ETUDES sur LIBERMANN
(P. Martins)


  Date : 09-07-1840
Titre : J'étais dans une grande peine à Rennes
Clé : Souffrances morales de Libermann à Rennes
Destinataire : Don Salier,

537 Je suis à Rome depuis le 6 janvier. J'étais dans une grande peine et un grand tourment à Rennes, dans les derniers temps, et je ne pouvais pas attendre l'arrivée de votre correspondance. Car ces bons Messieurs désirent véritablement le bien, et ils s'imaginaient que je pouvais y contribuer en restant avec eux, ce qui était faux bien certainement. Je suis donc parti sur la seule décision du bon M. Pinault


Sources : ND 2- pp. 150-151
Réf-bible :
Remarque : Voir la suite.
 


  Date : 17-02-1882
Titre : Libermann et M. de Brandt
Clé : Souffrances morales de Libermann à Rennes
Destinataire : ,

538 "J'avais quitté le noviciat (des Eudistes) au bout de neuf mois, à la demande de mon évêque qui me voulait auprès de lui à son entrée dans le diocèse d'Amiens, en 1838. Le jour où je quittai Rennes, M. Libermann me dit : "C'est Dieu qui veut votre départ, car vous nous serez utile plus tard." Cette parole me frappa. Il m'écrivit de Rome pour me faire connaître le but de son voyage; entre autres choses il me dit : "mon logement et ma nourriture me coûtent à peine un franc par jour, et je suis plein d'espoir dans le succès de mon entreprise."


Sources : ND 2- pp. 224
Réf-bible :
Remarque : Témoignage de M. de Brandt. Voir la suite. Cf. aussi ND 1, 478.
 


  Date : 07-06-1847
Titre : Pensez donc à mon contentement
Clé : Souffrances morales de Libermann à Rennes
Destinataire : Mgr Truffet,

539 une lettre de M. Gravière Cette lettre respire l'humilité et la docilité la plus grande. Elle montre aussi une grande estime et une profonde vénération pour votre personne Pensez donc à mon contentement et à ma joie! Double, triple joie! Une âme qui m'inquiète, hors de danger, au moins pour le moment actuel


Sources : ND 9- pp. 166-167
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 10-11-1845
Titre : Un secret au sujet de M. de Brandt
Clé : Souffrances morales de Libermann à Rennes
Destinataire : Tisserant,

540 "Je vous quitte, il se fait tard. Je vous dirai un petit mot secret, très secret, extrêmement; il ne faut en souffler mot à personne absolument, ni aux amis, ni à des étrangers quels qu'ils soient. M. de Brandt remet sur le tapis son ancienne pensée et cela d'une manière pratique et prochaine. Il m'a dit de vous en dire un petit mot, et vous recommande de prier pour cela. Dans les lettres que vous m'écrirez, ne m'en parlez pas, parce que je n'en dirai rien à personne que la chose ne soit exécutée, pas même à M. Schwindenhammer. Nous avons besoin du plus grand secret. Tout à vous en Jésus et Marie."


Sources : ND 7- pp. 383-384
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 25-11-1841
Titre : J'ai consulté M. de Brandt
Clé : Souffrances morales de Libermann à Rennes
Destinataire : M. Clair,

541 "J'ai consulté M. de Brandt pour sa voir si vous devez écrire à Mgr d'Amiens; il est d'avis que vous attendiez encore. Je vous prie de vous entendre avec lui sur cela."


Sources : ND 3- pp. 63-64
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 14-03-1850
Titre : Libermann et le P. de Brandt
Clé : Souffrances morales de Libermann à Rennes
Destinataire : M. Schwindenhammer,

542 "Mais une observation : M. de Brandt paierait-il réellement la pension pendant deux ans? Je viens de relire de nouveau votre lettre, et les termes dans lesquels vous me parlez de cet article, me décident la négative, c'est-à-dire que le P. de Brandt ne paiera pas. Voici vos expressions : "Il (M. de Brandt) consent à lui obtenir la pension pour deux ans." Or, consentir à obtenir la pension me paraît synonyme de ne pouvoir pas payer la pension. Prenez donc des mesures positives, très positives avec le P. de Brandt, afin qu'il ne puisse plus avoir de difficulté plus tard; mais ne lui parlez pas de mon incrédulité."


