ETUDES sur LIBERMANN
(P. Martins)


  Date : 26-01-1831
Titre : Pauci in infirmitate meliorantur
Clé : Apostolat des malades
Destinataire : M. Viot,

8701 "Rappelez-vous ces paroles de l'Imitation: pauci in infirmitate meliorantur; par les trois grands soins qu'on prend pour ne pas souffrir, on aigrit le mal, on déchoit très souvent de la perfection à laquelle Dieu nous appelle."


Sources : LS 1- pp. 20-21
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 13-09-1835
Titre : Les maladies, occasion de sainteté
Clé : Apostolat des malades
Destinataire : Samson Libermann,

8705 Si la maladie de ma bonne sSur et sa guérison devenaient la cause de votre sanctification, et vous rendaient vraiment parfaits chrétiens, comme je l'espère de la miséricorde de Dieu, on pourrait avec raison lui appliquer les paroles de Notre Seigneur Jésus Christ... cette maladie n'est pas pour la mort, mais pour la gloire de Dieu. On pourrait ajouter: et pour que la Mère de Dieu soit glorifiée par elle.


Sources : LS 1- pp. 121
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 22-10-1836
Titre : Vous êtes malades dans un pays ennemi
Clé : Apostolat des malades
Destinataire : M. Liévin,

8707 "Que la paix de Notre Seigneur soit avec vous! Ne vous troublez pas de ce que je ne vous ai pas encore écrit depuis votre absence. Je n'ai pas laissé de penser à vous devant le bon Dieu, et de prier qu'il vous conserve toujours dans sa paix et son unique amour. C'est là, mon très cher, le grand et le seul désir de mon coeur par rapport à vous. Je vous avoue bien que j'ai de grandes craintes là-dessus. Vous êtes malade au milieu deux monde, par conséquent en pays ennemi. Il ne se trouvera personne, peut-être, qui puisse vous rappeler les vérités si importantes et si essentielles dont nous parlions sans cesse, lorsque nous nous trouvions ensemble au milieu de nos très chers et bien fervent frères. Que vous dira-t-on du matin au soir? Cette soupe est fort bonne, vous commencez à aller mieux, le printemps vous rétablira entièrement, ce remède eu un bon effet, et cent mile autres belles choses pareilles. On fera même ce que l'on pourra pour vous empêcher de vaquer à vos exercices de piété sous prétexte que cela vous serait nuisible. On cherchera, par toutes sortes de moyens, à vous dissiper et à vous faire oublier la pensée de Dieu et de la sanctification de votre âme; on vous amusera avec des jeux, des nouvelles et toutes sortes de bêtises. D'ailleurs la vue seule de vos parents est un sujet de relâchement et un lien qui serait capable de vous rattacher à la terre. Le désir de les contenter vous fera faire bien des sottises. Les ecclésiastiques que vous aurez l'occasion de voir vous porteront au relâchement. Prenez garde à vous, mon cher, et ne vous y laissez pas prendre. Abandonnez-vous entièrement entre les mains de Dieu. Tenez-vous prêt à recevoir de lui tout ce que bon lui semblera. Vous n'être rien à vous-même, et vous ne possédez rien; tout ce que vous avez et tout ce que vous êtes, appartient à Dieu seul? C'est lui qui en est le souverain dispensateur... De là, ne cherchez en rien le plaisir de vous-même. Prenez cependant les choses nécessaires ou même seulement utiles à votre soulagement; telle est la très sainte volonté de Dieu. Prenez-les sans crainte et avec toute la liberté d'un enfant de Dieu ... . S'il vous vient des désirs et des tentations, ne vous en troublez point; mais tenez-vous en paix."


