ETUDES sur LIBERMANN
(P. Martins)


  Date : 01-01-0
Titre : Fin que Dieu se proposa en nous créant
Clé : Vertu de religion
Destinataire : ,

10849 "Dieu nous a créés pour trois fins : 1° pour nous unir à lui; 2° pour nous donner ses divines communications; 3° pour que nous lui rendions nos devoirs (1). 1° Union de notre âme à Dieu. - Elle est nécessaire pour recevoir ses communications et pour le servir selon sa divine volonté. Elle se fait par la foi, l'espérance et la charité. Il ne s'agit pas ici d'un acte passager de foi, etc., mais d'une vie de foi animée d'espérance et de charité. Dans cette vie, l'âme tend sans cesse vers son Dieu, et s'unit à lui par l'habitude de ces trois vertus appliquées à toute sa conduite, en général et dans son détail. (1) Cette pensée est exprimée d'une autre manière dans les catéchismes. On y dit : pour le connaître, l'aimer, le servir et parvenir à la vie éternelle. Le connaître et l'aimer, voilà l'union de la foi et de la charité; le servir, voilà les devoirs; parvenir à la vie éternelle, voilà la communication parfaite de la divinité; ce dernier point renferme aussi l'espérance. (Note du Vén. Libermann)"


Sources : ES- pp. 1-2
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 01-01-0
Titre : Objets de miséricorde ou de justice
Clé : Vertu de religion
Destinataire : ,

10850 "Cette volonté toute puissante, en créant les êtres raisonnables, détermine leur fin absolue, à savoir qu'ils lui rendent les hommages qui lui sont dus. Toute l'énergie de la toute-puissance divine est dans cette fin, et aucune créature n'y échappe. Mais cette divine volonté n'emploie pas cette toute-puissance pour la détermination de la manière dont doivent être rendus ces hommages. Cela est à la disposition de la créature; seulement elle l'excite et l'attire vers sa miséricorde. Si cette misérable créature s'y refuse, elle sera obligée de rendre ses devoirs à sa justice. Il n'y a pas de milieu."


Sources : ES- pp. 4
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 01-01-0
Titre : Nos devoirs? adoration, amour, sacrifice
Clé : Vertu de religion
Destinataire : ,

10854 Les devoirs dus à notre créateur sont : l'adoration, l'amour et le sacrifice. L'adoration, pour reconnaître à la fois notre néant et sa grandeur, pour entrer à son égard dans les dispositions qu'exige cette connaissance, et lui rendre les devoirs qui en résultent. Ces devoirs sont dus à Dieu en vertu de la nature de ses rapports avec nous et des nôtres avec lui. L'amour est ce qu'il mérite, en vertu de ce qu'il est en lui-même et par rapport à nous. Le sacrifice lui est dû à cause de ce que nous sommes par rapport à lui. Voilà en quoi consiste la vertu de religion que nous devons pratiquer envers notre Dieu et Créateur. On voit, par ce qui vient d'être dit, que l'adoration renferme tous les devoirs de religion, c'est-à-dire l'amour et le sacrifice, et demande une dépendance entière de notre Créateur.


Sources : ES- pp. 4-5
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 01-01-0
Titre : Devoirs que nous devons à Dieu
Clé : Vertu de religion
Destinataire : ,

10855 "3° Devoirs que nous devons à Dieu. - Ce sont les devoirs de servitude, devoirs de la créature envers le créateur. De toute éternité, le Père reçoit les devoirs essentiels et substantiels qu'il se rend par son Fils et son Esprit-Saint, seuls devoirs dignes de lui et en rapport avec ce qu'il est et ce qu'il mérite. Ces devoirs sont des devoirs de fils, des devoirs d'égalité. Il a voulu en outre par une raison que nous ne concevons pas recevoir des devoirs d'infériorité, des devoirs de serviteurs; c'est ce qui lui a fait créer des êtres raisonnables. Malheur à la créature qui frustre son Créateur de la fin qu'il s'était proposée en la créant! Elle ne l'en frustrera que dans ce monde, et encore en partie seulement; elle sera obligée de les lui rendre pendant toute l'éternité, et si ce n'est à sa divine miséricorde, selon la vue de sa création, ce sera à sa justice. Car la volonté divine, toute puissante et créatrice de tout ce qui existe, ne peut être plus faible que la faible volonté de la créature; d'une manière ou d'une autre elle obtiendra ce qu'elle veut, malgré cette méchante créature, et à son détriment."


