ETUDES sur LIBERMANN
(P. Martins)


  Date : 10-08-1843
Titre : Pour nous incorporer à sa sainteté
Clé : Sainteté
Destinataire : M. Gamon,

381 Vous pensez bien comme moi, si vous faites attention à la sainteté inconcevable de notre très aimable Maître, qu'il vient exprès sur la terre pour s'établir dans nos âmes. Il s'humilie d'une manière accablante pour une âme qui considère ce grand mystère d'amour par la foi et dans la charité, et il s'humilie ainsi pour s'offrir et se sacrifier à son Père pour nous arracher de la terre, pour nous réconcilier avec ce Père céleste à qui nous nous opposons sans cesse par la malice de notre chair En outre, pour nous obtenir cette sainteté qu'il possède de toute éternité dans son sein, il fait plus, il entre dans nos âmes par la communion à ce grand mystère, pour nous imprimer et incorporer substantiellement à cette admirable sainteté.


Sources : ND 4- pp. 302
Réf-bible :
Remarque : Voir la suite.
 


  Date : 01-01-0
Titre : La sainteté de Dieu se manifeste de deux manières
Clé : Sainteté
Destinataire : ,

382 "Cette conduite de Dieu mérite de fixer notre attention. Dieu est infiniment et essentiellement saint. Cette sainteté de Dieu, dans ses rapports avec sa créature, se manifeste en deux manières : par la miséricorde, et par la justice. Quand elle se manifeste par la miséricorde, elle se communique à la créature; quand c'est par la justice, elle la repousse. Cependant, ne nous ayant créés que dans une pensée de miséricorde et pour se communiquer à nous dans sa sainteté, sa miséricorde ne nous est jamais enlevée; elle dépasse toujours de beaucoup la justice dans les relations de Dieu avec nous; de plus, la justice de Dieu n'agit que forcément, c'est-à-dire, lorsque la créature refuse la miséricorde. D'abord elle agit forcément par la raison que Dieu a nécessairement des relations avec sa créature; ces relations ne peuvent être que pour la rapprocher de lui ou pour la repousser. Or, la créature refusant par sa volonté libre l'action miséricordieuse de Dieu qui la rapproche, il faut donc qu'il exerce l'action répulsive, et c'est la justice. L'une et l'autre action produisent sa gloire, parce que l'une et l'autre sont la manifestation de sa sainteté. Nous procurons donc nécessairement la gloire de notre Dieu créateur. Si nous ne voulons la produire pour notre bonheur, en acceptant sa divine miséricorde, nous la produirons pour notre malheur, en devenant l'objet de sa sainte et infinie justice. En deuxième lieu elle n'agit que forcément. Comme il est de l'essence de notre création que Dieu se communique à nous par sa sainte miséricorde, Dieu tend à nous la communiquer de toute la force de sa volonté divine qui nous a créés, et autant sa volonté créatrice tend à nous communiquer sa sainteté de miséricorde, autant elle répugne à nous repousser par sa sainteté de justice. Aussi la miséricorde dépasse sans mesure sa justice, et devient surabondante, même envers les hommes pécheurs, tant qu'ils vivent sur la terre, c'est-à-dire tant qu'ils ont une volonté libre. Quelle que puisse être l'infiltration du péché dans une âme, la justice de Dieu ne repousse pas l'âme, mais seulement le péché qui est en elle. De là, tant que nous vivons sur la terre, nous devons nous tenir pour assurés de la miséricorde de Dieu, et revenir à lui quel que soit notre état; désespérer de la miséricorde de Dieu, c'est renier son Dieu créateur, ou plutôt c'est nier sa qualité de créateur. C'est une tendance de miséricorde du créateur, qui a produit les merveilles de l'Incarnation et de la Rédemption. La Rédemption est encore un deuxième rempart contre l'action de la justice divine. Elle est une seconde volonté de miséricorde envers les créatures. Par le fait de l'Incarnation et de la Rédemption, Dieu a établi une nouvelle relation avec ses créatures, pour leur communiquer sa sainteté avec une plus grande abondance, et avec une plus grande intimité de miséricorde. Comme le Fils de Dieu s'est incarné pour s'unir à toutes les créatures, comme il s'est immolé pour les racheter, les revivifier et les guérir toutes sans exception, il a pris une tendance nécessaire de se communiquer à toutes, tant qu'elles sont en état de recevoir sa communication, c'est-à-dire, tant que leur volonté reste libre, tant qu'elles sont dans la voie. Voilà pour les créatures considérées dans leur individualité. Il y a une certaine différence, quand on considère les hommes réunis en peuple."


