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IRLANDEE  
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ssociation d’éducation « Des Places »

donner la parole aux oubliƩs

L’éducation, un travail d’équipe


Fondée en 1999, l’association porte le nom du premier fondateur de la Congrégation du Saint-Esprit (Claude Poullart des Places). Elle a pour objectif de superviser l’administration et les finances des écoles, de maintenir l’identité spiritaine dans les collèges de la province d’Irlande et d’encourager un partenariat entre les parents, les élèves, les professeurs et les spiritains. Elle met en avant les sept caractéristiques d’une école spiritaine : ouverture à l’Esprit, sens de la communauté, orientation vers les plus pauvres, ouverture sur le monde, engagement au service des autres, éducation de qualité et développement spirituel.
De manière générale, l’éducation en Irlande est gratuite en primaire comme au niveau secondaire. Mais les collèges spiritains (à l’exception de Templeogue) sont payants. La plupart ont été fondés avant la mise en place par l’État du système d’éducation gratuite dans le pays. Toutefois, ils ne sont pas considérés comme étant des collèges privés. Ce sont des écoles « volontaires », c’est-à-dire financées par les parents qui choisissent d’y envoyer leurs enfants. Vu la discipline, l’atmosphère familiale, le niveau académique élevé, la qualité du développement spirituel, physique, moral et social… les parents choisissent ces écoles payantes sans hésitation. Beaucoup de parents sont des anciens élèves. Aussi, préfèrent-ils y scolariser leurs enfants parce qu’ils veulent avoir des lieux où il y a plus de temps pour étudier, moins d’élèves dans les classes, suffisamment d’équipements sportifs.
Pour le P. Billy Cleary, garant de l’identité spiritaine dans les collèges : « Nos écoles sont des immenses propriétés. Si nous ne faisions pas payer nos services, nous ne pourrions pas tout maintenir en bon état. L’État ne serait pas non plus en mesure de les financer à 100 %. »


Comment ces écoles payantes rendent-elles service

aux plus pauvres ?
Chaque école spiritaine a mis en place un système de bourses pour pouvoir accueillir les enfants de familles marginalisées. À Sainte-Marie par exemple, « aucun élève n’est renvoyé parce qu’à un moment donné ses parents ne peuvent pas payer. Cela veut dire que l’orientation en faveur des pauvres est bien prise en compte même s’il s’agit d’une école payante », souligne le P. Dick Olin, responsable des spiritains à Sainte-Marie.
Les écoles forment aussi des enfants de familles aisées, mais elles leur donnent une orientation qui leur permet de se sentir concernés par les plus pauvres. Par exemple, elles ont développé des activités de charité comme celles qui consistent à visiter des personnes âgées ou handicapées et à apporter de la soupe aux sans-abri. Cette participation aux activités de charité éveille chez les élèves une conscience sociale et leur apprend l’importance de l’aide aux plus démunis de la société.
Mme Audrey O’Byrne, principale de Rockwell : « Nous mettons l’accent sur le développement et l’aide aux plus pauvres. Localement nous donnons notre contribution à l’association Saint Vincent de Paul pour soutenir des actions de charité. Et au niveau international, nous soutenons la fondation Espoir qui apporte de l’aide aux enfants de la rue en Inde. Environ huit élèves partent en Inde chaque année, pendant une semaine, avec la fondation pour vivre l’expérience d’une activité d’aide aux plus démunis. Pour ces jeunes, cela fait partie d’une éducation que l’on ne peut pas évaluer en termes de prix. Elle leur permet de prendre des initiatives et de continuer de telles activités plus tard. »

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