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DES PÉLERINAGES LOINTAINS

 

SOUS FORME DE REGLEMENT

 

1° Avant le départ s'offrir à la très sainte Vierge, pour qu'elle nous immole et nous sacrifie en l'honneur et à la très grande gloire de la très sainte Trinité. A cet effet, se renoncer, s'oublier et s'anéantir tout soi-même pour ne plus vivre qu'entre les mains de la très sainte Vierge et en son entière disposition, comme l'enfant Jésus quand il vint au monde. Unir nos intentions, nos dispositions et tout notre intérieur, aux intentions, aux dispositions, à l'intérieur et à l'extérieur de Marie, afin de nous posséder devant Dieu dans le même état intérieur et extérieur qu'elle-même. Nous persévérerons dans les mêmes dispositions pendant tout le temps du pèlerinage. Si l'on a une intention particulière pour laquelle le bon Dieu nous inspire de faire ce pèlerinage, on pourra la suivre de la même façon. On récitera les prières que l'Église prescrit pour l'itinéraire.

 

2° Une heure d'oraison: on pourra la faire sur quelque mystère de la très sainte Vierge, en rapport avec l'état de notre âme.

 

3° Sainte Messe, dans les vues et les intentions de la très sainte Vierge ; si on est touché d'un mystère particulier, on peut l'entendre dans cette vue.

 

4°Écriture sainte : l'Évangile ou saint Paul. On la lira pendant une demi-heure, ensemble, et chacun dira les réflexions qui lui viendront pour l'explication du texte.

 

5° Déjeuner: ce sera un temps de repos et de récréation, de la manière qu'on dira article 24.

 

6° Office : petites heures. Ceux qui diront le petit office ayant fini avant ceux qui récitent le bréviaire, garderont le silence en attendant que Je bréviaire soit terminé.

 

7° Après le bréviaire, premier chapelet du Rosaire.

 

8° Après le chapelet, on parlera ensemble pendant une demi-heure.

 

9° A midi moins un quart, examen particulier.

 

10° Dîner : on se récréera pendant le dîner, comme il sera dit article 24.

 

11° Après le dîner, lorsqu'on se sera remis en route, deuxième chapelet du Rosaire.

 

12° Après ce chapelet, silence d'une demi-heure, suivi d'une demi-heure où l'on parlera ensemble.

 

13° Vêpres : mêmes choses à observer que pour les petites heures.

 

14° Après Vêpres, récréation d'une demi-heure, de la façon qu'il sera dit art. 24.

 

15° Après cette récréation, demi-heure d'Écriture sainte, de la même façon .qu'à l'article 4.

 

16° L'Écriture sainte sera suivie d'une demi-heure de silence, après laquelle on causera pendant une autre demi-heure. Si le temps ne le permet pas, on n'aura qu'un quart d'heure de silence et un quart d'heure de causerie, ou même point du tout si la chose est impossible.

 

17° Matines et Laudes: les Messieurs qui récitent le petit office pourront parler ensemble lorsqu'ils auront fini.

 

18° Lecture spirituelle, troisième chapelet du Rosaire.

 

19° Souper: récréation pendant le souper et après, jusqu'à la prière du soir. Voir article 24.

 

20° Prière du soir, pendant laquelle on fera l'examen général de conscience pendant six minutes.

 

21° Après la prière du soir, monition sur les fautes de la journée. Elle sera suivie de la coulpe que chacun fera sur les fautes dont personne ne s'était aperçu. Celui qui conduit imposera des pénitences, et celui qui est le plus ancien après lui, lui en imposera à lui-même. Ces pénitences seront, par exemple: se mettre à genoux les bras en croix pendant une partie de cet exercice, baiser la terre, baiser les pieds d'un ou de plusieurs confrères, etc., etc. Les pénitences s'exécuteront sur-le-champ. On en donnera une sévère à celui qui aura introduit dans la journée une conversation profane. Ces conversations doivent être bannies, même des récréations où l'on pourrait s'entretenir joyeusement de quelque bonne chose. On ne doit pas même s'occuper pendant un temps considérable de choses indifférentes, cinq ou six minutes, dix au plus.