Sources : CSJ- pp. 720-721
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 04-04-1838
Titre : Sainteté et difficultés
Clé : Sainteté
Destinataire : M. de Conny,

383 "Vous me dites que vous êtes toujours le même et que vous n'avez fait aucun progrès. Cela vous est fort difficile à savoir, pour ne pas dire impossible. Moi je suis persuadé du contraire. Bien certainement vous n'en avez pas fait autant que si vous eussiez été fidèle à notre bon Maître; mais cela n'empêche pas qu'il ne soit plus maître chez vous qu'il ne l'a été par le passé. La preuve en est que vous persévérez toujours dans la résolution d'être à lui seul, et que vous avez toujours le monde en horreur. Toutes ces dispositions et d'autres qu'il plaît à Notre-Seigneur d'entretenir dans votre coeur, prouvent bien un certain progrès; car si ce progrès n'existait pas, vous ne pourriez pas avoir ces dispositions, et vous seriez nécessairement tombé bien bas. Mais non, mon très cher, prenez confiance en notre bon Seigneur Jésus et en notre bonne Mère. Votre caractère vous offre certaines difficultés pour votre avancement spirituel; mais elles ne sont pas insurmontables. D'ailleurs, quel est l'homme qui ne rencontre des difficultés dans la voie de la sainteté? Nous portons en notre chair tout le poids de notre péché; il faut traîner cette misérable chair, qui n'est et ne peut être à notre Maître. Que faire à cela, sinon de marcher quand même, avec une pleine confiance que notre doux Jésus ne nous abandonnera pas? Il sait mieux que nous quelle est notre pauvreté et notre faiblesse, et il nous promet d'être notre force et notre soutien. Sachez bien qu'il n'est pas menteur comme nous. Quand il dit une chose, ce très cher Seigneur, il l'accomplit. Que nous reste-t-il à faire; sinon à mettre toute notre confiance en lui? Vous pouvez certainement avoir grande confiance; tout ce qu'il a déjà fait pour vous, et les dispositions qu'il vous donne même actuellement au milieu de cette faiblesse qui vous afflige, sont une preuve qu'il a des desseins de miséricorde sur vous. Ne vous affligez donc pas tant de vos faiblesses et de vos misères, mais réjouissez-vous de vos faiblesse mêmes en notre bon Seigneur Jésus. Que ce soit votre gloire et votre joie de vous voir si incapable par vous-même, et forcé par là à avoir continuellement recours à votre bien-aimé Sauveur Jésus. Cette pauvreté et cette faiblesse nous subjuguent et nous mettent dans une grande dépendance envers ce très cher Seigneur."


Sources : LS 1- pp. 467-468
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 01-01-0
Titre : Il nous accorde une première grâce pour
Clé : Sainteté
Destinataire : ,

384 "Pour lui faire connaître qu'il était le Fils de Dieu, Notre-Seigneur ne dit pas tout simplement : Ego sum, ou : Sum qui loquor tecum, comme il a dit à la Samaritaine; mais il prend une tournure toute particulière : Et vidisti eum. Notre-Seigneur veut lui montrer par là la plus grande grâce qu'il reçoit en sa guérison à savoir qu'un des premiers objets qu'il avait vu était le Fils de Dieu, et de plus que c'était là la fin de sa guérison. Car, telle est la bonté de Dieu, il nous accorde une première grâce pour nous en donner une seconde plus grande que la première; il nous donne les biens immenses de sa grâce dans ce monde, pour nous donner ensuite le bien infini de sa gloire. Et vidisti veut dire aussi vous avez vu par l'esprit et par la foi, car cette vue extérieure sans celle de la foi n'est rien. Il vit le Fils de Dieu selon la foi, quoique sans le connaître. Il le vit sans pouvoir se rendre compte de ce qu'il voyait, il y voyait quelque chose de divin. Il l'a bien prouvé par tout ce qu'il a fait et dit."


