ETUDES sur LIBERMANN
(P. Martins)


  Date : 29-06-1839
Titre : Le prix des afflictions
Clé : Souffrances en général
Destinataire : M. Carron,

8162 Mon très cher, si vous vous rétablissez parfaitement vous verrez alors combien l'état de gêne et d'affliction est saint et heureux pour une âme qui veut sérieusement être à Dieu. Si, pendant que votre santé est bonne, vous arrêtez le trop de satisfaction du bien-être que ressent la nature, vous vous préparez pour le temps de la maladie. Tenez-vous toujours uni à Notre-Seigneur, n'estimant et ne désirant que lui seul, et ne jouissant et ne voulant de satisfaction et de contentement qu'en lui seul.


Sources : LS 2- pp. 269
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 01-01-0
Titre : Libermann assiste à la mort d'un moribond
Clé : Souffrances en général
Destinataire : ,

8163 "Pendant les vacances que suivirent la première année du Noviciat des Eudistes, le Révérend Père Libermann me proposa un petit voyage à une quinzaine de lieues de Rennes. Nous allâmes rendre visite à M. l'abbé Gaudaire, aujourd'hui supérieur général des Eudistes. Durant les quelques jours de notre séjour dans ce village de la Bretagne, on vint nous dire qu'un homme de 60 à 70 ans était gravement malade; aussitôt le P. Libermann me propose de lui rendre de concert une visite de charité, ce que j'acceptai bien volontiers. Nous visitâmes donc pendant trois jours ce vieillard près de mourir, et chaque fois le bon Père tirait de son coeur des sentiments d'amour, de reconnaissance envers Dieu; et le troisième jour nous restâmes jusqu'à ce que ce vieillard eût rendu le dernier soupir, c'est-à-dire pendant plusieurs heures, lui parler de Notre-Seigneur Jésus-Christ sur la croix, de son abandon entre les mains de son Père, prier, lui parler du bonheur du ciel. Voilà ce que le bon P. Libermann faisait tour à tour et le malade paraissait entrer à merveille dans ces sentiments. Je me souviens aussi qu'une fille de ce vieillard, voyant la fin de son père approchée vint aussi suggérer à son père des sentiments pleins de foi; la maison était pleine de monde, alors ce vieillard s'écriait plusieurs fois avec un saint transport! Misericordias Domini in aeternum canlabo! Et il expira, laissant tous les assistants pleins d'étonnement, de consolation, de joie et d'émotions."


Sources : ND 1- pp. 357-358
Réf-bible :
Remarque : Témoignage de M. Gaudaire.
 


  Date : 07-07-1839
Titre : Les hommes grandement privilégiés
Clé : Souffrances en général
Destinataire : , Un séminariste.

8164 Mon très cher frère, Vous voilà donc aussi sur la croix de notre bon Seigneur Jésus. Il a bien voulu la porter le premier et la teindre de son sang adorable, afin d'y imprimer une grande douceur, de la sanctifier, et non seulement de la sanctifier elle-même, mais de sanctifier tout ce qu'elle touche. Réjouissez-vous donc, très cher, car c'est une grande miséricorde qui vous a été faite, quand il a plu à Notre-Seigneur de vous donner part à sa croix céleste. Mais il vaudrait encore mieux y être attaché et cloué de façon à ne plus vivre ni exister sans elle. Lorsqu'on n'a des croix que de temps à autre et comme en passant, ce n'est que petite fortune. Les hommes grandement privilégiés sont ceux qui sont suivis partout de ce riche trésor, qui se nourrissent, pour ainsi dire, de ces croix et y vivent sans cesse. Recevez donc cette participation à la divine croix comme une faveur venue de la main de Dieu, recevez-la avec reconnaissance et amour, et tâchez d'être fidèle à la grâce qui remplit votre âme, lorsque la peine dont vous êtes assailli se fait particulièrement sentir.


Sources : LS 2- pp. 271-272
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 05-10-1838
Titre : Dites oui à tous les coups
Clé : Souffrances en général
Destinataire : M. Cahier,

8165 "Je prie notre très aimable Seigneur Jésus d'être votre force et votre paix, au milieu des tribulations où il ne cesse de vous tenir... On voit bien là son dessein d'amour et de sanctification sur vous. Il veut achever de vous accabler et de vous abattre à ses pieds; tenez-vous prosterné et anéanti devant ce très grand, très riche et très admirable Maître. Ne dites rien, ne pensez rien sur l'état où vous vous trouvez... Ne vous plaignez cependant jamais; dites toujours oui à tous les coups qu'il vous porte, mais un oui silencieux qui ne doit être compris que de notre très cher et crucifiant amour."


Sources : LS 2- pp. 95-96
Réf-bible :
Remarque : Voir la suite.
 


  Date : 17-07-1843
Titre : Pas de bornes à vos souffrances
Clé : Souffrances en général
Destinataire : Mlle Guillarme,

8169 "Prenez toutes les injures, toutes les calomnies, tous les mépris, toutes les contradictions, toutes les moqueries; mettez tout cela dans le fond de votre coeur, prosternez-vous devant Jésus et Marie, et restez dans votre pauvreté, reposée dans vos lassitudes et vos accablements, sur ces deux Coeurs célestes et admirables. Ne mettez pas de bornes à vos croix; recevez toutes celles qui se présentent comme des pierres précieuses, et craignez d'en laisser échapper une seule. Que craignez-vous?... n'avez-vous pas le Coeur de Jésus pour vous reposer, pour y prendre force et amour, pour les supporter?"


Sources : ND 4- pp. 270-271
Réf-bible :
Remarque : Voir la suite.
 


  Date : 01-01-1839
Titre : Les moyens qu'il emploie sont terribles
Clé : Souffrances en général
Destinataire : un séminariste,

8171 "Le grand et immense avantage des douleurs et des ignominies de Jésus ainsi appliquées à nos âmes, c'est la mort et la destruction parfaite de la chair. Il n'y a rien de tel pour nous dégager du monde, de toutes les affections créées et de nous-mêmes. O très cher, que Jésus est admirable, quand il opère en toute rigueur la sainteté dans ses élus! Le moyen qu'il emploie pour nous établir dans sa vie et la sainteté sont terribles, mais aussi quelle force, quelle toute-puissance ne faut-il pas pour nous arracher à nous-mêmes efficacement et comme malgré nous? Cette force, mon très cher, le divin Jésus, notre bien-aimé Maître l'emploie en nous; il pénètre jusqu'à la division de l'âme comme dit saint Paul, et l'ébranle jusque dans ses fondements. Le choc est terrible et la secousse effroyable; mais la chair succombe, elle est abattue, et l'Esprit de Jésus se rend peu à peu maître de notre âme, au détriment et sur les ruines de la toute puissance ennemie."


Sources : LS 2- pp. 396-397
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 15-04-1839
Titre : Vivre comme un oiseau sur la branche
Clé : Souffrances en général
Destinataire : M. Perrée,

8173 ... et par cette vue continuelle de votre propre néant... C'est chose fort difficile: il faut être bien détaché de soi-même pour consentir à ne rien avoir en soi, à être misérable, faible, lâche et abject pour soi et en soi, et à vivre ainsi comme un oiseau sur la branche. Mais ce sera sur la divine branche de la croix de laquelle on ne voit et on n'espère qu'en la bonté et la pure miséricorde de Jésus


Sources : LS 2- pp. 238-239
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : sa-ST-1839
Titre : Embrassez cette divine croix
Clé : Souffrances en général
Destinataire : M. Carron,

8174 "J'espère, mon très cher frère, que bientôt Notre-Seigneur vous fera part de sa sainte résurrection, puisqu'il vous a donné une si royale portion de sa très sainte croix. Embrassez, en attendant, cette divine croix de toutes les forces de votre âme. Le divin Maître veut creuser votre âme jusque dans ses fondements; recevez avec amour et avec joie tous les témoignages de sa tendresse paternelle. A cette occasion, je ne saurais mieux faire que de vous répéter les paroles de l'Ecriture citées par saint Paul aux Hébreux : Fili mi, noli negligere disciplinam Domini : neque fatigeris dum ab eo argueris. Et il ajoute : Quem enim diligit Dominus, castigat : flagellat autem filium, quem recipit. Voilà pourquoi, mon très cher, ne regardez pas comme un fléau toutes les peines et les douleurs que vous éprouvez, mais bénissez la main divine qui vous flagelle. Je conçois bien qu'au milieu de ces peines affligeantes, vous devez éprouver quelquefois des faiblesses de coeur. Il semble s'en aller et se décourager, mais ne vous en inquiétez pas."


Sources : LS 2- pp. 223-224
Réf-bible :
Remarque : Voir la suite.
 


  Date : sa-ST-1839
Titre : Oraison de souffrance
Clé : Souffrances en général
Destinataire : M. Carron,

8175 "Si vous ne pouvez pas faire votre oraison, ne vous en inquiétez pas; vous faites une oraison continuelle et admirable : oraison de souffrance, oraison de sacrifice, de victime. Vous avez part à cette grande et incomparable oraison que Jésus fit en criant puissamment et en versant d'abondantes larmes, qui ont lavé le monde entier et ont rempli le ciel de saints : Cum clamore valido et lacrymis deprecatus est. Réjouissez-vous donc, mon très cher, de ce que Jésus vous donne un si grand don d'oraison; car il est certain que c'est là l'oraison la plus parfaite. Si vous ne pouvez pas visiter Jésus dans le très saint Sacrement, mon très cher, Jésus est tout crucifié dans votre âme; il veut vous visiter lui-même et faire sa demeure en vous, mais de la manière la plus sensible et la plus puissante, par son adorable croix. Si vous ne pouvez pas assister au saint sacrifice de la messe, sachez, mon très cher, que Jésus se sacrifie du matin au soir en votre âme et en votre corps; non seulement vous assistez à ce sacrifice, mais vous y êtes à la fois actif et passif; vous êtes l'autel et la victime même, faisant une seule et même chose avec Jésus crucifié."