Sources : LS 1 + ND 1 222- pp. 212-214
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 13-11-1838
Titre : Des conseils à un malade
Clé : Apostolat des malades
Destinataire : M. Aubriot,

8708 "Tâchez d'acquérir en cela une certaine énergie et force d'âme qui vous manquent, ce qui tient, je crois, en partie au défaut que je vous signale. C'est en Notre Seigneur et par Notre Seigneur qu'il faut tout acquérir, et non par vos inquiétudes et votre travail. Ne vous faites pas de scrupules au sujet des soulagements que vous êtes obligé de prendre; mais ne vous laissez pas aller au trouble et à la préoccupation, si les remèdes et les soulagements que l'on vous donne ne produisent pas l'effet attendu. ... le médecin ou la sSur est l'interprète de sa divine volonté; eh! Bien, mon Dieu, je veux prendre cette précaution, ce soulagement, non pour obtenir tel résultat, ou prévenir telle peine, ou pour soulager ma peine, mais parce que c'est la divine volonté de mon très doux Jésus"


Sources : LS 2- pp. 140-142
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 01-01-1837
Titre : Les visits aux malades
Clé : Apostolat des malades
Destinataire : ,

8710 'Pour les Issyiens de bonne volonté' Ce jour, on aura soin de visiter les malades en même esprit de charité qui vous rend victimes pour la très grande gloire de Dieu: tout cela se fera en union et dans l'intérêt de ses frères.


Sources : ND 1- pp. 257
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 01-01-1838
Titre : Cette peine intérieure, un degré pour aller vers Dieu
Clé : Apostolat des malades
Destinataire : Mme Rémond,

8711 "Quant à cette peine intérieure, je ne puis pas encore vous donner mon sentiment, n'ayant pas tous les renseignements et les lumières nécessaires; tout ce que je puis vous dire, c'est que cela me paraît plutôt bon que mauvais; je la considère comme un échelon, un degré par lequel vous devez passer pour aller à Dieu; ne vous en inquiétez donc pas; lorsque cela arrive, abandonnez-vous au Seigneur, à votre bien-aimé Seigneur et Sauveur, pour qu'il dispose de vous selon son divin bon plaisir. Ecrivez-moi tous les mois et plus souvent, si vous en sentez le besoin, et rendez-moi compte de votre intérieur bien simplement, comme vous l'avez fait. Parlez et agissez avec une certaine réserve plutôt intérieure qu'extérieure."


Sources : LS 2 & ND 1, 445- pp. 161-162
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 22-01-1837
Titre : Vous n'êtes entouré que d'hommes
Clé : Apostolat des malades
Destinataire : M. Liévin,

8712 "Ne vous découragez pas si vous vous sentez accablé par toutes sortes de faiblesses et d'imperfections; mais au contraire, plus vous vous voyez pauvre et petit, plus vous devez mettre votre unique confiance et votre unique complaisance en Dieu. Le moment est arrivé, mon très cher, où il faut parvenir à un abandon entier et parfait entre les mains de Dieu. Vous voilà accablé d'une longue et très dangereuse maladie, et en même temps vous vous trouvez isolé de tous ceux qui vous aiment véritablement du saint et grand amour de Jésus et de Marie. Vous n'êtes environné que d'hommes; les anges ne se montrent plus autour de vous; vous laisserez-vous aller au découragement et à la tristesse? Vous croirez-vous perdu pour cela? Non, mon bien chez frère; notre bon Sauveur, le Dieu de notre amour, en qui nous sommes toujours bien unis, est avec vous; il a fait sa demeure dans votre âme, et il ne la quittera pas. Il veut lui-même la faire entrer dans le séjour des bienheureux de ses élus et la présenter à son Père. Que votre joie soit donc pleine et votre amour parfait. N'espérez plus rien sur la terre et en la terre."


