Présentation :

 

Aux racines de l’arbre spiritain

 

Paul Coulon et Jean Ernoult

 

 

 

 

Le quatrième livre de la collection Mémoire Spiritaine - Etudes et Documents que nous présentons ici aurait dû, en bonne logique chronologique, ouvrir la dite collection puisqu’avec lui, nous sommes renvoyés véritablement “ aux racines de l’arbre spiritain ”. En effet, le 300e anniversaire que la Congrégation du Saint-Esprit se prépare à célébrer en 2003, et qui explique le présent affort de publication, est celui de sa fondation par Messire Claude-François Poullart des Places, en mil sept cent trois, aux fêtes de la Pentecôte.  Ce livre a été envisagé dès le début de la revue Mémoire Spiritaine et de sa collection, en 1995, mais il a demandé une longue mise au point. Il nous faut ici en raconter la genèse et l’histoire, voire même la préhistoire.

 

Genèse d’un projet

 

En 1988, lorsque parut aux éditions du Cerf le Libermann dirigé par Paul Coulon et Paule Brasseur [1], le P. Wilfrid Gandy, spiritain anglais archiviste de sa province, exprima le désir qu’une identique réalisation se fît autour de la figure de Poullart des Places. N’aurait-on pas pu rassembler en un volume organique tous les articles épars concernant le fondateur de la Congrégation ? Cette idée n’alla pas plus loin lorsque l’on fit remarquer l’extrême inégalité de valeur des articles proposés et les incessantes répétitions de leur contenu. Tous, en effet, se référaient obligatoirement aux mêmes très rares textes de Poullart des Places : mort à trente ans, ce dernier ne pouvait avoir laissé une abondante littérature.

A la même époque, le P. Seán Farragher, historien spiritain irlandais travaillant en lien avec le P. Joseph Michel [2], s’était mis à écrire la biographie documentée qui manquait en langue anglaise sur le fondateur de la congrégation. Elle parut en 1992, comblant substantiellement les attentes des anglophones  [3].

En 1995, pourtant, il devint clair au Comité Histoire de la province spiritaine de France et à la rédaction de la revue Mémoire Spiritaine  naissante qu’il y avait matière à faire un livre nouveau autour de la figure de Poullart des Places, qui ne ferait pas double emploi avec les biographies déjà écrites par les PP. Joseph Michel [4] et Seán Farragher.

Même si ce livre ne devait pas être très gros, il apparaissait possible de rassembler un certain nombre d’études parues depuis quarante ans, à condition qu’elles soient historiquement bien informées et ne se contentent pas de reprendre sous une forme ou sous une autre - paraphrase, résumé ou commentaire spirituel - ce qui avait été précédemment écrit par les pionniers en la matière.

Sans nous prononcer sur les choix à opérer, nous avons systématiquement rassemblé toute la production écrite ou traduite en français concernant Poullart des Places. A qui pouvait-on ensuite demander de faire, dans un premier temps, œuvre de discernement sur cet ensemble de textes, avant d’en faire, dans un deuxième temps,  la présentation unifiée en un volume ?

Il nous a semblé qu’un homme était tout indiqué : Christian de Mare. Maître des novices en France, puis assitant du maître des novices au noviciat international européen de Templeogue, en Irlande, il avait dépensé, depuis plus de dix ans, beaucoup de temps à étudier nos fondateurs et à les présenter dans le contexte initiatique d’un noviciat. Et cela, auprès de jeunes francophones et anglophones, avec les références culturelles différentes que cela suppose. De ce fait, il nous a paru être tout à fait the right man at the right place et nous lui avons confié le projet.

Sa bonne connaissance du dossier lui a permis de faire le choix qui a abouti aux textes du présent volume. Ce choix repose sur le respect des critères rigoureux - notamment en matière historique - que nous avions fixés. Dans l’étude qui ouvre le livre (“ Un jour de Pentecôte, il y aura bientôt 300 ans… ”), Christian de Mare fait l’histoire de l’influence de Poullart des Places à travers les ouvrages et les articles qui lui ont été consacrés, depuis les origines ou presque. On trouvera là présentés l’ensemble des travaux produits sur Poullart des Places, ainsi que leurs auteurs, même si tous ces écrits n’ont pas été repris dans ce livre pour diverses raisons.

