Ont participé à ce volume

 

 

 

Pierre Blanchard

 

Né à Besançon le 20 septembre 1912, Pierre Blanchard fut un élève très brillant (et très personnel) tout au long de ses études. Prêtre le 2 juillet 1938, il est professeur au séminaire de Consolation (1938-39), avant de faire des études universitaires à Lyon (Licence-ès-Lettres en philosophie, et Diplôme d’études supérieures en philosophie). A partir de 1947 et jusqu’à sa retraite en 1983, il est professeur de philosophie aux facultés catholiques de Lyon, et enseignant de psychologie des religions à l’Institut de pédagogie de cette même université catholique. Il est nommé chanoine honoraire de Besançon après la soutenance de sa grande thèse en Sorbonne sur Le Vénérable Libermann. Il prend sa retraite, en 1983, dans sa ville de Besançon où il décède le 26 juin 1991. Grand prédicateur de retraites, il laisse une œuvre écrite importante, centrée sur la psychologie religieuse, la vie spirituelle et la sainteté, publiée essentiellement dans la prestigieuse collection des “Etudes carmélitaines”. En voici les principaux titres : Sainteté aujourd’hui  (Bruges, DDB, 1953, 2e éd., 194 p.) ;  L’Attention à Dieu selon Malebranche. Méthode et doctrine (Bruges, DDB, 1956, 262 p.) ; L’Âme du prêtre : conflits et consécration (Paris, Ed. du Vitrail, 1957, 186 p.) ; Jacob et l’ange  (Bruges, DDB, 1957, 234 p.) ; Le Vénérable Libermann, 1802-1852 (Bruges, DDB, 1960, 2 vol., 574 + 518 p.) ; Sainte Marguerite-Marie : Expérience, doctrine (Paris, Alsatia, 1961, 230 p.).

 

 

Paul Coulon

 

Spiritain (France). Études de théologie à l'Université grégorienne de Rome jusqu'à l'habilitation au doctorat (1962-1967). Professeur au grand scolasticat de Chevilly-Larue puis au Consortium d'études missionnaires inter-instituts à Lyon (1967-1972). Au Congo, de 1975 à 1979, travaille en paroisse et comme journaliste à l'hebdomadaire d'Afrique centrale, La Semaine africaine (Brazzaville). Rappelé en France, il est professeur d'initiation à la sociologie et à l'anthropologie culturelle au Centre missionnaire Laval (Chevilly-Larue) et au Centre d'études et de recherches missionnaires (CERM), 128, rue du Bac, à Paris. Parallèlement, il se spécialise dans l’étude des sources spiritaines, notamment libermanniennes. En collaboration avec Madame Paule Brasseur, dirige l’ouvrage collectif : Libermann (1802-1852). Une pensée et une mystiques missionnaires, Paris, Cerf, 1988. Collaborateur de la revue Spiritus et de Pentecôte sur le monde, il est membre du groupe international spiritain Histoire et Anniversaires et directeur de la revue Mémoire Spiritaine (lancée en 1995). Enseignant à l’Institut Catholique de Paris (Approche ethnologique des religions africaines, Histoire des missions, Théologie de la Mission), il est présentement assistant du Directeur de l’Institut de Science et de Théologie des Religions (ISTR) à l’Institut Catholique de Paris.

 

 

Nazaire Diatta

 

