Un foisonnement d’expressions religieuses
Plus de 70
Églises dites de réveil ou de tendances pentecôtistes aux

noms fort divers existent à Impfondo. Certaines portent le nom de leur
initiateur : Église de
Motando, Mama Olangui, Réveil spirituel du pasteur Nicolas, etc.
Plus
de 15 sont nées ou arrivées avec les réfugiés.
Presque toutes se réfèrent à la Bible mais en
l’utilisant le plus souvent pour assurer à leurs membres bonheur
immédiat, santé, réussite.
Les chrétiens sont
attirés par ces promesses. Certains les rejoignent poussés par
leur pauvreté. Quand ils reviennent, 2 ou 3 ans après, les malades
sont toujours malades et les familles appauvries par des responsables
féticheurs, qui, quand ça va mal, exorcisent et cherchent des
coupables. Résultats
&de nombreuses divisions dans les familles, les villages et les
communautés. Mais personne n’ose réagir. Toutes, ou presque,
se montrent ouvertement anti-catholiques.
Depuis 1 ou 2
générations déjà, surtout le long de
l’Oubangui et maintenant dans les chantiers forestiers, l’islam
s’affiche par les commerçants étrangers venus
d’Afrique de l’Ouest : Nord-Nigeria, Cameroun, Tchad et
Centrafrique. Ces croyants propagent leur foi par les mariages et par les
collaborateurs pris sur place.
Dans les villages plus éloignés
et dans les campements pygmées la religion traditionnelle se manifeste
plus particulièrement lors des deuils (photo ci-dessous), mais aussi lors
d’activités communes comme la chasse ou des réunions
d’anciens au cours desquelles sont invoqués les
ancêtres.