Sources : ES- pp. 3-4
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 01-01-0
Titre : Nos actes extérieurs de religion
Clé : Vertu de religion
Destinataire : ,

10856 "On n'a qu'à considérer combien de détours il y a dans notre amour-propre; combien nous sommes portés à nous rechercher nous-mêmes et nos jouissances et nos intérêts en tout ce que nous faisons; et combien nous sommes portés à nous faire illusion, et l'on comprendra facilement que nos actes et pratiques extérieurs de religion sont bien souvent et même presque toujours mélangés. Notre âme a d'autres vues que ce qu'elle manifeste, et souvent elle se fait illusion : populus iste labiis me honorat, ce peuple m'honore des lèvres. C'était par les pratiques extérieures. Par suite, plus une âme est intérieure, c'est-à-dire plus elle a contracté l'habitude de cette opération intérieure qui l'unit à son Créateur, plus elle est parfaite et se conforme aux vues de Dieu sur elle dans sa création. Celui qui adore Dieu en esprit, l'adore en vérité; moins on l'adore en esprit, c'est-à-dire moins on est intérieur, moins on l'adore en vérité."


Sources : ES- pp. 11-12
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 01-01-0
Titre : Voilà pourquoi il nous a créés
Clé : Vertu de religion
Destinataire : ,

10857 Dieu nous a créés pour se communiquer à nous en ce monde par sa grâce, et dans l'autre par sa gloire et par la possession parfaite de lui-même. Voilà pourquoi il nous a créés à son image et à sa ressemblance. Dieu ne veut pas seulement nous communiquer ses biens, mais il veut habiter lui-même en nous, et y être toutes choses. Or, pour recevoir cette communication substantielle de Dieu lorsque nous serons dans la gloire, et même la communication moins parfaite, pendant que nous vivons sur la terre, il faut que nous soyons faits à son image et à sa ressemblance. Jamais forme ne put recevoir l'objet pour lequel elle fut faite, sans avoir la même forme que cet objet.


Sources : ES- pp. 12-13
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 01-01-0
Titre : L'homme qui s'occupe toute sa vie de choses matérielles
Clé : Vertu de religion
Destinataire : ,

10886 "Dieu nous ayant créés pour nous unir à lui, nous a fait une substance spirituelle : c'est pour cela qu'il donne à notre corps des qualités spirituelles après notre résurrection - Corpus spirituale, - afin de l'unir à lui pendant l'éternité; sans cela notre union ne pourrait exister. De là on doit conclure que l'homme qui s'occupe toute sa vie de choses matérielles, de son bien-être ou même du bien du prochain, sans rapport à son Créateur, manque la fin pour laquelle il a été créé. De là on doit conclure encore à la vanité de l'étude, lorsqu'elle n'est pas faite en Dieu et pour Dieu, parce que l'intelligence appliquée à la science comme science, par goût naturel ou par raison, n'est pas unie à Dieu, ni la volonté non plus, et, par conséquent, sort de la fin pour laquelle le Créateur l'a créée telle. Cependant l'application de l'intelligence à la science a une bonté morale, particulièrement quand il s'agit de la science de son état, car alors c'est dans l'ordre de la volonté divine qu'on s'y applique; seulement il faut que ce soit pour lui, et, si on veut agir dans la perfection, en lui seul, et non pour suivre son goût, etc."


Sources : ES- pp. 10-11
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 01-01-0
Titre : In spiritu et veritate oportet adorare
Clé : Vertu de religion
Destinataire : ,

10887 "De là on peut conclure encore que la sainteté et la perfection ne résident pas dans les pratiques extérieures, mais dans l'acte intérieur de l'âme, puisque nos rapports avec notre Dieu sont spirituels, et qu'ils nous a créés spirituels uniquement pour que nous puissions nous mettre en rapport avec lui. C'est pourquoi saint Paul parle avec tant de force contre ceux qui voulaient la pratique de la Loi; il montre que jamais acte extérieur ne fut agréable à Dieu autrement que par la foi, c'est-à-dire par l'acte intérieur, lequel étant fait pour Dieu, met l'âme en rapport avec lui. Cet acte est un acte de foi animée par l'espérance et la charité, car c'est de celle-là que parle l'apôtre. C'est encore ce que Notre-Seigneur Jésus-Christ veut signifier lorsqu'il dit : in spiritu et veritate oportet adorare, il faut adorer en esprit et en vérité. L'adoration, qui est le devoir de servitude que nous rendons au Créateur, doit être faite spirituellement par l'opération intérieure de l'âme qui, par là, se met en rapport d'union avec son Créateur et agit en vérité."


