avant être mise à la poste, pendant que je la croyais entre vos mains. J'ai fait comme je fais ordinairement, deux lettres sous la même enveloppe et l'adresse à l'une de vous deux. Comme il y a déjà très longtemps, je ne puis plus faire les recherches nécessaires pour retrouver cette lettre. Je ne me rappelle plus non plus le contenu des vôtres pour y répondre de nouveau : voilà pourquoi je vous écris à toutes deux à la fois, n'ayant rien de spécial à vous dire. Ainsi, tranquillisez vos pauvres coeurs, et soyez bien assurées que je ne me suis pas rendu coupable de la faute dont les apparences m'accusaient.


Sources : ND 13- pp. 9-10
Réf-bible :
Remarque : Voir la suite.
 


  Date : 23-08-1850
Titre : Libermann et ses nièces
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Samson Libermann,

3665 Bien des choses aimables à Marie qui me pardonnera si je ne lui répond pas directement à sa lettre et à Théodora. Il ne faut pas oublier non plus notre cher Léon.


Sources : ND 12- pp. 342
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 08-12-1850
Titre : Henri ? on est content de lui
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Samson Libermann,

3670 "Il paraît en effet que j'avais oublié de dire à M. Schwindenhammer que j'avais reçu la somme que le père de M. Méros vous avait remis. Je le lui ai fait dire. Henri continue à bien faire, on est content; il réussit dans ses études et se prépare au baccalauréat. Il serait possible qu'il fut prêt pour l'examen dès le printemps. Je lui ai acheté les livres qui sont nécessaires pour cela. Il travaille avec zèle et ardeur, et avec la facilité et l'intelligence qu'il a , il réussira. Mais rien ne se manifeste pour une vocation ecclésiastique. Prions qu'il devienne un pieux et vertueux laïque."


Sources : ND 12- pp. 489
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 23-04-1851
Titre : François Xavier et Henry
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Dr Samson,

3672 "Je n'ai qu'un moment pour vous écrire ce petit mot par le pauvre F. Box qui doit partir tout à l'heure. Je réponds à votre lettre du 21, J'ai appris en effet depuis, que François avait envie d'avoir une soutane plus propre, mais j'ai oublié de lui en parler. Par le fait celles qu'il avait ne l'étaient guère. Il serait possible qu'il vous dise qu'on ne lui en fait pas faire pour Pâques, mais cela tient à ce qu'aucun tailleur n'a été libre, on ne pouvait donc pas lui en faire faire, et j'ai oublié de lui dire qu'il allait en recevoir une. Mais il est réglé avec l'Econome qu'il en aura une au moins après Pâques immédiatement. Gardez-vous donc de lui en envoyer, ce serait une dépense trop forte et inutile. Notre cher Henry n'est pas aussi désolé que vous aurez pu le penser. Il est homme à ne pas se faire de mauvais sang. Il se consola bien facilement de son échec sur sa future admission. Il se conduit très bien et paraît en très bonne voie. Il va rester à Paris, et j'espère qu'il ira bien. M. Freppel lui sera de grande utilité. Il est son confesseur. Henri a fait ses Pâques au séminaire jeudi saint, et est allé dimanche encore les faire à la cathédrale; au moins je crois. Il a pris bonne position en se déclarant chrétien pratiquant à l'hôtel où il loge. Je vous donnerai de ses nouvelles un peu plus tard."


Sources : ND 13- pp. 97-98
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 08-12-1850
Titre : Libermann et ses neveux
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Samson Libermann,

3676 Il faut que Marie, Théodora et Léon me pardonnent si je ne leur écris pas des lettres particulières à chacun. J'attends cette condescendance de leur affection pour moi. Le jour de sainte Barbe, je n'ai pas manqué de prier au saint Autel d'une manière spéciale pour ma chère soeur, comme du reste je fais tous les ans à pareil jour.


Sources : ND 12- pp. 492
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 12-08-1850
Titre : Libermann et ses nièces
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Marie Libermann,

3680 "Que je suis donc désolé d'avoir eu et d'avoir lu si tard votre lettre du 1er de ce mois! Elle arriva pendant que je me trouvais absent. L'ayant ouverte et n'ayant que jeté les yeux sur la première et la seconde page, je n'ai rien aperçu de pressé, et accablé d'ouvrage très pressé, je l'ai remise et elle allait rester là encore quelques jours, lorsque tout à l'heure l'idée me vint que vous ne m'auriez pas écrit de sitôt s'il n'y avait quelque chose de pressé, je la relus donc et je vis que je ne m'étais pas trompé. Faites mes excuses à notre Théodora, elle a dû souffrir de ce retard. Ma confession faite et mon mea culpa dit, je réponds : il est inutile que Théodora fasse des dépenses. La Mère Saint Bernard a dessein de charger Théodora des leçons de piano des enfants qui commencent; elle le pourra très facilement, et la bonne Mère n'aura pas besoin d'avoir recours pour cela à des personnes du dehors. Ce serait un véritable service que Théodora lui rendra; de plus elle sera employée à je ne sais plus quoi, qui serait facile et de son goût; elle ne sera pas payée pour ce dernier service, mais les leçons de piano lui rapporteront quelques centaines de francs. Elle aura le temps d'attendre une place convenable et de plus se perfectionnera dans la musique."


Sources : ND 12- pp. 336
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 19-01-1851
Titre : Libermann et ses nièces
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Julie Libermann,

3682 "Adèle et sa petite famille vont bien, l'ouvrage ne leur fait pas défaut, grâce à Dieu. Chez mon frère de Strasbourg, on se porte bien aussi; et nos chers enfants Xavier et Henri réunis tous deux à Notre-Dame du Gard, avancent en vertus et en science. Les nièces de Louvencourt ont donné goût à la plus jeune d'Adèle pour la vie religieuse; je crois bien que le bon Dieu lui fera la grâce de l'y appeler."


Sources : ND 13- pp. 13
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 22-01-1851
Titre : Libermann et ses nièces
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Marie Libermann,

3688 "J'ai péché en vous soupçonnant de n'être pas habile en affaires. Je vous dois une amende honorable; mais ma faute est si grande, que mon amende honorable par lettre ne serait pas suffisante; pour ma pénitence, je dois aller à Strasbourg vous la faire de vive voix; c'est ce que je vais exécuter très prochainement. Je présume que je viendrai dans le courant ou plutôt vers la fin de la semaine prochaine. Je ne passerai que deux ou trois jours avec vous. Vous avez donc eu une bonne inspiration de ne pas vous fatiguer trop en m'écrivant une lettre de direction, nous ferons cela de vive voix. Faites mes remerciements à M. et Mme Halé du service qu'il veut bien rendre à notre économe en lui offrant une avance sur billet. Il vient de rentrer de l'argent et notre brave Econome n'est plus embarrassé. Le reste à notre prochaine entrevue. Votre oncle dévoué."


Sources : ND 13- pp. 16-17
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 01-05-1850
Titre : Une lettre au petit Léon Libermann
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : ,

3695 Je vais te prouver que je ne dédaigne pas d'écrire,


Sources : - pp.
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 01-03-1851
Titre : Libermann et sa filleule
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Mme Halé,

3704 Ma bonne Madame Halé, J'ai appris avec chagrin, par une lettre de Marie, le malheur dont il a plu à Dieu de vous frapper. J'ai été doublement peiné de la mort de l'excellent M. Halé que j'aimais sincèrement, et de la douleur et l'isolement dans lesquels vous devez vous trouver. J'ai pris part à votre affliction, et en priant Dieu pour le bon M. Halé, je ne vous oublie pas vous-même. Vous trouverez en Dieu votre consolation et le soutien dans votre vieillesse. J'ai appris avec plaisir que Marie est allée demeurer avec vous. Elle vous aime avec sincérité et avec dévouement, je puis vous en donner l'assurance, car vous savez que je suis le dépositaire de tous les sentiments de son coeur. J'ai donc lieu de croire qu'elle sera pour vous un soutien et grand soulagement. Que Dieu vous console et vous donne sa paix parfaite. J'ai l'honneur d'être, Madame, votre très humble serviteur.


Sources : ND 13- pp. 65-66
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 12-02-1851
Titre : François Xavier et Henry
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Dr Samson,

3714 "J'ai hâte d'arriver à te parler de tes deux chers enfants du Gard, car ils te doivent véritablement être une bien grande consolation. Xavier va toujours admirablement bien et devient homme. Avec la grâce de Dieu, il deviendra un sujet très solide pour la science aussi bien que pour la piété. Henry marche sur ses traces; il travaille avec une incroyable ardeur, il sent tout le prix qu'a pour lui l'étude sérieuse; aussi fait-il des progrès très sensibles. Nous espérons toujours le faire recevoir bachelier à Pâques. Pendant que j'étais au Gard, M. Schwindenhammer m'a appris qu'il y avait dans sa vocation un petit revirement qui le porterait maintenant vers l'état sacerdotal. Mais le cher enfant s'est admirablement comporté dans cette circonstance, il a jugé dans sa haute sagesse ne pas devoir rien m'en communiquer, par la raison que la chose est entre son confesseur et lui uniquement."


Sources : ND 13- pp. 27
Réf-bible :
Remarque : Voir la suite.
 


  Date : 18-07-1851
Titre : Il faut retirer Henry de Paris
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Dr Samson,

3716 "Mon bien cher Frère, Je vais vous envoyer Henri. Il va partir ce soir, peut-être seulement demain matin, au plus tard dimanche soir. Il est temps qu'il parte, car n'ayant rien à faire il se perdrait à Paris; il ne faudrait que trois ou quatre jours pour cela. Définitivement il est mal entouré ici. Il faut le surveiller et le faire travailler. Il nous est impossible de le recevoir au Gard, nous n'avons pas de place; de plus il nous mettrait le désordre dans la maison; il n'est plus habitué à cette régularité, ni assez docile pour se soumettre à cette règle stricte; il a joui de sa liberté et après cela il n'y a plus guère à espérer qu'il puisse se soumettre à une règle. D'ailleurs un séjour trop resserré lui ferait plus de mal que de bien. Je suis donc obligé de vous le renvoyer. Il va vous arriver lundi soir, à moins que la diligence ne parte trop tôt et qu'il n'y en ait pas le soir."


Sources : ND 13- pp. 237
Réf-bible :
Remarque : Cf. aussi p. 239-240; 158-159.
 