Sources : CSJ- pp. 491
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 01-01-1842
Titre : L'essence de la sainteté
Clé : Sainteté
Destinataire : M. Dupont,

385 "Supposez que les décrets éternels du Père n'eussent pas été que son Fils incarné fût crucifié pour l'amour de sa gloire, ce Fils bien-aimé ne l'aurait sûrement pas été et ne serait pas le martyr de l'amour de son Père et du salut des âmes; mais, dans ce cas, aurait-il été moins saint et moins parfait? Non, sans doute : donc l'essence de la sainteté ne consiste pas dans le martyre, et par conséquent elle ne consiste pas non plus dans le désir du martyre"


Sources : ND 3- pp. 95-96
Réf-bible :
Remarque : Voir tout le texte.
 


  Date : 18-10-1839
Titre : Les moyens ne sont pas le but
Clé : Sainteté
Destinataire : M. Caroff,

387 "Vous pouvez éprouver quelque peine de ces événements et circonstances ou de la privation des moyens de sanctification. Il n'y a pas de mal en cela; il ne serait même pas bon d'écarter absolument ces peines. Mais elles ne doivent pas vous préoccuper sans cesse, ni vous troubler, ni jamais vous empêcher de bien vous élever au bon Dieu Il ne faut pas qu'on attache beaucoup d'importance à ces choses, mais qu'on s'attache à Dieu seul, qu'on mette sa seule confiance et son unique amour en lui seul, laissant venir et passer toutes choses, et allant toujours son train devant lui"


Sources : LS 2- pp. 292
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 10-10-1837
Titre : Les obstacles à l'action de la grâce
Clé : Sainteté
Destinataire : ,

388 La première question que vous me faites est purement spéculative sur l'union de notre âme à Dieu et par là même mérite que nous la rejetions de notre esprit, et il est vraiment dangereux de s'en occuper. Voilà pourquoi, mon très cher, je ne crois pas qu'il faille vous expliquer cela. D'ailleurs, pour moi-même, je ne veux pas examiner ces choses, de peur de laisser aller mon esprit à la curiosité et par là de me tromper. Tout ce que nous avons à faire là-dessus, c'est de nous quitter en tout et partout, de nous préparer de notre mieux avec paix et douceur intérieure, et en levant tous les obstacles qui s'opposent à la vie de Notre-Seigneur en nos âmes, obstacles qui consistent comme je vous ai dit bien souvent à Issy, soit dans les vices du coeur, attaches, désirs, affections, orgueil, soit dans les défauts de l'esprit et de caractère. Avec cela, il faut désirer, tendre doucement, paisiblement et avec grand abandon entre les mains de Dieu, mettant toute notre confiance en lui et nous défiant et doucement paisiblement et de nous-mêmes, et enfin veillant ainsi doucement et paisiblement sur nous-mêmes en Dieu et devant Dieu. Si nous faisons cela, il faut espérer et nous sommes certains que nous arriverons à la perfection que Notre-Seigneur demande de nous.


Sources : ND 1- pp. 413-414
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 01-01-1842
Titre : L'essentiel de la sainteté
Clé : Sainteté
Destinataire : M. Dupont,

389 "Ne cherchez pas à entretenir en vous ce désir (quelque saint qu'il soit), ne cherchez pas à l'augmenter ou à le diminuer, n'en occupez pas votre esprit, mais occupez-vous de l'essentiel de la sainteté, de vous renoncer et de vous unir de plus en plus à votre adorable amour qui s'est fait martyr pour vous, et qui peut-être ne vous accordera pas la grâce de l'être pour lui; et, s'il lui plait de vous l'accorder, vous ne devez en être occupé qu'autant qu'il vous en occupe lui-même"