Sources : ND 12- pp. 125-126
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 01-01-0
Titre : Les souffrances de Libermann à Rennes
Clé : Souffrances morales de Libermann à Rennes
Destinataire : ,

543 "Le Ciel avait d'autres vues et permit que M. Libermann et M. Louis ne pussent pas s'entendre, ayant des vues différentes. Les souffrances physiques du Serviteur de Dieu étaient extrêmes. Il lui fallait quelquefois reprendre la parole jusqu'à sept et huit fois force qu'il était de s'interrompre à cause des mouvements nerveux. La même cause l'obligeait même souvent à quitter la récréation plusieurs fois de suite. A cette époque eut lieu en public une de ses crises d'épilepsie. Le supérieur était présent et il fut impressionné de telle manière qu'il prétendait que le visage de M. Libermann était devenu radieux comme celui d'un ange : c'est ce qu'il m'a dit et répété à plusieurs reprises; et moi-même j'ai éprouvé la même impression, étant témoin du même fait, puisque c'est moi qui l'ai reçu dans mes bras."


Sources : ND 1- pp. 479
Réf-bible :
Remarque : Témoignage de M. de Brandt. Voir la suite.
 


  Date : 01-01-0
Titre : M. Libermann et M. de Brandt
Clé : Souffrances morales de Libermann à Rennes
Destinataire : ,

544 "J'avais quitté le noviciat au bout de neuf mois à la demande de mon évêque qui me voulait auprès de lui, à son entrée dans le diocèse d'Amiens en 1838. Le jour où je quittai Rennes, M. Libermann me dit : 'C'est Dieu qui veut votre départ, car vous nous serez utile plus tard". Cette parole me frappa."


Sources : ND 1- pp. 480
Réf-bible :
Remarque : Témoignage de M. de Brandt.
 


  Date : 01-01-0
Titre : Libermann et M. de Brandt
Clé : Souffrances morales de Libermann à Rennes
Destinataire : ,

545 Le rapport du Vénéré Père sur les faits et gestes de M. de Brandt m'a paru exact et véridique


Sources : ND 1- pp. 525-526;
Réf-bible :
Remarque : Témoignage de M. Mangot. Voir la suite.
 


  Date : 01-01-0
Titre : L'épreuve du côté de M. de Brandt
Clé : Souffrances morales de Libermann à Rennes
Destinataire : ,