  Date : 24-03-1851
Titre : François Xavier et Henry
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Dr Samson,

3723 "Nous nous occupons vivement de Henry. Je n'ai encore rien de net et d'assuré, mais j'ai quelque espoir. J'hésite encore si je le ferai venir à paris pour l'Ecole préparatoire, ou si je le placerai à Amiens, dans la supposition que je parvienne à me procurer les ressources nécessaires pour cela. Le pauvre Henry se met en frais d'éloquence pour obtenir une soutane à son frère. Ne l'écoutez pas. Soyez bien assurés que François ne sait rien de cette démarche. Le cher Henry n'est pas bien avancé dans l'esprit religieux; la pauvreté n'est qu'une saleté et embarras à ses yeux, et des habits vieux, abominables. François ne pense pas de même; cependant il va avoir une soutane pour Pâques : ainsi celle que vous enverriez serait du superflu. Je vais aller vendredi passer une journée à Dunkerque. Je pense que je ne serai pas mal reçu; les reproches ne me feront cependant pas défaut. Au Gard comme à Paris, je n'ai pas un instant à moi. Vous voudrez donc bien vous contenter de ce petit mot. Tout à vous en Jésus et Marie."


Sources : ND 13- pp. 83
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 12-02-1851
Titre : François Xavier et Henry
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Dr Samson,

3729 "Tu vas juger, par l'histoire de ce que tu avais envoyé, de la générosité avec laquelle Xavier et Henry veulent aller au Bon Dieu et acquérir les solides vertus chrétiennes. Xavier céda sa part tout entière à son jeune frère, sans y vouloir toucher en quoi que ce soit. Henry, touché sans doute du bel acte de son frère, mais ne voulant pas rester en arrière, fit tout aussitôt le partage du chocolat et des pains d'épice; l'infirmerie eut le premier objet et la cuisine le reste."


Sources : ND 13- pp. 28
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 18-07-1851
Titre : Henry Libermann et le tailleur
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Dr Samson,

3732 "Il ne faut pas trop le gronder en le voyant arriver avec trois ou quatre habillements de moins. Il a eu vraiment du malheur avec ses habits. Il avait donné un paletot à raccommoder à un tailleur pauvre; le malheureux tailleur porta le paletot au Mont-de-piété. Plus tard ce pauvre homme vint me voir, et me fit la confidence de sa faute; je lui donnai la somme nécessaire pour le racheter; il mangea cette somme et ne rapporta pas le paletot à Henri. Le tailleur a quitté Paris et Henri fit en sorte de lui procurer l'argent nécessaire pour son voyage; il fit même un tour de force pour cela. J'avais donné une somme au malheureux tailleur pour l'aider à quitter Paris, il lui manquait encore 10 francs. Le pauvre Henri vint le soir tout essoufflé pour m'arracher encore 10 francs pour son protégé. M. Drach se trouvait avec moi. Henri parla si ardemment que M. Drach lui donna les 10 francs. Le pauvre enfant s'est laissé fluer par ce malheureux tailleur et moi aussi. S'il m'avait dit alors que son paletot n'était pas revenu, j'aurais su à quoi l'en tenir sur le compte de ce tailleur qui avait été Frère chez nous et que nous avions renvoyé; mais nous l'avons cru cependant honnête homme. Mais ce n'est pas tout; ce cher tailleur lui emporte encore deux pantalons. Pour son linge, j'ai été hier chez lui et n'en ai guère trouvé."


Sources : ND 13- pp. 237-238
Réf-bible :
Remarque : Voir la suite,
 


  Date : 12-02-1851
Titre : Vocation d'Henry
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Dr Samson,

3735 "Le dimanche soir j'en repartais pour Paris où je fus à 5 heures du matin, lundi 5 février. Sous peu de jours, j'espère, Mgrs les Evêques des Colonies seront embarqués pour leurs destinations respectives, alors je retournerai passer une quinzaine au Gard. Je pourrai y étudier un peu Xavier et Henry, je ne manquerai pas de t'en donner de nouveau ce que j'en saurai par moi-même et par mes confrères. Adieu, mon bien-aimé frère, je t'embrasse pour tous de toute l'effusion de mon coeur. Ton frère affectionné. P.S. M. Schwindenhammer ne veut décider pour Henry qu'après certitude de vocation; il m'a bien assuré qu'il ne se précipiterait pas dans cette affaire. Veuillez m'envoyer la recette pour faire disparaître les loupes avec les moyens de l'appliquer, et me dire si l'on pourrait en user pour des loupes qui ne font que commencer à paraître et qui ne sont pas encore formées."


Sources : ND 13- pp. 28-29
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 25-05-1851
Titre : Il faut retirer Henry de Paris
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Dr Samson Libermann,

3740 "J'ai hâte de t'écrire pour soulager ton pauvre coeur qui doit être bien en souffrance. J'ai bien compris d'après ta lettre et celle de Marie que le pauvre Henri court des dangers à Strasbourg aussi bien qu'à Paris, quoique infiniment moindres; j'ai compris les difficultés de famille. J'ai donc pris la résolution, après m'être de nouveau entendu à cet égard avec M. Le Vavasseur, d'essayer encore. Voici comment je vais m'y prendre : j'userai d'abord de ta lettre que je lui ai envoyée hier. Je lui dirai que c'est moi qui t'ai instruit de tout le contenu de cette lettre, deux ou trois points exceptés; je lui parlerai ouvertement moi-même. Cette lettre qui est très bonne, jointe à mes observations verbales produira nécessairement un effet momentané, et nous donnera le temps de trouver un pensionnat sûr où il puisse être placé et surveillé, et à la fin de l'année nous ferons des efforts pour le faire entrer à l'Ecole des Carmes. Mgr l'Evêque de Strasbourg pourrait nous être d'un grand secours pour cela. Je crois qu'il faut renoncer à l'Ecole Polytechnique et nous contenter de la préparation à Saint-Cyr : nous éclaircirons ce fait plus tard. Je verrai Henri aujourd'hui et j'aviserai à ce que je viens de te dire."


Sources : ND 13- pp. 169
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 01-01-0
Titre : Ses nièces sont mortes saintement
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : S?ur Marie-Thérèse Libermann,

3747 "Ses nièces ont été presque toutes religieuses; elles sont mortes saintement. Il en reste encore deux, celle qui est au couvent Notre-Dame, à Strasbourg (1), et celle qui vous écrit (1) - Il s'agit de Soeur Marie-Pauline, fille de Félix, décédée en 1906."


Sources : ND 1- pp. 21
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 18-11-1851
Titre : Libermann et ses nièces
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Marie Libermann,

3751 Je vais voir si je trouve une place pour Théodora. Je ne vois pas trop à qui m'adresser. Priez pour cela.


Sources : ND 13- pp. 376
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 21-05-1851
Titre : Il faut retirer Henry de Paris
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Dr Samson,

3753 "Je crois que tu n'as pas assez bien saisi ma lettre à Marie. Henri n'est point du tout un mauvais garnement. Il y a un fond très bon chez lui; il y a de la foi, et de plus, il n'y a rien de perdu. Il a un caractère facile et superficiel, voilà son mal! Ici comme je le craignais, et comme tous ceux qui connaissent Paris le pensaient, il a fait et devait faire liaison avec de mauvais jeunes gens. De plus solides et de plus pieux que lui ne peuvent résister. Il a fait fort probablement de mauvaises lectures, il a fréquenté les spectacles, etc., et fait tout ce que je vous ai dit, ce sont des actes qui font voir où il irait s'il restait à Paris. Pauvre enfant, il n'y a presque pas de sa faute; avec son bel extérieur, sa conversation aisée, son esprit, sa jeunesse et tout un ensemble de choses, comment peut-il être préservé? Il est déjà presque impossible aux parents qui demeurent ici avec leurs enfants de les surveiller, comment pourrais-je le faire, moi, sur Henri, moi qui suis si occupé, et qui n'ai pas un instant pour le suivre de près, comme il aurait besoin que cela se fit. Je crois qu'en conscience tu ne peux pas laisser Henri à Paris. Il s'y perdrait infailliblement, malgré sa bonne volonté. Cette bonne volonté existe et a toujours existé, mais elle ne le préservera pas pendant trois jours, par suite de la faiblesse et de la mobilité de son caractère, jointes à la légèreté de son esprit. Je crois aussi qu'à Strasbourg vous le préserverez du mal. Il faut le traiter avec douceur et avec fermeté. Il entend raison et a du coeur."


Sources : ND 13- pp. 165
Réf-bible :
Remarque : Voir la suite.
 


  Date : 23-04-1851
Titre : Libermann et ses nièces
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Dr Samson,

3759 J'ai été à Dunkerque où j'ai trouvé nos chères Soeurs bien contentes. La petite Soeur Saint-Léopold était en train de ne plus manger que des confitures, je l'ai remise en bonne voie, elle a mangé de la viande et encore autre chose avec, étant à table avec moi, et la digestion se fit parfaitement. Nous avons réglé ensemble que désormais elle mangerait tout ce que la mère Saint Alexandre lui présentera et qu'elle le digérera bien. Ce règlement sera observé, elle me l'a promis et elle tiendra sa promesse. Votre lettre, il paraît, lui a fait un certain effet, cependant elle n'a pas gâté ce que nous avions réglé auparavant, elle continue et sa santé se remettra. Je suis pressé : le Frère attend ma lettre. Tout vôtre. Mes amitiés bien affectueuses à tous les chers enfants.


Sources : ND 13- pp. 98
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 25-05-1851
Titre : Marie Libermann, la filleule de Libermann
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Dr Samson,

3760 Mais avec toute cette affaire, la bonne Marie est négligée, je lui dois une lettre, elle l'aura vers la fin de cette semaine. Je l'écrirai jeudi à notre maison de campagne pendant la promenade. Ton dévoué frère en Jésus et Marie.