Christian de Mare a pris soin, ensuite, d’établir l’enchaînement des études retenues  en les faisant précéder chacune d’une brève introduction. C’est en raison de tout ce travail fondamental - sélection et présentation - que nous avons tenu à ce que ce livre soit présenté sous l’autorité de son nom, même si le travail fourni ensuite pour le développement et la finition de l’ouvrage a été une œuvre largement collective.

Après le travail fourni par Christian de Mare, tout aurait pu aller très vite, si nous en étions restés là… Mais comme l’appétit vient en mangeant, les bonnes idées arrivent aussi parfois en travaillant ! Chargés de produire concrètement le livre, Paul Coulon et Jean Ernoult ont beaucoup travaillé pendant un an (juste au moment où le décès de Joseph Michel, le 23 juin 1997, les privait de celui qui aurait dû être le grand conseiller de l’opération…) pour penser l’architecture du volume et finalement en augmenter le contenu d’une façon qui apparaît évidente après coup.

 

Inclure les Ecrits de Poullart des Places ?

 

Après avoir été supérieur général de 1968 à 1974, le P. Joseph Lécuyer était devenu un membre éminent et actif du Groupe d’Etudes Spiritaines de la maison généralice. Depuis le séminaire français de Rome où il avait repris sa place de directeur, il avait appliqué sa grande intelligence théologique nourrie d’Ecriture Sainte et de patristique à la relecture des écrits de Poullart des Places. En 1977, il publiait le fruit riche et savoureux de ce travail dans trois livraisons des Cahiers Spiritains [5]. Bien entendu, ces pages du P. Lécuyer nous paraissaient devoir figurer dans notre volume, même si, par la suite, leur auteur devait encore approfondir sa connaissance du fondateur.

Mais un problème pratique se posait. Cette relecture de Poullart des Places faite par le P. Lécuyer (sans parler des autres articles retenus pour ce livre) renvoie sans arrêt aux textes mêmes du fondateur. Bien des lecteurs du volume que nous préparions n’auraient sans doute pas à portée de main une édition des Ecrits de Poullart des Places : à quoi bon alors éditer des commentaires ? Une solution se présentait : pourquoi ne pas reprendre dans ce volume l’ensemble (peu conséquent en nombre de pages) de ces Ecrits, et fournir ainsi un ouvrage complet sur le fondateur, réunissant aussi bien ses écrits que des études le concernant lui-même ou commentant ses textes ?

Une objection se présentait aussitôt : nous disposions déjà de deux éditions de ces Ecrits. D’une part, la première édition historique réalisée par le P. Henry J. Koren en 1959 [6] ; d’autre part, une nouvelle édition effectuée par le P. Lécuyer lui-même en 1983, parue dans le n° 16 des Cahiers Spiritains et même rééditée par la suite en un livret à part [7]. Fallait-il une troisième édition ? Un petit retour en arrière sur l’histoire des deux premières éditions permettra de comprendre pourquoi nous avons finalement choisi d’intégrer dans ce volume une nouvelle édition des Ecrits de Poullart des Places, et pas seulement pour des raisons de commodité.

 

Le travail pionnier du P. Henry J. Koren

 

A titre de contribution historique, rapportons ici le témoignage du P. Henry J. Koren au sujet de la première édition français-anglais des Ecrits de Poullart des Places, qu’il mit en chantier en 1958 depuis l’université spiritaine Duquesne (Pittsburgh, PA, USA) où il était alors président de la faculté de philosophie. Dans une lettre du 23 septembre 1996 à Paul Coulon, Henry J. Koren écrit ceci à propos de ce travail : “ Lorsque j’ai demandé à la maison mère de Paris de m’envoyer une copie microfilmée de ses écrits [ceux de Poullart des Places], personne ne semblait savoir ce que c’était qu’un microfilm, et l’archiviste (ou son assistant) de dire : “Que peut-on bien faire d’une copie de ces écrits ? Personne ne s’intéresse à Poullart des Places !” Par chance, il y avait justement un historien belge de passage à nos archives, le chanoine Jadin, et le P. Lambert Vogel, conseiller général, lui a demandé de faire pour moi une copie microfilmée avec son propre appareil photographique. C’est ainsi que je pus sortir la première édition des écrits de notre fondateur. Mon travail était imparfait ; il comportait des omissions et des erreurs. Celles-ci furent aggravées dans le texte français, dactylographié par le P. Maurice Carignan, qui prit également quelques libertés avec les notes de bas de page. J’aurais dû relire son travail et j’ai négligé de le faire.”