Nazaire Diatta est né, il y a plus de cinquante ans, au Sénégal, en Casamance, à Diembering, près du cap Skirring. Baptisé à l’âge de quinze ans, il fait le préséminaire, puis les études secondaires à Ziguinchor et à Dakar, la philosophie et la théologie au grand séminaire de Sébikhotane.  Prêtre  en 1972, on l’envoie approfondir sa réflexion à Paris pour mieux comprendre sa culture traditionnelle joola et ses rapports avec la foi chrétienne. Lui qui, avant d’être baptisé, avait parcouru les étapes de l’initiation traditionnelle, le voici qui  se penche sur le cœur de cette culture à l’Ecole des Hautes-Etudes en Sciences Sociales dont il est diplômé en mai 1979 avec un mémoire intitulé : Le taureau, symbole de mort et de vie dans l’initiation de la circoncision chez les Diola (Sénégal) (292p). Parallèlement, il étudie à l’Institut de Science et de Théologie des Religions à l’Institut Catholique de Paris et présente,  en juin 1980,  un mémoire de maîtrise en théologie sous le titre : A la recherche du rôle de l’Eglise dans une Afrique destructurée : cas des Diolas (ethnie du Sud Sénégal) (192p). Enfin, il soutient, en juin 1982, une thèse de doctorat 3e cycle sous la direction de Louis-Vincent Thomas : Anthropologie et herméneutique des rites Joola (funérailles, initiation) (443p + XII). De retour au Sénégal, il est curé à Oussouye et à Youtou, de 1981 à 1990. De 1990 à 1993, il est professeur à l’Institut Catholique d’Afrique de l’Ouest (ICAO) à Abidjan. Il décide alors de rentrer chez les spiritains. Après une année en communauté à Libreville (Gabon), il fait son noviciat en 1994-95 à Mbalmayo (Cameroun) au sein de la Fondation spiritaine d’Afrique Centrale (FAC). Nommé à Yaoundé (Cameroun), il enseigne un temps à l’Ecole théologique Saint-Cyprien où un groupe d’étudiants spiritains côtoient des étudiants scheutistes (CICM). Il est présentement responsable du scolasticat (second cycle) de la FAC à Brazzaville (Congo).

 

 

 

Bernard Ducol

 

Bernard Ducol est Spiritain. Après des études d’histoire à l’université de Lyon, il commence son grand séminaire dans cette ville, puis rentre chez les Spiritains où il est ordonné prêtre en 1986. Il a travaillé sur les relations entre Libermann et Mère Javouhey. Après plusieurs années de travail missionnaire en Centrafrique, il est actuellement directeur de la maison d’études théologiques de la congrégation du St Esprit à Clamart, et enseigne au Centre Sèvres. Particulièrement versé en patrologie et en histoire, il a composé tout récemment des guides pratiques et bien documentés  pour ceux qui désireraient en savoir davantage sur les lieux où ont vécu nos fondateurs, ainsi que sur leur temps. Membre du Comité Histoire de la province spiritaine de France et du comité de rédaction de la revue Mémoire Spiritaine.

 

 

Jean Ernoult

 

Spiritain, missionnaire au Congo de 1948 à 1978, Jean Ernoult  réside actuellement à la maison mère de la Congrégation du Saint-Esprit, rue Lhomond (Paris), où il s'occupe de l'histoire et des archives de la Province spiritaine de France. Au Congo, il a publié des manuels scolaires (histoire, géographie, sciences) pour les écoles primaires. Plus récemment, il a fait paraître : Les lieux spiritains en France, Congrégation du Saint-Esprit, Paris, 1992, 118 p. (Photocopie, format 21 x 29,7) ; La maison mère de la Congrégation du Saint-Esprit, Paris, 1997, brochure de 64 pages et, dans la collection “ Mémoire Spiritaine. Etudes et documents ” : Spiritains au Congo, de 1865 à nos jours.  Matériaux pour une histoire de l'Eglise au Congo, Paris, Congrégation du Saint-Esprit, 30, rue Lhomond, 1995, 496 p. (Illustré de nombreux documents : cartes et photos). Il a fait la présentation de : Joseph AUZANNEAU (1897-1967), Au jour le jour à Kibouendé. Correspondance, 1926-1941, Congrégation du Saint-Esprit, Paris, 1996, 268 p. (Photocopie, format 21x29,7). Membre du Comité Histoire de la Province spiritaine de France, il a été le premier administrateur de la revue Mémoire Spiritaine et fait partie de son comité de rédaction.

 

 

Seán Farragher

 

Irlandais, Seán Farragher  a reçu son éducation à  Ballinrobe et au collège spiritain de Rockwell. Il rejoint la Congrégation du Saint-Esprit en 1939, étudie à Kimmage Manor et à l’Université de Dublin (UCD). Il est membre du corps professoral du college de Blackrock depuis 1949. Spécialisé dans la recherche sur l’éducation secondaire et universitaire en Irlande au cours du XIXe  siècle, son travail l’a conduit à explorer de nombreuses archives en Irlande et hors de son pays. Depuis 1954, il a publié les résultats de ses recherches dans le Blackrock College Annual et dans les ouvrages suivants : Dev and his Alma Mater, à propos des relations d’Eamon de Valera avec Blackrock tout au long de sa vie ; Père Leman, Educator and Missionary, 1826-1880, Founder of Blackrock College (1988), ouvrage qui lui a valu un doctorat ; Led by the Spirit, The Life and Work of Claude Poullart des Places, Founder of the Congregation of the Holy Spirit (1992), une biographie du fondateur de la congrégation du Saint-Esprit ; Blackrock College, 1860-1995 (en collaboration avec Annraoi Wyer) qui est une histoire illustrée du collège. Ces ouvrages ont été publiés par Paraclete Press, Blackrock, Dublin.

