A PROPOS DU COMMENTAIRE
DE SAINT JEAN (1840) [1]
Deux éditions ont été
faites du Commentaire de Saint Jean du Père Libermann.
La première est sortie
des presses de la mission de SaintJoseph de Ngazobil (Sénégal), en 1872, avec
l'imprimatur de Mgr. Kobès, et une circulaire du T. R. P. Schwindenhammer qui
le recommande aux membres de la Congrégation : «il était à craindre que
notre saint fondateur ne le détruisît tôt ou tard. Aussi, l'ayant un jour
trouvé parmi ses papiers à la Neuville, je m'empressai de le lui soustraire et
de le conserver avec soin en lieu sûr, pensant qu'un jour viendrait où l'on
serait heureux, dans la Congrégation, de retrouver ces lignes. Vous me saurez
gré, je pense, mes chers Confrères, de les avoir ainsi sauvées».
La seconde édition fut
faite à Saint‑Michel en Priziac, près de Langonnet (France) (N.D. 11, 229‑230).
Rédigée elle aussi en francais, elle est également épuisée.
Le Père L.Vogel,
cssp., assistant général, a préparé une nouvelle édition du Commentaire en
1958, imprimée en Belgique par Desclée de Brouwer. Mais, selon ses propres
termes, «la publication intégrale s'avérant pratiquement impossible dans les
conditions actuelles, il fut nécessaire de choisir les plus beaux textes...
opération délicate qui implique une mutilation ».
Une des premières
tâches du Centre Spiritain était donc d'en assurer au plus tôt la publication
intégrale, dans une édition critique qui le fit accepter par l'Université, au
moment où de jeunes confrères en font l'objet de mémoires pour maîtrise ou de
thèses de doctorat en sciences religieuses.
C'est particulièrement
dans une vue scientifique que le Père Joseph Lécuyer et le Père Amedeo Martins,
sur le conseil du Père Roger Le Déaut, préparèrent cette nouvelle édition en se
référant directement au texte original du Père Libermann.
Mais quelques erreurs
minimes s'y glissèrent; elles n'ont pas échappé, ainsi que certaines omissions,
à l’œil vigilant de l'archiviste de Chevilly, le Père Bernard Noël. Celui‑ci
a opéré une relecture du même texte sur celui du Père Libermann, dont
l'écriture difficultueuse lui est familière, préparant ainsi une édition
définitive, que l'on espère proposer prochainement au grand public.
Le Père Myles Fay, cssp., de la province
d'Irlande, a traduit en anglais le manuscrit du Père Libermann, d'après le nouveau
texte français.
C'est dans l'attente imminente d'une édition
française et d'une édition anglaise du Commentaire de Saint Jean que nous avons
donc préparé ce Cahier Spiritain, afin que tous nos confrères, à travers les
traductions qui seront faites du texte original, puissent avoir accès à cette
méditation évangélique de notre fondateur.
Le Père Roger Le Déaut, cssp., professeur
d'Ecriture Sainte à l'Institut Biblique de Rome et membre du comité des Amitiés
Judéo‑Chrétiennes, nous a envoyé de Jérusalem une réflexion pertinente
sur l'importance, pour les fils de Libermann, de connaître le judaïsme.
Le Père Claude Tassin, cssp., professeur
d'Ecriture Sainte à l'Institut Catholique de Paris, expose comment et dans quel
esprit le Père Libermann invite à lire la Bible.
Le Père Michael Cahill, cssp., professeur
d'Ecriture Sainte au Grand Séminaire du Libéria, auteur d'une thèse de doctorat
en science théologique présentée à l'Institut Catholique de Paris en décembre
1985, intitulée : « Recherches sur les influences rabbiniques et les
influences de l'Ecole française dans le Commentaire de Saint Jean», précise ce
que nous pouvons attendre, de façon réaliste, du Commentaire.
Le Père Félix Gils, cssp., professeur d'Ecriture
Sainte à notre Fondation de l'Océan Indien, a particulièrement apprécié les
pages du Père Libermann sur les NOCES DE CANA, et nous fait partager, à ce
propos, ses découvertes, nous offrant ainsi une méthode et une clé pour lire le
Commentaire.
Le Père Félix Porsch, cssp., professeur
d'Ecriture Sainte à l'Ecole Supérieure de Philos.‑Théolog. (SVD) de St
Augustin (Allemagne), fait une analyse détaillée du chapitre X du Commentaire,
sur le BON PASTEUR.
Le Père James Okoye, cssp., assistant général,
ex‑professeur d'Ecriture Sainte à l'Institut Catholique d'Afrique de
l'Ouest (CIWA) au Nigeria, commente pour nous les réflexions du Père Libermann
sur L'APPEL DES DISCIPLES au chapitre premier.
Le Père Libermann doit être le premier surpris de voir se pencher sur son texte une telle brochette d'exégètes spiritains; il doit être heureux, aussi, de l'intérêt et de l'estime dont ils l'entourent...
Alphonse Gilbert,
Cssp
Tony Geoghegan,
Cssp
Centre Spiritain de Recherche et Animation
195, Clivo di Cinna, 00136 Roma