Cette édition des Ecrits par le P. Koren parut courant 1959 [8] en vue du 250e anniversaire de la mort de Poullart des Places (2 octobre 1709), précisément au moment où le P. Joseph Michel, ayant quitté son poste d’aumônier général des étudiants d’outre-mer à l’automne 1958, avait été affecté à la rue Lhomond pour des “ recherches historiques sur la Congrégation ” [9]. Il s’agissait concrètement, là aussi, de la préparation du 250e anniversaire de la mort du fondateur. Historien de formation, le P. Joseph Michel allait appliquer la rigueur de sa méthode à reprendre de fond en comble toutes les questions concernant le fondateur de la Congrégation du Saint-Esprit. Il dut certainement bénir le P. Koren de son édition des Ecrits… mais il ne mit pas longtemps à repérer et à inventorier les “ omissions ” et les “ erreurs ” dont parlaient le P. Koren.

Le 18 janvier 1960, il écrivait  au P. Koren : “ Voulant utiliser pour mon étude sur la vie de notre Fondateur l’édition que vous avez faite de ses écrits, j’ai été amené à confronter le texte que vous avez publié avec les manuscrits originaux conservés aux Archives de notre Maison-Mère et qui sont tous de la main de M. Poullart des Places. J’ai remarqué quelques fautes de lectures, quelques omissions, l’une ou l’autre interpolation. Certaines modifications s’expliquent manifestement par un désir d’améliorer le style du texte original. D’autres modifient la pensée de M. Poullart des Places ou la rendent inintelligibles (sic). J’ai cru bon de porter à votre connaissance et en même temps de vous soumettre le relevé des corrigenda et addenda que j’ai cru devoir porter sur mon exemplaire des Ecrits spirituels. Bien cordialement vôtre in Sp. S. ” On lit en note : “ Il me semble que c’est bien M. Poullart des Places lui-même qui a souligné certains passages de ses réflexions sur le passé ” [10].

Est-ce parce qu’il était au courant des défauts de l’édition Koren ou par simple réflexe de “ vieux routier ” de l’étude critique des textes, toujours est-il que le P. Joseph Lécuyer précise dans la préface à sa nouvelle édition des Ecrits (Rome, le 26 février 1983) : “ Le texte des écrits a été revu avec soin sur les manuscrits conservés aux Archives de la Congrégation du Saint-Esprit.[11] ” Or, quand on compare le texte revu et corrigé par le P. Lécuyer avec l’exemplaire personnel du P. Joseph Michel, force est bien de constater que l’édition Lécuyer n’est pas parfaite : la plupart des erreurs ont été rectifiées, pas toutes. Il est vraisemblable que le P. Lécuyer n’ait pas eu connaissance  du travail effectué par le P. Joseph Michel.

Par ailleurs, un peu plus avant dans sa préface, le P. Lécuyer ajoutait : “ Nous ne publions pas en entier les Règlements Généraux et Particuliers composés par Poullart des Places pour la communauté des Pauvres Ecoliers (…) Nous n’en donnerons que les quelques règles qui manifestent mieux l’esprit de l’œuvre et de son fondateur.[12]

Du coup, il nous a semblé utile de donner enfin dans ce volume une édition la plus fidèle possible de l’ensemble des Ecrits de Poullart des Places, y compris les Règlements dans leur intégralité,  en y intégrant les corrections du premier exemplaire de Joseph Michel (celui des Archives) et même d’un second provenant (sans doute) de sa bibliothèque personnelle.