Sources : ND 3- pp. 97
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 10-08-1843
Titre : La souveraine sainteté vient en nous
Clé : Sainteté
Destinataire : M. Gamon,

390 il entre dans nos âmes par la communion à ce grand mystère, pour nous imprimer et incorporer substantiellement à cette admirable, cette pure, cette divine sainteté. Cela est fait avec un amour, une tendresse et une miséricorde incompréhensibles. Ainsi donc la souveraine sainteté vient en nous, comme une sainteté de miséricorde en se communiquant. Elle tend de toute sa puissance, à cette communication, et veut devenir en nous non seulement un germe miséricordieux de sainteté, mais une plénitude et une consommation. Mais, pour cela, il faut qu'il trouve en nous tout ce qui est conforme à cette sainteté et adorable tendance. Mais si, au contraire


Sources : ND 4- pp. 302
Réf-bible :
Remarque : Voir tout le texte.
 


  Date : 01-01-0
Titre : De la vie de sainteté
Clé : Sainteté
Destinataire : ,

391 La sainteté est la vie, mais la vie de Dieu en Notre-Seigneur Jésus-Christ et par Notre-Seigneur Jésus-Christ en nous : In ipso vita erat, et vita erat lux hominum. L'homme a, lui aussi, sa vie, mais cette vie est ténèbres, lorsqu'elle est séparée de la vie de Dieu en Notre-Seigneur Jésus-Christ : Et lux in tenebris lucet. Quand elle a cette vie divine en elle, elle est illuminée, et cette lumière est la sainteté de Jésus-Christ, qui la sanctifie et la vivifie en Dieu son Père. Il nous l'explique lui-même dans la parabole de la vigne : Ego sum vitis vera. Jésus est la vigne véritable, qui communique la sève de la vigne véritable, sève qui fait produire les fruits véritables, selon les desseins de Dieu sur nous. L'homme pécheur a conservé la vie de la nature. Adam, notre premier père, est le tronc naturel duquel proviennent toutes les branches de la vigne de tout le genre humain. Ce tronc lui communique la sève d'une vie naturelle, sève qui ne peut produire que des fruits naturels, sans goût et sans saveur, et des fruits gâtés et corrompus, horribles de goût et de saveur.


Sources : Instr. aux Miss.- pp. 383
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 01-01-0
Titre : Les difficultés de la vie spirituelle
Clé : Sainteté
Destinataire : ,

392 "Les difficultés ne viennent pas de Dieu mais de l'homme, 23; et encore non de l'homme tel qu'il a été créé, mais tel que le péché l'a déformé, 24. Première difficulté : Séparation de Dieu. - Par le péché, rupture de l'union avec Dieu, 26; par conséquent pente vers soi-même, 26; privation de toute communication de grâce vivifiante, 26; et, de la part de la créature, oubli de Dieu, 27. Seconde difficulté : Pente vers la créature. - L'âme séparée de Dieu cherche dans la créature, le bonheur vers lequel elle tend irrésistiblement, 27. - Déviation des trois puissances destinées à l'unir à lui, 28; l'espérance se transforme en désir de sa propre excellence, 28; la foi en concupiscence des yeux, 29; la charité en concupiscence de la chair, 29. - Considérations sur les trois concupiscences, 30. Troisième difficulté : révolte de la partie inférieure. - Lien entre l'âme et le corps, 32. - Double action de l'âme : l'une purement intellectuelle, l'autre sensible, par le moyen du corps, 32. - Trois besoins de la partie sensible ou inférieure, 33; comment ils s'exerçaient dans l'état d'innocence, 33. - Le péché, en séparant l'âme de Dieu, lui a fait perdre le domaine sur sa partie sensible, qui s'est ainsi trouvée en pleine révolte contre la partie intellectuelle et contre Dieu, 35. Quatrième difficulté : obscurité dans l'intelligence et faiblesse dans la volonté. - Raisons de ce désordre : a) la séparation de Dieu, 37; b) la pente vers le mal, 38; c) les mauvais penchants et la violence des passions, 38. - Effets que ces deux désordres produisent dans l'âme, 39."