 

22° Étant arrivé à Chartres, on ira tout droit à Notre-Dame où l'on fera au moins une demi-heure d'oraison. Après avoir satisfait à sa dévotion, être entré parfaitement dans les vues et les dispositions intérieures de la très sainte Vierge, par un renoncement parfait à tout désir et à toute vie propre, et s'être abandonné complètement entre les mains de l'Esprit-Saint, qui demeurait en Marie et que l'on priera d'opérer en nous les mêmes effets qu'il a produits en elle, et qui en ont fait la créature la plus parfaite et la plus agréable à Dieu, on pourra se retirer en conservant ces dispositions dans son âme, dans une paix parfaite et dans une grande douceur de cœur et d'esprit. On ira se chercher un logement. On fera bien, pour être plus libre et moins dérangé, de ne pas loger au séminaire. Le lendemain matin on ira faire son oraison d'une heure et entendre la sainte Messe à Notre-Dame. Ce sera autant que possible à la chapelle de la très sainte Vierge.

 

23° Toute la journée se passera dans les exercices indiqués plus haut pour le voyage, et, en outre des visites à Notre-Dame, on pourrait en faire deux dans la matinée et deux dans la soirée, si l'on reste la journée tout entière à Chartres. En parlant des exercices marqués, on entend par là les principaux. On en règlera ensemble le détail. On ne doit point gêner la dévotion des confrères; seulement celui qui conduit doit empêcher les excès en ce genre, et les autres doivent lui obéir.

 

24°. Toutes les fois qu'il est parlé de récréations, on ne veut pas dire qu'on puisse se dissiper; elles doivent être paisibles, douces, joyeuses, cordiales, mais autant que possible employées à des sujets pieux. Si, de temps à autre, on dit un mot profane, je veux dire indifférent, pour rire, cela ne doit pas durer longtemps : cinq à six minutes tout au plus.

 

25° Quand il est parlé de silence et, après cela, d'une demi-heure pour causer ensemble, on pourrait pendant ce silence réfléchir sur les différents états de la vie de la très sainte Vierge, par exemple, sa sainte enfance, sa douceur, sa simplicité, son obéissance, son voyage de Jérusalem pour se consacrer à Dieu, sa joie de se présenter au temple de son bien-aimé, son désir ardent de lui appartenir. Son corps est loin du temple, mais son âme y est déjà pour se donner à Dieu et pour ne vivre que pour lui.

 

Présentation. - Pureté de sa consécration, perfection de son abandon, son entretien avec Dieu dans ce moment, son oubli de toute créature, son bonheur de se voir tout entière à sots bien-aimé.

 

Vie de Marie dans le temple. - Vie de renonce. nient au monde et à soi, vie de peine et de travail, vie de mort et de sacrifice, vie de contemplation et d'amour, vie de grâces et de bénédictions, vie tout abîmée, perdue et anéantie en Dieu. Anéantissement par rapport à toute existence créée, anéantissement en soi, anéantissement dans l'esprit de. Dieu qui s'empare d'elle, la possède et l'absorbe en soi et par ses opérations incompréhensibles.

 

Marie sortant du temple pour rentrer dans le monde (mariage). - Fidélité de son obéissance à la volonté de Dieu qui le veut ainsi. Dispositions intérieures dans cette circonstance: d'abandon entre les mains de Dieu qui la conduit sans qu'elle sache où, de pureté, d'union continuelle avec Dieu résidant en elle et la guidant, d'amour de Dieu qu'elle répand sur tout ce qui l'entoure, de sainteté par laquelle elle attire tout le monde à Dieu. et sanctifie tout ce qui est capable d'être sanctifié dans le monde. Marie est un canal immense que Dieu dirige dans le monde pour l'inonder et laver ceux qui en sont susceptibles.