L’intérêt des éditions Koren et Lécuyer résidait aussi dans les précisions et éclaircissements apportés par les notes de bas de page qu’ils avaient ajoutés. Celles du P. Lécuyer bénéficiaient des travaux du P. Michel et de sa vaste science scripturaire et théologique. Nous avons intégré toutes ces notes dans l’édition ici proposées.

Il faut rendre hommage au P. Jean Ernoult pour le travail long et minutieux de lecture et de saisie informatique de tous ces éléments qui font de cette édition des Ecrits la plus au point jusqu’à aujourd’hui, critiquement et scientifiquement parlant. Pour la rendre parfaitement utilisable en toute circonstance, il a été introduit dans la marge de cette édition des renvois à la pagination des deux précédentes éditions : K + la page pour l’édition de Koren (1959) ; L + la page pour l’édition de Lécuyer (1983 et 1988, à l’identique pagination). De ce fait, nous n’avons pas eu à modifier toutes les références données par les auteurs des différentes études reprises dans ce livre. En effet, grâce aux indications marginales, le lecteur peut immédiatement retrouver le passage auquel un auteur se réfère en citant l’une ou l’autre des précédentes éditions.

 

De l’architecture de ce volume

 

Comme son sous-titre l’indique, ce livre a un double contenu : les Ecrits de Poullart des Place, ainsi que des Etudes sur sa personne et sur son œuvre. Toutefois, l’architecture interne de l’ouvrage est plus élaborée, et il nous reste à la mettre en lumière.

La première partie entend donner les points de repère indispensables pour tirer profit de ce qui suit. Nous avons déjà présenté plus haut la contribution initiale de Christian de Mare, véritable “ histoire de l’influence de Poullart des Places à travers les ouvrages et les articles qui lui ont été consacrés ”. Elle est suivie par celle de Bernard Ducol qui, de façon succincte mais satisfaisante, replace la vie et l’œuvre de Poullart “ dans son temps ” : il précise les dates, les événements, les personnes, les lieux, les auteurs dont il est sans cesse question dans la suite de l’ouvrage.

La deuxième partie est constituée par l’ensemble des Etudes retenues autour de la personne et de l’œuvre de Poullart des Places, à l’exception des textes de Joseph Lécuyer dont il sera question plus loin. On remarquera tout de suite la présence massive et justifiée de Joseph Michel avec un ensemble de trois articles qui résument toute sa vie de recherches sur le fondateur, depuis ses tout débuts (1959 et 1963) jusqu’à ses plus récentes découvertes (1985). La recherche universitaire non spiritaine est représentée par Jean Orcibal (Ecole Pratique des Hautes Etudes, Ve section) et Pierre Blanchard (Facultés catholiques de Lyon). Les familles religieuses proches de Poullart sont là à travers Yves Poutet, des Frères des écoles chrétiennes. Quant à l’arc-en-ciel spiritain, il s’étend des U.S.A (et de la Hollande) avec Henry J. Koren jusqu’à l’Irlande de Seán Farragher et au Sénégal de Nazaire Diatta. On notera le caractère éminemment symbolique de la contribution de ce dernier : avec lui, c’est le relai passé aux mains de l’Afrique dans un texte qui a reçu le plein accord de Joseph Michel lui-même juste avant sa mort.

La troisième partie se compose des 45 pages de la relecture des Ecrits de Poullart des Places par le P. Joseph Lécuyer, dont nous avons abondamment parlé au début de cette présentation. Volontairement, nous avons respecté le texte d’origine sans chercher à l’harmoniser avec les positions un peu différentes que Joseph Lécuyer prendra, après cinq années supplémentaires de fréquentation des écrits du fondateur, dans les introductions faites pour son édition des Ecrits dans les Cahiers Spiritains n° 16 (Pâques 1983). On notera le souci constant du P. Lécuyer de relier ensemble la vie et la doctrine spirituelle de nos deux fondateurs : Poullart des Places et Libermann.

Les Ecrits eux-mêmes de Poullart des Places constituent la quatrième partie de l’ouvrage. On se reportera à ce que nous avons dit plus haut sur les raisons de cette nouvelle édition et sur les principes adoptés pour sa mise en œuvre.