 

 

Henry J. Koren

 

Henry J. Koren est Hollandais ; né le 12 décembre 1912, il entre dans la Congrégation du Saint-Esprit en 1931 ; il fait ses études en théologie à l’Université grégorienne de Rome (1935-1940) et obtient un doctorat en théologie (1942) à The Catholic University of America, Washington, DC, USA. Il est professeur à Saint-Mary’s College, Trinidad, de 1941 à 1948; puis affecté à Duquesne University, Pittsburgh, PA, USA, de 1948 à 1966, où il enseigne la philosophie. Président de la faculté de philosophie (1954-1965), il ouvre de nouvelles orientations de recherche sur la pensée contemporaine. Il préside en même temps la faculté de théologie  de 1962 à 1966. Il enseigne à Saint Leo College, en Floride, de 1967 à 1977. Auteur de huit ouvrages de philosophie et de théologie, il fonde une collection d’études intitulées Duquesne Studies, et assume la charge de directeur général des éditions Duquesne University Press jusqu’en 1973. Il publie plusieurs ouvrages sur l’histoire spiritaine : The Spiritans. A History of the Congregation of  the Holy  Ghost (Pittsburgh, Duquesne University, 1958) ; The Spiritual Writings of Father Claude Francis Poullart des Places, Founder of the Congregation of the Holy Ghost  (Pittsburgh, Duquesne University, 1959 ; les textes de Poullart y sont présentés en français, et en traduction anglaise) ; Knaves or Knights ? A History of the Spiritan Missionaries in Acadia and North America, 1732-1839  (Pittsburgh, Duquesne University, 1962) ; To the Ends of the Earth. A general History of the Congregation of the Holy Ghost (Pittsburgh, Duquesne University, 1983 ; traduit en français sous le titre : Les Spiritains. Trois siècles d’histoire religieuse et missionnaire. Histoire de la congrégation du Saint-Esprit, Paris, Beauchesne, 1982) ; A Spiritan Who was Who in North America and Trinidad, 1732-1981, (Pittsburgh, Duquesne University, PA, 1983) ; The Serpent and the Dove. A History of the Congregation of the Holy Ghost in the United States, 1745-1984 (Pittsburgh, Spiritus Press, 1985) ; Essays on the Spiritan Charism and on Spiritan History, (Spiritus Press, Bethel Park, PA, 1990) ; Spiritan East Africa Memorial, 1863-1993, (Bethel Park, PA, Spiritus Press, 1994) ; Spiritan Nigeria Memorial, 1885-1995, Bethel Park, PA, Spiritus Press, 1996) ; Spiritan West Africa Memorial (Bethel Park, PA, Spiritus Press, 1997) ; Spiritan Brazil Memorial (Bethel Park, PA, Spiritus Press, 1997).

 

 

Joseph Lécuyer

 