Sources : LS 1- pp. 255-256
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 28-07-1838
Titre : Conseils à un jeune prêtre malade
Clé : Apostolat des malades
Destinataire : M. Aubriot,

8713 "Vous n'avez qu'à bénir Notre Seigneur de toute votre coeur de ce qu'il lui plaît de vous envoyer quelques petites tribulations. C'est une chose excellente que les maladies et les contrariétés; elles nous détachent de nous-mêmes, et nous apprennent peu à peu à acquérir le véritable renoncement intérieur. Une petite tribulation, une contrariété quelconque nous sert beaucoup plus pour nous faire parvenir à ce renoncement intérieur désiré, que cent privations que nous nous serions imposées à nous-mêmes... Pour bien prendre la maladie, il ne faut jamais raisonner sur les peines et les difficultés auxquelles elle nous soumet, mais s'abandonner et se réjouir en Dieu seul, qui nous l'envoie pour la sanctification de nos âmes. Il faut se faire une vie sans souci, vivre simplement devant Dieu, vivre de son bon plaisir, sans volonté et sans désir, et ainsi user des remèdes parce que cela convient à un malade, mais en user comme n'en usant pas. Pourquoi vouloir absolument être guéri, lorsque Dieu ne le veut pas? Pourquoi vouloir que ce remède opère, lorsque Dieu ne lui donne pas d'efficacité? Regardez votre corps comme si c'était celui d'un étranger, que vous ne connaissez pas, et dites à Dieu: Seigneur, guérissez ce pauvre corps, si c'est votre bon plaisir, mais laissez-le pourrir dans sa corruption, si vous le jugez à propos... Il faut éviter de vous laisser aller à l'ennui, si la maladie traîne en longueur, mais en supporter la durée et tout ce qui s'ensuit avec contentement de coeur, toujours en vous traitant dans votre intérieur, comme si vous étiez étranger à vous-même, parce que vous ne vous appartenez pas, mais à Dieu, et il est la maître de s'accommoder de vous selon son bon plaisir... . Ne négligez pas vos exercices de piété, et prenez vos précautions pour ne pas perdre l'esprit intérieur, au milieu de tous les soins que votre mal vous oblige de vous donner. Comme un malade est exposé au relâchement, il a besoin de plus d'esprit intérieur, de plus d'amour de Dieu que tout autre... Ne laissez pas aller votre esprit à tout vent, mais sans trop l'astreindre, tenez-le dans un état de repos, dans un certain état d'oraison. Il faut suivre une règle exacte... "


Sources : LS 2- pp. 37-38
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 07-02-1850
Titre : Le temps qui tourmente les nerveux
Clé : Apostolat des malades
Destinataire : Schwinden-hammer,

8715 "Ayez soin de votre santé; c'est le temps qui tourmente les nerveux; il faut bien qu'il fassent un petit brin de purgatoire dans ce monde."


Sources : ND 12- pp. 61
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 26-07-1851
Titre : La mortification des malades
Clé : Apostolat des malades
Destinataire : Fr. Auguste,

8716 "La mortification. Pauvre enfant! vous serez sans doute étonné que je vous parle de mortification; mais je ne veux pas dire que vous vous en imposiez d'autres que celles que le bon Dieu vous donne. Quoique vos souffrances ne soient pas vives, il faut cependant beaucoup de force d'âme pour les supporter quand elles sont continues. Portez votre esprit et votre coeur sur le Calvaire et Dieu vous donnera de la force. Lorsque le lit vous fatigue, considérez Jésus ayant le corps déchiré, ensanglanté et couché sur le bois de la croix et y étant cloué; lorsque vous aurez soif, pensez à Jésus qui avait soif; lorsque vous éprouverez des difficultés de respirer, des défaillances du coeur, voyez Jésus suspendu, la poitrine gonflée et le coeur défaillant, et tout cela pour l'amour de vous, enfin, mon cher Frère, veillez sur les désirs trop naturels, sur les préoccupations pour la nourriture et pour toutes satisfactions de ce monde; vous n'êtes plus de ce monde, vous êtes à Jésus, vous êtes un enfant de Jésus, un ange de Jésus, vous devez accompagner l'Agneau partout où il va."


Sources : ND 13- pp. 244
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 18-11-1851
Titre : Amabilité au milieu des peines
Clé : Apostolat des malades
Destinataire : Marie Libermann,

8717 "Soyez au milieu de vos peines ... douce et bonne; évitez la mauvaise humeur, l'inégalité d'âme et les autres défauts qui se glissent dans notre âme, lorsque nous ne supportons pas bien les peines qu'il plaît à Dieu de nous envoyez. Soyez aimable à tout le monde et que personne n'ai rien à supporter quand vous êtes en peine. Arrivez à cette amabilité au milieu de vos peines par la sérénité de l'esprit. Evitez la tristesse, ou supportez-la avec calme et avec paix."