Sources : LS 2- pp. 226
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : sa-ST-1839
Titre : Donnez-vous à Jésus souffrant
Clé : Souffrances en général
Destinataire : M. Carron,

8176 Voilà, mon très cher, votre modèle, votre soutien, votre force, votre espérance, votre amour et votre vie. Donnez-vous à Jésus souffrant, ne vous laissez pas de vous donner à Jésus souffrant. Toutes les privations des choses les plus saintes ne peuvent valoir ces ineffables souffrances de Jésus, auxquelles vous participez avec tant d'abondance.


Sources : LS 2- pp. 225-226
Réf-bible :
Remarque : Voir toute la lettre.
 


  Date : 17-02-1839
Titre : Quand nous aurons la vie crucifiée de Jésus en nous
Clé : Souffrances en général
Destinataire : M. Cahier,

8177 Une fois que vous posséderez de la sorte la vie crucifiée de Jésus, vous n'aurez plus tant besoin de batailler contre vous-même, de savourer vos peines, de raisonner tant avec vous et de chercher à vous persuader qu'il est bon que vous souffriez et qu'il faut vous abandonner et livrer tout entier à la volonté divine...


Sources : LS 2- pp. 212-213
Réf-bible :
Remarque : Voir la suite.
 


  Date : 01-01-1838
Titre : La croix? assaisonnement de tous les mets spirituels
Clé : Souffrances en général
Destinataire : , Un séminariste

8178 Ce qu'il y a de commun, en tous ces moyens que notre Bien-Aimé emploie pour sanctification de nos âmes, c'est sa divine croix. C'est un assaisonnement qui est mis à tous les mets spirituels qui sont donnés à nos âmes...


Sources : LS 2- pp. 152
Réf-bible :
Remarque : Voir la suite.
 


  Date : 01-01-1838
Titre : Vous êtes un homme de douleurs
Clé : Souffrances en général
Destinataire : , Un séminariste

8179 "Occupez-vous d'une seule et unique chose, de vous reposer, de vous calmer, de vous abandonner et de vous oublier. Jésus a fait de vous, il fait de vous en ce moment, et il fera de vous à jamais ce qu'il lui plaira. Cela ne vous regarde pas; c'est son affaire à lui seul. ... Si vous souffrez, cela ne doit pas vous étonner, vous êtes un homme de douleurs et vous n'êtes pas à plaindre pour cela... Laissez-le frapper sur vous, comme on frappe sur l'enclume... "


Sources : LS 2- pp. 154-155
Réf-bible :
Remarque : Voir la suite et tout le texte.
 


  Date : 29-11-1838
Titre : Que la divine croix ne vous quitte pas
Clé : Souffrances en général
Destinataire : M. Cahier,

8180 Je souhaite de tout mon coeur que la divine croix de notre bon Maître ne vous quitte pas...


Sources : LS 2- pp. 122
Réf-bible :
Remarque : Voir toute la lettre.
 


  Date : -09-1840
Titre : Pourquoi la réprobation des hommes pour les hommes de Dieu
Clé : Souffrances en général
Destinataire : ,

8181 Pourquoi les Pharisiens ... rejettent-ils le Sauveur, tandis que les Gentils, avec toute leur ignorance, courent après lui? En posant la même question pour tous les siècles, on trouve toujours le résultat du même genre: pourquoi les hommes de Dieu ont ils toujours été réprouvés et contrariés, dans les Suvres qu'ils entreprenaient pour la gloire du Maître, par ceux qui étaient les plus capables de comprendre leurs bonnes intentions, l'esprit de Dieu qui les animait et l'excellence des Suvres qu'ils entreprenaient, tandis que les ignorants, et même ceux qui sont éloignés de Dieu, changent de vie et ont une pleine confiance en Dieu?


Sources : CSJ 12, 21- pp. 717
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 23-03-1850
Titre : Quant à ce mal 'physico-moral'
Clé : Souffrances en général
Destinataire : J. Schwindenhammer,

8182 "Quant à ce mal physico-moral dont vous me parlez... vous ne devez pas en concevoir d'inquiétude. C'est une croix que vous devez porter tant qu'il plaira à Dieu de vous en laisser chargé;mais il faut la porter avec paix, humilité et entier abandon à Dieu. Ne cherchez pas à savoir d'où vient et état de choses ni d'où proviennent ces imaginations qui semblent pour ainsi dire vous fasciner. Que la source en soit une disposition défectueuse du physique, ou une épreuve de Dieu... ceci importe peu; mais il importe que vous portiez cette croix avec soumission, paix, amour et humilité devant Dieu. Sa divine Bonté veut nous sanctifier par cette voie... "


Sources : ND 12- pp. 134
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 26-07-1851
Titre : Le moment de gloire approche
Clé : Souffrances en général
Destinataire : Fr. Auguste Pagnier,

8183 "Il ne faut pas faire des efforts mais tournez fréquemment les regards de votre âme vers lui; répétez souvent des oraisons jaculatoires, et si vous n'avez pas la force de le faire, faites-le de coeur ; faites-lui seulement le sacrifice de tout votre être, et cela de coeur. 3° L'amour de Dieu. Vous n'êtes probablement pas en état d'avoir des sentiments d'amour; cela n'est nullement nécessaire. L'amour consiste à être parfaitement soumis à sa sainte volonté, non seulement pour la maladie et ses souffrances, mais encore pour les contrariétés, les oublis, les négligences de ceux qui vous servent [les infirmiers de fortune]; supportez toutes ces choses pour l'amour de Dieu et dans le désir de lui plaire : voilà votre amour. 4° La douceur. Imitez le divin Jésus, votre père et votre souverain Maître, auquel vous allez être uni pendant toute l'éternité. Il a été doux comme un agneau envers tous ceux qui le tourmentaient si horriblement et avec tant de méchanceté; vous qui êtes son enfant bien-aimé, vous devez lui ressembler dans son aimable douceur et patience envers vos bien-aimés frères. Vous avez cet avantage, sur votre bon Père et Maître, c'est que lui a été tourmenté par des gens qui le haïssaient, et vous, vous n'avez que de petites contrariétés qui viennent des personnes qui vous aiment tendrement, et qui désirent vous faire plaisir."


Sources : ND 13- pp. 243-244
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 29-11-1838
Titre : Une si belle chose que d'être crucifié entre les mains de Jésus et de Marie!
Clé : Souffrances en général
Destinataire : M. Cahier,

8184 "Notre-Seigneur est assez puissant pour sauver les âmes sans vous, et que même il les sauvera sans tant vous soulager, au moins pas de sitôt. C'est une belle chose que d'être crucifié entre les mains de Jésus et de Marie! Si le bon Jésus veut vous délivrer de cette chère maladie, j'espère bien que vous ne serez pas quitte pour cela; il ne vous rejettera pas de devant sa face, il saura bien compenser le défaut d'une croix par une autre, quelquefois plus lourde que la première. Je crois que vous devez vous en nourrir comme on se nourrit de pain."


Sources : LS 2- pp. 122-123
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 16-02-1839
Titre : Offrez votre âme à Dieu
Clé : Souffrances en général
Destinataire : M. Richard,

8185 "... ces peines... Lorsqu'elles vous viennent, ne cherchez pas précisément à les braver; offrez votre âme à Dieu, en union avec toutes les peines spirituelles et les répugnances de notre adorable Maître, dans le désir de souffrir toutes choses pour son divin amour. Faites, dans ces circonstances, des actes d'amour de Dieu, de sacrifice de vous-même, d'humiliation, et tenez-vous ainsi dans le désir d'être à Dieu, sans vous amuser à considérer ces peines et ces frayeurs; il faut passer outre et garder votre tranquillité; elles tiennent en parti aux mêmes défauts que tout le reste."


Sources : LS 2- pp. 202
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 01-01-1838
Titre : La croix a suffi pour remplir le ciel de saints
Clé : Souffrances en général
Destinataire : , Un séminariste

8186 "Vous voilà donc sur la croix... Ne vous en affligez pas : ces tourments ne manqueront pas de vous sanctifier. Si vos croix et vos tourments intérieurs étaient cent fois plus grands, cela n'en voudrait que cent fois mieux. Laissez toujours faire notre divin Maître; il produira de grands fruits par le moyen de sa croix. Voyez combien elle est puissante cette croix, quand elle est employée par Jésus. Elle a suffi pour remplir le ciel de saints. J'espère que vous serez de leur nombre... "


Sources : LS 2- pp. 155-156
Réf-bible :
Remarque : Voir la suite.
 


  Date : 17-02-1839
Titre : Pour être avec lui sur sa croix
Clé : Souffrances en général
Destinataire : M. Cahier,

8187 "Il paraît que le bon Seigneur vous a choisi pour être avec lui sur sa divine Croix. Que vous êtes heureux de tenir compagnie à ce très doux et très aimable Agneau. Voyez ses douleurs, son affliction et son accablement; mais voyez la douceur, la suavité et l'amour avec lesquels il endure et reçoit tous ces grands maux. Unissez votre âme à la divine âme de Jésus; il y laissera couler un peu de ces grandes et immenses douleurs dont elle était remplie, mais en même temps il lui communiquera une partie du divin esprit qui l'animait en ses saintes et admirables douleurs... "


Sources : LS 2- pp. 210
Réf-bible :
Remarque : Voir la suite.
 


