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Une mission spiritaine justifiée

La province des Etats-Unis est la plus grande, en superficie, de toutes les circonscriptions de la congrégation du Saint-Esprit. Elle a réuni ses ressources au moment opportun pour porter une vision commune vers l’avenir.


Le premier prêtre spiritain, Charles Duhamel, est arrivé aux États-Unis en 1794 comme réfugié, en provenance de Guyane d’où il a été expulsé pour avoir refusé de prêter le serment schismatique du clergé, exigé par la Révolution française. Il s’est installé à Baltimore. Deux autres l’ont suivi quelques années plus tard. Le dernier survivant de ce groupe, le P. Matthieu Hérard, est décédé en 1839. Ceux qui sont arrivés à leur suite ont fondé la province des États-Unis en 1872. En 1964, elle a été divisée en deux: province de l’Ouest, l’autre de l’Est. Elles seront réunifiées en une seule province en 2009.
 
Pourquoi la fusion?
Les spiritains américains (surtout ceux de l’Ouest) ont poussé à cette fusion pour des raisons pratiques parce que, disaient-ils: «Nous aurons plus de succès si nous faisons une seule province conduite pour une mission commune.»
D’autre part, il y avait des interrogations du côté Est sur l’avenir de la présence spiritaine à l’université de Duquesne. La diminution du nombre des confrères, le manque de vocations, le besoin d’avoir moins de structures, donc moins de personnel et une vision commune sur les engagements missionnaires, que cela soit ad intra ou ad extra, ont incité à l’union.
Depuis l’arrivée du premier membre en 1794 jusqu’à la fusion en 2009, les spiritains ont toujours travaillé auprès des pauvres et des marginaux. «Sans avoir vu l’état de délabrement des paroisses comme à Baltimore ou à Hazelwood, il est difficile d’imaginer l’existence d’une telle pauvreté dans un pays aussi développé que les États-Unis», souligne le P. Fogarty. «Ce sont des lieux qui justifient une mission spiritaine», a-t-il ajouté.
16 confrères travaillent en dehors des États-Unis (Porto Rico, Taïwan, Philippines, Tanzanie, Australie, Éthiopie, Mexique, Afrique du Sud et Vietnam).
En Afrique, les spiritains américains s’engagent auprès de malades du sida et de leurs familles, et assurent l’éducation des orphelins. Ils sont présents aux côtés des migrants et des réfugiés, pour répondre à leurs besoins.
En Asie, ils souhaitent élargir les frontières du christianisme par une percée vers l’intérieur du continent. Même dans les pays où l’évangélisation est difficile, ils veulent avoir un témoignage de présence, de solidarité et de service. Les spiritains sont appelés à traverser les frontières dans l’objectif d’élargir la communauté du Christ sur terre et de découvrir son nouveau visage dans les autres cultures.
 
Vision, avenir et projets
«Nous insistons sur la continuité. Nous savons que si nous fermons nos missions ad extra, nous perdrons notre identité comme province. Parmi nos nouveaux projets, nous ouvrirons un centre pour l’accueil de réfugiés à la frontière avec le Mexique. Les modalités restent à définir», affirme le P. Fogarty, provincial des États-Unis.
Nous pensons à la possibilité d’encourager les associés à partir en mission dans les lieux spiritains avec nos confrères. 5 associés se sont engagés aux États-Unis. 4 autres se préparent à prendre cet engagement dans un avenir proche. Ils se retrouvent pour prier ensemble. Ils collectent des fonds pour la mission en Asie et ailleurs dans le monde.
Parmi eux, Ann-Mary Hansen, associée et professeur à Duquesne. Avec son mari, associé lui aussi, ils sont allés en Tanzanie en 1982, où la vie communautaire, l’hospitalité, les relations humaines, la découverte d’un pays, l’humilité, l’accueil des gens et le charisme de nos fondateurs les ont profondément transformés. De retour aux États-Unis, ils accompagnent d’autres laïcs qui veulent devenir associés spiritains.


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