Missionnaires spiritains : Logo MOZAMBIQUE mission spiritaine  
- 8 -


 

Engagement pour Justice et Paix


Les missionnaires se mobilisent pour s’assurer que chacun respecte le droit de l’autre et construit un vivre ensemble citoyen par le dialogue. Ils font aussi un effort pour rencontrer et visiter les personnes isolées ou en prison. Ils exhortent les politiques à donner la priorité au service du peuple.


L’équipe missionnaire d’Itoculo a organisé un débat sur les questions de justice et de paix. Elle a invité les dirigeants du FRELIMO et de la RENAMO pour rappeler l’importance d’un vivre ensemble citoyen et pour débattre sur la manière de construire ensemble l’économie du pays, créer un climat favorable pour le bien du peuple au lieu de se disputer et de faire un jeu politique qui n’apportera rien. À la sortie du débat, les participants se sont mis d’accord pour dire qu’ils peuvent avoir des idées différentes mais que le service du peuple est prioritaire.
Les missionnaires vont à la rencontre des habitants pour défendre leurs droits là où leurs terres sont convoitées par les entreprises multinationales. Selon Amitié Solidarité Mozambique des firmes canadiennes ont injecté US $ 150 millions en 2008 pour les biocarburants dans les provinces de Manica et Sofala. Elles acquièrent des terres et prévoient la construction d’une usine de biodiesel à Dondo (région de Sofala) pour 2014. Ce projet risque de mettre en péril l’effort que font les citoyens pour acquérir une autonomie alimentaire.
Une équipe Justice et Paix de la paroisse a établi un lien avec le centre pénitentiaire de réinsertion à Itoculo. Cet établissement accueille des prisonniers ayant débuté les dernières années de leurs peines. Ils bénéficient d’une semi-liberté et participent aux activités extérieures, comme l’agriculture, pour préparer leur réinsertion dans une vie normale. L’équipe Justice et Paix les visite, les accompagne et les aide à établir le lien le plus large possible avec le monde extérieur. Elle leur apporte des nouvelles de leurs familles et en donne en retour aux familles. Cet effort « ouvre des portes » aux prisonniers pour leur permettre de retrouver la dignité humaine le plus vite possible.
À Inhazonia une équipe marche dans le même sens. Au début de 2012, elle s’est retrouvée au centre de détention de Catandica (région de Manica) pour une célébration avec les prisonniers. En y participant, nous avons été frappés par l’âge des détenus qui représentent la force vive de la nation. Ils ont entre 20 et 35 ans. C’est un lieu triste! La cour est très petite. Les 116 personnes qui assistaient à la messe s’y trouvaient à l’étroit. Une soif de liberté transparaissait sur les visages de ces hommes et femmes sous les verrous.


Sommaire           Page précédente           Couverture