 

INCARNATION. - Descente du Verbe de Dieu en Marie, ses effets. Dispositions de Marie. O Jesu vivens in Maria, etc. Vie de Marie en Jésus, vie toute céleste, divine et identifiée à celle de Jésus, autant qu'elle en était capable. Immense capacité de Marie. Vie de participation à celle de Jésus participation de son union à son Père, à ses dispositions intérieures, soit à l'égard de son Père, soit à l'égard des hommes, aux qualités et aux perfections du Fils, à la vie du Père dans le Fils: Virtus altissimi oburnbrabit‑tibi. L'Esprit-Saint réside en Marie, il la remplit de tous ses dons et de toutes ses grâces; elle participe à tous les dons et grâces qui sont en Jésus. La qualité de Mère de Dieu au-dessus de tout don et de toute grâce.

 

VISITATION. - Dispositions de la Très Sainte Vierge en ce voyage: la seule volonté de Dieu la fait agir, allégresse de l'Esprit-Saint dont elle est pleine, désir de la sanctification des âmes imprimé en elle, par l'Esprit-Saint. Son arrivée: elle communique son trésor sans le diminuer. S'unir à saint Jean pour participer à cette communication de l'Esprit-Saint. Dispositions de Marie exprimées dans le Magnificat. Elle s'en retourne: ses dispositions, elle fait la sainte volonté de Dieu, elle est contente. Dieu la conduit en tout: il la mène chez sainte Élisabeth, elle y va avec joie et fidélité, il la ramène quand son ministère est fini, et elle s'en retourne aussi contente qu'elle y est allée.

 

Voyage de Bethléem. - Dispositions, opération de l'Esprit-Saint pour l'accomplissement du nouveau mystère; grâces qu'elle reçoit dans ce mystère. Circonstances historiques du mystère et dispositions intérieures correspondantes. Dispositions de saint Joseph, de l'enfant Jésus à l'égard de Marie, et par rapport au mystère qu'il va opérer.

 

NATIVITÉ. - Gloire de Marie. Jusqu'à présent la vie de Jésus en elle était cachée, elle est maintenant à découvert; ses dispositions intérieures par rapport à cet état de gloire éclatante. Sa complaisance en Dieu, complaisance de mère non de servante. Complaisance et conduite de Jésus pour elle, complaisance et conduite de fils, soit dans ses dispositions intérieures, soit dans sa conduite extérieure. Tous ceux qui rendent hommage au Fils comme au Fils de Dieu, rendent de même témoignage à la Mère comme à la Mère de Dieu

 

Les anges, les pasteurs, les mages.

 

On peut encore penser aux différents autres voyages de Marie, comme la fuite en Égypte, son retour, la purification; ses voyages à Jérusalem avec l'Enfant Jésus; ses voyages à la suite de Jésus dans ses prédications, etc.; surtout, on peut penser en général à sa vie de pèlerinage depuis l'ascension de Jésus. Tous les mystères étant éminemment accomplis en elle, elle ne vivait plus qu'auprès de son fils : soupirs de Marie vers la Très Sainte Trinité et vers le ciel où elle est attendue avec le même désir; pleine soumission de Marie à la volonté de Dieu qui la retient sur la terre. S'unir à Marie dans sa vie céleste et toute en Dieu et à Dieu; s'unir à elle dans lé désir de participer à l'accomplissement de tous

 

les mystères, dans le désir qu'elle nous fortifie et nous soutienne dans la vie de sainteté, de perfection et d'amour unique de Dieu, fondé sur le renoncement complet de nous-mêmes et de toutes créatures. C'est pour soutenir l'Église dans cette vie de sainteté, que Dieu la tenait si longtemps sur la terre. Son départ pour le ciel, son couronnement, sa gloire, etc.

 

Pendant le temps que l'on cause, on peut se rendre compte avec la plus grande simplicité des pensées qui nous ont entretenus pendant le silence. On ne doit pas demander compte de ce qu'on aurait pensé, mais on ouvrira la conversation, disant familièrement, par manière d'entretien et gaîment, ce que bots semblera. Le sujet du temps de silence sera indiqué lorsque le réglementaire aura donné le signal.

