Dossier       À Impfondo, l'Église lutte pour la dignité de tous 
 


Pour qu’ils souffrent moins

Infirmier d’État retraité, M. Laurent Bomboko donne des cours d’hygiène et de santé aux encadreurs des enfants autochtones. Il accompagne aussi les Sœurs en tournées de soins. Raisons et attentes. 


Le département de la Likouala connaît de graves problèmes de santé publique. Les maladies endémiques, paludisme, pian, tuberculose, lèpre, verminose, maladies sexuellement transmissibles et sida.
Les causes : personnel sanitaire insuffisant, non-accès aux soins et à l’eau potable pour la très grande majorité des populations rurales éloignées, insalubrité du milieu, mauvaises conditions d’hygiène. Les conséquences : morbidité et mortalité élevées et espérance de vie très basse.
Infirmier, j’ai soigné les peuples autochtones du district d’Épena.
Aujourd’hui retraité, je participe à des sessions de formation pour jeunes encadreurs d’enfants autochtones. Je leur donne des notions d’hygiène de base : alimentation, habitat et communauté de vie. J’insiste, par exemple, pour que les enfants portent des chaussures et évitent ou réduisent les blessures et les chiques.
Le paludisme est ici une maladie grave. J’apprends à nos encadreurs à l’éviter et à le soigner. J’ai remis un tableau de traitement à la quinine orale et à la chloroquine à chacun d’eux pour qu’ils s’y réfèrent dans les soins qu’ils vont donner à leurs patients. Mon rôle est d’inculquer à ces jeunes encadreurs des notions élémentaires de santé publique. Plusieurs des maladies les plus pernicieuses sont dues à la malpropreté et à l’ignorance. Je m’en rends compte lors des tournées de soins avec les Sœurs.
Pour continuer ce service de santé souvent en pirogue, à vélo ou à pied dans les marécages, il nous faut d’abord un sérieux appui en médicaments essentiels pour voler au secours de ce peuple qui souffre. Il nous faudrait aussi pouvoir nous déplacer mieux et plus rapidement. L’idéal serait un moteur hors-bord et une pirogue, ou au moins des vélos où c’est possible. L’autre priorité, au niveau des personnes celle-là, reste cette formation à la santé publique à assurer aux encadreurs et à l’étendre à d’autres. Nous sommes persuadés qu’il reste de grandes zones privées de soins et d’éducation. Et ces gens aussi ont droit, comme tout citoyen, à souffrir moins et à vivre mieux.
Nous aimerions pouvoir utiliser du matériel et des moyens audiovisuels pour faire passer des messages d’hygiène et de santé à des gens qui ne savent ni lire ni écrire. Quand des vérités sont dites en images et dans leur langue, le message passe tout seul. Mais nous souhaitons surtout que diocèse et préfecture organisent d’autres sessions de formation pour assurer un suivi auprès des encadreurs. Nous demandons à tous les Français qui s’intéressent un peu à nous de nous soutenir dans nos efforts d’éducation en nous aidant à trouver de meilleurs moyens d’approcher et de soigner nos populations autochtones. e département de la Likouala connaît de graves problèmes de santé publique. Les maladies endémiques, paludisme, pian, tuberculose, lèpre, verminose, maladies sexuellement transmissibles et sida.
Les causes : personnel sanitaire insuffisant, non-accès aux soins et à l’eau potable pour la très grande majorité des populations rurales éloignées, insalubrité du milieu, mauvaises conditions d’hygiène. Les conséquences : morbidité et mortalité élevées et espérance de vie très basse.
Infirmier, j’ai soigné les peuples autochtones du district d’Épena.
>Aujourd’hui retraité, je participe à des sessions de formation pour jeunes encadreurs d’enfants autochtones. Je leur donne des notions d’hygiène de base : alimentation, habitat et communauté de vie. J’insiste, par exemple, pour que les enfants portent des chaussures et évitent ou réduisent les blessures et les chiques.
Le paludisme est ici une maladie grave. J’apprends à nos encadreurs à l’éviter et à le soigner. J’ai remis un tableau de traitement à la quinine orale et à la chloroquine à chacun d’eux pour qu’ils s’y réfèrent dans les soins qu’ils vont donner à leurs patients. Mon rôle est d’inculquer à ces jeunes encadreurs des notions élémentaires de santé publique. Plusieurs des maladies les plus pernicieuses sont dues à la malpropreté et à l’ignorance. Je m’en rends compte lors des tournées de soins avec les Sœurs.
Pour continuer ce service de santé souvent en pirogue, à vélo ou à pied dans les marécages, il nous faut d’abord un sérieux appui en médicaments essentiels pour voler au secours de ce peuple qui souffre. Il nous faudrait aussi pouvoir nous déplacer mieux et plus rapidement. L’idéal serait un moteur hors-bord et une pirogue, ou au moins des vélos où c’est possible. L’autre priorité, au niveau des personnes celle-là, reste cette formation à la santé publique à assurer aux encadreurs et à l’étendre à d’autres. Nous sommes persuadés qu’il reste de grandes zones privées de soins et d’éducation. Et ces gens aussi ont droit, comme tout citoyen, à souffrir moins et à vivre mieux.
Nous aimerions pouvoir utiliser du matériel et des moyens audiovisuels pour faire passer des messages d’hygiène et de santé à des gens qui ne savent ni lire ni écrire. Quand des vérités sont dites en images et dans leur langue, le message passe tout seul. Mais nous souhaitons surtout que diocèse et préfecture organisent d’autres sessions de formation pour assurer un suivi auprès des encadreurs. Nous demandons à tous les Français qui s’intéressent un peu à nous de nous soutenir dans nos efforts d’éducation en nous aidant à trouver de meilleurs moyens d’approcher et de soigner nos populations autochtones. 
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