Veillée : Vie spiritaine et mission
Lors d’une veillée organisée le 28 juin
2014 à Chevilly-Larue, nous évoquons le charisme, les règles de vie et les
motivations qui ont guidé les spiritains depuis leurs origines. Nous
n’oublions pas les visages des confrères qui font de la maison ce
qu’elle est aujourd’hui. Animée par les novices et le groupe Nomade –
un orchestre français –, la veillée était festive et priante<.b>
Les paroles de nos fondateurs, les PP. Claude Poullart des Places (1679-1709)
et François Libermann (1802-1852), ouvrent la veillée. Au cœur de leurs
intuitions : l’attention aux plus pauvres et aux plus délaissés, la
libération de l’homme tout entier, la participation au développement et
la simplicité.
La règle de vie spiritaine (RSV) souligne que « la simplicité et le sens
de l’accueil sont deux qualités traditionnelles de notre famille
spiritaine ». Et elle ajoute : « Cette simplicité de vie nous
rapproche des pauvres, des défavorisés et des déracinés et nous en rend
davantage solidaires. Elle facilite notre engagement à leurs côtés afin
d’améliorer leurs conditions de vie et transformer avec eux les structures
injustes dont ils sont victimes. »
Et pour pouvoir rendre ce service de manière efficace, nos fondateurs ont
rappelé l’importance d’apprendre les langues étrangères afin de mieux
comprendre la culture et les coutumes de peuples. Cela permet de mieux les
servir et d’accueillir avec respect leurs expériences humaines.
Les Chapitres généraux, quant à eux, n’ont pas manqué d’évoquer la
nécessité de l’adaptation en disant que « notre mission ne peut se
réduire à la transmission d’une doctrine, d’un code de lois, d’un
rituel ou d’un ensemble de structures. L’Évangile n’est pas seulement
un message. C’est un projet d’amour pour la transformation du monde par
la justice et la paix » (Chapitre général d’Itaïci – Brésil,
1992). Il faut être disposé et prêt à entrer dans l’histoire d’un
peuple, se sentir à l’aise avec lui et partager son quotidien (Chapitre
général de Maynooth – Irlande, 1998).
En alternance avec ces textes, la veillée était rythmée par des chants
religieux et profanes. Par exemple, des chants d’envoi en mission composés
et chantés par les spiritains, comme celui de Mgr Le Roy dont le refrain
porte les paroles que voici : « Soldats du Christ, l’Église nous
appelle. Partons, partons, nous ne saurions périr. Soldats du Christ,
l’Église nous appelle. Constants et forts, allons souffrir pour elle. Et
s’il le faut, allons mourir ! »
On se souviendra aussi des titres comme  Un regard c’est tout du groupe Nomade ou encore Aimer à perdre la raison de Jean Ferrat. Quant aux autres chants religieux, nous ne pouvons pas ne pas souligner ceux du P. Lucien Deiss comme : « Peuple de prêtres, peuple de rois, assemblée des saints, peuple de Dieu, chante ton Seigneur ! » Avec ce chant, des générations de spiritains frissonnent encore d’émotion en pensant aux entrées solennelles des jours d’ordination. Ou celui-ci (du même auteur) : « L’Esprit de Dieu repose sur moi, l’Esprit de Dieu m’a consacré, l’Esprit de Dieu m’a envoyé proclamer la paix, la joie », qui rappelle les célébrations de notre consécration à l’apostolat.