Sources : ND 13- pp. 169
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 01-07-1851
Titre : Henry n'est pas en mauvais état
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Marie Libermann,

3768 "Confidentielle pour être communiquée à votre bon papa. Ne t'inquiète pas pour Henri, il n'est pas en mauvais état; au moins je ne le crois pas. Si je demande dans ma lettre qu'il parte et qu'il retourne auprès de vous, ce n'est que pour que nous n'ayons pas à déplorer plus tard le malheur d'avoir perdu ce cher enfant. Il y a beaucoup de bon en lui : une foi vive et une charité pour les pauvres peu commune. S'il a fait le mensonge de dire qu'il devait 50 francs au tailleur, c'était pour employer une bonne partie de cet argent en faveur d'un pauvre jeune homme qui était dans le besoin. Il est probable cependant qu'il eût été bien aise d'en conserver une partie pour lui. Cependant le fond n'étant pas mauvais, et en tout cas, il ne lui serait pas resté beaucoup après la somme qu'il destinait au pauvre jeune homme, car il devait quelque chose en effet à un tailleur; mais c'était bien loin de 50 francs. Cependant quoique ce fût dans une bonne fin qu'il demanda cet argent, cela ne laisse pas de donner des inquiétudes, parce que, s'il dit un mensonge pour l'amour d'un bien, il pourrait d'autres fois s'y laisser aller pour d'autres motifs. Ce qui me paraît le plus dangereux pour Henri à Paris, c'est l'extrême facilité et abandon de son caractère."


Sources : ND 13- pp. 209-210
Réf-bible :
Remarque : Voir la suite.
 


  Date : 01-01-0
Titre : Le général Libermann (Léon)
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : S?ur Marie-Thérèse Libermann,

3778 "Actuellement, le général Libermann est le seul descendant de la famille qui ait un fils, jeune encore; il est né longtemps après ses soeurs. Je le recommande à vos prières, afin qu'il soit digne du nom qu'il porte. Plusieurs des neveux du Vénérable ont été mariés, mais n'ont pas eu d'enfants"


Sources : ND 1- pp. 20
Réf-bible :
Remarque : Voir la suite.
 


  Date : 01-01-0
Titre : La mort de Marie Libermann
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : ,

3781 Samson Dieu demanda à ce grand chrétien un grand sacrifice, celui d'une fille bien-aimée qui le précéda de deux mois dans la tombe. Il l'assista dans ses derniers moments et lui fit faire le sacrifice de sa vie. Il rendit sa belle âme à Dieu après trois jours de maladie, le 14 janvier 1870, dans la 70ème année de son âge


Sources : ND 1- pp. 23
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 01-01-0
Titre : François-Xavier Libermann
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : ,

6048 "Libermann, François-Xavier-Aloyse-Léopold, né le 20 juin 1830 à Illkirch, canton de Geispolsheim, diocèse de Strasbourg (Bas-Rhin), étudiant au Petit Séminaire de Strasbourg, puis immédiatement élève dans la maison le 25 novembre 1847, laïque pour la philosophie. Libermann, François-Xavier, né le 21 juin 1830 à Illkirch, diocèse de Strasbourg; - entré au Gard, poursuit ses études classiques au lycée d'Amiens, puis au Gard (sous M. Ratier); consécration, au Gard, 27 mars 1853; prêtre, en septembre 1853; professeur de dogme (avril 1853), à Paris, puis au Gard et de nouveau à Paris, en octobre 1855; sous-directeur du noviciat à Mons-Ivry; directeur du Scolasticat, à Paris (1856-64, sauf une année passée à Rome), puis à Chevilly, 1854; - conseiller général (1856-1905); maître des novices à Chevilly, 8 septembre 1865; directeur du Scolasticat et supérieur à Langonnet, octobre 1871 jusqu'à fin septembre 1879, puis à Chevilly (1879-1880); supérieur de Mesnières (1880-1892); visiteur en Irlande, aux Antilles, au Pérou, au Brésil (1893-août 1894); supérieur à Langonnet (1894-95), à Chevilly (1895-97); visiteur aux Amazones (1897-98); supérieur à Miserghin et maître des novices (1899-1901); en retraite; - meurt à Chevilly, le 23 juillet 1907. P.O., P.A."


Sources : ND 9; Appendice au T. 13- pp. 467; 63-
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 01-01-0
Titre : Les dates de naissance des fils du Dr. Samson Libermann
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : ,

6061 Pauline - 28.03.1824, et baptisée le 18 mois après, en même temps que ses parents. Caroline, née le 15.05.1827. Marie, née en 1829 et décédée en 1859. François-Xavier, né le 21 juin 1830. Théodora (Marie-Élisabeth), le 27.10.1831. Henri (Adolphe-Marie), le 15.10.1834. Léon (Paul-Marie), le 12.10.1837.


Sources : - pp.
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 01-01-0
Titre : Marie Libermann
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : ,

6068 "Marie, troisième fille du docteur et de Mme Libermann, naquit aussi à Illkirch en 1839. Peu avant sa naissance, il arriva à sa mère une chose singulière. Très charitable, elle accueillait avec bonté les voyageurs et les pauvres. Un matin on lui annonça qu'une jeune femme modestement vêtue désirait lui parler. L'inconnue lui dit qu'elle se rendait à Marienthal et qu'elle demandait la permission de se reposer un moment. Mme Libermann lui fit servir à déjeuner et, dans le courant de la conversation, la pria de ne pas l'oublier auprès de la Vierge miraculeuse : "Je vais bientôt avoir mon troisième enfant, dit-elle; demandez à notre Mère du ciel que ce soit un fils : mon mari le désire tant! - Vous aurez une fille, répondit l'inconnue : ce sera une enfant de bénédiction : appelez-la Marie en l'honneur de la Sainte Vierge. Surtout n'oubliez pas de me faire visite quand vous viendrez à Marienthal, je demeure là; tout le monde m'y connaît; je m'appelle Marie. "En disant ces mots, elle prit congé. Mme Libermann lui offrit de quoi poursuivre son voyage, mais elle ne voulut rien accepter. Elle laissa une impression suave au coeur de la jeune mère. Les choses arrivèrent comme elle l'avait annoncé, et lorsque, quelques mois plus tard, M. et Mme Libermann se rendirent pour la première fois au célèbre pèlerinage (qui, à cette époque, n'avait, en dehors de l'église, qu'une hôtellerie pour recevoir les pèlerins) et demandèrent si on ne connaissait pas une personne nommée Marie, qui demeurait là : "Oui, répondit l'hôte en riant, il y en a une, c'est la Sainte Vierge.""


Sources : ND 1- pp. 151
Réf-bible :
Remarque : Témoignage de S?ur Marie-Thérèse. Cf. ND 2, 414.
 


  Date : 01-01-0
Titre : Pardonnez-nous nos offenses
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : ,

6074 "Il y avait parmi nous quelques caractères ardents, impétueux, dont la vivacité suscitait bien des orages; mais pendant que notre oncle était là, quelque prolongée que fût sa résidence (de six semaines quelquefois), jamais on ne vit se manifester la moindre impatience : son seul abord commandait la bonne intelligence; à sa vue, les paroles (vives) expiraient sur les lèvres; l'union des coeurs devenait parfaite; on ne savait plus qu'aimer et endurer. Un de mes frères, âgé alors de sept ans, d'un caractère violent et impétueux, comme le sont souvent les enfants à cet âge, s'emporta d'une bouillante colère contre l'un d'entre nous qui l'avait contrarié. Prières, menaces, soumissions, promesses, rien n'avait pu le calmer; il voulait, disait-il, pardonner, mais après s'être vengé. Cette colère d'enfant avait duré toute la journée. Cependant, sur le soir, notre oncle, comme d'habitude, nous réunit autour de lui pour la prière. Tout alla bien jusqu'au Pater; mais on quand on en fut arrivé à ces paroles : Pardonnez-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés, notre oncle qui, jusque-là, était resté dans un profond recueillement, s'adressant au coupable, lui dit d'une voix sévère : "Mon cher N., tu ne peux faire cette demande au bon Dieu sans te condamner toi-même, car, puisque tu ne veux pas pardonner, le bon Dieu ne t'aime plus et ne te pardonne aucune de tes fautes." Ces paroles produisent l'effet désiré; sans rien dire, le petit obstiné, vaincu par cette interpellation, se lève, vole auprès de son frère, l'embrasse, lui demande pardon de la peine qu'il lui a causée, puis il revient triomphant auprès de notre oncle pour achever sa prière."


Sources : ND 2- pp. 404-405
Réf-bible :
Remarque : Notes de François-Xavier Libermann
 


  Date : 08-04-1829
Titre : Libermann, parrain de Marie
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Samson Libermann,

6076 "Vous me faites un plaisir inexprimable de m'avoir nommé parrain de la petite nièce qui vient de naître; je suis charmé d'avoir une petite fille en Jésus-Christ. Qu'il veuille la conserver en bonne santé, la combler de ses bienfaits et la prévenir de ses grâces, afin qu'elle devienne sage, pieuse et aimable devant Dieu et devant les hommes. Sa chère et pieuse mère a bien raison de ne me demander pour elle d'autres bonbons que des prières; je ne saurais lui donner des bonbons de ce monde... Mais je ferai mon possible pour lui en procurer d'autres bien préférables; ce sont des bonbons célestes... "


Sources : LS 1- pp. 5-6
Réf-bible :
Remarque : Voir la suite.
 


  Date : 02-02-1843
Titre : Libermann et ses nièces
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Samson Libermann,

6077 J'ai fait toutes les démarches possibles pour notre bonne Caroline. Tout a manqué contre mon espérance. Pour le Sacré-Coeur de Paris, la personne du monde la plus capable de rendre service dans cette occasion, m'a dit que ce couvent a des charges si considérables, et est avec cela criblé de dettes, et qu'ainsi il est sûr que la demande serait refusée par la Supérieure. On m'a dit de plus qu'il ne serait pas avantageux pour Caroline d'y être, pour plusieurs raisons qu'on m'a données et qui sont très graves, raisons qui ne pouvaient m'être connues auparavant. Je me tournai donc d'un autre côté pur lui procurer l'entrée dans une autre bonne maison et je ne réussis pas davantage. Ce sont là les deux endroits principaux où je devais réussir selon toutes les apparences. La même chose m'arriva ailleurs encore. Je crois donc voir là-dedans une vue de la Providence et j'ai fait ce qui dépendait de moi, mais c'était à Notre-Seigneur de bénir mes efforts s'il avait voulu que cela fût. J'ai fait toutes ces démarches dans la conviction que je n'agissais pas contre la volonté du divin Maître, quoique dans le fond j'eusse un certain pressentiment que je ne réussirais pas, parce que je ne puis me faire à l'idée que Caroline soit faite pour le monde.


Sources : ND 4- pp. 91
Réf-bible :
Remarque : Voir la suite.
 