Sources : ES- pp. 23-39
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 01-01-0
Titre : Les grâces actuelles
Clé : Sainteté
Destinataire : ,

393 Plus le foyer de la grâce sanctifiante, où cette vie de Jésus, a pris de développement dans nos âmes, plus aussi notre charité devient grande et forte, et notre vie devient une vie de foi. Un autre bon effet résulte de l'augmentation ou dilatation de la grâce sanctifiante dans nos âmes : nos penchants et nos habitudes mauvaises et même nos imperfections disparaissent à mesure que cette vie divine s'étend en elles, comme on le conçoit facilement. Un troisième avantage qui en résulte, c'est que les grâces actuelles deviennent bien plus efficaces pour nous faire avancer et opérer les oeuvres de sainteté, et cela pour deux raisons : d'abord ces grâces trouvant moins d'obstacles en nous, opèrent plus puissamment, de manière que si même Dieu ne nous laissait que le même degré de grâces actuelles, ces grâces deviendraient de plus en plus puissantes, à mesure que nous augmenterions et dilaterions en notre intérieur cette admirable vie de Jésus, qui réside dans la grâce sanctifiante. En second lieu, plus une âme est remplie de cette grâce de sainteté, plus elle est agréable à Dieu, et, par conséquent, plus aussi elle obtient de ces grâces actuelles et abondantes.


Sources : ES- pp. 76-77
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 01-01-1842
Titre : J'appelle don ce qui
Clé : Sainteté
Destinataire : M. Dupont,

394 " le martyre Des âmes quelquefois très imparfaites ont reçu ce don de Dieu, et d'autres incomparablement plus avancées, n'en ont jamais eu seulement l'idée; seulement, ces derniers étaient sans comparaison dans la disposition la plus profonde de se sacrifier si Dieu le commandait. J'appelle don ce qui n'est pas dans l'essence de la vie de Jésus dans nos âmes, quoique accessoirement cela serve à augmenter notre sainteté. Or tel est le désir du martyre. Supposez que les décrets éternels du Père n'eussent pas été que son Fils incarné fût crucifié"


Sources : ND 3- pp. 95-96
Réf-bible :
Remarque : Voir la suite.
 


  Date : 01-01-0
Titre : Les grâces pour l'action
Clé : Sainteté
Destinataire : ,

395 "Quoique les grâces pour l'action soient toutes différentes de cette grâce de vie, cependant elles tendent directement ou à l'établir dans une âme où elle n'est pas, ou à l'augmenter lorsqu'elle y est. Cette grâce première, c'est-à-dire qui vient la première dans l'intérieur d'une âme pour la vivifier, est comme une étincelle placée dans le fond de nos âmes. Tant que la grâce d'action ne vient pas à notre secours pour nous faire agir, afin d'augmenter cette grâce vivifiante et sanctifiante, cette dernière reste dans l'état dans lequel nous l'avons reçue. Elle est dans ce foyer de notre âme pour que, par nos oeuvres de sainteté don elle est la source, nous en augmentions le feu. Elle nous donne la propension vers ces oeuvres de sainteté; elle cherche sans cesse à s'étendre en nous et à se dilater."


Sources : E. Sp.- pp. 75-76
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 01-01-0
Titre : Obstacles à la grâce en nous
Clé : Sainteté
Destinataire : ,

396 "3° Oppositions qu'elle rencontre en nous : a) les tendances vicieuses de l'âme : si elles étaient les seules oppositions, elles seraient détruites par la tendance de la grâce sanctifiante et la fidélité de l'âme; b) la dépravation de la chair ou de la partie sensible. L'âme déjà viciée et faible par elle-même, devient un champ de bataille. La grâce tend violemment vers Dieu, la chair vers les créatures. Il faut un secours spécial pour que la grâce sanctifiante l'emporte."