546 "Croyez-le bien, cher Père, je ne veux pas me donner la mission de défendre M. de Brandt, je ne cherche qu'une chose : la vérité. Je crois pouvoir me donner ce témoignage, car je n'ai consulté âme qui vive, et à l'exemple du Vénéré Père, je tâche de renoncer à mon propre esprit et de me tenir en présence de Dieu pour vous dire ce que je croirai être conforme à la vérité. Depuis un certain nombre d'années, je ne suis plus en rapport avec M. de Brandt. Je ne suis plus en rapport avec lui ni directement, ni indirectement, cela eut froissé Mgr d'Amiens, je le sais, et à quoi, je vous le demande, cela aurait-il servi? Ne sommes-nous pas entre les mains de Dieu? N'étant que ses instruments, n'est-ce pas à lui de nous mettre en jeu quand bon lui semblera? Je reviens, à présent, au rapport du Vénéré Père, et je ne crains pas d'avancer cette proposition : assurément l'état un peu excentrique et hors des gonds de M. l'abbé de Brandt a pu avoir pour cause quelques infidélités, comme il a pu être une épreuve de la part de Dieu. Dites-le-moi bien, bien digne Père, n'y aurait-il pas de la présomption à trancher la question? Vous allez, je pense, mieux le comprendre après les considérants que je vais vous soumettre. D'abord, si je prends conseil de toutes les conversations que j'eus avec différents religieux, il paraît qu'il y a dans tous les noviciats, tant soit peu sérieux, il y a souvent, de ces sortes d'histoires. Vous n'ignorez sans doute pas, en outre, ce que M. Bourdon dit des épreuves humiliantes du P. Surin. "Le démon, dit-il, lui faisait faire malgré lui quantité d'extravagances extérieures qui donnaient juste sujet de croire qu'il était fou" et M. Olier, que ne dit-il pas lui-même. "Notre-Seigneur m'ayant comme retiré son secours ordinaire, le démon se jouait souvent de ma faiblesse pour me faire paraître impertinent au service de Dieu et ridicule devant le Supérieur." Aussi a-t-on été jusqu'à lui dire "Pour nous, vous n'êtes bon à rien, nous n'avons que faire de vous, allez-vous en donc où vous voudrez, mais le mieux pour vous serait de vous cacher dans quelque trou." Et c'étaient les premiers membres de cette célèbre Compagnie dont il devait être la pierre fondamentale, qui le traitaient de la sorte. On ne se contentait pas de se moquer de lui, de le persécuter, mais on alla jusqu'à lui interdire tous les emplois extérieurs, les prédications, les conférences; on ne lui permit de confesser qu'en cas de nécessité absolue. Maintenant voulez-vous me permettre de vous communiquer une réflexion que je lus quelque part? Ceux qui n'ont jamais considéré la conduite de Dieu, à l'égard de quelques âmes choisies, qu'il a voulu élever à une grande perfection, ont lieu d'être surpris, peut-être scandalisés du genre d'épreuves extraordinaires par lesquelles il plaît quelquefois à Dieu de les faire passer. Le fameux P. Mac-Carthy avait coutume de dire aux gens du monde qui semblaient ne pas admettre l'existence des mauvais esprits : "Faites seulement quelques jours de noviciat chez nos Pères et je réponds que vous croirez aux diables." Mon seul but en vous disant tout ceci est d'établir cette proposition : il est possible que l'état par lequel passa M. de Brandt soit une épreuve permise et voulue de Dieu. Mais j'ai encore bien des choses à dire pour vous en convaincre. Abordons maintenant l'affaire du jeune M. Dupeloux. Il vous paraît peut-être très difficile que je me tire de là. Examinons : d'après les lettres de M. Carron, le Vénérable Père paraît vivement impressionné; moi, qui en vois plusieurs raisons, je ne puis être étonné. D'un côté, il comptait plus sur M. de Brandt pour l'avenir de la Congrégation que sur aucun de nous, et il voyait ses espérances s'évanouir; de l'autre, il avait, je ne crois pas dire trop, une tendresse toute maternelle pour l'âme de M. Dupeloux. Il faut bien que le Vénéré Père ait été animé du même esprit qu'avait saint Paul, puisque tous ses rapports, ses actions à l'égard de ce nouveau benjamin, nous rappelaient vivement ce beau texte de l'apôtre des Gentils : "Filii quos iterum parturio donec formetur Christus in vobis." Pour preuve, écoutez ce petit détail : il est insignifiant, direz-vous peut-être? N'importe! J'étais venu au noviciat avec un manteau; mais tant que M. Dupeloux resta au noviciat, à la promenade comme dans la maison, c'est lui qui le portait. Nous étions heureux de laisser le Vénéré Père disposer en maître absolu de tout ce qu'il y avait au noviciat. Mais j'ai voulu vous dire par ce trait qu'il était continuellement aux petits soins autour de ce jeune novice, semblable à une tendre nourrice qui s'épargne par son lait pour sustenter son jeune nourrisson. Cette charité toute spirituelle, qui avait évidemment son principe en Dieu, répandait vraiment comme un doux parfum au milieu de nous à la vue de cette tendresse si grande qui environnait cette jeune âme d'un prodige continuel de charité pour mieux l'engendrer à Notre-Seigneur; jugez des inquiétudes et des craintes peut-être un peu excessives qui remplissent l'âme du Vénéré Père lorsque le vautour du malin esprit semblait menacer cette jeune âme de ses griffes infernales. Pour bien comprendre la profondeur de cette peine, il faudrait avoir en soi-même ce coeur si rempli de la divine charité. Maintenant, pour être dans la vérité par rapport au jeune Dupeloux, nous devons, ce me semble, raisonner ainsi : si les extravagances de M. de Brandt faisaient courir quelques dangers à ce jeune novice d'un côté, de l'autre, on peut, il me semble, affirmer que la grâce du noviciat et d'un si saint directeur était beaucoup plus grande que le danger; il fut donc bien loin d'avoir été tenté au-dessus de ses forces. Je dirai même que cette épreuve, Dieu la permettait, tout à fait dans ses intérêts. En effet des grâces extraordinaires comme celles qu'il avait le bonheur de recevoir demandaient de sa part une fidélité plus qu'ordinaire; or, cette épreuve le mettait à même de donner à Dieu un échantillon de cette fidélité. Que font les vents déchaînés de la tempête sur les arbres des plus hautes montagnes? Vous le savez, au lieu de les déraciner, ils les affermissent au contraire, et sont cause qu'ils poussent des racines beaucoup plus profondes que les autres arbres; M. Dupeloux avait encore plus qu'eux l'avantage inappréciable d'être accolé à un tuteur inébranlable; si donc ce jeune novice n'a pas persévéré dans sa vocation, c'est à lui-même et non à M. de Brandt qu'il doit l'attribuer : Perditio tua ex te. J'irai même encore plus loin, je dirai que cette épreuve était nécessaire à ce jeune abbé : on ne pouvait toujours rester en balance par rapport à sa vocation : quoi donc pouvait la faire naître et la faire décider par le directeur, cette vocation? L'épreuve, pas autre chose. L'épreuve était donc nécessaire à ce jeune M. Dupeloux et j'ajoute encore qu'elle n'était pas moins nécessaire à M. de Brandt. Pour bien comprendre cela, il ne faut plus rester renfermé avec le Vénéré Père dans l'étroit espace du noviciat de Rennes, mais pour juger sainement des choses, élargissons un peu l'horizon, voyons les évènements d'un peu plus haut et nous les verrons alors dans un bien plus grand jour. Quelle fut, en effet, la nouvelle position de M. de Brandt peu de temps après sa sortie du noviciat? La divine Providence le plaça à Amiens dans l'évêché même; Mgr Mioland le nomma son secrétaire ou plutôt son aumônier, et il lui permit de donner carrière à son zèle; il se livra d'abord avec ardeur à l'oeuvre des missions diocésaines, il accompagnait Mgr Mioland lorsqu'il parcourait le diocèse pour donner la confirmation; peu après, Mgr Mioland l'investit de toute sa confiance et quoique bien jeune encore il travailla avec succès à la perfection des âmes d'élite qui sont dans les communautés; bientôt il fut nommé supérieur des principales communautés de la ville d'Amiens; les réunions des Dames du monde et les Enfants de Marie dont le but était les oeuvres de charité, lui furent confiées. Un peu plus tard, profitant de la haute influence dont Mgr d'Amiens lui laissait la disposition, il accueillait avec bonheur le Vénéré Père en l'aidant puissamment à planter sa nouvelle Congrégation dans les parages ou les environs d'Amiens. Et pour l'ordination de ce bon et Vénéré Père, devant laquelle M. Louis avait reculé plusieurs années auparavant, que de difficultés ne surgirent pas! Ce fut encore M. de Brandt qui les aplanit toutes, en promettant à Mgr MioLand de se charger personnellement du Vénéré Père en cas que sa maladie le mit dans une complète impuissance de remplir par la suite aucune fonction sacerdotale. Eh bien ici, je ne crains pas de le demander à n'importe qui. Dieu qui est si sage, ne devait-il pas donner un contrepoids à tant de grâces et de faveurs; et un contrepoids proportionné à la grandeur de ces grâces et de ces faveurs? Et pour le lui donner, Dieu pouvait-il choisir un lieu plus propice que le noviciat?"