  Date : 05-01-1843
Titre : Libermann et ses nièces
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : , Sa belle-s?ur

6078 Dites aussi, s'il vous plaît, à tous vos très chers enfants, qui me sont tous très chers aussi en Notre-Seigneur, dites-leur que je ne les oublie pas un instant, non seulement tous en général, mais chacun en particulier. J'aurais bien voulu pouvoir leur écrire à tous, et surtout à vos aînées, qui savent bien que leurs âmes me sont chères en la charité de Notre-Seigneur, mais je suis trop pressé de besogne en ce moment, et ne puis guère trouver le moment de le faire. Elles m'excuseront, j'espère, pour cette fois-ci. En compensation, je prierai davantage pour leur obtenir les grâces qu'elles désirent et dont elles ont besoin.


Sources : ND 4- pp. 68-69
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 08-04-1829
Titre : Libermann et ses nièces
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Dr. Samson,

6079 Présentez, je vous prie, mes hommages très respectueux à Mme Hallé. J'ai recommandé la petite Marie-Antoinette à saint Joseph et je prierais Mme Hallé de vouloir bien me permettre de donner à l'enfant encore le nom de Joséphine, en signe qu'elle est sous la protection spéciale de ce saint. Faites aussi mes remerciements à M. Poirson d'avoir bien voulu me remplacer. Je n'ai pas l'honneur de connaître ce Monsieur, mais d'après tout ce que j'en ai entendu dire, j'ai lieu de regretter de n'avoir pu remplir ma charge (1) moi-même et j'aurais eu l'avantage de faire sa connaissance. (1) Il s'agit ici de la charge de parrain au baptême de Marie, M. Poirson avait tenu la place du Vénérable. Mme Hallé était la marraine.


Sources : ND 1- pp. 150
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 02-02-1843
Titre : Une belle âme faite pour de grandes choses
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Samson Libermann,

6080 "Caroline... Une belle âme comme la sienne, une âme si remplie de bons désirs et de grâces, est faite pour de plus grandes choses que pour briller dans les vanités mondaines. D'ailleurs tous ses antécédents et la conduite de Dieu à son égard, indiquent assez ce qui me poursuit sans cesse. Elle est maintenant dans une effervescence de passions qui l'agite, qui lui relève son amour-propre; elle est tourmentée maintenant par un certain goût du monde; cela ne rend pas son âme chère à Dieu... "


Sources : ND 4- pp. 91-92
Réf-bible :
Remarque : Voir la suite.
 


  Date : 01-01-1843
Titre : Libermann et ses nièces
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Marie Libermann,

6082 Je connais ton coeur. D'ailleurs, il me serait bien difficile de me fâcher contre toi, excepté si tu abandonnais la piété, et si tu venais à n'aimer plus le bon Dieu et la Sainte Vierge...


Sources : LS 3- pp. 184
Réf-bible :
Remarque : Voir la suite.
 


  Date : 01-01-0
Titre : Des conseils de Libermann à sa nièce Théodora
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : ,

6083 pour se corriger de ses défauts.


Sources : ND 4- pp. 121-122
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 08-02-1843
Titre : La vocation religieuse de Pauline
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Pauline Libermann,

6084 ... l'envie que vous avez d'aller au couvent est bonne, et je souhaite de tout mon coeur que Notre-Seigneur vous donne la persévérance...


Sources : ND 4- pp. 97-98
Réf-bible :
Remarque : Voir la suite. Cf. aussi ND 6, 157-158, 167-169, 268.
 


  Date : 12-12-1839
Titre : Vocation de Caroline
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : ,

6085 "Vive Jésus et Marie! Comme Caroline se destine à l'état religieux, elle aura besoin de quelques conseils; voilà pourquoi je vais lui écrire une petite lettre à part. Nous n'avons pas cette lettre à Caroline."


Sources : ND 1- pp. 672
Réf-bible :
Remarque : Cf. LS 2, p. 299.
 


  Date : 08-02-1843
Titre : La chère Elisa? je l'aime de tout mon coeur
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Marie Libermann, Sa nièce

6087 Dis à la chère Elisa qu'une autre fois je lui écrirai à elle aussi. Ses trois grandes sSurs m'ont enlevé tout mon temps. Il faut fermer les lettres pour les faire partir. Je l'aime de tout mon coeur et tout autant que ses autres sSurs. Je prierai spécialement pour elle. Je t'embrasse de tout mon coeur. Ton oncle.


Sources : ND 4- pp. 101
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 24-09-1843
Titre : Libermann et ses nièces
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Samson Libermann,

6088 "Je t'envoie 75 francs par la poste pour les frais de voyage pour Caroline. Le tout sera franc de port, l'argent aussi bien que la lettre qui renfermera le billet. Il serait bon que Caroline parte au plus tôt possible. Il est vrai que les cours ne commenceront que le 9 octobre. Cependant, il serait bon qu'elle fût ici à temps pour faire connaissance avec les personnes avec lesquelles elle doit passer cette année ou plus, selon le besoin qu'elle aura pour son cours. Ce n'est pas au Sacré-Coeur. Je ne pense pas que cela soit nécessaire, et même, je suis persuadé qu'elle sera pour le moins, aussi bien là où elle sera placée qu'au Sacré-Coeur. C'est au couvent des Dames dites de Louvencourt. Elle y recevra une instruction complète. Il règne un très bon ton dans cette maison; je suis sûr qu'elle y sera heureuse. Qu'elle ne soit pas inquiète, elle sera contente. Elle a affaire à une supérieure des plus accomplies que je connaisse, d'une piété solide, un caractère très grand, noble et généreux, pleine de douceur et de bonté. Je suis sûr que Caroline l'aimera on ne peut plus et en sera aimée elle-même. Du reste, je suis dans cette maison comme chez moi et j'y viens très souvent. Qu'elle vienne donc sans crainte et sans inquiétude. Je lui promets que cela ira bien."


Sources : ND 4- pp. 348-349
Réf-bible :
Remarque : Cf. la suite.
 


  Date : 04-05-1843
Titre : Libermann et ses neveux
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Samson Libermann,

6090 M. Meckler m'a répondu. J'écrirai bientôt au vénéré M. Mühe. Je te prie de lui présenter, en attendant, mes respectueux hommages. Prenez confiance en Dieu, il aura soin de vous. Je prie de tout mon coeur pour François, afin qu'il fasse une sainte première communion, et que cette grande grâce le dispose à d'autre faveurs. Je n'oublierai pas non plus la bonne maman, Pauline, Caroline, Marie, à qui je pense bien souvent, ainsi que les autres chers enfants. Je vous embrasse dans la charité de Jésus et de Marie. Tout vôtre.


Sources : ND 4- pp. 220
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 08-04-1829
Titre : Ma gentille petite filleule
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Samson Libermann,

6092 Je vous embrasse de tout mon coeur, ainsi que ma bonne et gentille filleule et tous vos chers enfants.


Sources : LS 1- pp. 8
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 24-09-1843
Titre : Libermann et ses nièces
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Samson Libermann,

6094 "Préparez tout ce dont elle aura besoin en habits et linge, et envoyez-la au plus tôt. Elle demandera, en arrivant à Amiens, le couvent de Louvencourt; ou si elle aime mieux, elle pourra se faire conduire à La Neuville. Mais le plus simple est qu'elle aille droit à Louvencourt, on me fera appeler. Ecrivez-moi avant son départ, ou qu'elle m'écrive de Paris pour m'annoncer le jour de son départ de cette ville, et par quelle diligence elle partira de Paris, afin que je puisse prévenir et qu'on vienne la prendre. Elle s'arrêtera quelques jours à Paris, chez Félix. Qu'elle le prévienne de sa venue, et du jour et de la diligence, ainsi que de l'heure de son arrivée, afin qu'il puisse l'aller prendre. Je pensais que 75 francs suffisaient pour les frais de voyage, 50 francs de Strasbourg à Paris, et 16 de Paris à Amiens, le reste pour différents besoins en route. Tout à vous en Jésus et Marie."


Sources : ND 4- pp. 349-350
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 21-05-1832
Titre : Libermann et ses nièces
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Samson Libermann,

6096 "... J'ai été surtout charmé de la petite lettre de Pauline; elle parle le français comme un livre, et il paraît que ce n'est pas tout, puisqu'elle sait jouer du piano; aussi je lui envoie un joli petit livre... ; je la charge aussi d'embrasser pour moi ses petites sSurs, son petit frère et surtout la petite Marie-Antoinette, à qui j'enverrai prochainement un petit chapelet... "


Sources : LS 1- pp. 37
Réf-bible :
Remarque : NB. Pauline avait alors 8 ans. Voir la suite.
 


  Date : 01-02-1843
Titre : Libermann et ses neveux
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Théodora,

6098 P.S. - Dis à François, à Henri et à Léon, que je les embrasse de tout mon coeur. Qu'Henri soit bien sage, et qu'il conserve la grâce du bon Dieu dans son coeur.


Sources : ND 4- pp. 123
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 27-09-1843
Titre : Libermann et la vocation de ses nièces
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Samson Libermann,

6099 "Je ne pourrai pas faire les démarches suffisantes pour que Théodora puisse partir avec Caroline. J'ai envoyé la lettre à M. Ratisbonne, mais il se trouve absent depuis quelque temps. Je pense pouvoir vous donner avis sur le succès de cette lettre d'ici à quelques jours. Dans tous les cas, vous ne devez pas vous inquiéter beaucoup sur ce qui regarde Théodora, si M. Ratisbonne ne pouvait se charger de son éducation. Dans dix-huit mois, tout au plus deux ans, je la placerai à la place de Caroline. La supérieure de Louvencourt m'a demandé combien Caroline avait de sSurs, je répondis : trois. Elle me dit aussitôt : "Eh bien! Je les retiens toutes les trois, c'est trop peu de choses que dix-huit mois." Quand Caroline aura fini et sera placée, Théodora viendra la remplacer. Ainsi, vous voyez que vous ne serez pas longtemps dans l'embarras. Mais j'espère que M. Ratisbonne se chargera de l'éducation de Théodora. Si je pouvais le voir, je lui proposerais de s'en charger seulement pour deux ans, car il est sûr que, dans deux ans, Caroline aura fini. Je ferai tout ce que je pourrai pour placer François dans un Petit Séminaire. Il doit être en sixième, je pense. Mais cela ne sera pas non plus aussitôt qu'on voudrait parce que je ne puis pas faire les démarches moi-même."