  Date : 01-01-1838
Titre : La croix de Jésus a suffi pour remplir le ciel de saints
Clé : Souffrances en général
Destinataire : , Plusieurs séminaristes

8188 "Vous voilà donc sur la croix, mon bien cher frère. Ne vous en affligez pas; ces tourments ne manqueront pas de vous sanctifier. Si vos croix et vos tourments intérieurs étaient cent fois plus grands, cela n'en vaudrait que cent fois mieux. Laissez toujours faire notre divin Maître: il produira de grands fruits par le moyen de sa croix. Voyez combien elle est puissante cette croix, quand elle est employée par Jésus. Elle a suffi pour remplir le ciel de saints. J'espère que vous serez de leur nombre. Plus vos peines intérieures sont grandes, plus vous pouvez dire avec raison : Ubi abundavit delictum, ibisuperabundavit gratia. Car c'est le propre de la croix, de dompter et d'anéantir la chair avec toutes ses affections, et de mettre l'Esprit de Jésus à la place. Soyez donc plein de joie, lorsque vous êtes dans la douleur; car c'est alors que Jésus agit en vous et qu'il se propose efficacement de régner dans votre âme."


Sources : LS 2- pp. 155-156
Réf-bible :
Remarque : Voir la suite.
 


  Date : 03-08-1838
Titre : O homme de douleurs et de croix
Clé : Souffrances en général
Destinataire : M. Cahier,

8189 "Il paraît que Notre Seigneur se plaît toujours à vous présenter devant son Père dans un état de crucifiement semblable au sien. O homme de douleurs et de croix, que vous êtes heureux d'avoir une partie si excellente et si continuelle à la divine croix de Jésus! Que peut-il rester encore à désirer pour un serviteur de Dieu, après de si grandes grâces et de si grands bienfaits? Travailler à la gloire de Dieu, convertir les âmes est sans doute une belle chose; mais, je vous le dis en vérité, je ne trouve pas cela aussi grand et aussi glorieux que l'abondante participation à la croix de Jésus."


Sources : LS 2- pp. 56-57
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 28-02-1838
Titre : Chaque plaie faite à votre âme
Clé : Souffrances en général
Destinataire : un sémi-nariste,

8190 Que Jésus, notre divin Tout, soit toutes choses en vous! Le moyen qu'il emploie pour le devenir est bien digne de sa très douce et très aimable sagesse et bonté. J'ai vu dans votre lettre tous les coups qu'il porte dans le fond de votre âme, et je vous avoue que je n'ai pu que m'en réjouir pleinement, en son divin amour! Il ne m'est pas même venu à la pensée d'avoir compassion de vos maux, quoiqu'ils semblent être immenses et absolument insupportables selon l'homme. Chaque plaie faite à votre âme est un coup puissant que la main adorable de Jésus porte à votre chair. Qu'elle succombe, qu'elle soit anéantie, afin que Jésus, notre très saint Tout, soit seul vivant, régnant et existant dans votre âme.


Sources : LS 1- pp. 431
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 28-02-1838
Titre : Reposons-nous dans la croix de Jésus
Clé : Souffrances en général
Destinataire : Paul Carron,

8191 "Adieu, très cher, reposons-nous dans la croix de Jésus et ne vivons que par elle. S'il plaît à Dieu de vous ramener à Rennes pendant quelques semaines pour y rétablir votre santé, ce sera une grande consolation pour moi. Si le bon Dieu ne veut pas que nous nous voyions, je vous le dirai. Du reste, très cher frère, tout en Dieu et rien hors de lui; c'est lui seul qui doit nous mouvoir et agir en nous. Qu'il vive et qu'il règne dans votre âme et la mienne, par toute la force de sa divine et bien-aimée croix."


Sources : LS 1- pp. 434-435
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 17-06-1845
Titre : Portez votre croix à la suite de Jésus
Clé : Souffrances en général
Destinataire : Melle Clémence Gondrand,

8192 "Du courage! Le bon Dieu vous aime, et je crois que vous l'aimez aussi, un tout petit peu; cela suffit, il ne vous en demande pas davantage pour le moment; mais il s'y prend de telle façon que, plus tard, vous l'aimerez beaucoup. C'est une petite veilleuse qu'il tient allumée dans votre pauvre coeur, et tous les vents et les orages ne peuvent pas l'éteindre, comme vous voyez bien. Plus tard, cette petite veilleuse doit produire un grand incendie; mais dans ce moment, il y a encore trop de bois vert, elle ne peut pas encore parvenir à l'allumer. Du courage! Le bon Maître vous aime; il s'y prend si bien que ce bois vert deviendra sec et recevra le feu du divin amour. Il sèche ce bois par le feu de la tribulation, et, quand une fois tout sera disposé, il soufflera son divin feu, et il prendra dans votre âme. En attendant, il faut souffrir; et quand cet adorable feu de Jésus aura pris, il faudra encore souffrir, car vous savez bien que vous êtes faite pour être crucifiée avec Jésus sur la croix. Quel bonheur! La nature crie et n'en veut point: laissez-la crier et soumettez-vous, abandonnez-vous de toute la plénitude de votre âme à la loi de tribulation, que l'amour du coeur de Jésus dicte au coeur de sa pauvre enfant prodigue. ... ... .est-il convenable qu'un enfant, qu'une épouse soit dans l'abondance des joies et des satisfactions, tandis que son père, son époux est suspendu sur la Croix? Comprenez-vous pourquoi il est nécessaire que vous ayez des peines. S'il avait laissé votre coeur dans l'abondance des jouissances même spirituelles, il est sûr que vous vous seriez livrée à ce défaut, tandis que maintenant votre âme tend vers Jésus; votre unique bonheur sera en Jésus seul et non dans les jouissances. Mais, pour cela, il faut une soumission et abandon au divin Sauveur. Quelle est la source de vos peines? Vous avez un caractère très sensible, très impressionnable, une imagination très vive jusqu'à la violence, que vous dominerez peu à peu si vous êtes fidèle à Dieu, et pour votre plus grand avantage, et alors vous serez tranquille. Votre naturel est aussi inquiet et enclin à la tristesse, car vous savez bien que, malgré cette gaieté extrême à laquelle vous êtes portée, il vous reste un fond de tristesse. Que faire à cela? Vous portez le mal en dedans de vous. Soumettez-vous au bon plaisir de Dieu qui le permet pour votre sanctification. Rien n'est fait pour vous détacher de la terre et pour vous attacher au divin Maître, comme ces peines. La grâce de Jésus est abondante en vous, pour vous soutenir et pour vous les rendre profitables. Je vous ai dit plus haut qu'elles vous sont très utiles et nécessaires Portez donc votre croix à la suite de Jésus avec amour et humilité. Quand vous êtes bien peinée, tenez-vous prosternée aux pieds du Sauveur, offrez-lui votre âme, abandonnez-vous à sa divine volonté, et vous souffrirez en paix. Evitez de vous occuper de vous-même; distrayez votre esprit lorsque vous êtes en peine; ne vous attendrissez jamais sur vous-même. Quand vous avez du chagrin, faites en sorte qu'on ne s'en aperçoive point, et pour cela, n'en parlez qu'à la personne qui vous dirige, à la maîtresse des novices ou à la supérieure seulement. Dans vos manières, conservez toujours un air gai et content; en un mot, oubliez-vous vous-même et ne cherchez pas à ce que d'autres s'occupent de vous. Du reste, en cela, vous avez fait beaucoup de progrès depuis que vous êtes à Abbeville. Soyez humble en la présence de Notre-Seigneur; au milieu de vos peines, défiez-vous de votre imagination, tendez toujours à la calmer, et mettez votre confiance en Jésus et en Marie. Ayez courage, ne craignez rien, Jésus et Marie sont avec vous."


Sources : ND 7- pp. 216-220
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 31-03-1838
Titre : Son amour crucifiant
Clé : Souffrances en général
Destinataire : un sémi-nariste,

8193 Vive ce cher amour... vive ce tout aimable Tout de nos âmes! Ma joie est bien grande de vous avoir ainsi subjugué sous les coups violents qui vous sont portés. Dites, s'il vous plaît, la même chose au très cher M. de la Brunière, car je sais que notre divin Maître le travaille puissamment, et ma joie est immense. Tenez-vous tous les deux dans la profonde bassesse devant ce bien-aimé Seigneur, de peur que vos coeurs ne s'exaltent de toutes les divines miséricordes de ce grand Maître, car je suis dans l'étonnement de voir combien il se plaît à vous accabler et à vous anéantir devant son Père. Suivez cet esprit d'anéantissement. Tout ce qu'il fait doit vous montrer combien vous êtes plein d'horreurs et de corruption. Voyez un peu, après toutes les douleurs et toutes les angoisses qu'il a envoyées à votre chair, voyez combien elle est encore vivante. Mais j'espère qu'il en viendra enfin à bout. Que sont très saint Nom soit béni, loué et adoré. Il fait toujours des choses admirables, et nous lui résistons sans cesse. Vivent Jésus et son très saint amour crucifiant!


Sources : LS 1- pp. 449-450
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 23-10-1830
Titre : Pour éviter des peines intérieures
Clé : Souffrances en général
Destinataire : M. de Farcy,

8194 "Il faut que je vous dise aussi un moyen infaillible de vous épargner une infinité de peines intérieures de tout genre; c'est de ne jamais dire à personne les peines, les scrupules que vous éprouvez, ni aucune chose qui vous tente intérieurement soit sur votre vocation, soit sur différentes autres choses que vous voudrez ou devrez faire pour la gloire de Dieu, il doit vous suffire d'en parler à votre directeur et faire tout ce qu'il vous dira."


Sources : ND 1- pp. 145
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 12-08-1837
Titre : Loin de m'attrister de vous voir souffrant
Clé : Souffrances en général
Destinataire : Paul Carron,

8195 ... je vous dis franchement, loin de m'attrister de vous savoir souffrant dans la chair aussi bien que dans l'âme, j'éprouve une joie sensible de voir que la volonté de notre Dieu s'accomplit en vous, selon toute la plénitude de ses desseins. Abandonnez-vous tout entier entre les mains de Notre Seigneur.