Sources : ND 1- pp. 526-529
Réf-bible :
Remarque : Témoignage de M. Mangot.
 


  Date : 12-09-1835
Titre : M. de Brandt?, il n'aime que Dieu seul
Clé : Souffrances morales de Libermann à Rennes
Destinataire : M. Telles,

547 .. M. Daveluy Il a été même obligé de refuser à M. de Brandt l'offre que celui-ci lui avait fait de venir le voir dans le pays M. de Brandt ne s'en est pas inquiété beaucoup, parce qu'il n'aime que Dieu seul et ne cherche que lui en toutes ses actions


Sources : ND 1- pp. 232-233
Réf-bible :
Remarque : Voir la suite.
 


  Date : 09-09-1835
Titre : M. de Brandt?, une colonne dans la maison de Dieu
Clé : Souffrances morales de Libermann à Rennes
Destinataire : M. Delasorne,

548 J'ai vu aussi M. de Brandt, qui est une colonne dans la maison de Dieu


Sources : ND 1- pp. 229
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 26-10-1837
Titre : Cette peine avait rapport à la directiondes âmes dont Monsieur le Supérieur m'a chargé
Clé : Souffrances morales de Libermann à Rennes
Destinataire : M. Carron,

549 "C'est à lui qu'il appartient de faire en nous et de nous ce que bon lui semblera. Cette peine avait rapport à la direction des âmes dont M. le Supérieur m'a chargé. Je vous assure, mon très cher, qu'il ne fait pas bon être au-dessus des autres. Je ne suis pas le supérieur du noviciat, au contraire, je suis le dernier de tous, mais je suis chargé de diriger la conscience de mes chers frères; cela me donne une très grande autorité. Vous ne vous faites pas une idée de la peine que cela m'a causé depuis un mois ou six semaines que cela a lieu. Il y a des moments où je croyais que Notre-Seigneur allait m'abandonner"