Né à Kerfourn (Morbihan) le 14 septembre 1912, décédé à Chevilly-Larue, le 27 juillet 1983. Joseph Lécuyer avait fait ses études secondaires au petit séminaire diocésain de Sainte-Anne d’Auray avant de rentrer dans la congrégation du Saint-Esprit. Docteur en philosophie et en théologie de l’Université grégorienne (Rome), il a d’abord été professeur de théologie au scolasticat spiritain, à Cellule et à Chevilly (1940-1945), avant d'être nommé directeur au séminaire français de Rome (1945-1962). Il enseignait en même temps la théologie à l'Institut pontifical Regina Mundi la patristique à l'Institut Jean XXIII de l'université du Latran, et donnera pendant de longues années à l'Institut de spiritualité de l'Université grégorienne un cours sur “ la spiritualité sacerdotale aujourd'hui ”. Il fut très lié aux milieux italiens de l’Action catholique, ainsi qu’aux jeunes du mouvement Rinascita cristiana. Jean XXIII le nomme parmi les experts chargés de préparer le Concile Vatican II. Procureur général de la congrégation près le Saint-Siège (1962-1968), il joue un rôle très actif au Concile Vatican II comme théologien dans les questions concernant l'Église (la collégialité épiscopale notamment) et le ministère presbytéral. Paul VI l'invite souvent à venir échanger avec lui, alors qu'il avait été, entre-temps, élu supérieur général de la congrégation du Saint-Esprit (1968-1974). Pendant la période post-conciliaire, il est consulteur au Consilium pour la réforme de la liturgie et auprès des Congrégations de la Doctrine de la Foi, de la Propagande et des Rites. A la fin de son mandat de supérieur général, il regagne le séminaire français de Rome pour continuer son travail de formateur de prêtres, poursuivre son œuvre théologique et se consacrer particulièrement aux études des sources spiritaines : Poullart des Places et Libermann. De sa bibliographie qui comporte 8 livres et 150 articles, nous citerons: Le Sacerdoce dans le mystère du Christ (Paris, Le Cerf, 1957); Prêtres du Christ: le sacrement de l'ordre (Paris, Fayard, 1957); Le Sacrifice de la nouvelle alliance (Paris-Lyon-Le Puy, Xavier Mappus, 1962); Études sur la collégialité étiscopale (ibid, 1964); “L'épiscopat comme sacrement”, in L 'Eglise de Vatican II (Paris, Le Cerf, 1966), p. 741-762; “ La triple charge de l'évêque ”, in ibid, p. 891-914; Jacques Laval: extraits de sa correspondance, choisis et présentés par Joseph Lécuyer (Paris, Beauchesne, 1978); Le Sacrement de l'ordination (Paris, Beauchesne, 1983).

 

 

Christian de Mare

 

Spiritain, né à Paris en 1929, Christian de Mare a été ordonné prêtre en 1954 au terme d’études théologiques à Rome. Depuis cette date et jusqu’à aujourd’hui, son ministère a été au service de la formation des prêtres diocésains en Afrique et des spiritains en Europe. Après un séjour de douze ans au Sénégal (1955-1967) au grand séminaire de Sébikotane en tant que professeur puis supérieur, il est en envoyé à Rome au Séminaire français comme vice-recteur, et ensuite au Consortium d’Etudes  Missionnaires (inter-instituts) à Lyon. En 1973, il est nommé au Congo comme recteur du grand séminaire “ Libermann ” (puis “ Emile Biayenda ”) de Brazzaville. Depuis 1985, il est chargé de la formation des novices spiritains, tout d’abord au noviciat de la Province de France à Chevilly-Larue, puis au noviciat interprovincial européen de Dublin. Au cours de cette période, il exercera un temps les fonctions d’assistant provincial (deuxième vicaire). Ses recherches personnelles et son enseignement sur Poullart des Places au noviciat ont tout naturellement conduit à faire de lui le coordinateur de l’ouvrage ici présenté.

 

 

Joseph Michel

 