Sources : LS 1- pp. 278
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 26-03-1837
Titre : Notre cher amour crucifié pour nous
Clé : Souffrances en général
Destinataire : Paul Carron,

8196 "Que la paix et l'amour tout pur et tout saint de Jésus et de Marie remplissent votre âme ... Soyons bien unis ensemble en leur pur et unique amour et réjouissons-nous de toute la plénitude de notre âme de posséder en nous notre cher amour crucifié pour nous et demeurant en nous; soyons aussi crucifiés en lui et demeurons-y attachés, cramponnés et cloués de manière à ne plus pouvoir nous remuer par nous-mêmes et à ne recevoir de mouvement qu'en lui, avec lui, par lui. Vive Jésus dans notre âme! ... Soyons fidèles, espérons tout de son amour... "


Sources : ND 1- pp. 326-327
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 26-01-1831
Titre : Ce vilain mal de tête ne veut donc pas s'en aller
Clé : Souffrances en général
Destinataire : M. Viot,

8197 "Vous m'apprenez que vous souffrez encore de la tête. Ce vilain mal de tête ne veut donc pas s'en aller? Eh bien! Que faut-il dire à cela? "Tant mieux, que le bon Dieu en soit béni." Ce mal ne vous empêchera pas de procurer sa gloire; car si cela devait vous en empêcher, il saurait bien vous en guérir. C'est pourquoi je crois que vous feriez bien de vous tenir dans une parfaite tranquillité par rapport à cela, et de ne pas désirer, au moins trop ardemment, d'en être guéri, mais de vous en remettre entièrement, si cela vous était possible, à sa divine sagesse, qui fait toutes ses Suvres si admirablement bien. Rappelez-vous souvent ces paroles de l'Imitation: pauci in infirmitate meliorantur; par les trop grands soins qu'on prend pour ne pas souffrir, on aigrit le mal, on déchoit très souvent de la perfection à laquelle Dieu nous appelle. Il faut mettre toute notre confiance en Dieu, ne rien donner à la nature et souffrir avec un grand plaisir, en union avec Notre Seigneur Jésus Christ et sa très sainte Mère sur le Calvaire."


Sources : LS 1- pp. 20-21
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 15-04-1839
Titre : Il a voulu souffrir? même nos découragements
Clé : Souffrances en général
Destinataire : M. Perrée,

8198 "Voyez-le encore, ce Bien-Aimé de nos âmes; il a voulu souffrir non seulement nos douleurs, nos tristesses et nos faiblesses, mais même nos découragements. C'est précisément ce sentiment de défaillance que vous éprouvez dans votre intérieur; c'est ce sentiment qu'il exprime sur la montagne des Oliviers par ces paroles : Transeat a me calix iste. (Mat. XXVI, 39)."


Sources : LS 2- pp. 237
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 28-04-1839
Titre : Les croix dans les commencements et plus tard
Clé : Souffrances en général
Destinataire : M. Cahier,

8199 "Oh! Oui, la différence est bien grande entre ces peines et les peines que l'on éprouve quand une fois on a le bonheur d'être affermi et fondé en grâces sur la divine croix, qui a produit son effet de sanctification et sur celles qui ont précédé cet affermissement. Dans les commencements, les croix sont dures et pénibles; elles déchirent jusqu'aux entrailles, et vont jusqu'à la division de l'âme; mais cela est nécessaire, afin de retrancher l'amour-propre et les mauvaises affections aux choses terrestres qui sont comme des ronces et des épines croissant en nous et recouvrant notre pauvre âme. Elles ont encore un autre effet, qui est d'amollir la dureté de notre coeur, et de la disposer à recevoir la semence que le divin Maître veut jeter en nos. Il la jette, en effet, avec plus ou moins d'abondance, selon le plus ou moins de disposition qu'il trouve en nos âmes, et selon le divin bon plaisir de son Père céleste. De temps à autre, il nous envoie une pluie suave et sensible de la grâce divine, afin d'humecter ce terrain sec et aride, et de lui communiquer une vertu productive; cette grâce nous fortifie et porte notre âme à adhérer et à se soumettre à toutes ces croix."


Sources : LS 2- pp. 244-245
Réf-bible :
Remarque : Voir la suite.
 


  Date : sa-st-1839
Titre : N'ayez de vie qu'en la croix
Clé : Souffrances en général
Destinataire : M. Carron,

8200 "... souffrez, endurez, soyez accablé sans cesse devant Dieu, et n'ayez de vie qu'en la croix et par la croix. C'est ainsi que Jésus veut vivre en vous; laissez-le faire... Priez seulement sans cesse que Jésus vous prenne dans son esprit de force et de douceur... "


Sources : LS 2- pp. 227
Réf-bible :
Remarque : Voir la suite.
 


  Date : sa-st-1839
Titre : Communier Jésus crucifié
Clé : Souffrances en général
Destinataire : M. Carron,

8201 "Si vous ne pouvez pas faire la sainte communion, ce n'est pas le moment de communier à Jésus glorifié, mais à Jésus crucifié; entrez dans ses vues, et pénétrez-vous, imbibez-vous de lui, par cette sainte communion qu'il vous donne à sa croix. Dans les communions que vous faites, lorsqu'il vous accorde cette grâce, il vous faut toujours avoir en vue sa sainte croix, et avoir le désir d'enter dans son esprit de douceur et de force, avec lequel il a souffert ses douleurs. Si vous ne pouvez avoir une bonne pensée, sachez que Jésus veut vivre en vous, non par vos pensées, mais par sa croix."


Sources : LS 2- pp. 226-227
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 22-01-1837
Titre : Vous portez les stigmates de Notre Seigneur Jésus- Christ
Clé : Souffrances en général
Destinataire : M. Liévin,

8202 Je vous embrasse ... C'est maintenant que vous m'êtes plus cher et plus vénérable que jamais, parce que vous portez dans votre âme les stigmates de Notre Seigneur Jésus Christ


Sources : LS 1- pp. 256
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 21-05-1838
Titre : Estimez grandement les douleurs
Clé : Souffrances en général
Destinataire : un sémi-nariste,

8203 "Ce n'est pas à dire que ce soit un véritable bien que vous soyez sans peines; car que deviendrait alors la divine croix? Faudrait-il que Jésus la portât seul? Non, mon très cher, il faut que vous en ayez votre part. Grâce à Dieu cela ne vous a pas manqué jusqu'à présent, mais c'est certainement une des plus grandes grâces que Notre Seigneur vous ait accordées. Soyez donc content et plein de reconnaissance, lorsque vous êtes accablé, comme aussi lorsque vous êtes en repos, car ... il ne vous faut pas désirer les croix, mais rendre grâces à Dieu dans tous les états où vous pouvez vous trouver. Estimez grandement les douleurs et les souffrances, elles renferment un véritable trésor ... Je vous conseille de ne pas les demander parce que vous savez que vous êtes un pauvre homme, lorsqu'elles vous rendent visite. Ne les craignez cependant pas, ni ne les appréhendez, lorsque vous êtes tranquille, ou que vous les sentez venir. Vos peines ont diminué: que le bon Dieu en soit béni... "


Sources : LS 1- pp. 527-528
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 01-01-1839
Titre : Soyons insatiables de douleurs
Clé : Souffrances en général
Destinataire : , Un séminariste

8204 "Souffrons avec joie et amour; soyons insatiables de douleurs et d'ignominies. Ne disons jamais : c'est assez, mais souffrons en toute paix, suavité, douceur et repos de l'âme... "


Sources : LS 2- pp. 395
Réf-bible :
Remarque : Voir la suite.
 


  Date : 19-12-1839
Titre : Les croix? voilà votre nourrriture quotidienne
Clé : Souffrances en général
Destinataire : M. Mangot,

8205 Le bon Dieu vous a conduit, pendant les deux ans qui viennent de s'écouler, par les croix et les afflictions. Ne croyez pas être déjà au bout de la carrière. Les croix, les peines, les afflictions, voilà votre nourriture quotidienne sur la terre, et bienheureux si cela dure toute votre vie.


Sources : LS 2- pp. 321
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 01-01-1839
Titre : Les moyens qu'il emploie sont terribles
Clé : Souffrances en général
Destinataire : ,

8206 "Le grand et immense avantage des douleurs et des ignominies de Jésus ainsi appliquées à nos âmes, c'est la mort et la destruction parfaite de la chair. Il n'y a rien de tel pour nous dégager du monde, de toutes les affections créées et de nous-mêmes. O très cher, que Jésus est admirable, quand il opère en toute rigueur la sainteté dans ses élus! Les moyens qu'il emploie pour nous établir dans sa vie et la sainteté sont terribles; mais aussi quelle force, quelle toute-puissance ne faut-il pas pour nous arracher à nous-mêmes efficacement et comme malgré nous? Cette force, mon très cher, le divin Jésus, notre bien-aimé Maître, l'emploie en vous; il"


Sources : - pp.
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 08-07-1838
Titre : Par le chemin âpre et très difficile de la divine croix
Clé : Souffrances en général
Destinataire : M. Cahier,

8211 Je crois que vous avez grandement lieu de vous réjouir, de louer et de bénir Notre-Seigneur pour ses bontés incompréhensibles à votre égard. Il semble bien évident qu'il vous mène définitivement par le chemin très âpre et très difficile de la divine croix... Que sont saint nom en soit à jamais béni! Il n'est pas difficile, ce me semble, de voir où il veut en venir, et ce qu'il veut opérer par la conduite admirable qu'il tient avec vous. Il videra peu à peu votre âme de ce qui s'y trouvait de superflu. Il en arrache et éloigne tout ce qui n'y est pas à lui seul.


