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Vivre et travailler en équipe internationale



Les spiritains qui travaillent dans le diocèse de Saint-Denis ont pris l’habitude de se retrouver deux à trois fois par semaine pour prier ensemble, prendre les repas, partager les joies du ministère et les dernières nouvelles, planifier les calendriers. Les activités d’un secteur paroissial de 90 000 habitants entraînent le risque réel de travailler chacun de son côté. Le P. Gérard Sireau, en sa qualité de supérieur, anime la communauté. Attentif à chacun, il souhaite offrir aux confrères un espace de liberté et de parole. En ce lundi soir, après le repas communautaire hebdomadaire, il pose la question pour ouvrir le débat : comment faire pour mieux accompagner les jeunes confrères ?

« Il est important d’établir des relations de confiance entre nous, avoir quelqu’un à qui parler et pouvoir partager. Une parole qui encourage atteste que vous êtes sur le bon chemin, elle réconforte le confrère dans les moments de doute », répond le P. Philibert Paaga. « Ce qui m’a le plus aidé à avancer, c’est justement la confiance manifestée à mon égard, tient à souligner le P. Simplis Lakshi. On m’a donné le temps d’apprendre et d’observer. J’ai appris à suspendre tout jugement pour comprendre le contexte dans lequel je venais d’arriver. » Pour le P. Gérard, il ne suffit donc pas seulement d’accueillir le jeune confrère à son arrivée, mais également de se donner les moyens de l’accompagner, lui laisser le temps de s’adapter, ne pas lui confier trop vite de grandes responsabilités, prendre le temps d’être à son écoute.

Depuis 2001, année de son arrivée au Blanc-Mesnil, la communauté spiritaine, invitée par Mgr Olivier de Béranger, alors évêque du diocèse de Saint-Denis, a toujours été internationale. Elle vit et travaille au service d’une population très bigarrée, d’origines ethniques et culturelles diverses. On ne compte pas moins de 60 nationalités. La petite communauté spiritaine témoigne que la vie, avec le partage des tâches entre Français, Polonais, Nigérian, Ghanéen ou Tanzanien est possible. Et les personnes qui fréquentent la communauté le remarquent. « La maison reste grande ouverte, on n’a pas beaucoup de place pour soi. Les gens entrent, sont les bienvenus. Ce sont eux qui enrichissent notre vie apostolique et façonnent notre identité d’évangélisateur », souligne le P. Franz Lichtlé, prêtre modérateur du secteur qui regroupe six clochers.

Les spiritains de la communauté du Blanc-Mesnil se considèrent au service du projet du diocèse de Saint-Denis. Leur mission n’est pas d’être à part, ils sont toujours présents aux rencontres diocésaines et à l’aise avec la nouvelle organisation des paroisses regroupées par secteur, avec une équipe pastorale chargée de l’animer. « Cela me convient parfaitement, reconnaît le P. Simplis, on évite ainsi les conflits de pouvoir ou de prestige personnel entre nous. » À l’arrivée d’un nouveau confrère et avec l’organisation de la paroisse qui se met en place, il est nécessaire de réinventer une nouvelle façon de travailler ensemble. « Nous sommes en apprentissage continu », conclut le P. Philibert.


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