Sources : ND 13- pp. 375
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 15-06-1839
Titre : Se sanctifier dans la maladie
Clé : Apostolat des malades
Destinataire : Paul Carron,

8718 "Je vous vois ... toujours souffrant et malade. Que le bon Dieu et la très sainte Vierge vous consolent et vous fortifient, afin que vous vous sanctifiiez dans cette longue infirmité, et que par elle l'amour parfait de Notre Seigneur croisse sans cesse en vous, et prenne possession de votre âme, car c'est là tout l'homme; tout le reste n'est que vanité et affliction d'esprit;"


Sources : LS 2- pp. 266
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 14-05-1839
Titre : Il faut vous distraire
Clé : Apostolat des malades
Destinataire : M. Jolivel,

8719 "L'arrangement de votre jour de congé me paraît celui que prennent ordinairement les séminaristes fervents; je crois donc que vous feriez bien de les suivre. Il faut vous distraire ce jour en jouant et prenant vos récréations; n'ayez pas de scrupule là-dessus. Seulement veillez à la dissipation. Vous feriez peut-être bien de ne pas jouer trop souvent avec ceux qui sont dissipés ou au moins qui vous dissipent. Lorsque ceux-ci vous prennent en passant une fois pour jouer avec eux, vous ne pourriez pas refuser; mais quand cela arrive souvent, vous feriez bien de vous en abstenir, car cela pourrait vous dissiper, parce que ceux qui se dissipent facilement ont autant de facilité à dissiper ceux qui jouent avec eux. De plus vous courriez le danger de lier amitié ou au moins connaissance particulière avec eux, ce qui vous serait très nuisible. Une autre précaution que je vous conseillerai aussi de prendre, c'est d'avoir vos heures réglées pour les jeux, de ne pas outrepasser l'heure que vous avez déterminée, ni de jouer à d'autres heures, comme aussi de varier vos jeux et ne pas toujours jouer au même jeu. Je vous conseillerai encore de jouer rarement: c'est l'endroit le plus dangereux du séminaire que la salle de billard; si vous avez envie d'y jouer, jouez-y peu."


Sources : ND 1- pp. 423
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 01-01-1840
Titre : Les malades, souvent un dessein de miséricorde
Clé : Apostolat des malades
Destinataire : ,

8724 "Jean 9, 2 - Par ces paroles, Notre Seigneur rectifie les trois erreurs de ses Apôtres. Premièrement il n'est pas nécessaire qu'il y ait un péché actuel, pour que Dieu envoie des peines et des maladies dans ce monde: c'est souvent un dessein de miséricorde. Cette instruction était très importante pour les disciples de Notre Seigneur; car, devant sortir de la loi de crainte et de la loi de promesse pour entrer dans la loi d'amour, l'état des choses devait entièrement changer."


Sources : CSJ- pp. 461
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 30-11-1844
Titre : Vos peines, queles autres ne s'en aperçoivent pas.
Clé : Apostolat des malades
Destinataire : Melle Clémence Gotrand,

8725 Lorsque vous éprouvez des peines, il n'est nullement nécessaire que les autres s'en aperçoivent... Ne racontez ces peines à personne, excepté à ceux qui vous tiennent la place de Dieu. Lorsque vous ne le pourrez absolument pas, allez à Jésus et à Marie.


Sources : ND 6- pp. 461
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 01-01-1845
Titre : Cum infirmor, tunc potens sum
Clé : Apostolat des malades
Destinataire : ,

8726 "Quelque misérables que nous soyons, nous ne devons pas reculer; il est bon que nous sentions notre bassesse, notre incapacité; il est avantageux même que nous ne trouvions rien en nous sur quoi nous appuyer, afin que nous nous reposions sur Notre Seigneur, que nous cherchions en lui notre lumière et notre force: cum infirmor tunc potens sum. C'est la grâce qui nous humilie, mais c'est l'amour propre qui nous porte au découragement."