Sources : ES- pp. 11
Réf-bible :
Remarque : Voir la suite.
 


  Date : 01-01-0
Titre : Devoirs de religion
Clé : Vertu de religion
Destinataire : ,

10888 IV. Il a rétabli les devoirs de la nature humaine envers Dieu. - Depuis l'Incarnation ce n'est plus une simple créature qui rend ses devoirs à Dieu, mais c'est dans le Fils de Dieu et par le Fils de Dieu que nous les rendons, 85. - Ces devoirs sont : la servitude, l'adoration, l'amour, 86.


Sources : ES- pp. 85-86
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 01-01-0
Titre : Nos devoirs envers Dieu et les hommes
Clé : Vertu de religion
Destinataire : ,

10889 "L'homme a deux genres de devoirs à remplir : d'abord les devoirs primaires et directs, et les autres qu'on pourrait appeler secondaires ou indirects. Les premiers sont ceux auxquels il est tenu en vertu de la fin directe que Dieu s'est proposée dans sa création. Ce sont là sans contredit les devoirs les plus importants et les plus essentiels. Il doit tendre vers Dieu pour s'unir à lui par les trois vertus théologales, recevoir ses divines communications avec les dispositions requises, et lui rendre les hommages qui lui sont dus, le tout comme il a été expliqué à la première instruction. Celui qui ne vise pas à cela renverse tout l'ordre de la création, résiste à son créateur de tout son être, et tend de toutes ses forces à rentrer dans le néant, car son existence n'est qu'un moyen entre les mains de Dieu pour réaliser l'unique fin de la création. En repoussant la fin il tend par là même à détruire le moyen, car à quoi bon le moyen si la fin est rejetée? Il mérite dès lors une plus grande punition que le néant. Ces devoirs nous obligent : 1° à l'égard de Dieu : à lui témoigner notre reconnaissance pour le bienfait de la création; à l'aimer par dessus toutes choses, car, selon notre nature, nous devons aimer ce qui est aimable; or, rien n'est plus aimable que Dieu. 2° Envers le prochain que nous devons aimer, attendu que nous sommes tous de la même chair et du même sang, et destinés à vivre ensemble, etc.... 3° Envers nous-mêmes : par exemple, si Dieu nous a donné la vie, nous n'avons pas le droit de nous en priver, etc.... Notre faiblesse est si grande, que nous avons toutes les peines du monde pour observer une petite partie de cette loi, tant que nous sommes abandonnés à nos propres forces, et jamais nous ne serions capables de l'observer dans son intégrité."


Sources : ES- pp. 42-44
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 01-01-0
Titre : La vertu de religion
Clé : Vertu de religion
Destinataire : ,

10890 "Nous nous trouvions tellement abattus, que nous n'étions pas même capables de vouloir nous relever... Abandonnés à notre nature corrompue et accablée par le péché, nous n'aurions pas trouvé en nous la volonté de rendre à notre Dieu les devoirs de servitude auxquels la vertu de religion nous oblige et pour lesquels nous avons été créés. Jamais nous ne trouverons en notre nature une volonté réelle de nous sacrifier à notre Dieu et de lui rendre les devoirs d'adoration véritable; comme aussi nous n'y trouverons pas cette volonté sérieuse de nous unir à Lui par les trois vertus... "


Sources : ES- pp. 47-48-75
Réf-bible :
Remarque : Voir la suite.
 


  Date : 01-01-0
Titre : Le second devoir est l'adoration
Clé : Vertu de religion
Destinataire : ,

10891 Le second devoir consiste dans l'adoration. Le péché a détruit de fond en comble l'accomplissement de ce devoir, puisqu'il tendait à rendre l'homme indépendant. L'ancienne loi visait à rétablir l'adoration mais imparfaitement, car n'étant qu'une loi de figure, elle ne pouvait ordonner que des signes extérieurs pour notre adoration, et il arrivait de là que les hommes de cette loi adoraient extérieurement Dieu, en donnant toutes sortes de marques de leur entière dépendance, et intérieurement ils en étaient bien loin : Populus iste labiis me honorat. Notre-Seigneur en venant a rétabli nos rapports avec la divinité. Nous avons commencé dès lors à rendre à Dieu nos adorations en esprit, non pas extérieurement seulement, mais du fond de l'âme et animés par la grâce de l'Esprit-Saint, et en vérité. Notre-Seigneur nous unissant pour cela avec lui, et nous communiquant ses propres mérites, afin de rendre nos adorations les siennes propres, et pour que nous n'honorions plus seulement Dieu des lèvres, mais dans la vérité de nos dispositions intérieures.