Sources : LS 1- pp. 352
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 01-01-0
Titre : Libermann demande pardon
Clé : Souffrances morales de Libermann à Rennes
Destinataire : ,

550 "Un jour pourtant Dieu permit qu'il se trompât, sans doute afin de faire éclater aux yeux de ses disciples la grandeur de son humilité. Il avait pris comme thème de son entretien les avantages de la vie religieuse pour le prêtre et les dangers qu'il court au milieu du monde. Or, le pieux directeur qui, depuis sa conversion, n'avait jamais été mêlé au clergé paroissial, ni en Alsace, ni à Paris, ni en Bretagne, ne s'en faisait pas une idée bien juste. Ayant lu dans les Annales de la Congrégation et dans la Vie de saint Vincent de Paul, par Abelly, le triste état du clergé du temps du P. Eudes, il inclinait à croire que tous les prêtres séculiers étaient dans une voie lamentable pour le salut. Aussi fit-il une peinture tellement affreuse des ecclésiastiques vivant dans le monde, que tous les jeunes novices en furent épouvantés. Parmi eux se trouvaient deux prêtres du diocèse de Rennes, naguère encore vicaires, entre autres M. Divet, entré depuis peu de temps au noviciat. Aussitôt après la conférence ils allèrent trouver le directeur pour lui faire remarquer respectueusement qu'il était dans l'erreur, que les prêtres ne ressemblaient nullement au tableau qu'il avait tracé, et que ses paroles étaient une véritable calomnie. M. Libermann les remercia de cette observation charitable et, au repas suivant, dès que la lecture d'Ecriture Sainte fut terminée, il alla se mettre à genoux au milieu du réfectoire et demanda pardon du scandale qu'il avait donné, en accusant témérairement un clergé digne de notre admiration et de tous nos respects, et il supplia ses novices de tenir pour non avenues les paroles erronées de son entretien. On juge de l'effet que dut produire une telle humiliation de la part du saint directeur. "Les larmes coulèrent durant tout le repas, dit un témoin de cette scène, et les mets retournèrent intacts à la cuisine"."


Sources : Compl.- pp. 6-7
Réf-bible :
Remarque : Témoignage de M. Jean-Julien Lucas. Cf. aussi ND 1, 358-359.
 


  Date : 22-09-1835
Titre : Libermann et M. de Brandt
Clé : Souffrances morales de Libermann à Rennes
Destinataire : M. Leray,

551 J'ai conféré principalement là-dessus avec M. de Brandt dont la piété et la ferveur me causent toujours plus de joie et de consolation. Voici à peu près ce dont nous sommes convenus. Je ne pourrais pas vous rapporter au long tout ce que M. de Brandt a entre les mains par écrit là-dessus, parce que je ne m'en souviens plus parfaitement, et je pense que vous pourriez le lire à votre arrivée à Paris, si le bon Dieu le veut.


Sources : ND 1- pp. 201
Réf-bible :
Remarque : Cf. LS p. 131.
 


  Date : 09-12-1837
Titre : Libermann et M. Dupeloux
Clé : Souffrances morales de Libermann à Rennes
Destinataire : 448,

552 "Je m'occupe fortement de M. Dupeloux; je lui ai écrit et lui écrirai encore un de ces jours."


Sources : ND 1- pp.
Réf-bible : Un s‚minariste
Remarque :
 


  Date : 07-09-1836
Titre : MM. de Brandt, Laval et
Clé : Souffrances morales de Libermann à Rennes
Destinataire : M. Leray,

553 .. Je n'ai pas besoin de parler de MM. De Brandt, Laval et Staplande, qui sont des colonnes M. de Brandt m'a donné des nouvelles consolantes de tous les confrères d'Amiens


Sources : LS 1; ND 1- pp. 187; 203
Réf-bible : Voir toute la lettre
Remarque : Voir toute la lettre.
 