Sources : Règle Prov. Glose 7- pp. 8
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 01-01-1845
Titre : Les visites aux malades
Clé : Apostolat des malades
Destinataire : ,

8727 87 ART. IV. - La visite des malades sera encore une de leurs plus grandes et plus tendres sollicitudes apostoliques. Ils les consoleront, fortifieront et encourageront autant qu'ils pourront. Ils rendront aux plus pauvres tous les services même les plus pénibles et les plus dégoûtants. Ils feront tout cela avec cordialité, avec gaîté de coeur et d'esprit. Ils tâcheront de procurer aux pauvres quelques moyens de soulager leur misère.


Sources : Règle Prov. 1, 9- pp. 49 pro
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 01-01-1845
Titre : Le malade, l'homme de la souffrance
Clé : Apostolat des malades
Destinataire : ,

8728 Comme le malade est l'homme de la souffrance par excellence, le missionnaire aura la plus grande sollicitude pour lui. Il devra le visiter fréquemment, quelque peine qu'il lui en doive coûter.


Sources : Règle Prov Glose 46- pp. 49
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 05-06-1845
Titre : Les commotions vous sont très nuisibles
Clé : Apostolat des malades
Destinataire : Melle Barbier,

8729 "Les commotions vous sont très nuisibles au corps et à l'âme; soyez donc forte contre vous-même, forte dans l'amour divin. Qu'est-ce que cela vous fait que les hommes vous fassent du bien ou du mal, qu'ils vous flattent ou qu'ils vous brisent? Dieu est avec vous, qu'importe que vous puissiez suivre vos goûts ou qu'on les contrarie? Il vous suffit d'une chose: que votre Bien-Aimé soit avec vous et que vous soyez à votre Bien-Aimé, et jamais on ne pourra vous enlever ce bonheur; au contraire, plus vous aurez à souffrir, plus votre bonheur sera grand. Souffrez donc toujours avec paix avec humilité, amour et soumission parfaite à la divine volonté, qui veut vous tenir ainsi sur la croix."


Sources : ND 7- pp. 190-191
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 02-07-1845
Titre : Thérapeutique des maux nerveux
Clé : Apostolat des malades
Destinataire : Mlle Barbier,

8730 "M. le curé vous engage à continuer d'aller à la messe; il pourrait avoir raison. Cependant, je ne connais pas assez votre maladie pour vous donner un avis positif à ce sujet. Je vous dirai seulement qu'en général, les affections nerveuses ont besoin d'être oubliées, négligées, méprisées. J'ai été assujetti à ces sortes de maux dans ma jeunesse, et cela d'une manière bien violente. Ce qui me faisait le plus de mal, c'étaient la crainte, les inquiétudes, les précautions. Il faut secouer ces mouvements, ces agitations de l'âme, se distraire de soi-même dans ces moments-là, ne pas se laisser prendre par les angoisses nerveuses du coeur, mais agir avec force contre ces sentiments et se mettre dans une grande indifférence devant Dieu, pour éprouver du mal ou ne pas en éprouver. Étant ainsi disposé, on agit comme si l'on n'avait jamais rien éprouvé. Je vous dis la marche que j'ai suivie, dès que j'ai commencé à me donner au bon Dieu; je l'ai suivie par esprit de foi et dans le désir de plaire à Dieu, sans penser à recouvrer la santé par ce moyen, parce que je ne me doutais pas que cette conduite pût être utile. Par le fait, elle a eu une grande part à ma guérison.... Vous feriez même peut-être bien d'aller en voiture jusqu'à Amiens : les distractions, les changements sont utiles aux maux nerveux. Il est important que vous profitiez du temps de l'été pour cela; l'automne, une fois arrivé, vous seriez bien plus mal à votre aise, et il vous serait difficile de sortir. Ces conseils, on les donne généralement aux personnes affectées de maladie de nerfs... Vous avez besoin de repos et de soulagement; les contradictions et l'état pénible des personnes qui vous environnent vous font mal. Encore une fois, autant que possible, prenez des distractions; ne restez pas tant enfermée; allez en voiture si vous ne pouvez aller à baudet; allez visiter des amis dans le voisinage... "