Sources : LS 2- pp. 16-17
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 01-08-1838
Titre : Les voies qui mènent au ciel toutes parsemées de croix
Clé : Souffrances en général
Destinataire : M. Telles,

8212 Je suis véritablement affligé de l'état pénible où il plaît à Dieu de tenir toujours votre âme. Il me semble que je sens les angoisses qui serrent et tourmentent sans cesse votre coeur. C'est la divine volonté: que faire à cela, sinon de se soumettre et de se livrer mains et pieds liés à tout le bon plaisir de la Très Sainte Trinité? Il y a bien des voies qui mènent au ciel et à la plus grande sainteté sur la terre, mais il n'y en a aucune qui ne soit parsemée et hérissée de croix. Ainsi ... votre croix est de vivre dans cette sécheresse et incapacité intérieure, une nudité et un dépouillement de toute affection et de tout sentiment, marchant dans une obscurité entière, allant comme un aveugle et ne voyant clair ni dans vos actions, ni dans vos intentions, ni dans vos désirs, ne sachant même pas, la plupart du temps, ce que Dieu demande de vous. Il faut joindre à cela différentes tentations, une certaine lâcheté et faiblesse intérieure.


Sources : LS 2- pp. 50-52
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 03-08-1838
Titre : Mais un homme crucifié
Clé : Souffrances en général
Destinataire : M. Cahier,

8213 "Voilà quelques-uns des maux qui se rencontrent plus ou moins dans les hommes qui travaillent à procurer la gloire de Dieu ... Mais un homme crucifié et réduit à l'état où vous êtes, est bien loin de tout cela. Il est misérable, pauvre, nul et incapable de quoi que ce soit, à charge à soi-même par tous les soins qu'il est obligé de donner à sa chair et par les accablements qu'il éprouve dans son esprit. De plus, il est à charge aux autres, à charge à ceux qui l'environnent... ; il y mange le pain des pauvres, sans être en état de faire la moindre des choses pour le mériter. Mais pour l'homme de Dieu, qui n'a rien tant à coeur que d'entrer dans les desseins de sainteté et d'amour que Dieu a sur lui, tous ces maux sont autant de trésors... Il voit que les hommes ne font pas grand cas de lui ... qu'on s'occupe de tous les autres, et que jamais on ne pense à lui... Il sait tout cela, il le sent vivement, il en est pénétré, et son âme se répand devant Dieu dans un grand amour, une profonde humiliation et un souverain anéantissement; et c'est de cette manière qu'il commence à entrer dans la sainteté ce Dieu par la séparation, l'abandonnement de toutes les créatures."


Sources : LS 2- pp. 57-59
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 04-03-1840
Titre : Si j'osais me mêler des affaires de notre cher Maître
Clé : Souffrances en général
Destinataire : M. Clair,

8214 Je vous avoue que si j'osais me mêler des affaires de notre cher Maître dans la conduite de votre âme, je lui demanderais de vous traiter un peu plus durement dans ces circonstances, tandis qu'il vous traite toujours avec suavité et ne vous reprend jamais sévèrement.


Sources : ND 2- pp. 204-205
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 01-09-1840
Titre : Nous pouvons pleurer, mais avec amour
Clé : Souffrances en général
Destinataire : ,

8215 Nous pouvons en souffrir et en être affligés profondément, en pleurer même, mais il faut que nous fassions tous nos sacrifices avec amour, joie, paix et plénitude de notre volonté. (sur la mort de Lazare)


Sources : CSJ 11,17- pp. 617
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 01-09-1840
Titre : Sa douleur était tempérée par cet amour
Clé : Souffrances en général
Destinataire : ,

8216 "On voit ici Marthe... préoccupée de deux objets. Le premier était l'objet de sa douleur, la mort de son frère; le second, son grand amour pour le divin Seigneur. Sa douleur était tempérée par cet amour, qui est une grande consolation pour une âme affligée. Il paraît que pendant tout le temps de l'absence de N.S., les deux sSurs étaient préoccupées de la pensée que s'il avait été là, il aurait guéri leur frère... Si fuisses hic ... Cela montre combien des deux bonnes sSurs étaient pleines de l'amour de Notre Seigneur."


Sources : CSJ 11,21- pp. 623-624
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 01-04-1843
Titre : Ne recourir qu'à Dieu dans les peines intérieures
Clé : Souffrances en général
Destinataire : P. Collln,

8217 "... soyez modeste, humble, doux et suave avec tous. Ne recourant à personne qu'à Dieu seul dans vos besoins et peines intérieures; ne cherchant qu'en Dieu seul le soulagement dont vous aurez besoin, et tâchant de soulager tous, dans un grand esprit de modestie, de charité, d'humilité et de simplicité, vous aurez bientôt gagné le dessus, sans que cela paraisse."


Sources : ND 4- pp. 173
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : Pƒ-PQ-1843
Titre : La tristesse et l'affliction ne sont pas un mal
Clé : Souffrances en général
Destinataire : Melle de Sainte Bécelle,

8218 "La tristesse et l'affliction à la vue de la tribulation ne sont pas un mal, si elles ne partent pas de la résistance de notre volonté à celle du divin Maître. Tenez-vous prosternée en esprit devant sa divine Majesté, prête à endurer toutes les douleurs qu'il lui plaira de vous envoyer, et disposée à porter toutes celles que vous éprouvez, tant qu'il lui plaira de vous les laisser; et cela pour son amour et parce que cela plaît à sa divine volonté... Souvenez-vous que si les croix ne vous coûtaient pas, ce ne seraient pas des croix."


Sources : ND 4- pp. 199
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : -05-1845
Titre : Les croix qui nous viennent de nous-mêmes
Clé : Souffrances en général
Destinataire : ,

8219 "Les croix que l'on supporte plus difficilement dans un noviciat, ce sont celles qui nous viennent de nous-mêmes, les peines intérieures et les tentations; c'est là ce qui doit faire l'exercice de notre amour de générosité. Mais dira-t-on j'offense le bon Dieu au milieu de ces tentations. Eh bien! Humiliez-vous devant Dieu de vos fautes, et soyez contents de la peine qu vous en arrive. Mais je crains d'être dans la disgrâce de Dieu. Eh bien! Sacrifiez-vous encore pour cet état de crainte; tâchez de servir Dieu de votre mieux et abandonnez-vous à sa divine volonté pour supporter cet état pénible de crainte."


Sources : Régle Prov. Glose polyco- pp. 147
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 14-06-1841
Titre : Les croix, le demandez pas, mais abandonnez-vous
Clé : Souffrances en général
Destinataire : M. Clair,

8220 "Tout cela vous montre que les croix pourront bien venir, et que peut-être elles ne sont pas si loin que nous le pensons. Ne les demandez cependant pas facilement, mais abandonnez-vous à la conduite du Maître et suivez-le pas à pas sans vouloir le devancer ni rien anticiper. Quand on anticipe, cela ne va pas bien; car lorsque les croix viennent trop tôt, on ne les supporte pas toujours comme il convient. Aussi faut-il suivre en tout la marche du divin Maître."


Sources : ND 2- pp. 450
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 31-07-1841
Titre : Quand vous serez sur le calvaire
Clé : Souffrances en général
Destinataire : Mme Fougas,

8221 "Il m'a écrit avant de se mettre en route, et m'a fait part de son pèlerinage1. Je me doutais bien qu'il ne vous en instruirait qu'après son départ, parce qu'il lui en coûtait beaucoup de vous voir en peine, et il craignait que sa vivacité ne souffrît trop des réflexions maternelles que vous lui auriez faites; il se serait impatienté et aurait perdu une partie des fruits de son bon dessein. Aussi, Madame, vous ne devez pas vous affliger de ce qu'il a entrepris ce grand voyage sans vous en avoir instruite, comme il aurait dû le faire naturellement. Ses intentions étaient bonnes et pures en cela. Vous devez vous rappeler que je vous ai dit bien des fois que Dieu ne laisserait pas périr une bonne âme, et surtout ne refuserait pas son salut aux prières instantes et ferventes d'une mère. Eh bien! Plus que jamais nous pouvons tout espérer de la miséricorde divine. Quoique ce voyage paraisse gigantesque, quoiqu'il semble hors de saison, ayant lieu au milieu des études de votre fils, je crois cependant qu'il a très bien fait de l'entreprendre. Il lui faut quelque chose de frappant pour nourrir son sentiment; et plus la chose est extraordinaire, mieux cela vaut pour lui. Le courage ne lui manquera pas pour surmonter les difficultés qui se présenteront... . Soumettez-vous à la divine volonté en tout ce qui pourrait encore arriver à cet enfant de votre douleur; demandez à Notre-Seigneur une seule chose, qu'il le reçoive dans la splendeur de sa gloire. Rachetez-le en quelque sorte par la douleur que votre coeur maternel souffre et souffrira encore, comme Jésus, la victime du genre humain, nous a rachetés par dés douleurs infiniment plus grandes que les vôtres. Offrez vos peines à votre Père céleste, pour la rémission des péchés passés de ce cher enfant, en même temps que pour vos propres fautes. Priez-le sans cesse qu'il vous reçoive agréablement tous les deux dans son saint amour, et ensuite dans son éternelle gloire. Si vous faites comme je vous le dis, Madame, le fils dont l'absence vous afflige en ce moment sera avec vous, dans le sein de notre Père, pour une éternité de gloire; il sera votre couronne, votre joie, votre triomphe et votre action de grâces pendant toute l'éternité. Voyez donc, Madame, si ce n'est pas ce qu'il y a de mieux : le perdre pendant un petit clin d'Sil que nous avons à passer dans cette vallée de douleurs et de larmes, et le posséder pendant une éternité entière dans le sein de Dieu! souffrir un petit moment ici-bas pour et par ce cher fils, et avoir en lui une couronne de gloire, une joie et un bonheur immenses pendant toute l'éternité ! Je vous dis cela non seulement pour cette petite absence, qui doit durer jusqu'au mois d'octobre, mais aussi pour le cas où la séparation et l'incertitude viendraient à se prolonger. Il pourrait arriver qu'il restât plus longtemps que nous ne le pensons. Il ne m'a rien dit à ce sujet; mais nous ne devrions pas être surpris de le voir s'établir pour quelque temps parmi les religieux du Saint-Sépulcre. Je vous avoue, Madame, que je le souhaiterais, et, si cela arrivait, vous devriez vous en réjouir de toute la plénitude de votre âme. La nature et votre coeur de mère en souffriraient; mais vous devez toujours vous souvenir que vous n'êtes mère que pour sauver votre fils par vos prières et par vos douleurs. Il faut donc vous réjouir davantage, à mesure que les peines du coeur humainement maternel augmentent par la séparation; le coeur surnaturellement maternel doit, dans ces circonstances, prier sans cesse et rendre continuellement à Dieu des actions de grâces, d'amour et de reconnaissance. S'il reste là, son salut paraît plus en sûreté que jamais. Il faut encore vous prévenir d'une chose, parce qu'une mère ne prévoit jamais rien de semblable. Votre fils étant si loin, vous donnera rarement de ses nouvelles il est, en effet, naturellement négligent pour écrire; en ceci, encore, soumettez-vous d'avance à la divine Providence."