  Date : 30-10-1837
Titre : Le démon me crible en ce moment
Clé : Souffrances morales de Libermann à Rennes
Destinataire : M. Carron,

554 "J'espère beaucoup, du moins, pour la sanctification de nos bons Messieurs; car, pour moi, je suis toujours et je crains beaucoup de rester toujours le même. Priez pour moi, le démon me crible en ce moment, pour me contraindre de cesser une chose qui le fait enrager, et qui cependant me paraît tourner contre moi, et dont je suis peut être grandement coupable devant Dieu. C'est une énigme pour vous; mais je ne puis vous en dire davantage. Qu'il vous suffise de savoir que je crois être dans un très grand danger; j'en éprouve quelquefois une si grande peine, que vous ne pouvez vous en faire une idée. Il faut cependant agir, le Maître le veut, et il en est grandement glorifié. Le démon crève de rage et me fait endurer des supplices inouïs."


Sources : LS 1- pp. 334-335
Réf-bible :
Remarque : Voir la vie du Vénérable Libermann, p. 237 et suivantes.
 


  Date : 26-10-1837
Titre : Les souffrances morales de Libermann à Rennes
Clé : Souffrances morales de Libermann à Rennes
Destinataire : M. Carron,

555 La violence de l'ennemi, à mon égard, a un peu diminué. Je vous assure cependant que je ne sais pas encore trop où j'en suis. Que le très saint nom de notre bien-aimé Maître soit béni, loué et adoré! Je m'abandonne et je m'en remets à la divine et adorable disposition du Père céleste, pour qu'il fasse en toutes choses et en moi en particulier, tout ce que bon lui semblera. A la vie et à la mort, dans le temps et dans l'éternité, tout pour lui et en lui seul. Que lui seul, avec sa très sainte volonté, vive et règne en tout et partout


Sources : LS 1- pp. 352-353
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 26-10-1837
Titre : L'idée d'être rejeté du sein de notre bon Maître
Clé : Souffrances morales de Libermann à Rennes
Destinataire : M. Carron,

556 "Je vous avoue cependant qu'avec tout cela, l'idée d'être rejeté du sein de notre bon Maître me fait frémir; il n'en sera rien, mon cher, n'est-ce pas? J'ai pris la résolution de ne plus y penser, et de laisser faire de moi et en moi tout ce qui sera de son bon plaisir. Vive Jésus tout seul! Mort et oubli total à toute créature et à moi le premier!..."


Sources : LS 1- pp. 353
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 12-12-1837
Titre : Libermann et M. de Brandt
Clé : Souffrances morales de Libermann à Rennes
Destinataire : M. Leray,

557 M. de Brandt, notre chef du catéchisme, vous prie d'écrire à M. Boulanger pour lui demander les règlements de la Congrégation des Saints-Anges établie dans cette maison. On voudrait l'établir ici


Sources : ND 1- pp. 429
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 31-01-1838
Titre : Rennes, temps de peines et d'afflictions
Clé : Souffrances morales de Libermann à Rennes
Destinataire : M. Carron,

558 en ce moment je crois que la divine volonté est que je prévienne une croix et une affliction bien grande qui pourrait m'arriver, si je ne m'y prends pas à temps pour l'éloigner. Cette affliction pourrait m'arriver par rapport au très cher M. Dupeloux. Vous savez qu'il est ici, mais vous ne savez pas comment et pourquoi cela s'est fait. Ma crainte là-dessus est qu'on ne soit allé représenter cela sous un faux jour où M. Carbon et qu'on ne répande le bruit à Saint-Sulpice que c'est moi qui l'ai arraché par force. Je vous prie, mon très cher, de ne pas vous scandaliser, de ma pusillanimité et de mes craintes qui paraissent toutes humaines et qui, je crois, ne le sont pas


Sources : ND 3- pp. 5-6
Réf-bible :
Remarque : Voir la suite.
 


  Date : 16-03-1838
Titre : Cette croix bien-aimée s'appesantit sur moi
Clé : Souffrances morales de Libermann à Rennes
Destinataire : M. Leray,

559 "Mon très cher frère, que Jésus et sa divine croix remplissent nos âmes! Cette croix bien-aimée s'appesantit sur moi avec une très grande force depuis bien longtemps; que le très saint nom de Dieu en soit loué et adoré! Il plaît à notre bon Maître de nous frapper de la manière la plus sensible Voici plus de trois mois que je suis accablé sous le poids de cette divine croix. Je n'ai pas voulu vous en parler de peur de chercher des consolations dans la chair, et Jésus tout seul doit être notre Tout. Lorsqu'il nous frappe, il faut recevoir avec soumission et amour ses divers châtiments, quelques terribles qu'ils soient"


Sources : ND 1- pp. 496
Réf-bible :
Remarque : Voir la suite.
 