En conclusion parfaitement opportune de cet ouvrage sur Poullart des Places, nous donnons la parole à celui qui a si magnifiquement rajeuni son œuvre dans le même Esprit : Libermann. Sa Notice de 1850 sur la Congrégation du Saint-Esprit et de l’Immaculé Cœur de Marie et sur ses œuvres, pas assez connue, constitue une véritable relecture de l’œuvre spiritaine dans ses deux sources…

 

La question des redites et répétitions multiples

 

Lorsque l’on rassemble des articles écrits par des auteurs différents à des époques différentes dans des publications différentes - et qui plus est, portant sur un sujet limité dans l’histoire et sur une personne morte à trente ans sans avoir beaucoup écrit [13]…-, il est inévitable que l’on trouve des répétitions d’une contribution à l’autre. Pour éviter au maximum les redites inutiles, nous avons commencé par procéder à un choix rigoureux, ainsi que nous l’avons dit. Seuls les articles historiquement bien informés et apportant un éclairage intéressant ont été retenus. Malgré cela, il y a souvent des redites. Cela ne nous a pas paru gênant. D’une part, ces redites s’inscrivent dans des approches différentes de Poullart des Places. D’autre part, cela permet à tout lecteur ne lisant qu’une contribution en passant, de s’y retrouver sans avoir à lire l’ensemble.

 

De l’abondante iconographie

 

C’est un peu le même souci qui a guidé le choix et le nombre des illustrations de ce volume. Nous avons tenu à reprendre ici un ensemble de documents connus de la plupart des spiritains mais pas forcément des autres lecteurs possibles. Toutefois, nous avons innové en profitant de ce que Bernard Ducol avait préparé pour son petit guide A Paris sur les pas de Claude-François Poullart des Places, et d’illustrations collectées par Seán Faragher pour sa biographie en anglais de Poullart des Places.

Nous sommes particulièrement heureux de pouvoir éditer ici pour la première fois en couleurs le seul portrait authentique que nous ayions de notre fondateur : effectué non de son vivant mais tout de suite après sa mort. N’est-il pas étonnant qu’il en ait été quasiment de même pour Libermann, crayonné par l’abbé de Ségur au lendemain de son décès au séminaire du Saint-Esprit de la rue des Postes ? Pierre Blanchard, dans ce volume, termine sa contribution par une pertinente remarque sur “ les affinités mystérieuses de ces deux visages, émaciés par la souffrance, rayonnants de spiritualité et d’où jaillit, comme d’une source inépuisable, la paix, la Paix de Dieu [14]”.

 

Sigles et abréviations

 

A la suite de la présentation générale ici faite, on trouvera la liste des principaux sigles et abréviations utilisés dans la suite de ce volume. Pour les ouvrages les plus souvent cités, nous avons pris le parti d’en donner la référence la plus complète possible lors de leur première apparition dans une des contributions qui suivent, pour ne plus les citer ensuite que sous la forme abrégée donnée dans la liste. Quiconque consulterait ce livre pour n’en lire que quelques pages ici ou là, pourra toujours trouver la référence exacte des citations et renvois en consultant cette liste en tête de volume : liste par ordre alphabétique mais aussi par ordre chronologique de parution lorsque sont donnés plusieurs ouvrages d’un même auteur. Par contre, nous ne reprenons pas en entier dans le corps de l’ouvrage le contenu des sigles classiques de la littérature spiritaine comme ND, NDH, BG, BPF, Arch. CSSp, que l’on trouve définis une bonne fois pour toutes dans la présente liste.

 

Poullart des Places : une figure forte et attachante

 

Si l’on a également sous la main une biographie de Poullart des Places (celle de Joseph Michel, en français, toujours disponible, ou celle de Seán Farragher, en anglais), il nous semble qu’avec ce livre-ci, on dispose véritablement  aujourd’hui de tous les éléments possibles pour partir à la découverte de la figure forte et attachante du fondateur de la congrégation du Saint-Esprit : aussi bien sur le plan historique que sur celui de la dimension spirituelle de sa personne et de ses écrits.