Sources : ES supl.- pp. 119
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 01-01-0
Titre : L'essence de la sainteté
Clé : Sainteté
Destinataire : ,

397 l'âme inspirée par la grâce s'unit à Dieu dans les actes et habitudes ordinaires de la vie par la foi, l'espérance et la charité qui, devenant le mobile et l'âme de ses actes dans les relations diverses de la vie, forment en elles la somme des vertus surnaturelles. C'est là le fond de l'union de l'âme et l'essence de sa sainteté, vers laquelle nous devons apporter tous nos soins, afin de lui donner toute l'extension, l'intensité et le perfectionnement dont elle est susceptible en nous selon les desseins de la miséricorde de Dieu.


Sources : ND 13- pp. 410
Réf-bible :
Remarque : Instructions aux missionnaires
 


  Date : 01-01-1838
Titre : Notre coopération à la grâce
Clé : Sainteté
Destinataire : Plusieurs séminaristes,

398 "Voyez-vous, mon très cher, il faut que notre coopération à la grâce de notre bon Maître soit dans le même sens et se fasse de la même manière que cette grâce opère en nous; autrement nous risquons de renverser ce que Dieu veut bâtir. Tenez-vous donc en paix et laissez faire le bon Dieu selon son unique bon plaisir. Vous ne pouvez pas empêcher que vous ne soyez tenté d'inquiétude et de trouble, et que vous n'éprouviez tous ces violents orages que le démon suscite si souvent en vous. Aussi, je ne vous demande pas d'être tranquille, mais de ne pas vous abandonner à ces mouvements. Regardez-les toujours comme des tentations, et non comme des choses réelles qui méritent votre attention. Souffrez ce mal avec douceur et patience, et cherchez doucement à tenir la paix et le calme dans votre intérieur, au milieu des orages qui bouleversent le dehors, c'est-à-dire l'imagination, etc. Cela posé, vous ne devez pas toujours présenter à votre esprit des réflexions qui ne sont guère capables que d'exciter en vous ces mauvais troubles."


Sources : LS 2- pp. 158
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 01-01-0
Titre : Pour parvenir à la véritable sainteté
Clé : Sainteté
Destinataire : ,

399 La troisième conclusion qu'on doit tirer de ce qui vient d'être dit, c'est que, pour parvenir à la véritable sainteté, nous n'avons pas besoin que d'enlever les obstacles et de nous abandonner en même temps à la tendance intérieure que Notre-Seigneur nous donne vers lui-même. Le grand travail que nous emploierions pour arriver à la sainteté serait entièrement inutile. Il est absolument nécessaire que la grâce divine nous excite, nous fortifie et nous mène à l'action


Sources : E. Spir.- pp. 82
Réf-bible :
Remarque : Entretien sur l'oraison. Voir la suite.
 


  Date : 06-07-1840
Titre : Aider l'action de la grâce
Clé : Sainteté
Destinataire : M. Mangot,

400 "Qu'avez-vous à faire, mon très cher? A aider l'action de la grâce, et à faire mourir et éteindre peu à peu tout ce qui est nature en vous; or, il n'y a pas d'occasion plus favorable que celle des croix et des contradictions, parce que, dans ce moment, la nature est attaquée de tous côtés; elle sent combien elle est en danger, elle se relève, se révolte plus que jamais et combat comme une désespérée. Voilà pourquoi c'est de ce moment qu'il faut profiter pour faire triompher la grâce sur notre misérable nature, et lui donner le coup mortel. Tâchez, mon très cher, de vous mettre toujours contre vous-même, pour rendre la grâce triomphante. N'examinez jamais si vous avez raison ou tort, si on vous rend justice ou injustice; n'examinez pas les raisons qui font agir ceux qui vous contrarient, ni les sentiments et les dispositions dans lesquels ils agissent : ce n'est là ni la question, ni l'objet dont notre esprit doit s'amuser. On attaque l'ennemi, on vous prête secours pour l'affaiblir, l'accabler, le tuer : agissez en bon politique, profitez de la belle occasion pour vous délivrer de cet ennemi dangereux qui vous tient sous le joug, et pour faire régner Dieu dans votre âme. Quelles que soient les intentions de ceux qui vous donnent ce secours, profitez-en et triomphez, ou plutôt faites triompher Jésus-Christ en vous."