  Date : 16-03-1838
Titre : Il s'agit de M. de Brandt
Clé : Souffrances morales de Libermann à Rennes
Destinataire : M. Leray,

560 Il s'agit, mon très cher frère, de notre très cher et extrêmement pauvre M. de Brandt. L'état où il se trouve depuis plus de trois mois est effroyable


Sources : ND 1- pp. 496-497
Réf-bible :
Remarque : Voir la suite.
 


  Date : 29-03-1838
Titre : Combien la très sainte Vierge nous doit être chère
Clé : Souffrances morales de Libermann à Rennes
Destinataire : M. Carron,

561 Vendredi soir, ce cher M. de Brandt éprouva un changement subit Depuis quatre mois, je ne l'ai pas vue aussi bien qu'en ce moment. Bien plus, je lui vois de meilleures dispositions qu'il n'en avait il y a cinq ou six mois Ainsi vous voyez, mon cher, combien la Très Sainte Vierge doit nous être chère, car elle a la vie en elle et elle la communique à ceux qui lui appartiennent. M. de Brandt m'a dit que c'est à elle qu'il devait ce changement, et que, vendredi soir, lorsque ce changement se fit, le premier mouvement le portait fortement vers cette divine Mère


Sources : ND 1- pp. 501
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 31-01-1838
Titre : Rennes, temps de peines et afflictions
Clé : Souffrances morales de Libermann à Rennes
Destinataire : M. Leray,

562 "Ce que je crains le plus, c'est de causer de la peine à M. Carbon et M. Houssard. Je crois qu'on a déjà parlé mal de moi à M. Mollevaut par rapport aux bandes et aux conversations; ceci vient de quelque étourdi de séminariste. Maintenant, si ces deux autres Messieurs étaient mécontents aussi, cela me ferait une bien grande peine car vous savez combien je les aime et respecte en Notre Seigneur Jésus. Et ce que je crains ne manquerait pas d'arriver si vous ne prévenez le coup. Car les apparences paraissent évidentes contre moi. MM. De Staplande et Dupeloux partent coup sur coup pour venir ici et le dernier par force, en fuyant! Qui pourrait avoir procuré tout cela, sinon moi? Ce qui cependant n'est pas ainsi pour M. de Staplande. Depuis que je suis ici, je n'en ai reçu aucune nouvelle, ni par lui-même, ni par d'autres, et je ne lui ai jamais écrit un seul mot ni rien fait dire par personne."


Sources : Compl.- pp. 7-8
Réf-bible :
Remarque : Voir la suite.
 


  Date : 29-03-1838
Titre : L'épreuve du côté de M. de Brandt
Clé : Souffrances morales de Libermann à Rennes
Destinataire : M. Carron,

563 "O très cher, j'ai vu clairement encore cette semaine que Marie nous donne la vie et ce qu'elle a fait pour notre cher M. de Brandt, car j'ai de bonnes nouvelles à vous donner. Notre divin Maître nous a frappés parce que nous avons péché, et nous sommes dignes de ses châtiments et d'incomparablement plus grands que ceux qu'il nous a infligés; et s'il lui plaisait de nous en envoyer de plus grands que ceux qu'il nous a infligés; et s'il lui plaisait de nous en envoyer de plus grands, ne faudrait-il pas les recevoir avec une grande plénitude de joie et le louer, bénir et adorer avec le plus grand amour? Oui, certainement il le mérite bien; car lui seul mérite louanges, gloire et amour, et nous, la confusion, le mépris et la haine non seulement de toutes les créatures, mais de la part de notre unique Seigneur et Maître. Qu'il soit donc béni, loué et adoré sur tout ce qu'il se plaît à faire de ce tas de serviteurs plus qu'inutiles qu'il a sur la terre."


Sources : ND 1- pp. 500-501
Réf-bible :
Remarque : Voir la suite.
 


  Date : 29-03-1838
Titre : Libermann et M. de Brandt
Clé : Souffrances morales de Libermann à Rennes
Destinataire : M. Carron,

564 Vendredi soir, ce cher M. de Brandt éprouva un changement subit Il paraissait tout à fait remis et ce bien persévère aujourd'hui.


Sources : ND 1- pp. 501-503
Réf-bible :
Remarque : Voir la suite et tout le texte. Cf. AUSSI PP; 476-478; voir aussi ND 2, 224-225
 


  Date : 10-06-1838
Titre : M. de Brandt
Clé : Souffrances morales de Libermann à Rennes
Destinataire : M. Cahier,

565 "Nous avons prié de tout notre coeur pour votre bon solitaire qui est mort, aussi bien que pour le malade. Nous allons perdre aussi un brave homme, mais non par la mort : c'est M. de Brandt que son évêque rappelle et il ne peut s'empêcher de s'en aller : cela me cause une très grande peine; mais le bon Dieu m'a habitué à de plus grandes peines que celle-là."