Sources : ND 4- pp. 353-354
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 08-07-1830
Titre : Libermann et ses nièces
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Dr. Samson,

6100 "Comment se portent la petite Marie-Antoinette et la petite paysanne (1)? Ce n'est plus maintenant la petite Pauline, c'est une grande demoiselle; j'espère qu'elle aura soin des petits enfants et surtout de son petit frère. Je désirerais qu'elle nous écrivit bientôt une grande lettre en français. J'ai mis l'adresse de cette lettre à Illkirch, parce que je croyais l'envoyer par je ne sais quelle occasion; mais comme je vois que cette occasion ne vient pas, j'ai craint que vous n'ayez de l'inquiétude sur mon compte, et je vous l'envoie par la poste."


Sources : ND 1- pp. 152-153
Réf-bible :
Remarque : (1) Le mot est en patois alsacien.
 


  Date : 10-12-1839
Titre : Libermann et ses nièces
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Samson Libermann,

6101 "Tenez-vous donc tranquilles et donnez-vous de plus en plus à Dieu; vivez avec ferveur et amour comme de vrais enfants de Jésus et de Marie, dans l'amour desquels je suis tout vôtre. P.S. - J'embrasse de tout mon coeur tous les enfants. Je recommande très particulièrement à Marie de ne pas trop s'affliger de tout ce que je dis dans cette lettre, de prier beaucoup la très sainte Vierge, et de demander en particulier que je vienne vous voir d'ici à dix-huit mois ou deux ans. Je désirer beaucoup qu'en attendant elle s'applique à la pratique des vertus chrétiennes."


Sources : LS 2- pp. 302
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 01-12-1843
Titre : Caroline Libermann
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : ,

6102 "J'ajoute une petit mot à la lettre de Caroline. Elle est bien contente. Il n'y a qu'une chose qui l'a attristée, c'est son bulletin qui ne la satisfait pas. Elle aurait voulu être la première. Elle m'a donné ce malheureux bulletin pour vous l'envoyer, je n'ai pas cru que cela en valait la peine. Je suis sûr que le prochain bulletin sera meilleur. Elle n'a pas assez l'habitude du français, elle y fait une foule de petites fautes qui sont scrupuleusement comptées, parce qu'elle concourt pour les prix. Cet échec lui apprendra à être plus attentive. Je suis bien aise de cela, elle n'en apprendra que mieux le français. Elle est très aimée à Louvencourt; elle y resterait volontiers. Elle me dit que si elle pouvait se plaire quelque part loin de vous, ce serait sûrement à Louvencourt. Cependant elle est tranquille et gaie. J'ai touché de loin la question de Théodora avec la Supérieure, et de suite elle me demanda de la faire venir l'an prochain à Louvencourt. Ainsi, ne soyez pas inquiets sur Théodora, elle sera ici l'an prochain, même si Caroline était obligée de rester encore quelques mois pour terminer son éducation. J'ai reçu vos provisions, excepté la choucroute. Je ne sais ce qui en est la cause. Le petit tonnelet que vous avez envoyé à Louvencourt est arrivé, et je n'entends plus parler du nôtre. Je vous prie de prendre des informations. Il y aurait eu quelque quiproquo. J'ai donné ce petit tonnelet à mes orphelins, dirigées par les dames de Louvencourt. Je craignais que les demoiselles de la pension ne le goûtassent pas par défaut d'habitude, et Caroline s'en serait tourmentée; on l'aurait plaisantée par-ci par-là. Je voulais lui épargner cela. Adieu. Tout vôtre."


Sources : ND 4- pp. 471
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 13-09-1835
Titre : Libermann et ses nièces
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Dr. Samson,

6103 "Félix me parle du désir que vous avez de mettre Pauline au Sacré-Coeur à Paris. Je m'en suis occupé. On m'a dit que ce ne serait pas un grand avantage qu'elle fût là, parce que l'éducation qu'on y donne est trop relevée. Un monsieur m'a raconté avoir vu une jeune personne sortie de ce couvent qui ne pouvait presque pas se faire aux manières des personnes de son rang, de manière qu'elle n'était bonne qu'à être suivante ou femme de chambre de quelque dame de haut rang. De plus l'entretien te coûterait beaucoup plus que tu ne pourrais donner, à moins qu'on obtienne même l'entretien; du reste, je ne sais pas s'il est bien facile d'obtenir cette grâce au Sacré-Coeur; je n'y connais personne, et je suis tout à fait ignoré dans Paris. Mais voici cependant une chose qui pourrait bien être notre affaire, si le bon Dieu le fait réussir : pour moi, je préférerais cela au couvent du Sacré-Coeur. Il y a à Nancy un couvent où on élève les enfants d'une manière plus simple qu'au Sacré-Coeur à Paris; cependant on leur donne une très bonne éducation, et les plus riches habitants y envoient leurs enfants. Ce sont les Dames de la Doctrine chrétienne. Voici l'adresse de la Supérieure : Madame Pauline de Faillonnet, Supérieure des Dames de la Doctrine chrétienne à Nancy. Il faut donc écrire une lettre à cette supérieure pour la prier de vouloir bien s'intéresser à ton enfant auprès de la nièce de M. Mollevault, supérieur de la Solitude à Issy, afin qu'elle-même veuille bien s'intéresser à cette enfant pour la mettre dans la pension du couvent. Il faut ajouter que, si cette enfant était appelée à l'état religieux, ce serait un grand sujet de joie pour toi et que tu serais bien heureux de consacrer l'aînée au service de Dieu."


Sources : ND 1- pp. 165
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 24-10-1843
Titre : La vocation de Caroline Libermann
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Samson Libermann,

6104 "Caroline a le mal du pays, mais cela va se terminer demain... La Maîtresse générale la voyant dimanche bien en peine, lui dit d'aller pleurer tout son soûl; elle obéit de suite; elle alla dans une espèce de grenier et pleura de tout son coeur. Cela lui fit du bien... "


Sources : ND 4- pp. 402
Réf-bible :
Remarque : Voir tout le texte. Cf. aussi ND 6, 157, 368; ND 7, 408, 386, ss.
 


  Date : 09-10-1843
Titre : Libermann et ses nièces
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Samson Libermann,

6105 Cher frère et chère sSur, Je vous réponds encore cette fois-ci en deux mots, n'ayant pas le temps d'en dire davantage. Il suffit à Caroline de trois paires de draps, d'une douzaine de serviettes et le reste, comme elle l'a. La supérieure de Louvencourt m'a dit qu'elle apporte le trousseau tel qu'elle l'a et qu'on ne lui fasse rien faire. Comme vous avez du linge, vous pourriez lui donner douze chemises, mouchoirs à proportion, les bas dans la qualité qu'elle les a. Je suis certain qu'elle sera bien avec la supérieure. Elle lui plaira et la supérieure plaira aussi beaucoup à Caroline. Je vous ai envoyé 100 francs par Félix et 75 francs par la poste. Je présume que vous les avez reçus. Il reste encore 30 francs à prendre chez Félix en arrivant à Paris. Si vous trouvez une bonne occasion de l'envoyer plus tôt, cela vaudrait mieux, parce que les cours commencent demain. Je crois qu'il serait bon que mon frère écrive à M. l'abbé Théodore Ratisbonne (rue Vanneau, 29 bis, à Paris). Il est bien disposé à l'égard de votre famille et vous estime beaucoup. Il serait possible que sa sSur ne puisse pas prendre Théodora avec elle, parce qu'elle vient par la malle-poste. M. Ratisbonne me dit qu'il cherchera d'autres occasions favorables, qu'il en écrira à sa belle-sSur. Si vous étiez en rapport avec lui, cela pourrait accélérer la chose. Même pour François, il serait bon que vous lui écriviez. Comme il m'a promis de s'en occuper dès son retour, vous pouvez lui en faire mention, en lui faisant vos remerciements. Je vous laisse, je vous donnerai de mes nouvelles, quand j'aurai un peu plus de loisir. Tout vôtre en Jésus et Marie. Votre frère.


Sources : ND 4- pp. 385
Réf-bible :
Remarque : Voir la suite.
 


  Date : 21-05-1832
Titre : Vous me priez de venir vous voir
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Samson Libermann,

6107 "J'ai eu une bien grande satisfaction à voir quelques mots de ma chère sSur Babette. Il y avait déjà si longtemps que je n'en avais pas reçu. Mais, ma chère sSur, vous me priez de venir vous voir. Je le voudrais bien, si cela se pouvait; cependant il ne faut désespérer de rien : si c'est la volonté de Dieu, il saura bien arranger les choses pour que cela puisse avoir lieu."


Sources : LS 1- pp. 37
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 24-10-1843
Titre : Libermann et ses nièces
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Samson Libermann,

6108 "Il serait bon que le papa de Caroline lui donne des conseils sur la méthode à suivre pour la leçon qu'elle va donner; cela est assez pressé, elle commencera peut-être bientôt. Je n'ai pas besoin de parler d'Elise. Je ne vois pas de difficultés; il me semble qu'il faut l'envoyer quand on la demandera, et qu'il ne faudrait pas faire de grandes dépenses pour le trousseau. Tout à vous en Jésus et Marie."


Sources : ND 4- pp. 403
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 24-10-1843
Titre : Caroline va bien
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Marie Libermann,

6109 "Caroline va bien; elle est venue passer deux heures et demie avec moi ce soir. Il faisait beau, nous nous sommes promenés dans le jardin. Elle a le mal du pays. Elle a versé au moins un demi-litre de larmes depuis dimanche. Elle ne fait pas grande compassion, parce qu'elle rit en même temps qu'elle pleure. Si elle avait sa pauvre Marie avec elle, m'a-t-elle dit aujourd'hui, elle n'aurait pas le mal du pays. Vous voyez bien. Il faut que chacun porte sa croix. Caroline prétend que la sienne est la plus pesante. Aujourd'hui, son mal allait en diminuant, mais quand j'étais là hier, cela coulait comme deux petits ruisseaux. Je suis sûr qu'elle se plaira dans cette maison. Demain, elle n'aura plus le mal du pays, parce qu'elle n'aura pas le temps d'y penser. Elle a beaucoup de travail. Elle est dans la première classe, et les cours sont très forts. Elle a l'air de n'avoir pas grande assurance d'obtenir des prix. C'est un peu trop tôt pour en juger. A Dieu, chère enfant, tout à vous en Jésus et Marie. P.S. - Dites à M. et Mme Halé que je les remercie bien de leur bon souvenir. Je ne les oublierai pas non plus dans mes prières, et, bien souvent, je pense à eux au saint sacrifice de la messe."