Sources : ND 2- pp. 106-108
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : -04-1842
Titre : Au milieu des croix et des épines
Clé : Souffrances en général
Destinataire : Marie Libermann,

8222 ... Quand il retire ses consolations aux âmes qui désirent de tout coeur l'amer ... c'est une preuve qu'il veut les fortifier et les porter à avancer dans la perfection... Coûte que coûte, il faut te donner toute à Jésus. Maintenant il veut que tu ailles à lui au milieu des croix et des épines, tant mieux. Cela est dur pour la nature, mais ton âme deviendra plus forte, et, plus tard, quant tu seras plus forte, les joies et le bonheur spirituel reviendront plus fortes que jamais.


Sources : ND 3- pp. 170-171
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 10-08-1841
Titre : Les peines sont bonnes quand
Clé : Souffrances en général
Destinataire : M. Clair,

8223 "Lorsque vous sentez un serrement de coeur ou une espèce d'angoisse, ou un autre sentiment fâcheux de ce genre, donnez alors votre âme à Jésus, et oubliez-vous vous-même, car c'est une tentation. La peine, la douleur, la tristesse et l'humiliation intérieure sont excellentes lorsqu'elles nous plongent plus ou moins dans le sein de Jésus et dans son divin amour, lorsqu'elles dilatent nos âmes; mais elles sont mauvaises, lorsqu'elles tendent à nous fixer en nous-mêmes et à resserrer nos coeurs. J'espère que la bonté de notre adorable Seigneur et son amour extrême pour votre âme éloigneront de vous cette tentation."


Sources : ND 2- pp. 492
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 21-08-1842
Titre : Il a souffert parce qu'il a voulu
Clé : Souffrances en général
Destinataire : M. Dupont,

8224 "Vous voyez bien que votre très adorable modèle a été déchiré, accablé par la peine et la tristesse jusqu'à la mort; la seule différence entre lui et nous consiste en ce qu'il a souffert ces choses parce qu'il a bien voulu et autant seulement qu'il l'a voulu; tandis que nous,qui sommes de pauvres gens, nous voudrions ne pas souffrir, et cela tantôt par orgueil, nous imaginant être plus parfaits en faisant les stoïciens; tantôt par sensualité et lâcheté et néanmoins nous souffrons. Souffrez donc la peine qui résulte de vos fautes, de vos rapports avec les hommes, de la méchanceté de ceux-ci, ou de la volonté divine. Quelles que soient ces souffrances et de quelque principe qu'elles viennent, souffrez-les dans toute l'étendue de votre sensibilité naturelle. Savourez-les, buvez le calice jusqu'à la lie; mais au milieu de ces peines, tenez votre âme prosternée dans sa pauvreté devant Jésus, prête à recevoir toutes les douleurs qu'il lui donne, sans en rejeter une seule goutte."


Sources : ND 3- pp. 276-277
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 31-08-1838
Titre : Un désir cruel de Libermann
Clé : Souffrances en général
Destinataire : Paul Carron,

8225 "Mon plus grand désir en cela est que vous soyez véritablement méprisé et abandonné de tous, afin que nous n'ayez plus où épancher votre coeur, et que vous sentiez un grand et continuel déchirement. Que tous les hommes se défient de vous, afin que vous ne puissiez plus vous laisser aller avec eux, mais que vous soyez obligé de vous attacher uniquement à Dieu, et de ne vivre que de lui seul. S'il plaît à Dieu de vous amener ici, ce sera un bien grand sujet de joie pour mon coeur. Si, au contraire, il lui plaît de vous laisser où vous êtes, écrivez-le moi, je vous prie, supposé toutefois que ce soit la volonté divine. Depuis très longtemps, je n'ai plus vu clair en votre âme, et je ne savais plus du tout votre état intérieur. J'ai toujours été dans la crainte que vos trop grands rapports avec les hommes n'eussent détourné votre âme de son véritable état; je m'en suis informé autant que possible, et personne n'a pu ni voulu m'instruire de ce qui se passait en vous. Je vous assure que cette ignorance m'a causé une grande affliction. Il me semble que le jour commence à reparaître, mais il fait encore peu de clarté. Je vous embrasse, mon très cher, en la charité très tendre de Jésus et de Marie, en laquelle je suis tout vôtre."


Sources : LS 2- pp. 94
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 12-10-1842
Titre : Croix d'or? celle du Maître était en bois
Clé : Souffrances en général
Destinataire : M. Cahier,

8226 "Je crois bien certainement que les meilleurs moments de votre vie sont ceux que vous avez passés, que vous passez et que vous passez encore pendant une partie du reste de votre vie sur la croix. Là on est sûr de trouver Jésus, quand on se porte vers lui, quand on le cherche; partout ailleurs on risque de se trouver soi-même tout en s'imaginant être avec Jésus... Nous sommes bien pauvres et bien misérables dans ce monde. Il faut que Notre Seigneur nous accable, malgré sa grande tendresse pour nous; autrement il faudrait des miracles continuels pour nous tirer d'affaire. Vous n'avez plus sur les épaules cette croix d'or qui vous en faisait si sensiblement voir et sentir le grand prix; elle est plus sèche maintenant: c'est la croix du Maître, qui était de bois."


Sources : ND 3- pp. 317
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 25-11-1842
Titre : Animez votre coeur à l'amour des peines
Clé : Souffrances en général
Destinataire : Schwindenhammer,

8227 "Laissez-vous donc manier entre les mains de Dieu. Attendez avec paix, douceur et patience que son moment soit arrivé. Si vous aviez la facilité de suivre immédiatement votre désir, ce désir, fût-il même conforme à la volonté divine, il y aurait en cela un grand désavantage pour votre âme. Animez votre coeur à l'amour des peines, des croix, des contrariétés. Heureux celui que Notre Seigneur éprouve un peu! Vous savez ce que dit saint Paul; je me souviens que nous avons causé sur ce verset dans le jardin du séminaire de Strasbourg: probatio vero spem operatur, spes autem non confundit qui charitas Dei... "


Sources : ND 3- pp. 347
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 11-02-1843
Titre : Le zèle pour ceux qui sont dans la peine
Clé : Souffrances en général
Destinataire : M. Ducour-neau,

8228 C'est un grand avantage pour vous d'exercer les Suvres de zèle envers ceux qui sont dans la peine, les tentations et autres besoins spirituels, vous y trouverez des grâces pour votre propre âme. Cela vous portera à la ferveur. Mais tâchez de ne pas perdre de vue votre pauvreté intérieure. Tenez-vous dans votre misère devant Dieu, tout en aidant aux autres. Occupez-vous le moins possible de choses qui sortent de votre règle au Séminaire, ainsi laissez de côté les occupations des missions dont vous me parlez, cela pourrait trop vous distraire et vous mettre en désordre. Pour ce qui est de la vie du bon M. Bonalgue, je crois que cela ne vous fera pas de mal. Seulement veillez à l'amour-propre. Refusez tout le reste, occupez-vous de la théologie, quoique ce soient des traités déjà connus. Si vous ne vous appliquez pas à la théologie, votre esprit risque de se détraquer et de tomber dans le désordre: vous savez que c'est en cela que vous manquiez auparavant. Voilà pourquoi aussi, je suis d'avis du bon M. Pinailt, que vous teniez à votre règlement. Si vous n'y tenez pas, vous risquez de vous relâcher. Demandez la fidélité à cela dans tous vos exercices, comme le P. Pinault vous l'a recommandé.


Sources : ND 4- pp. 102-103
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 16-03-1843
Titre : Marchez au milieu des ronces
Clé : Souffrances en général
Destinataire : P. Collin,

8229 "Vous n'êtes pas encore habitué à souffrir pour l'amour de Celui qui est mort pour vous ... Bon courage, relevez votre âme, marchez au milieu des ronces et des épines; vos pieds en seront déchirés, mais néanmoins, en marchant avec courage, vous avancerez et vous arriverez au lieu de votre destination."


Sources : ND 4- pp. 146
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 17-07-1843
Titre : Tout le droit que vous avez
Clé : Souffrances en général
Destinataire : Melle Guillarme,

8232 Tout le droit que vous avez c'est celui de vous tenir au pied de la croix, d'embrasser cette sainte croix de votre bien-Aimé, ce coller votre âme sur ses divines plaies, ou de vous reposer entre ses bras, pour vous abandonner à lui dans vos angoisses, et vous nourrir de son divin amour. Eh, pauvre âme! Que pouvez-vous espérer de plus? Vous voulez être l'épouse de Jésus crucifié, et les coups qui lui ont été portés ne déchireront pas votre âme?... Vous voulez être l'épouse de son Coeur, et vous ne prendriez pas les amertumes dont il a été rempli? Allons, du courage et de l'amour divin.