 

26° En entrant dans les villes et les villages, on ira droit à l'église pour visiter le Très Saint Sacrement; on y fera sa visite lorsqu'on en trouvera les portes ouvertes ; sinon, on adorera Notre-Seigneur en esprit et en affection, en s'agenouillant devant la porte.

 

27° Tous les matins et tous les soirs, on fera une visite d'un quart d'heure; ce sera dans la première église que l'on trouvera ouverte. Si on n'en trouve pas, on la fera en esprit pendant un temps de silence, et alors on adorera le Très Saint Sacrement résidant à Notre-Dame de Chartres.

 

28° On se gardera bien d'aller visiter les objets de curiosité qui se trouveront sur la route ou à Chartres. En entrant dans les églises même, on aura les yeux modestement baissés, et on n'examinera rien de ce qui se trouvera dedans.

 

29° Quelqu'un de la bande aura la fonction de réglementaire. C'est lui qui sera chargé de porter ce règlement, d'avertir les confrères des différentes choses qu'ils auront à faire à chaque moment.

Le signal sera donné par ces paroles: Laudetur Jesus Christus, auxquelles on répondra: cura beatissima Virgine Maria.

 

Défauts à éviter.

1° I1 faut éviter un sérieux trop grand et la contention d'esprit que la continuité des exercices pourrait engendrer. Il ne faut pas trop s'appliquer à ces choses, mais se conserver dans une douce liberté devant Dieu, et dans une sainte gaieté et tranquillité intérieures.

 

2° Ne pas vouloir absolument avoir une idée fixe, je veux dire, par exemple, honorer la sainte Vierge dans telle circonstance. Lorsque Dieu nous donne une vue ou un sentiment intérieur, le suivre simplement et doucement, mais ne pas s'imaginer qu'il faille faire en cela tout ce que nous entendons lire ou dire. Suivre en toute paix et toute douceur son attrait intérieur, voilà l'important.

 

3° Lorsqu'on n'aura aucune sensibilité, ne pas se mettre en peine. I1 faut honorer Dieu en esprit et en vérité, et non vouloir absolument l'honorer en sentiment. S'il nous en donne, prenons-le; sinon, abandonnons-nous entièrement entre ses mains, disposés à ne vivre que pour lui. Nous devons nous contenter d'agir en notre pèlerinage en vue d'honorer notre bonne Mère par notre désir et notre volonté, et abandonner tout le reste entre ses mains, avec pureté et simplicité de cœur.

 

4° Dans les lectures qu'on fera, ne pas vouloir absolument lire un ouvrage qui traite de la sainte Vierge. Ce serait une bonne chose, si on y a du goût; sinon, on se contentera d'un ouvrage spirituel, solide et capable de nous entretenir dans la ferveur, même d'une vie de saint.

 

5° Si on avait la tête fatiguée par la contention où on se serait laissé aller, il ne faudrait pas résister malgré tout, mais se délasser un peu.

 

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PÈLERINAGE A NOTRE-DAME

DE CHARTRES

 

1° Aller dans les intentions de notre bonne Mère, qui a bien voulu nous appeler à elle pour faire ses affaires, lui remettre tout le soin des nôtres, pour coopérer à sa charité immense pour la sanctification des âmes, par l'abandon que nous lui ferons de toutes nos prières et bonnes oeuvres, nous unissant à elle comme de bons enfants, pour ne faire plus qu'un avec elle.

 

2° Nous nous oublierons donc entièrement nous-mêmes et toutes nos affaires et tous nos intérêts, pour prendre à cœur les intérêts de notre bonne Mère, qui veut bien se servir de nous pour faire ses affaires; et certes Marie n'est pas ingrate, elle n'oubliera pas ceux qui s'oublieront entièrement pour elle.