Sources : ND 8- pp. 237-239
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 04-08-1845
Titre : Les maladies, une bénédiction pour les communautés
Clé : Apostolat des malades
Destinataire : Sr Aloysia,

8731 Sanctifiez-vous dans votre petite infirmité. Abandonnez votre âme, votre corps et tout votre être entre les mains de Jésus et de Marie? Soyez calme, docile et obéissante. Ne vous inquiétez pas de votre inutilité. Saint Vincent de Paul disait que les maladies étaient une bénédiction pour les communautés. Les souffrances endurées avec paix, confiance, soumission et amour attirent de grandes bénédictions sur une maison. Soyez douce et paisible, ne vous mettez jamais de mauvaise humeur, de vous troublez jamais, ne vous plaignez pas trop, ne manifestez pas trop les douleurs qui vous éprouvent au dedans. Recevez les services qu'on vous rend, avec douceur, avec satisfaction, avec reconnaissance. Pourquoi vous peiner de donner de la besogne à vos chères sSurs? Elles y gagnent plus que vous. Les ouvriers qui ont bâti votre nouvelle maison ont-ils été bien affligés d'avoir été employés à un travail si dur? ... Ils recevront un bon salaire ...


Sources : ND 7- pp. 264-266
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 15-11-1845
Titre : Mes maladies, un don de Dieu
Clé : Apostolat des malades
Destinataire : M. Warlop,

8732 Ne vous mettez jamais en peine de mes maladies. Infirmitas haec non est ad mortem. C'est un don de Dieu, soyez-en bien assuré.


Sources : ND 7- pp. 397
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 26-03-1849
Titre : Le missionnaire et les malades
Clé : Apostolat des malades
Destinataire : Règlmnts 1849,

8734 "313 ART. VII. La visite des malades sera encore une de leurs plus grandes et plus tendres sollicitudes apostoliques; ils les consoleront, fortifieront et encourageront; ils rendront aux plus pauvres tous les services même les plus pénibles et les plus dégoûtants, et feront tout cela avec cordialité et gaîté de coeur."


Sources : ND 10- pp. 516-517
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 22-07-1851
Titre : Abandon à Dieu au milieu des souffrances
Clé : Apostolat des malades
Destinataire : Mlle Des-tremont,

8735 J'ai reçu le petit mot que vous m'avez fait remettre par Mlle Ad. J'ai béni Dieu quand j'ai appris que vous avez trouvé à Lyon un bon et charitable Père. Vous voyez bien la vérité que je vous répétais si souvent au milieu de vos souffrances: abandonnez-vous à Dieu et il aura soin de vous. Jusqu'à présent, il a plu au divin Maître de vous faire marcher sur ses traces au Calvaire, vous n'êtes peut-être pas encore arrivée au sommet. Cela ne vous effraie pas, je le sais bien. Votre âme qui veut être à Dieu ne craint pas les souffrances. Bénissez Dieu des grâces surabondantes qu'il vous a données au milieu de toutes vos peines. Vivez comme vous avez toujours vécu dans le recueillement et la piété. Continuez à ne vouloir vivre que pour Dieu seul. Ne vous découragez jamais, sachant que votre âme est à Jésus, protégée par Jésus, nourrie de la grâce de Jésus, soyez toujours humble, patiente, douce et paisible au milieu des peines, des privations, des humiliations et des souffrances. N'ayez de chagrin que lorsque vous n'aurez rien à souffrir. J'ai la confiance que la grâce de Jésus sera avec vous, vous soutiendra et vous sanctifiera au milieu de vos peines et des contradictions. Votre très humble serviteur.


Sources : ND 13- pp. 241-242
Réf-bible :
Remarque :
 




Retour