Sources : ES- pp. 87-88
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 01-01-0
Titre : Le premier devoir envers Dieu
Clé : Vertu de religion
Destinataire : ,

10908 Le premier devoir que nous devons à Dieu est l'état de servitude en général. Dès son apparition dans ce monde, Jésus-Christ a rétabli cet état de servitude rompu par le péché : Holocautomata et pro peccato noluisti...


Sources : ES- pp. 86
Réf-bible :
Remarque : Voir la suite.
 


  Date : 01-01-0
Titre : Le troisième c'est l'amour
Clé : Vertu de religion
Destinataire : ,

10909 Le troisième devoir envers Dieu, c'est l'amour détruit par le péché : la loi aurait été à jamais incapable de le donner. Il a fallu le Fils de Dieu pour nous donner part à l'amour infini qu'il a de toute éternité pour son Père, en s'unissant notre humanité et en nous rendant participants de son amour substantiel ou de l'esprit d'amour qui l'unit éternellement à son Père céleste.


Sources : ES- pp. 88
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 09-08-1835
Titre : Les pratiques extérieures de religion et charité
Clé : Vertu de religion
Destinataire : M. X,

10913 Quant aux pratiques extérieures de religion et de charité, voici ce qu'il me semble. Nous devons avoir un grand soin de nous occuper d'établir le règne de Dieu dans nos âmes, d'aller à lui de tout l'amour, de toute la tendresse et de toute la ferveur de notre coeur. Le moyen le plus efficace, est sûrement la pratique de l'oraison et du renoncement intérieur. Il faut que nous nous fassions une occupation sérieuse de renoncer aux désirs et aux affections naturelles de notre coeur, ainsi qu'à notre volonté propre, et que nous tâchions tout aussi sérieusement de renoncer à tous les mouvements de notre amour-propre et d'acquérir la véritable humilité chrétienne. Voilà le grand point auquel il faut viser dans toutes nos pratiques de religion, soit intérieures, soit extérieures. Les premières valent toujours le mieux. Les pratiques extérieures ne sont bonnes qu'autant qu'elles nous perfectionnent dans notre intérieur et nous mènent à Dieu. Il faut donc avoir un soin extraordinaire de notre intérieur. Si ensuite nous ne trouvons pas de goût pour les Suvres extérieures, cela ne doit pas nous troubler.


Sources : LS 1- pp. 103-104
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 11-12-1849
Titre : Ces hommages se résument dans la religion
Clé : Vertu de religion
Destinataire : ,

10921 Le prêtre doit rendre à Dieu les hommages de la créature. Ces hommages se résument dans la religion qui comprend l'amour, l'adoration et le sacrifice...


Sources : ND 11- pp. 561
Réf-bible :
Remarque : Réunions de St Jean. Voir la suite. Cf. ES, pp. 1-5, 42-43, 45-46, 86-87. CSJ, pp. 282-284.
 


  Date : 01-01-0
Titre : Le rétablissement des devoirs de la nature humaine envers Dieu
Clé : Vertu de religion
Destinataire : ,

10922 Jésus-Christ, non content de rétablir la communication de Dieu envers les hommes, a en outre restitué à la nature humaine le pouvoir de rendre ses devoirs envers son Père céleste. Par l'union hypostatique de cette nature avec le Verbe, ces devoirs ont acquis une perfection et une excellence qu'ils n'auraient jamais pu atteindre autrement. Par là on peut voir que dieu a eu pour les hommes une miséricorde bien au-dessus de toute conception. Il a tellement restauré notre pauvre humanité déchue par sa rébellion, qu'il l'a remise au-dessus de ce qu'elle avait été auparavant, par l'Incarnation de son Fils bien-aimé. L'union avec Dieu et la communication de ses grâces sont bien plus parfaites qu'auparavant, et les devoirs que nous sommes maintenant capables de lui rendre sont autant au-dessus de ce que nous pouvions auparavant, que notre régénérateur est au-dessus du père qui nous a donné notre existence naturelle.


