Dossier       À Impfondo, l'Église lutte pour la dignité de tous 
 


Des hommes et des moyens!


Pour donner du souffle à une Église qui veut éduquer, soigner et donner de l’assurance surtout aux plus pauvres, le P. Jean Gardin compte sur les spiritains, ses confrères. Mais aussi sur tous ceux qui sont prêts à soutenir concrètement ceux qui sont sur le terrain.  
 
Qu’attend l’Église d’Impfondo des spiritains ?
Qu’ils ne nous laissent pas tomber ! Car nos conditions de travail correspondent bien au charisme spiritain. Je souhaite qu’ils s’impliquent dans l’évangélisation des peuples de la forêt (les Pygmées). Il nous faut affronter des difficultés nées de coutumes liées à la sorcellerie, au fétichisme et à la polygamie. Elles aggravent souvent les situations de pauvreté et bloquent le travail d’éducation, de développement et d’évangélisation que nous voulons mener pour réduire et éliminer les attitudes de mépris et d’exploitation des Pygmées Baaka par les Bantous. Une mission qui exige un investissement à long terme. Apprendre la langue en est la condition de base. Mener une vie itinérante, presque semi-nomade autour d’1 ou 2 communautés à créer, en est une autre, presque aussi déterminante.
 
Que voulez-vous dire à des gens qui seraient prêts à vous soutenir ?
Notre grand problème, ce sont les moyens de déplacements sur l’eau ou sur pistes. Les moteurs hors-bord coûtent 3 430 € à l’achat et sont voraces en carburant. Et l’essence comme le fuel coûtent ici le double du prix payé à Brazzaville.
Les pistes forestières (bourbiers sous les pluies, trop dures et poussiéreuses en saison sèche !) exigent des véhicules 4x4 très chers, à renouveler tous les 5 à 6 ans. L’entretien de l’ensemble du matériel, véhicules, photocopieurs, ordinateurs, fax… est d’autant plus coûteux. Toute la maintenance ne peut se faire, faute de courant, qu’à Brazzaville. Autre souci : régler la pension et les frais de scolarité (1 200 €/an/personne) de nos 5 grands séminaristes étudiants à Brazzaville. Autre gros souci enfin qui risque de freiner le travail des écoles préparatoires des Pygmées de la forêt : trouver de quoi payer honnêtement nos encadreurs.
Nous cherchons des sources de revenus par des projets d’auto-financement. Il est possible de construire de petites maisons et de les mettre en location. Après une mise de fonds de départ, bien sûr.
 
Vous tenez à soutenir vos prêtres. Comment comptez-vous le faire ?
La pauvreté économique des chrétiens rend la vie des prêtres difficile. Pas de confort, ni d’électricité ni d’eau courante. En plus de pouvoir leur assurer des moyens de déplacements pour leur mission, j’aimerais qu’ils puissent vivre mieux. La 1re étape, vu le climat et les distances, sera l’achat d’un réfrigérateur ou d’un congélateur alimenté par énergie solaire. Un frigo électrique revient ici à 600 €. Il faut y ajouter un investissement de départ de 2 plaques solaires de 75 ou 85 W (900 € pièce), et une batterie de 90 à 120 Ah (170 €), un convertisseur 12v–220v de 100 W (175 €). Soit, avec les frais de transport de Brazzaville à destination, un total de près de 3000 €. Un tel investissement permettrait en plus de s’éclairer par 2 ou 3 ampoules et d’éviter d’utiliser un groupe électrogène.
J’aimerais pouvoir aussi permettre à ces prêtres de rester en contact, par l’information, avec la vie du monde et de l’Église, en mettant à leur disposition, à défaut de poste de télévision, un bon poste de radio satellitaire. Avec des journaux et des revues de formation humaine et spirituelle.
 
Pour toute aide à cette mission, envoyez vos dons à :
Procure des Missions
30, rue Lhomond
75005 - PARIS
 
(Mention)
Préfecture apostolique d’Impfondo 
 

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