Sources : ND 1- pp. 389-390
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 20-06-1838
Titre : M. de Brandt part aujourd'hui
Clé : Souffrances morales de Libermann à Rennes
Destinataire : M. Leray,

566 " je suis pressé de terminer : M. de Brandt part aujourd'hui; il faut lui remettre la lettre. Il a été retardé par un ouvrage qu'il avait commencé et que M. le Supérieur a désiré qu'il terminât avant de le quitter."


Sources : LS 2; ND 1- pp. 11-12; 4
Réf-bible :
Remarque : Voir la suite.
 


  Date : 10-08-1839
Titre : Libermann et M. de Brandt
Clé : Souffrances morales de Libermann à Rennes
Destinataire : ,

567 Je vous dis cela parce que vous avez été jugé bien plus que moi et condamné bien plus rigoureusement. N.B. Peut-être Libermann se réfère à ses propres jugements sur M. de Brandt.


Sources : ND 1- pp. 482
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 04-12-1838
Titre : Les souffrances de Libermann à Rennes
Clé : Souffrances morales de Libermann à Rennes
Destinataire : M. de Goy,

568 Des difficultés partout, en général et en particulier, au-dedans et au dehors, de la part des hommes et de la part des démons. Tout ce que je vous dis là est vrai à la lettre, et sans aucune exagération.


Sources : LS 2- pp. 133
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 15-12-1839
Titre : Un temps d'afflictions et de tourments
Clé : Souffrances morales de Libermann à Rennes
Destinataire : M. Carbon, Directeur de St Sulpice

569 "Comme vous avez toujours eu tant de bonté pour moi, je crois qu'il est de mon devoir de vous faire part de mon changement et de quelques unes des raisons qui m'y ont obligé. Tout le temps que j'ai passé dans la Congrégation de Jésus et de Marie à Rennes a été pour moi un temps d'afflictions et de tourments. Ce n'est pas là ce qui m'a fait quitter cette pauvre Congrégation; mais une des choses qui le plus influe en cela était que je me voyais absolument nul et incapable de rien faire pur la gloire de Dieu"


Sources : ND 1- pp. 674
Réf-bible :
Remarque : Voir la suite.
 


  Date : 17-10-1839
Titre : M. de Brandt
Clé : Souffrances morales de Libermann à Rennes
Destinataire : M. Cahier,

570 " M. de Brandt devait nous venir à Rennes ces jours-ci; mais il paraît qu'il lui est survenu un nouvel obstacle. Le bon Dieu nous l'amènera, quand il le jugera à propos."


Sources : ND 1- pp. 394
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 05-10-1841
Titre : Libermann et M. de Brandt
Clé : Souffrances morales de Libermann à Rennes
Destinataire : M. Carbon,

571 " vous pourriez dire à Monseigneur que la chose se ferait sans moi; car je ne tiens en aucune manière à faire partie de cette oeuvre, si je ne dois pas y être utile, et lui devenir nuisible. Pourvu qu'elle réussisse pour la gloire de Dieu. L'important seulement serait de trouver un homme qui convienne à Monseigneur, et qui possède la confiance de ceux qui se sont joints à moi. Or je crois que nous le trouverons, avec le secours de Dieu, dans M. de Brandt"


Sources : ND 3- pp. 34-35
Réf-bible :
Remarque : Voir la suite.
 


  Date : 01-12-1839
Titre : Mes peines n'ont pas été si grandes
Clé : Souffrances morales de Libermann à Rennes
Destinataire : M. Mangot,

572 "Mes peines n'ont pas été si grandes qu'on se l'imagine. J'ai dû naturellement en éprouver, étant étranger et sans reconnaissances; et d'ailleurs où irais-je sans avoir des peines? Si j'en ai parlé, ce n'est pas qu'elles étaient plus grandes qu'à l'ordinaire. Il y a des moments dans la vie où j'en ai souffert de bien plus grandes. A Dieu, très cher frère. Soyez tout entier à l'amour dans l'amour de Jésus et de Marie, en lequel je suis tout vôtre."


Sources : ND 2- pp. 132
Réf-bible :
Remarque :
 




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