Sources : ND 4- pp. 271
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 27-12-1844
Titre : Quand on ramone une cheminée
Clé : Souffrances en général
Destinataire : ,

8233 "... si vous aviez été ici, vous auriez éprouvé les mêmes peines et les mêmes défiances; car ne vous imaginez pas que ce soit la conduite de M. Tisserant qui vous les a données; ... Il y a différents états par où l'âme passe avant de parvenir à la perfection. Vous étiez et êtes peut-être encore un peu dans celui où Dieu vous purifie de plus en plus. Ne savez-vous pas que quand on ramone une cheminée, on la gratte très fort, on en arrache des morceaux à force de gratter fort."


Sources : - pp.
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : -12-1844
Titre : Ne demandez pas à Dieu des croix
Clé : Souffrances en général
Destinataire : Sr Aurélie,

8234 "Ne demandez pas à Dieu des croix, mais portez avec paix celles que vous avez. Tenez votre âme prosternée devant le divin Maître et soyez en repos. Soyez bien obéissante; soyez doucement gaie; ayez une conduite douce et pacifique"


Sources : ND 6- pp. 466-467
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 27-12-1844
Titre : Quand on ramone une cheminée
Clé : Souffrances en général
Destinataire : P Lossedat,

8235 "... si vous aviez été ici, vous auriez éprouvé les mêmes peines et les mêmes défiances; car ne vous imaginez pas que ce soit la conduite de M. Tisserant qui vous les a données; ... Il y a différents états par où l'âme passe avant de parvenir à la perfection. Vous étiez et êtes peut-être encore un peu dans celui où Dieu vous purifie de plus en plus. Ne savez-vous pas que quand on ramone une cheminée, on gratte très fort, on en arrache des morceaux à force de gratter fort. Nos âmes sont noires comme des cheminées, elles ont besoin d'être bien raclées... "


Sources : ND 6- pp. 507-508
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 02-07-1845
Titre : La dot que Jésus vous demande
Clé : Souffrances en général
Destinataire : Melle Barbier,

8236 "La dot que Jésus vous demande, c'est le sacrifice de tout vous-même. C'est lui qui en fait les frais, c'est lui qui se charge de l'exécution de ses desseins, c'est lui qui plante sa croix dans votre âme et vous immole à son divin amour. Abandonnez-vous entre ses mains. Vous vouliez être à Jésus, épouse de Jésus, unie intimement à Jésus. Mais votre âme avait encore une foule d'imperfections, d'attaches, de désirs grossiers. Pour être à Jésus, il faut être digne de lui; et comment vous rendriez-vous digne de lui? Ce n'est que par les souffrances, dans lesquelles votre âme a sans cesse à se vaincre, à se renoncer, à s'humilier."


Sources : ND 7- pp. 236-237
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 12-06-1845
Titre : Vos peines? ce qui les aggrave, c'est la guerre que vous vous faites
Clé : Souffrances en général
Destinataire : Mr l'abbé N?,

8237 "Vos peines sont grandes; mais ce qui les aggrave le plus, c'est la guerre que vous vous faites à vous-même. Pauvre âme, ne vous tourmentez donc pas tant vous-même! Ce ne serait d'ailleurs pas le moyen de vous remettre d'un mauvais état, si vous y étiez. Mais vous n'y êtes pas. Vous vous plaignez de ne pas faire oraison; mais comment voulez-vous arriver à ce que vous appelez 'faire oraison', dans l'état d'agitation où vous êtes? Vous vous trompez sur la manière dont vous devez faire oraison, dans votre état actuel... "


Sources : ND 7- pp. 204
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 05-06-1845
Titre : C'est Dieu qui vous met sur la croix; restez-y en paix
Clé : Souffrances en général
Destinataire : Melle Barbier,

8238 "Une visite de ma part ou un petit mot de lettre vous aurait valu cent fois plus que tous les remèdes qu'on vous donne. Mais que faire. Vos bons parents n'entendent pas bien les choses; ils s'imaginent des choses qui ne sont pas; et avec toute leur tendresse pour vous, ils sont la cause de vos tourments. Ne leur en voulez pas: : c'est Dieu qui vous veut sur la croix; restez-y avec paix."


Sources : ND 7- pp. 189-190
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 24-06-1847
Titre : Prosternez-vous au pied de la croix
Clé : Souffrances en général
Destinataire : M. Guibou,

8240 Je prie de toute mon âme le divin Maître de vous fortifier au milieu de la rude épreuve à laquelle il vous met. Prosternez-vous au pied de la croix, embrassez-la de toute la plénitude de votre âme. Votre sort est plus désirable que celui de tous les heureux du monde parce que Dieu vous abaisse et vous afflige pour vous donner une grande part à sa gloire et à son amour.


Sources : ND 9- pp. 203-204
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 14-10-1847
Titre : Se former dansle frottement avec les hommes et au milieu des peines
Clé : Souffrances en général
Destinataire : P. Le Vavasseur,

8242 M. Boulanger ... n'est pas propre à être mis à la tête de la communauté de Bourbon... Peut-être M.. Thévaux, quand, une fois qu'il sera chez nous, il pourra être formé à la chose ... M. Thévaux, avec une imagination violente, a une certaine rectitude de jugement et se possédait assez bien quand il était ici. J'espérais qu'il se formerait dans le frottement avec les hommes et au milieu des peines et des difficultés. Je ne sais où il en est actuellement. Il est à craindre que ses souffrances extrêmes et sa querelle avec l'évêque n'ait (sic) aigri son tempérament, raidi son caractère et exalté son imagination.


Sources : ND 9- pp. 283
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 04-08-1846
Titre : Pourvu qu'il ait son foin à manger
Clé : Souffrances en général
Destinataire : P. Blanpin,

8243 "Les âmes émoussées, qui ne semblent guère capables d'autres tentations que de celles des brutes, ces âmes qui n'ont pas de peines dans ce monde; rien ne les froisse, rien ne les afflige, pourvu qu'elles aient leur foin à manger."


Sources : ND 8- pp. 205-206
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 28-07-1846
Titre : Les croix dans les oeuvres de Dieu
Clé : Souffrances en général
Destinataire : Schwinden-hammer,

8244 Ne vous peinez pas de ces croix. Nous en verrons de plus dures plus tard. Si vous saviez ce qui se passe dans d'autres Missions, vous direz que Dieu vous traite comme des enfants, qu'il nous donne du lait. Il veut nous durcir d'abord, avant de nous crucifier en règle. Tant que je n'aurai pas séché de douleur et de peine, je n'aurai rien fait. Ce que vous m'annoncez n'aura pas de suite fâcheuse, je l'espère.


Sources : ND 8- pp. 195 & 38
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 27-02-1848
Titre : Quelles que soient les injustices
Clé : Souffrances en général
Destinataire : P. Thévaux,

8250 "Vous n'avez pas conservé assez le calme et le sang-froid; vous vous êtes trop laissé irriter, révolter, par l'idée probablement de la criante injustice, à cause des détours, etc. On fait beaucoup de fautes dans ces excitations intérieures. J'espère que vous aurez appris à profiter de tout cela. Quelles que soient les injustices qu'on nous fait, notre âme doit rester dans le calme devant Dieu. Il faut éviter surtout de parler et d'agir quand on sent l'agitation de soulever en nous... Peut-être et probablement, y a-t-il eu un peu trop de raideur dans votre conduite et dans vos paroles. C'est là votre défaut contre lequel vous avez à vous prémunir en général."


Sources : ND 10- pp. 94-95
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 02-02-1848
Titre : Ce calice, il faut le boire avec amour
Clé : Souffrances en général
Destinataire : M. Croisollet,

8251 "... vous me demandez des nouvelles de Mgr Truffet et de sa belle Mission... Mais malheureusement ces nouvelles étaient bien affligeantes, et il me coûte de vous les transmettre. Je connais trop la tendre amitié que vous liait à ce respectable Evêque, et je ne doute pas que votre coeur ne soit brisé de douleur. Voilà ma pénible position ; il ne suffit pas que mon âme soit déchirée par son propre chagrin, il faut encore que j'aie l'affliction d'annoncer la douloureuse nouvelle à toutes les personnes auxquelles mon coeur est attaché... Que faire? Il faut nous soumettre à la volonté divine et boire le calice que sa miséricorde nous présente; il faut le boire avec amour... "


Sources : ND 10- pp. 57-58
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 07-03-1848
Titre : Ces peines intérieures viennent du fond de votre naturel
Clé : Souffrances en général
Destinataire : M. Clair,

8252 "Je prends part à toutes les peines que vous éprouvez sans cesse, Dieu sait que, si je pouvais, j'en prendrais volontiers une partie pour vous soulager; ayez du courage, et mettez-vous entre les mains de Dieu pour les porter quand, comme et tant qu'il voudra vous les laisser. Ces peines intérieures vous viennent du fond de votre naturel; ce sont des croix que vous portez gravées dans vous. Abandonnez votre âme en Dieu; soyez prêts à tout sacrifier pour l'amour de lui."


Sources : ND 10- pp. 116
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 07-03-1838
Titre : Il vaut mieux être crucifié avec Jésus
Clé : Souffrances en général
Destinataire : M. Cahier,

8253 Il vaut beaucoup mieux être crucifié avec Jésus et nul en tout et à tout, plutôt que de faire selon son goût et de convertir le monde entier.