Né à Beaucé (Ille-et-Vilaine) le 8 juin1912, il commence ses études secondaires au petit séminaire diocésain de Chateaugiron et les achève chez les eudistes à Redon. En 1931-32, il fait son noviciat spiritain à Orly, puis sa philosophie à Mortain (Manche) pendant deux années séparées par le temps de service militaire. Pendant sa théologie à Chevilly, bibliothécaire, il commence des recherches historiques qui sont couronnées par l’Union Missionnaire du clergé et publiées sous le titre : Histoire missionnaire du Diocèse de Rennes (Paris, Editions Alsatia, 1939). Il est ordonné prêtre en septembre 1938. Après la “drôle de guerre” et l’armistice, il se retrouve professeur à Saint-Ilan et à Saint-Michel-en-Priziac, avant de commencer des études universitaires à Rennes, qu’il conduit jusqu’au doctorat-ès-Lettres, en 1946, avec une thèse sur La Bretagne missionnaire de 1800 à 1940. Il part alors au Congo français (1946-1950), où il déploie une activité novatrice en direction des “évolués”, comme l’on disait alors. Rappelé pour fonder et diriger l’aumônerie générale des Étudiants d'Outre-mer en France (1950-58), “ il se signale dans la fraction du catholicisme français qui suit précocement les thèses vaticanes favorables à la décolonisation ” (Michel Lagrée). Il publie des articles de grand retentissement dans la revue Tam-Tam, notamment celui sur “Le devoir de décolonisation” (1954). A partir de 1958, la Congrégation lui demande d’appliquer ses talents d’historien à l’exploration des sources spiritaines. Cela donnera l’ouvrage fondamental : Claude-François Poullart des Places, fondateur de la Congrégation du Saint-Esprit, 1679-1709 (Paris, Ed. Saint-Paul, 1962). Il est directeur du Séminaire-collège de Fort-de-France de 1963 à 1966. De retour en France, à Piré-sur-Seiche (35) puis à l’œuvre des Violettes (à Rozay-en-Brie), au milieu de ministères divers, il continue une œuvre historique importante pour la Congrégation qui donnera successivement : Le Père Jacques Laval, le “ saint ” de l’île Maurice (1803-1864) (Paris, Beauchesne, 1976 ; en est à sa 4e édition) ; De l’esclavage à l’apostolat. Les auxiliaires laïcs du bienheureux Jacques Laval, apôtre de l’île Maurice (Paris, Beauchesne, 1988) ; L’influence de l’Aa, association secrète de piété, sur Claude-François Poullart des Places (Paris, Beauchesne, 1992). Son décès, le 23 juin 1996, ne lui a pas permis de voir la publication de son ultime travail : la révision et mise à jour jusqu’en 1990 de sa thèse de 1946 sur la Bretagne missionnaire. Les spécialistes des centres d’histoire religieuse de Lyon et de Rennes ont estimé qu’il fallait publier cette œuvre pionnière. Elle est parue quelques mois après la mort du P. Joseph Michel,  sous le titre : Missionnaires bretons d’outre-mer, XIXe-XXe siècles (Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 1997, 299 p., collection “Histoire”).

 

 

 

 

 

Jean Orcibal

 

Jean Orcibal (Bordeaux 1913 - 1991) s’est orienté, dès le début de ses études supérieures, vers la pensée religieuse du XVIIe siècle. Ses deux thèses de 1947 portaient sur la correspondance de Jansénius et sur celle de Saint-Cyran. En 1952 et pour vingt-six ans, il devient directeur à l’Ecole pratique des Hautes Etudes (Ve section) sur l’Histoire du catholicisme moderne et contemporain : véritable “ directeur ” d’études  à la méthode rigoureuse, au savoir étonnamment étendu. Sa bibliographie consiste en une masse de livres (17) et d’articles qui renouvellent notre connaissance du XVIIe siècle et recouvrent trois grands champs d’étude : l’histoire de la spiritualité, le jansénisme et Port-Royal, Fénelon et Jeanne Guyon. Il a réalisé deux éditions magistrales de correspondance : celle de Jansénius et celle de Fénelon. Il existe “ une méthode orcibaldienne ” de faire l’histoire : “ Exiger la stricte appplication de la méthode historique : lire les textes, les commenter, s’arrêter aux termes les plus exacts, reconnaître leur place (Sitz im Leben) dans la culture du temps, situer les sources et les influences par des preuves sensibles et repérables, bannir toute impression et pourchasser tout à-peu-près ”. (D’après la “ Chronique, France, décès ” de la Revue d’Histoire Ecclésiastique, vol. LXXXVII, avril-juin 1992, p. 625-629, sous la signature d’Irénée noye p.s.s. et Robert armogathe.)

 

 

Yves Poutet

 

Frère des écoles chrétiennes, Yves Poutet travaille depuis une quarantaine d’années à une meilleure connaissance de l’histoire lasallienne. En plus de sa thèse en deux  volumes : Le XVIIe siècle et les origines lasalliennes. Recherches sur la genèse de l’œuvre religieuse et scolaire de Jean-Baptiste de La Salle (1651-1719), (Rennes, 1970), il a publié de nombreux ouvrages et articles. Certains de ces articles (dont celui que nous reproduisons dans ce volume et qui avait été initialement publié dans Spiritus, n° 6, 1/1961, p. 49-67) ont été recueillis dans les Cahiers lasalliens, Textes - Etudes -Documents, n° 48 (1988) sous le titre : Jean-Baptiste de La salle aux prises avec son temps, Recueil d’études lasalliennes, X-362 p.

 

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