Sources : ES- pp. 85-86
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 06-01-1826
Titre : Voici ce que je pense de la religion
Clé : Vertu de religion
Destinataire : Samson,

10923 La lecture de Bossuet est tout à fait inutile pour moi, et si tu connaissais mes véritables sentiments, tu ne me l'aurais peut-être pas recommandée. Voici à peu près ce que je pense de la religion...


Sources : ND 1- pp. 52-55
Réf-bible :
Remarque : Voir toute la lettre.
 


  Date : 19-06-1841
Titre : Le véritable esprit de religion
Clé : Vertu de religion
Destinataire : ,

10924 Voyez les abaissements de Jésus devant son Père. Abaissez-vous aussi sans cesse devant lui. Plus l'amour croîtra en vous, plus aussi cet abaissement intérieur devra s'augmenter. Je voudrais que cette humiliation intérieure, véritable, profonde, intime et solide fût tellement gravée dans votre âme et la pénétrât tellement, que tous ses actes et tous ses mouvements en prissent comme la forme, la couleur et le goût. Voilà, mon très cher, le véritable esprit de religion que nous devons avoir et dont nous devons nous pénétrer devant Dieu.


Sources : ND 2- pp. 479
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : as-ce-1842
Titre : La vertu de religion consiste en
Clé : Vertu de religion
Destinataire : M. Lanurien,

10925 "Que votre coeur soit toujours à Dieu et à Dieu seul. N'estimez et n'aimez que Jésus, et tout le reste pour lui et en lui seul. Ne cherchez qu'à lui plaire dans toutes vos Suvres : voilà quelle doit être votre religion. La vertu de religion consiste en ce que vous donniez tout votre être, pour être immolé et sacrifié à la seule gloire de Dieu, que vous ayez un souverain respect pour lui et pour tout ce qui le regarde, et que votre coeur aime souverainement. Tous ces devoirs ne doivent pas résider dans le sentiment que vous pouvez en avoir mais dans un désir et une volonté réels, qui se traduisent en pratique quand l'occasion s'en présente. En vertu de la première qualité, l'esprit de sacrifice, vous devez vous tenir sans cesse disposé devant Dieu pour que sa divine volonté s'accomplisse en vous, dût-il vous en coûter tout ce que vous avez, tout ce que vous êtes. Disposez-vous à le servir dans les âmes, qu'il veut sauver et glorifier éternellement; soyez prêt à tout son bon plaisir, et disposé à lui sacrifier parents, amis, patrie, plaisirs, réputation, en un mot tout ce qu'il vous demandera. Soyez paisiblement et doucement disposé à devenir entre ses mains un instrument dont il usera selon son bon plaisir, même au détriment et à la destruction de ce vil instrument. En vertu de la seconde qualité de la religion, le respect, c'est-à-dire, en vertu de l'adoration de Dieu, il faut vous tenir dans la modestie et l'humilité le plus que vous pourrez; cela, non d'une manière forcée, mais plutôt par disposition que par sentiment; vous tenir avec respect dans le lieu saint, et respecter les choses sacrées. La troisième qualité, l'amour, doit vous animer d'un grand désir de lui être agréable. Quand vous savez qu'une chose lui plaît, faites-la tout de suite de grand coeur, avec douceur et paix. Il faut une grande paix et une grande douceur dans son divin service. Aimez aussi tous vos frères, traitez-les avec charité et douceur, pour l'amour de lui. Supportez pour son amour également les peines, les humiliations et les afflictions. Voilà, mon cher, ce qu'il vous suffit de savoir sur l'esprit de religion."


Sources : ND 3- pp. 182
Réf-bible :
Remarque :
 


  Date : 01-01-0
Titre : L'essence de la religion
Clé : Vertu de religion
Destinataire : ,

10926 "Toute la religion se trouve dans le sacrifice; en quoi, en effet, consiste la religion : dans l'adoration, l'amour et le sacrifice; or les deux premières choses, l'amour et l'adoration se trouvent éminemment dans le sacrifice qu'on fait par pure charité (et à tous les moments de sa vie) de tout ce qu'on a pour procurer à Dieu des adorateurs en esprit et en vérité. Voilà pourquoi la vie apostolique est bien au-dessus de la vie contemplative... "


Sources : RP- pp. 143-144
Réf-bible :
Remarque : Voir tout le texte.
 




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