Sources : ND 2- pp. 134
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 01-01-0
Titre : Les grâces accordées à Judas
Clé : Sainteté
Destinataire : ,

401 Le degré de grâce qu'il faut pour nous donner cette impulsion et pour donner la force à notre volonté, afin qu'elle résiste à ses penchants naturels et à la malice qui est en elle, varie selon la grandeur de cette malice, la force de ces mauvais penchants et l'habitude du mal qui est dans l'âme. Les grâces accordées à Judas auraient peut-être suffi pour sanctifier dix autres, dont la malice et les mauvais penchants naturels auraient été ordinaires et sur lesquels le démon aurait eu moins de pouvoir. Par là on peut voir combien notre salut dépend de la miséricorde divine, et notre perte de notre propre malice.


Sources : CSJ- pp. 274
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 01-03-1851
Titre : L'étude de la sainteté
Clé : Sainteté
Destinataire : ,

402 Conférence à Notre-Dame du Gard.


Sources : ND 13- pp. 688-698
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 01-03-1851
Titre : L'étude de la sainteté
Clé : Sainteté
Destinataire : ,

403 Divers degrés de sainteté.


Sources : ND 13- pp. 706-708
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 01-01-0
Titre : La grâce actuelle
Clé : Sainteté
Destinataire : ,

404 "Mais elle (la grâce sanctifiante) ne donne pas par elle-même la force pour agir; il faut une grâce particulière pour cela. Sans cette grâce particulière et actuelle, l'âme n'adhère pas à cette vie sainte et sanctifiante de Jésus qu'elle a en elle; elle n'opère pas par cette tendance continuelle vers son Dieu, que cette grâce tend à lui donner; elle est comme un paralytique qui a de la vie en lui, mais qui n'en fait aucun usage ou comme un homme très sage qui dort et qui ne fait pas usage de la sagesse et de la science qui sont en lui"


Sources : E. Sp.- pp. 78-79
Réf-bible :
Remarque : Voir la suite.
 


  Date : 01-01-0
Titre : La grâce actuelle
Clé : Sainteté
Destinataire : ,

405 "Grâces d'action. Aux excitations des sens, Dieu oppose des grâces excitantes; aux obscurcissements et aux illusions de l'imagination produits par les sensations, des grâces illuminantes; aux assauts de jouissance et aux représentations de satisfaction, des grâces de la volonté; aux faiblesses et aux vices internes de l'âme, des grâces intérieures; aux faiblesses provenant des efforts sensibles de la chair, des grâces dans l'action."


Sources : E.Sp.- pp. 119
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 01-01-0
Titre : Vie religieuse et vie missionnaire
Clé : Sainteté
Destinataire : ,

406 "III. De la vie religieuse, moyen le plus efficace de parvenir à la sainteté à laquelle Dieu nous appelle. - La vocation à la vie religieuse s'ajoutant à la vie sacerdotale est une nouvelle preuve de la sainteté à laquelle Dieu nous appelle, 432; elle est pour nous un frein salutaire et un stimulant, 433; l'âme du religieux est un jardin bien cultivé et bien clos, 434. - Avantages du missionnaire religieux sur le missionnaire libre : celui-ci, quoique enrichi de grâces, est plus ou moins livré à lui-même, 436; il se trouve à peine en état d'acquérir une connaissance exacte de la sainteté à laquelle il est appelé, 436; la liberté dont il jouit à divers points de vue est souvent pour lui une pierre d'achoppement, 437; le missionnaire religieux, par sa règle, par ses voeux, par la régularité de sa vie, par l'atmosphère de piété qui l'entoure, est à l'abri de bien des dangers, 438. Tous ces avantages nous sont assurés, sous la condition de notre fidélité à la règle, 441; s'il nous arrive de faire brèche à ce mur d'enceinte, réparons-la au plus tôt, 442; rien n'est plus efficace que la vie religieuse pour porter la grâce sacerdotale à sa perfection, 443."


Sources : E. Sp.- pp. 432-443
Réf-bible :
Remarque :
 




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