Sources : ND 4- pp. 407
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 24-10-1843
Titre : Les larmes de Caroline
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Samson Libermann,

6111 "... Caroline a le mal du pays... La Maîtresse générale... lui dit d'aller pleurer tout son soûl; elle obéit de suite; elle alla dans une espèce de grenier et pleura de tout son coeur. Cela lui fit du bien. Le lendemain, j'allai la voir; elle était toute dans les larmes. Mais c'était un plaisir de la voir pleurer; elle pleurait et riait en même temps... "


Sources : ND 4- pp. 402
Réf-bible :
Remarque : Voir la suite.
 


  Date : 07-11-1831
Titre : Libermann et ses nièces
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Dr. Samson Libermann,

6112 "P.S. - J'allais oublier le plus essentiel : c'est de demander comment vont mes chères petites nièces. Donnez-nous des détails là-dessus. Je prie surtout ma bonne sSur de vouloir bien se charger de nous raconter ce qui regarde ces chères enfants; cela nous intéresse beaucoup, et vous ne nous en parlez jamais. Pauline doit être bien sage maintenant? Que fait-elle? Va-t-elle à l'école? Apprend-elle quelque chose? La seconde, dont j'ai même oublié le nom, comment va-t-elle? Et ma petite filleule surtout, qui doit m'intéresser davantage, dites-moi ce que vous en savez."


Sources : ND 1- pp. 155
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 24-10-1843
Titre : Je ne veux et ne peux vous aimer plus que Notre-Seigneur
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Marie Libermann,

6113 "Chère enfant, vous savez combien je suis plein de tendresse pour votre âme; cependant je vous dis en vérité, je ne peux m'affliger des peines dans lesquelles je vous vois. J'en suis touché, mais je m'en réjouis en même temps. Réjouissez-vous avec moi. Je ne veux et ne peux vous aimer plus que Notre-Seigneur vous aime; ne vous aimez pas davantage non plus. Il vous envoie cette vie de croix et de peines; c'est pour sanctifier votre âme, pour la détacher de la terre et de tout ce qui est sur la terre... "


Sources : ND 6- pp. 405
Réf-bible :
Remarque : Voir la suite.
 


  Date : 13-11-1843
Titre : La vocation de Pauline
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Pauline Libermann,

6114 "Je prends bien part à la peine et à l'inquiétude que vous éprouvez au sujet de votre vocation. Vous penchez vers la vie religieuse, et moi je vous assure, d'après tout ce que je connais sur vous, et d'après ce que Caroline m'a encore dit et raconté, je crois bien aussi que Notre-Seigneur vous veut là et que vous ne seriez heureuse que dans le couvent. Du reste, Caroline a décidé votre vocation; elle n'est pas suspecte sur cet article or elle a prouvé, d'une manière très positive, que le bon Dieu vous veut dans le couvent, et c'est une grande autorité, j'espère, qui ne permet plus de répliquer et d'hésiter. Mais plaisanterie à part, je crois, ma chère enfant, qu'il ne faudrait pas tant hésiter. Prenez une bonne fois votre résolution devant Dieu; consacrez-lui votre corps et votre âme; ne faites pas encore le vSu, à moins que votre confesseur ne vous le dise, mais consacrez-vous à Marie, dès que vous aurez pris une résolution fixe. Je ne crois pas que vous soyez faite pour le monde, et c'est un bonheur bien grand pour vous d'abandonner et de mépriser ce vilain monde. Vous n'y éprouverez jamais que des gênes et des embarras, et il vous fera commettre toujours une multitude de fautes. Je vous conseille donc de faire une neuvaine à la Très Sainte Vierge, et vous passerez les derniers jours de la neuvaine dans le recueillement et la prière. Vous ferez la sainte communion et là vous prendrez une résolution définitive."


Sources : ND 4- pp. 429-430
Réf-bible :
Remarque : Voir la suite.
 


  Date : 03-01-1835
Titre : Ayez bien soin de notre petite Marie
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Samson Libermann,

6115 "Adieu, mes très chers amis; que le bon Dieu vous bénisse cette année de ses plus saintes bénédictions, afin que vous et vos très chers enfants puissiez lui être très agréables. Priez aussi quelquefois pour moi, et ayez bien soin, je vous prie, de notre très chère petite Marie, afin qu'elle aime bien le bon Dieu et qu'elle soit bien sage."


Sources : LS 1- pp. 73
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 13-09-1835
Titre : Libermann et Caroline
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Samson Libermann,

6116 Dans l'affaire de votre petite Caroline, je ne puis rien vous dire encore de positif. On écrira à cette personne de Nancy mais on ne peut pas encore écrire en ce moment. Dès que j'aurai quelque chose de favorable à vous dire, je ne manquerai pas de le faire. Adieu, mes très chers. Il faut laisser une petite place à Félix.


Sources : ND 1- pp. 166
Réf-bible :
Remarque : Cf. Lettres Spirituelles 1, p. 157; p. 159, vers la fin après "pour votre salut et votre perfection"
 


  Date : 09-06-1836
Titre : Libermann et ses nièces
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Pauline Libermann,

6117 "Présentez mes respects à votre bonne maîtresse, qui a bien voulu me faire l'honneur de m'écrire deux mots au bas de votre lettre. Quoique je n'en aie plus le contenu présent à la mémoire, par suite de l'accident survenu, je sais cependant qu'elle m'a rempli de reconnaissance envers cette bonne maîtresse, qui vous aime beaucoup et s'intéresse particulièrement à votre bien; transmettez-lui tous mes remerciements et montrez-vous docile et bien reconnaissante envers elle. Adieu, chère nièce; soyez sage, douce et pieuse. C'est là tout ce que je demande à Dieu et à la très sainte Vierge pour vous. Votre oncle."


Sources : LS 1- pp. 270-271
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 01-01-1839
Titre : Libermann et ses nièces
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Pauline Libermann,

6118 "Je suis bien content de votre petite lettre. Il y avait longtemps que je n'avais eu de vos nouvelles; je ne vous en veux pas, parce que je sens bien que vous ne pouvez pas toujours m'écrire quand vous voulez. Rennes est trop éloigné de Strasbourg; les lettres coûtent fort cher de port, et lorsque papa et maman écrivent, ils ne vous laissent pas toujours de place dans leurs lettres; souvent même vous n'en savez rien. Vous craignez que je vous soupçonne de m'oublier. Oh! Non; de mon côté je ne vous oublie pas non plus; je prie le bon Dieu pour vous. Je vous ai recommandée aux bontés de la très sainte Vierge, comme vous l'avez désiré et selon les intentions que votre papa m'a indiquées. Je souhaite qu'elle prenne soin de vous pendant cette année qui va commencer; c'est une très bonne Mère; aimez-la et faites la aimer par tous vos petits frères et sSurs."


Sources : LS 2- pp. 349
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 23-09-1836
Titre : Libermann et ses neveux et nièces
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Samson et sa femme,

6119 P.S. Ne m'oubliez pas auprès de M. et de Mme Halé.. Je me recommande à leurs prières... Que le François et Elise ne se fâchent pas de ce que je ne leur ai pas écrit en particulier. Quand ils seront plus grands... , je ne manquerai pas de le faire. Qu'ils soient sages, qu'ils ne se battent pas ensemble et qu'ils s'aiment de tout leur coeur...


Sources : LS 1; ND 1- pp. 201; 168
Réf-bible :
Remarque : Voir la suite.
 


  Date : 02-11-1843
Titre : Caroline Libermann
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Samson Libermann,

6120 J'ai vu hier M. Ratisbonne et Mme Stuhlen. La chose est comme je le disais. Théodora doit venir chez cette bonne dame, qui en prendra soin. Elle m'a l'air bien respectable et bien capable...


Sources : ND 4- pp. 420
Réf-bible :
Remarque : Voir la suite. Cf. aussi ND 6, 157, 158; ND 7, 408-409.
 


  Date : 17-09-1836
Titre : Libermann et ses nièces
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Pauline Libermann,

6121 "Je vous ai promis, ma très chère nièce, que la première lettre que j'écrirai à la maison sera pour vous et je n'ai pas de peine à tenir parole, car c'est un très grand plaisir pour moi de m'entretenir quelques instants avec vous. J'étais affligé de ne pouvoir vous voir aussi longtemps que je l'aurais désiré et j'ai pensé que vous auriez dû avoir beaucoup de chagrin, vous aussi, de ce que je ne suis resté qu'un seul jour avec vous. Et qu'en aurions-nous de plus maintenant si nous avions causé plus longtemps ensemble? Puisque si même j'étais resté un mois avec vous, ce temps serait passé en ce moment tout aussi bien qu'un jour. Je sais bien que j'aurais peut-être pu vous être utile, si j'avais pu rester plus longtemps, mais il faut se contenter de tout ce que le bon Dieu veut; il n'a pas voulu permettre que j'employasse un temps plus considérable chez vous, soyons-en content et tranquille. J'ai été plus longtemps à la maison et il a fallu enfin quitter aussi. Mais j'ai éprouvé une grande consolation en les voyant si remplis de piété et de bons sentiments; je suis persuadé que si j'étais resté plus longtemps avec vous, que j'eusse appris à vous connaître un peu davantage, mes consolations auraient été encore plus grandes, mais j'espère, ma chère enfant, que vous y suppléerez par vos lettres que vous m'écrirez de temps en temps. Ne vous gênez pas le moins du monde avec moi, parlez-moi à coeur ouvert; si vous saviez ce que je vous suis et le plaisir que vous me ferez toutes les fois que vous m'écrirez cordialement et librement comme vous parleriez à votre maman, j'aurais sûrement bien souvent de vos lettres et vous éprouveriez un grand contentement en m'écrivant. Donnez-moi donc cette consolation de m'écrire souvent."


Sources : ND 2- pp. 5-6
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 18-04-1838
Titre : Libermann et ses nièces
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Caroline Libermann,

6124 "Ta petite lettre m'a vraiment réjoui devant Dieu. Sois ferme dans ta résolution. Prends garde à toi, le monde voudra te séduire, ne t'y laisse pas prendre; aime la solitude et la retraite, ne fréquente pas les compagnies. Prends garde à toi, et ne commets pas le péché. Sois pleine de dévotion envers Marie, ta divine Mère; aie recours à elle dans tous tes besoins et inquiétudes. Je ne t'estime pas meilleure que tu n'es, mais je t'ai donné des conseils dans ma dernière lettre pour que tu deviennes meilleure. Il faut que tu avances toujours dans l'amour de Dieu."