Sources : LS 1- pp. 441
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 07-05-1848
Titre : Les croix les plus sanctifiantes
Clé : Souffrances en général
Destinataire : Sr Aurélie,

8254 "Vous êtes une enfant de Jésus crucifié; vous serez toutes votre vie crucifiée avec votre Epoux et votre Mère. Toute votre joie, tout votre bonheur, vous devez les chercher dans la croix de Jésus. Soyez bien assurée que les croix les plus sanctifiantes sont celles que vous viennent indépendamment de notre volonté. Prosternez-vous humblement devant Jésus crucifié; reconnaissez-vous comme indigne d'être sa servante, reconnaissez devant lui toute votre pauvreté et vos misères. Votre bonne mère, aussi bien que moi, nous désirions vivement que vous partiez le plus tôt possible pour venir au secours des Noirs ... Mais la volonté des hommes n'est et ne peut rien être dans une affaire pareille. Vous trouvez les motifs de ce retard très futiles, mais pourquoi juger humainement? Il ne faut voit que Dieu et sa divine volonté, et non l'action de la raison humaine. Les raisons de Pilate pour condamner Jésus sont bien plus mauvaises que celles qui nous crucifient; cependant le divin Sauveur se soumit pleinement ... Allez donc, ma bonne SSur, à l'école de Jésus crucifié; allez à l'école de Marie."


Sources : ND 10- pp. 187-189
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 26-08-1848
Titre : J'espère que vos peines seront passées
Clé : Souffrances en général
Destinataire : P. Clair,

8255 "Allons, mon très cher confrère; j'espère,que désormais vos peines seront passées, et que vous supporterez celles qui pourront encore survenir avec soumission et amour."


Sources : ND 10- pp. 294
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 22-09-1848
Titre : On peut même pleurer
Clé : Souffrances en général
Destinataire : Pauline Libermann,

8256 "... Saint François de Sales a pleuré en apprenant la mort de sa mère (ou de son père, je crois).. Mais j'ai un exemple autrement grand à vous montrer: la Sainte Vierge, au pied de la Croix; elles souffrait horriblement, elle pleurait, et elle était soumise. De plus, Notre Seigneur Jésus Christ lui-même, sur la montagne des Oliviers et sur la Croix. Unissez vos tristesses et vos pleurs aux siens et à ceux de Marie. Une fois encore, n'ayez aucune inquiétude."


Sources : ND 10- pp. 306-307
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 22-03-1851
Titre : La mort du Fr Auguste
Clé : Souffrances en général
Destinataire : P. François,

8257 "Revenons à notre petit Frère. On a dit que ce pauvre enfant aura un dur purgatoire. J'avais reconnu en lui des défauts: cependant je n'y ai rien vu d'excessif. J'ai voulu sonder cette bonne âme pour voir si je pouvais découvrir quelque défaut grave qu'il est ordinaire dans les âmes solidement pieuses et religieusement bien disposées. Je lui ai parlé de son passé, je lui ai parlé de son présent, je lui ai fait comprendre que le purgatoire est long et dur, si l'âme au moment de sa séparation de trouve actuellement infectée d'une inclination vénielle. Le pauvre petit était recueilli, humblement disposé et pieusement affecté d'une crainte de Dieu pleine d'amour et je n'ai rien pu découvrir. J'ai dû conclure que cette bonne âme est agréable à Dieu et que s'il lui reste quelque chose à effacer, ce ne sera rien d'extraordinaire. Cependant l'Sil de l'homme ne voit pas le fond et le petit Frère pourrait ne pas se connaître assez. Mes recherches ne peuvent donc pas servir de preuve convaincante; ce ne peut être qu'une conjecture fondée. Cette conjecture est fortifiée par l'ensemble de la vie que mène le petit Frère depuis qu'il connaît sa condamnation à mort. Il crache ses poumons à pleine gorge, il en vomit parfois. Il est dégoûté de la nourriture. Le Frère Fulgence lui donne parfois des choses dégoûtantes (au moins cela lui arrive quelquefois). Il est très faible et vous savez qu'il n'a pas un de ces caractères durs et énergiques. Eh bien! Il est toujours humble, paisible, doux et riant. Jamais le moindre petit mot de mécontentement, jamais la moindre petite inquiétude, ni impatience, parlant de la mort comme on parle d'aller aux noces, d'un courage qui m'étonne; il se lève souvent pour assister à 5 heures à la messe des Frères, va souvent à la chapelle, se met à genoux. Il a été le jour de Saint Joseph admis à faire ses vSux, il resta à genoux derrière moi pendant tout le salut, personne n'ayant pensé à le faire asseoir et moi n'ayant pas pu parce que je donnais le salut. En un mot, dans toutes circonstances, le courage mâle se fait voir, et cela sans ostentation aucune et par un sentiment de ferveur très persévérant, et notez bien ce n'est pas de la ferveur sensible qui soutient des âmes imparfaites; il n'éprouve aucune impression sensible, il est à sec (excepté au moment de la consécration). C'est une ferveur véritable et solide. Tout cela m'a jeté de forts doutes dans l'esprit. Les jours qui ont précédé sa consécration il était plus mal, la nourriture ne passait pas. Depuis mercredi il se manifesta un petit mieux et le vendredi, jour où il devait mourir, il s'était levé avant 5 heures pour assister à la messe des Frères. Il pourra encore aller un mois, comme il pourra mourir dans quelques jours, mais enfin il est encore en vie."


Sources : ND 13- pp. 79-80
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 26-07-1851
Titre : Fr Auguste est mourant
Clé : Souffrances en général
Destinataire : Fr Auguste Pagnier,

8259 "Mon cher petit Frère, J'ai appris que vous seriez bien aise d'avoir une lettre de ma part et je m'empresse de satisfaire ce désir. Encore un peu de patience, mon bien cher Frère, le moment de la gloire approche de plus en plus; les noces de l'Agneau sans tache vont s'accomplir, mais les préparatifs du festin donnent du travail et des peines; plus vous approchez du grand jour, plus il faut vous à souffrir ; préparez-y votre âme par l'humilité, le recueillement, l'amour de Dieu, la douceur et la mortification dans les souffrances. Je vais vous expliquer toutes ces choses. 1° L'humilité. Considérez votre âme dans sa petitesse devant votre Dieu tout bon et tout miséricordieux; considérez vos péchés, vos faiblesses et vos défauts, tenez-vous alors petit devant lui, petit et plein de reconnaissance de sa bonté infinie à votre égard. Soyez plein de confiance; il vous aime et veut vous prendre tout pour lui, et vous placer dans l'assemblée de ses anges et de ses saints, pour vous faire chanter, louer, bénir adorer éternellement ses miséricordes infinies à votre égard. 2° Le recueillement. Je pense bien, mon très aimé Frère, que votre pauvre âme ne pourrait guère être toute la journée en oraison. Il ne faut pas faire des efforts mais tournez fréquemment les regards de votre âme vers lui; répétez souvent des oraisons jaculatoires, et si vous n'avez pas la force de le faire, faites-le de coeur ; faites-lui seulement le sacrifice de tout votre être, et cela de coeur. 3° L'amour de Dieu. Vous n'êtes probablement pas en état d'avoir des sentiments d'amour; cela n'est nullement nécessaire. L'amour consiste à être parfaitement soumis à sa sainte volonté, non seulement pour la maladie et ses souffrances, mais encore pour les contrariétés, les oublis, les négligences de ceux qui vous servent; supportez toutes ces choses pour l'amour de Dieu et dans le désir de lui plaire : voilà votre amour. 4° La douceur. Imitez le divin Jésus, votre père et votre souverain Maître, auquel vous allez être uni pendant toute l'éternité. Il a été doux comme un agneau envers tous ceux qui le tourmentaient si horriblement et avec tant de méchanceté; vous qui êtes son enfant bien-aimé, vous devez lui ressembler dans son aimable douceur et patience envers vos bien-aimés frères. Vous avez cet avantage, sur votre bon Père et Maître, c'est que lui a été tourmenté par des gens qui le haïssaient, et vous, vous n'avez que de petites contrariétés qui viennent des personnes qui vous aiment tendrement, et qui désirent vous faire plaisir. J'insiste sur ce point, parce que j'ai appris par expérience que les malades étant une fois bien affaiblis sont portés à s'impatienter. Veillez, mon bien-aimé Frère, afin que votre âme soit agréable à Jésus et à Marie. Quand vous êtes agacé, regardez le bien-aimé Sauveur, regardez votre si douce et si aimable Mère, vos yeux rencontreront les siens, elle vous encouragera et vous fortifiera. 5° La mortification. Pauvre enfant! vous serez sans doute étonné que je vous parle de mortification; mais je ne veux pas dire que vous vous en imposiez d'autres que celles que le bon Dieu vous donne. Quoique vos souffrances ne soient pas vives, il faut cependant beaucoup de force d'âme pour les supporter quand elles sont continues. Portez votre esprit et votre coeur sur le Calvaire et Dieu vous donnera de la force. Lorsque le lit vous fatigue, considérez Jésus ayant le corps déchiré, ensanglanté et couché sur le bois de la croix et y étant cloué; lorsque vous aurez soif, pensez à Jésus qui avait soif; lorsque vous éprouverez des difficultés de respirer, des défaillances du coeur, voyez Jésus suspendu, la poitrine gonflée et le coeur défaillant, et tout cela pour l'amour de vous, enfin, mon cher Frère, veillez sur les désirs trop naturels, sur les préoccupations pour la nourriture et pour toutes satisfactions de ce monde; vous n'êtes plus de ce monde, vous êtes à Jésus, vous êtes un enfant de Jésus, un ange de Jésus, vous devez accompagner l'Agneau partout où il va. Adieu, cher Enfant, attendez-moi, je viendrai le 9, au plus tard le 10 août; vous pouvez bien attendre jusqu'alors. Cependant, c'est demander beaucoup; si donc vous avez envie de partir plus tôt, dites au bon Maître de vous prendre. Je ne vous oublie pas devant Dieu. Tout à vous en Jésus et Marie. F. LIBERMANN, SUP."


Sources : ND 13- pp. 243-245
Réf-bible :
Remarque :
 




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