Cet ouvrage “ somme ” ne se propose pas autre chose que de permettre au plus grand nombre la découverte que le P. Lécuyer explique avoir faite lui-même tardivement mais avec émerveillement au contact des Ecrits de Poullart des Places : “ En les relisant posément, tranquillement (ce que nous faisons si peu de nos jours), il m’a semblé qu’on pouvait y déceler, au-delà d’un style qui n’est plus le nôtre, un esprit qui nous concerne : je veux dire une attitude spirituelle devant Dieu et devant le monde, qui rejoint, au travers des siècles, nos préoccupations d’aujourd’hui, et qui se retrouve au long de notre histoire spiritaine, en particulier dans celui qui nous a si profondément marqués de son empreinte, le P. Libermann. [15]

 



[1]. Paul COULON, Paule BRASSEUR, Libermann (1802-1852). Une pensée et une mystique missionnaires, Paris, Le Cerf, 1988, 942 p., (Collection Cerf-Histoire).

[2]. Voir Seán Farragher, “ Pourquoi nous sommes tous débiteurs du P. Joseph Michel ”, Mémoire Spiritaine n° 4 (1996/2), p. 111-116.

[3]. Seán P. Farragher, Led by the Spirit. The Life and Work of Claude Poullart des Places, founder of the Congregation of the Holy Spirit, Dublin, Paraclete Press, 1992, 282 p.

[4]. Joseph MICHEL, Claude-François Poullart des Places, fondateur de la Congrégation du Saint-Esprit, 1679-1709, Paris, Editions Saint-Paul, 1962, 352 p.

[5]. Cahiers Spiritains, n° 3, mai-août 1977, p. 3 à 18 ; n° 4, septembre-décembre 1977, p. 3 à 17 et  n° 5, janvier-avril 1978, p. 3 à 20.

[6]. Voir plus loin, à la note 8, la référence complète  de cette édition fançais-anglais.

[7]. Joseph LECUYER, " Les Ecrits de Claude-François Poullart des Places, 1679-1709 ", Cahiers Spiritains n° 16, Pâques 1983, p. 5-87. Claude-François Poullart des Places, 1679-1709. Ecrits. Réédition des Cahiers spiritains n° 16, 1988, Centre spiritain de recherche et d'animation, maison généralice, Clivo di Cinna 195, Roma.

 

[8]. Voici le double intitulé rigoureux français-anglais de cette édition : Henry J. KOREN CSSp et Maurice CARIGNAN CSSp (Ed., Introduction et texte annoté par), Les Ecrits spirituels de M. Claude-François Poullart des Places, fondateur de la Congrégation du Saint-Esprit ; Henry J. KOREN CSSp, S.T.D. (Edited by), The Spiritual Writings of Father Claude Francis Poullart des Places, Founder of the Congregation of the Holy Ghost, Duquesne University, Pittsburgh, Pa., U.S.A. ; Editions E. Nauwelaerts, Louvain, Belgique ; Editions Spiritus, Rhenen, U., Hollande, 1959, 297 p. (Duquesne Studies, Spiritan Series, 3). La préface est symboliquement datée : “ Université Duquesne, en ce deux-cent-quarante-neuvième anniversaire de la mort de M. Claude-François Poullart des Places, le 2 octobre 1958 ”.

[9]. Voir Jean ERNOULT et Paul COULON, “ Histoire d’un historien spiritain : le Père Joseph Michel (1912-1996) ”, Mémoire Spiritaine, n° 4 (1996/2), p. 51-88.

[10]. Double au papier carbone de la lettre originale dactylographiée, aux Archives CSSp (Salle Libermann), dans l’exemplaire personnel du P. Joseph Michel, celui-là même où il a reporté les corrigenda et les addenda dont il parle.

[11]. Cahiers Spiritains n° 16, Pâques 1983, p. 7-8.

[12]. Idem, p. 8.

[13]. Nous n’avons pas une seule lettre de Poullart des Places, alors que nous avons plus de 1800 lettres de Libermann…

[14]. Dans ce volume : Pierre BLANCHARD, “ Claude-François Poullart des Places et François-Marie-Paul Libermann ”, p. ***.

[15]- Dans ce volume : Joseph LECUYER, “ En relisant Poullart des Places ”, p. ***.

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