Sources : LS 1- pp. 477
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 01-01-1837
Titre : Libermann et ses nièces
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Caroline Libermann,

6125 "J'ai grande espérance de te voir ici avec moi, c'est-à-dire, dans la même ville de Rennes; j'aurais la facilité de te faire recevoir dans un couvent de religieuses très ferventes : ce sont des SSurs instituées par notre fondateur de manière qu'au lieu d'être ma nièce tu deviendras ma chère SSur! Mais ce n'est pas là ce qui doit te faire le plus de plaisir mais bien plutôt de voir que tu peux commencer à espérer que le bon Dieu exaucera nos prières. Conserve-toi en attendant."


Sources : LS 1- pp. 382, 385
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 01-12-1838
Titre : Libermann et ses neveux
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : François-Xavier,

6128 "Cher ami, je suis bien content de ta lettre. Tu as envie d'être un jour un abbé. A la bonne heure, voilà un bon désir; il faut pour cela tâcher de te bien conduire, d'être très pieux, de faire bien tes prières matin et soir, d'aimer bien le bon Dieu et la Sainte Vierge, de bien apprendre ton catéchisme, de bien te préparer pour faire un jour une bonne première communion, si tu fais tout cela comme il faut, le bon Dieu pourra bien faire de toi un bon abbé. Mais tu me fais, avec beaucoup de franchise, un aveu qui ne convient pas à un futur abbé; il faut bien apprendre et bien travailler. Du courage! Et le bon Dieu t'exaucera. Adieu, cher ami; embrasse tes petits frères Henri et Léon pour moi."


Sources : ND 1- pp. 368
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 15-06-1839
Titre : François-Xavier Libermann
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : M. Carron,

6130 "p. 267, à la fin (LS 2): Que Jésus et Marie veillent sur votre âme et sur sa sanctification. Si vous y allez (en voyage) n'ayez pas de vue humaines et défiez-vous sans cesse des vues humaines. A propos de ce voyage, vous rappelez-vous de notre pauvre conscrit que je vous ai recommandé, il y a quelque temps? Si vous avez fait une collecte, je serais content si vous pouviez m'en donner des nouvelles, car je ne sais rien de positif et le jeune homme est très inquiet, parce que je ne pouvais rien lui dire de positif là-dessus. Si vous partiez avant de m'en donner des nouvelles, je serais fort embarrassé de lui répondre quand il viendra avant les vacances me demander où en sont les choses. Ayez donc la bonté de me dire ce qu'on a fait au Séminaire pour cela. Pour ce qui est de mon petit neveu, je crois que son père veut lui faire faire ses études complètement. Son père et sa mère seraient bien contents d'en faire un ecclésiastique. La difficulté serait peut-être de les faire consentir à ce qu'il s'agrège au diocèse de Paris; mais je crois qu'il ne faut pas penser si loin : en temps et lieu le bon Dieu pourvoira à tout. Il serait bon de le placer dans une de ces petites pensions dont vous me parlez. A Dieu."


Sources : ND 1- pp. 515-516
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 11-08-1839
Titre : Libermann et ses nièces
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Dr. Samson,

6132 "J'ai eu la même pensée que vous sur François. Je me proposais de faire des démarches quand je serai à Paris; mais n'y allant pas, j'ai écrit hier à l'un des principaux directeurs du Petit Séminaire. Il faudrait deux conditions : l'une, que François se destine à l'état ecclésiastique; la seconde, qu'il soit agrégé au diocèse de Paris. Je pense que ce Monsieur s'en occupera sérieusement. Prions en attendant pour que cela réussisse. Je vous en donnerai des nouvelles, dès que j'en aurai. Adieu; tout à vous en Jésus et Marie. J'aurais bien désiré écrire à Marie pour la consoler de la peine que lui causera cette mauvaise nouvelle que je vous annonce dans cette lettre; mais la chère amie aura recours à sa sainte patronne et protectrice, qui la consolera bien mieux que son pauvre parrain. Je n'ai pas oublié Pauline, Caroline et les autres chers enfants. J'aurais été bien content de les voir et de les embrasser, mais le bon Dieu ne le veut pas."


Sources : ND 1- pp. 370-371
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 23-09-1836
Titre : Libermann et ses neveux
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Samson Libermann,

6133 P.S. Ne m'oubliez pas auprès de M. et de Mme H... Ils m'ont fait tant d'amitié que je ne les oublierai pas. Je me recommande à leurs prières. Présentez mes respects à M. le Curé et à M. le Vicaire qui ont eu tant de bontés pour moi. Je leur serai toujours infiniment reconnaissant. Que F et E. ne se fâchent pas de ce que je ne leur ai pas écrit en particulier. Quand ils seront plus grands, et quand ils pourront lire mes lettres et m'écrire aussi, je ne manquerai pas de le faire. Qu'ils soient sages, et qu'ils s'aiment de tout leur coeur. Ils ne doivent jamais parler mal l'un de l'autre. Dites-leur que je les aime bien. Que le bon Dieu vous conserve tous et rende tous vos enfants parfaits chrétiens.


Sources : LS 1- pp. 201
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 25-11-1836
Titre : J'étais enchanté des lettres de Caroline et de Marie
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Samson Libermann,

6134 Je n'ai pas de place pour écrire à ma chère belle-sSur. Ce sera dans un mois d'ici. Je la prie de vouloir bien patienter un petit peu. J'étais enchanté des lettres de Caroline et de Marie. Je leur répondrai aussi dans un mois d'ici, parce que je n'ai presque pas un instant de reste. Pauline ne m'a pas encore écrit. Je ne sais si c'est timidité ou l'embarras de ne savoir que dire.


Sources : ND 1- pp. 170
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 09-06-1837
Titre : Huit jours avec vous
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Pauline Libermann,

6136 "Il y a longtemps que vous attendez une lettre de ma part... Enfin la voilà... Je pense que vous avez passé les fêtes de Pâques chez papa et maman. Quelle joie ç'a a dû être pour vous, ainsi que pour tout le monde! Caroline et Marie désiraient tant vous voir! Pour moi aussi, ç'eût été un grand plaisir de passer au moins huit jours avec vous; mais le bon Dieu ne le voulait pas, il a fallu nous contenter du peu de moments que nous avons eus pour nous voir... "


Sources : LS 1- pp. 267-268
Réf-bible :
Remarque : Voir toute la lettre.
 


  Date : 28-08-1836
Titre : Libermann à Illkirck
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : M. Telles,

6137 "Je vis ici comme un solitaire, au milieu cependant du petit monde qui se trouve dans la maison, qui souvent est un peu bruyant, et m'empêche de faire ce que je voudrais; mais je ne sors pas : on me dispense des visites, parce qu'on connaît mes goûts là-dessus."


Sources : LS 1; ND 1- pp. 179; 25-
Réf-bible :
Remarque : Voir la suite.
 


  Date : 17-09-1836
Titre : Libermann et ses nièces
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Pauline Libermann,

6138 "Je devais vous acheter quelque chose à Strasbourg mais papa n'a pas voulu et m'a promis qu'il vous achètera cela lui-même; ne manquez pas de lui rappeler sa promesse et ne m'en voulez pas pour cela : ce n'est pas de ma faute."


Sources : ND 2- pp. 8
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 31-12-1837
Titre : Libermann et ses neveux
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : ,

6140 Adieu, je vous embrasse de tout mon coeur dans la très sainte charité de Jésus et de Marie. J'embrasse tous vos chers enfants et leur souhaite une bonne année, surtout à F. et à E. Je charge E. de souhaiter la bonne année au petit L. pour moi. Tout à vous.


Sources : LS 1; ND 1- pp. 375; 366
Réf-bible :
Remarque : F. : François; E. : Elise; Le. : Léon
 


  Date : 04-08-1842
Titre : Libermann et ses petits neveux
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Schwindenhammer,

6141 "Il m'est impossible de prendre ici mon petit neveu, ni d'autres enfants. Il n'y a pas de Petit Séminaire ici; il est à quatorze lieues d'Amiens : n'en dites rien encore à mon frère."


Sources : ND 3- pp. 249
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 18-04-1838
Titre : Libermann et sa nièce Pauline
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Pauline Libermann,

6142 "Pour Pauline, Chère nièce, je suis bien aise de savoir que vous êtes à Illkirck. Vous soulagerez votre maman dans le ménage, vous édifierez vos jeunes frères et sSurs par votre piété. Soyez douce à leur égard; cédez-leur plutôt que de les fâcher. Sans doute, c'est plutôt à eux à céder, parce que vous êtes leur aînée, mais vous leur devez donner l'exemple pour leur apprendre ce qu'ils doivent faire à leur tour. Contentez-vous, chère amie, de ce peu de mots. J'aurais désiré pouvoir vous écrire une lettre entière, mais les ports sont bien chers. Je ne vous aime pas moins pour cela, n'est-ce pas? C'est là le principal : les paroles ne sont rien, le coeur fait tout."


Sources : ND 1- pp. 368
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 18-04-1838
Titre : Libermann et ses nièces
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Marie Libermann,

6144 "Chère enfant, ta lettre m'apprend que tu veux bien aimer le bon Dieu. Quoique tu ne me le dises pas expressément, j'y ai cependant observé ce bon sentiment. Tu as bien raison d'avoir ce désir, il faut t'y fortifier de plus en plus. Aime la très sainte Vierge de tout ton coeur; c'est ta bonne Mère, plus encore que ta maman et ta marraine. Il faut l'aimer aussi plus que maman et plus que papa, plus que marraine et plus que ton cher petit oncle. Elle t'aime tant, qu'elle a voulu qu'on t'appelle de son nom. Rends-toi digne d'un si beau nom. Sois douce, modeste, pieuse, docile envers papa et maman, et bien bonne aussi à l'égard de tes chers petits frères et sSurs. Ne sois pas si vive, mais pleine de modestie et de douceur. Prie bien la sainte Vierge qu'elle me fasse venir chez vous, afin que je te revoie et que nous causions ensemble dans le jardin, comme nous faisions l'an passé. Sois bien pieuse et tâche de plaire au bon Dieu et à la sainte Vierge, et tu obtiendras cette grâce, sinon pour cette année, au moins pour une autre fois. Adieu, ma pauvre Marie, il faut te quitter, embrasse de ma part la bonne petite Elisa, et dis-lui que je l'aime bien. Quand elle saura lire, je lui écrirai aussi."