 

3° Remettant ainsi à sa sollicitude maternelle tous nos besoins, toutes nos misères, tous nos intérêts, notre vocation, notre perfection, notre âme et son éternité, toutes les âmes qui nous seront confiées, nous nous occuperons de tout cœur des affaires de notre bonne Mère, entrant dans toutes ses intentions, connues ou inconnues, et dans la plénitude de ses desseins et de son bon plaisir sur nous, par exemple : adorant, louant, aimant la Très Sainte Trinité en Notre-Seigneur avec la Très Sainte Vierge et en elle; remerciant et louant Dieu avec elle de toutes les grandeurs qu'il leur a accordées, comme elle nous y invite par ces paroles: Magnificate Dominum mecum, et exaltemus nomen ejus in idipsum; nous réjouissant avec elle de sa gloire; priant et agissant dans les fins pour .lesquelles elle prie elle-même, ou veut que nous priions.

 

4° Pour cela, nous remettrons entre les mains de notre bonne Mère les fruits de toutes nos prières, bonnes oeuvres, communions, pour qu'elle les applique selon son bon plaisir. Nous lui donnerons tous nos pas, toutes nos sueurs, toutes nos fatigues, toutes les petites incommodités de la route, faisant et souffrant tout en union avec elle et pour elle.

 

5° Afin de plaire à notre bonne Mère et Maîtresse et de faire comme il faut ses affaires, nous accomplirons toutes nos actions de la manière la plus parfaite possible, de telle sorte qu'elle puisse à chaque moment venir cueillir en nous des fruits abondants de mérite et de grâce. Nous regarderons comme un vol sacrilège fait à notre chère Maîtresse, la moindre imperfection volontaire qui diminuerait le fruit de nos oeuvres.

 

6° Nous n'accorderons donc rien à la nature, rien à la curiosité, rien à la sensualité, rien à la vanité, rien en un mot qui puisse déplaire à Jésus et à Marie: tout pour plaire à Marie, tout pour contenter son cœur de Mère.

 

7° Nous prendrons pour modèle de notre voyage la très sainte Vierge dans le saint mystère de la Visitation, imitant la pureté des motifs qui la faisaient marcher, son union intime et profonde à Jésus résidant en elle, sa modestie plus qu'angélique, sa fidélité à n'arrêter ses regards sur aucun objet étranger à l'objet de son voyage, la sainteté de ses communications et de ses rapports avec le monde, son zèle pour la sanctification des âmes.

 

8° Pendant tout notre voyage, mais surtout pendant le temps que nous passerons dans son sanctuaire, nous nous tiendrons devant la très sainte Vierge, qui est le réservoir immense de la vie divine de Jésus, comme des vases vides, comme de pauvres affamés devant ce trésor inépuisable de l'esprit de Jésus, nous entretenant dans une faim et une soif ardentes de cette vie dont elle possède la plénitude, et alors : Esurientes implebit bonis. Ce sera là toute notre prière pour notre propre compte; nous demanderons à la très sainte Vierge de nous communier à sa vie, de nous unir à elle, de nous consommer en elle, afin que nous puissions faire plus parfaitement ses affaires, en remettant à sa disposition des prières plus saintes et une plus grande somme de mérites.

 

9° Ainsi, en résumé, voilà quel sera l'esprit et la fin de notre petit pèlerinage : ce sera d'y aller dans les intentions et le pur bon plaisir de notre bonne Mère; nous oubliant en elle et pour elle; confondant nos intérêts et nos affaires avec les siennes ; lui donnant et lui confiant toues nos oeuvres; tâchant, pour lui plaire, de tout faire d'une manière digne de sa sainteté ; nous efforçant surtout de rendre nos bonnes oeuvres dignes d'être unies aux siennes et offertes par elle dans ses intentions; ne vivant en rien par la chair, mais en tout de la vie de Jésus en Marie, et de Marie en Jésus. Donner tout ainsi à la très sainte Vierge sans se réserver rien, c'est prêter à cent et à mille pour un. Assurément nous ne prétendons pas aimer la Mère de miséricorde plus qu'elle nous aime ; et si nous prenons à cœur ses intérêts, oubliera-t-elle les nôtres? et si elle les prend à cœur, perdrons-nous à l'échange?

 

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