Conclusion
Nous
ne saurions mieux conclure quen reproduisant, à la suite du P. Lécuyer, les lignes où M. Besnard raconte la mort de
Claude-François Poullart des Places :
Mais tandis que M. Desplaces se livrait tout
entier aux soins quexigeait sa communauté naissante et quil sépuisait
daustérités, il fut attaqué dune pleurésie jointe à une fièvre continue
et à un ténesme violent qui lui causa pendant quatre jours des douleurs extrêmes. Elles
ne purent arracher de sa bouche un mot de plainte, encore moins dimpatience. On
napercevait le redoublement de ses souffrances que par les actes de résignation
quelles lui faisaient produire. La défaillance même de la nature semblait lui
prêter de nouvelles forces pour répéter souvent ces paroles du saint roi David : Quam
dilecta tabernacula tua, Domine virtutum, concupiscit et deficit anima mea in atria Domini
: Que vos tabernacles sont aimables, ô Dieu des
armées ! mon âme ne saurait plus soutenir lardeur avec laquelle elle soupire
après la demeure du Seigneur . (Psal. 83, vv. 1). Dès quon sut à Paris que sa
maladie était sérieuse, un grand nombre de personnes distinguées par leur piété et
par leurs places, vinrent le voir : messieurs les directeurs du séminaire de
Saint-Sulpice, de Saint-Nicolas-du Chardonnet, de Saint-François-de-Sales. Le saint homme
M. Gourdan, avec qui il était lié dune étroite amitié, lenvoya aussi
visiter de sa part. On lui administra de bonne heure les derniers sacrements et après les
avoir reçus avec un plein jugement et une parfaite liberté desprit, il expira
doucement sur les cinq heures du soir le 2 octobre lan
1709, âgé de 30 ans et 7 mois.
Tel fut le saint et célèbre M. Desplaces, instituteur
du Séminaire du Saint-Esprit à Paris [1] .
[1] - KOREN, Ecrits, p. 286 : Cf. MICHEL, Poullart des Places, p. 240-242. Charles BESNARD, Vie de M. Louis-Marie Grignion de Montfort, Rome, Centre international montfortain, 1981, 2 vol. (Documents et Recherches, IV et V), p. 281-282 du premier volume : nous suivons ce texte.