Sources : LS 1- pp. 477-478
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 01-05-1839
Titre : François-Xavier chez deux frères de Libermann
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : M. Carron,

6145 "Je sais seulement que son père l'a envoyé à Paris, et il me prie instamment de faire en sorte de le conserver dans la piété. Ces deux frères désirent eux-mêmes lui trouver une bonne école pour les mSurs et la piété afin de ne pas causer à leur aîné le chagrin de voir revenir un enfant avec une foi faible et une conduite mauvaise. Je pense que vous feriez bien de vous occuper de cette Suvre. Vous pourriez peut-être faire du bien à ces deux braves gens qui son chrétiens, ont de la foi, mais ne sont pas bien fervents. Le plus jeune est chrétien depuis treize ou quatorze ans et l'aîné depuis deux ans; mais le jeune est en Amérique depuis cinq ans où il a perdu bien sûrement la ferveur qu'il avait avant d'y aller; et l'autre y étant allé de suite après sa conversion doit être bien faible. C'est un brave homme, franc; il faut aller à lui en grande simplicité, car vous verrez que ce n'est pas un homme à manières polies, mais qui va rondement. Le moyen d'avoir d'abord un sujet de conversation? Ce sera très simple : vous venez comme mon ami; vous pourriez leur parler de ma jeunesse, vous informer comment je faisais, etc. Vous pourriez peut-être parler d'eux à un prêtre zélé qui pourrait leur donner sa pratique, car ils sont cordonniers, et par ce moyen leur faire un grand bien. Pour ce qui regarde ce pauvre enfant, je leur ai dit dans une lettre que je prierai un Monsieur de mes amis de les aller voir pour examiner ce qu'il y aura à faire. Ainsi vous n'aurez qu'à leur dire en arrivant que je vous ai chargé de leur rendre ce service. Il serait peut-être bon de le faire aller au catéchisme. Si on pouvait le faire aller à celui de Saint-Sulpice, ce serait peut-être une bonne chose. Voyez, mon très cher, si le bon Dieu veut que vous vous occupiez de cette affaire; sinon, laissez-la de côté sans vous en inquiéter davantage. A Dieu, mon très cher, tout à vous en Jésus et Marie."


Sources : ND 1- pp. 513-514
Réf-bible :
Remarque : Adresse: Libermann, bottier, rue de la Monnaie, 18.
 


  Date : 13-01-1842
Titre : Libermann et sa filleule Marie
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Marie Libermann, Sa nièce

6146 Je te prie de m'expliquer mieux... les sujets de peine qui t'arriveront... Tu sais bien que tout cela ne me causerait pas d'ennui, au contraire, les plus grands détails sur tout ce qui te regarde et sur ta conduite seront très agréables pour moi...


Sources : ND 3- pp. 109
Réf-bible :
Remarque : Voir tout le texte.
 


  Date : 18-09-1841
Titre : Libermann et ses nièces
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Samson Libermann,

6147 "Mon adresse est à La Neuville, près d'Amiens. C'est à vingt minutes d'Amiens, bien solitaire dans un hameau. Je prie Pauline, Caroline et Marie de patienter encore; je ne pourrai leur écrire en ce moment; ce sera pour une autre fois, ou plutôt j'attendrai leurs lettres, comme c'était convenu entre nous : cela leur sera plus utile. Leur dire un petit mot ajouté à une lettre écrite à leur papa ne signifiera pas grand'chose; ce ne serait que la marque de mon souvenir, et j'espère bien que je n'ai pas besoin de leur en donner des marques, et surtout des marques qui ne consistent que dans un mot. D'ailleurs je ne veux pas, de mon côté, me contenter d'avoir un petit mot semblable de leur part; je veux avoir des lettres et me rendre utile à leurs âmes, car elles me sont extrêmement chères, comme elles doivent le savoir. Ainsi jamais de compliments, ni de souvenirs, mais des lettres. Qu'elles ne craignent pas de me déranger ni de m'ennuyer, mais qu'elles écrivent quand leur coeur le leur dira. Surtout avec Marie et Caroline, la chose est réglée de vive voix; elles me l'ont promis. Je n'ai pas eu occasion d'en parler à Pauline; eh bien! Je le fais maintenant et la prie de me le promettre aussi. Pour François et Elisa, ils sont trop jeunes, ainsi que Henri, pour écrire une lettre à eux seuls; je les prie de m'écrire dans les lettres de leur papa. Je ne les oublierai pas; qu'ils ne craignent pas, je les aimerai toujours. Je promets à Elisa de prier pour elle et d'offrir une fois le saint sacrifice à son intention pour lui obtenir la grâce de vaincre ses défauts et d'apprendre à bien aimer le bon Dieu. Pour Léon, s'il est bien sage, je lui apporterai de belles choses quand je reviendrai; mais il faut qu'il soit docile à son papa, sa maman, et qu'il obéisse aussi à sa petite marraine et à Caroline. A Dieu. Que la paix de Notre-Seigneur soit avec vous tous."


Sources : ND 2- pp. 499-500
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 15-10-1841
Titre : Libermann et ses nièces
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Samson Libermann,

6148 Je te prie, mon cher frère, de ne jamais ouvrir les lettres que j'écrirai à Pauline, Caroline et Marie, parce qu'il s'y agira ordinairement d'affaires de conscience, et quelquefois cela pourrait les gêner.


Sources : ND 3- pp. 39
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 09-11-1841
Titre : Libermann et ses neveux
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Pauline Libermann,

6150 "P.S. - Faites à François bien des amitiés de ma part. Je m'attends à en recevoir bientôt une lettre bien joyeuse où il m'annoncera qu'il sera le premier ou au moins le second de sa classe. Je lui recommande beaucoup la piété et la bonne conduite. Cela dépendra du choix des camarades qu'il fréquentera le plus. Qu'il fuie les polissons et les enfants qui n'ont pas de religion. Henri et Léon sont à la nouvelle école. Henri va être bientôt un savant homme. Il faut qu'il soit soigneux à faire ses devoirs. Léon est sans doute bien sage; il obéira à sa petite marraine."


Sources : ND 3- pp. 52
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 27-09-1843
Titre : Libermann et la vocation de ses nièces
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Samson Libermann,

6154 "Je pense que vous avez reçu ma dernière lettre, dans laquelle je vous ai envoyé un mandat de 75 francs, pour les frais de voyage pour Caroline. Je suis bien aise que cette chère enfant vienne avec satisfaction. Elle pourrait être inquiète dans la crainte que je ne la presse au sujet de la vocation religieuse. Rassurez-la entièrement. Je ne la tourmenterai pas, je ne lui en parlerai pas; pour tout au monde, je ne voudrais la gêner dans une matière si grave. J'ai un compte avec Félix. Je lui ai remis encore 30 francs pour Caroline. Ainsi, elle peut compter de les trouver chez son oncle Félix, en arrivant à Paris. Vous n'avez pas besoin de savoir son trousseau. Je n'ai pas le temps d'aller ces jours-ci m'en informer auprès de la supérieure. Je sais bien que vous n'avez qu'à lui donner ce que vous croirez convenable, et elle sera bien reçue. L'habit uniforme est de couleur verte, mais comme c'est d'une certaine étoffe particulière, dont je ne connais pas le nom, je ne puis rien vous en dire. Qu'elle ne s'inquiète pas. Si elle n'a pas ce qui convient, la générosité de la supérieure y pourvoira. Peut-être pourrait-elle garder les 30 francs pour cela. Mais ne vous gênez pas, elle n'est pas censée savoir qu'il y a un uniforme, et on le lui fera; je suis sûr de mon fait."


Sources : ND 4- pp. 353
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 13-01-1842
Titre : Libermann et sa filleule Marie
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Marie Libermann,

6157 "Je suis persuadé que tu ... es disposée à faire tout ce qui peut te rendre agréable à Dieu... Prépare-toi à ta première communion avec fidélité... Je dirai la sainte messe pour toi dimanche en huit et en quinze; tu me croiras volontiers, je pense, que je ne t'ai pas oublié jusqu'à présent... "


Sources : ND 3- pp. 110
Réf-bible :
Remarque : Voir la suite.
 


  Date : 17-02-1842
Titre : Libermann et sa filleule
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : Samson Libermann,

6160 "J'espère que Marie se conservera bien dans la piété. Pour le reste, elle réussira sûrement. Je crois que son caractère se formera bien. Je suis bien aise qu'elle soit un peu plus tranquille dans la maison de sa marraine; cela m'inquiétait un peu, je craignais toujours que cela ne finit par faire un mauvais effet sur son caractère. Je prierai de tout mon coeur Notre-Seigneur pour toi et pour ta chère famille. Le bon Dieu en prendra soin, j'en suis persuadé."


Sources : ND 3- pp. 150
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 04-08-1842
Titre : Aucun danger à Paris pour un prêtre qui
Clé : Libermann et ses neveux et nièces
Destinataire : M. Schwindenhammer,

6163 "M. Desgenettes a été reçu du Saint-Père comme un ange; le Saint-Père a eu pour lui des bontés bien grandes et a fait beaucoup pour l'Archiconfrérie; il en a parlé d'une manière tout à fait affectueuse. Il n'y a à Paris aucun danger pour un prêtre qui veut servir Dieu dans la plénitude de son âme, surtout pour celui qui aime la solitude : vous pouvez vivre au milieu de ce tumulte de Paris comme un ermite dans son désert; c'est ce que font les bons prêtres. Personne ne viendra vous voir, vous n'irez voir personne, vous serez tout à votre affaire. Vous pourrez avoir un ou deux bons prêtres fervents avec lesquels vous serez lié; tous les autres, vous ne les connaissez pas plus que s'ils n'existaient pas. Je vous dirai tous les dangers qui peuvent vous rester. En arrivant à Paris, vous devez de suite passer quelques jours avec moi et M. Tisserant qui est ici : cela est convenu avec le vénérable curé de N.-D. des Victoires. Quand vous saurez au juste le jour où vous pourrez partir, vous m'écrirez et vous me direz exactement la diligence que vous prendrez, si vous le savez et je vous répondrai pour vous dire tout ce que vous aurez à faire en arrivant."


Sources : ND 3- pp. 249
Réf-bible :
Remarque :
 




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