En ce temps de Noël, nous entendons et chantons souvent dans la liturgie : un Sauveur nous est né, le Christ est notre Salut, Dieu nous a libérés. Mais, au fait, avons-nous besoin d’être sauvés et de quoi donc ?
Dieu nous sauve-t-il de nos ennuis quotidiens, d’un voisin difficile, d’un manque d’argent en fin de mois ? L’expérience nous dit que ce n’est pas souvent. Dieu nous sauve-t-il de la maladie, de l’accident, de la peine ? Vraiment pas toujours, la bible nous montre combien le croyant est soumis à la souffrance tout comme le méchant ! Dieu nous sauve-t-il de nos fautes, de nos culpabilités par son pardon miséricordieux et généreux ? Dieu nous sauve-t-il au dernier moment pour nous éviter l’enfer et nous prendre au ciel ?
En réalité, Dieu ne sous sauve pas toujours d’un mal précis (maladie, persécution, souffrance, tentations) pour nous laisser ensuite tels quels, simplement libérés de ce mal-là. Quand Dieu vient à nous, ou quand nous allons vers Dieu, il nous change de l’intérieur, nous vivifie, nous donne la force, nous renouvelle dans son amitié et dans nos engagements, par sa grâce et par son Esprit.
Dieu nous sauve en nous sortant de nos limites et de nos culpabilités humaines pour nous faire entrer dans la communion avec lui, par la prière, par les sacrements, dans la communion des saints. Par là, nous vivons une vie nouvelle, participants à la vie du Christ Ressuscité. Nous sommes sauvés de notre mondanité temporelle, et graciés en vie éternelle avec Dieu, dans la communion des saints. " Le salut n’est pas … comme une opération de sauvetage à la dernière minute. Le salut est comme une longue perfusion qui, peu à peu, nous donne la vie ". La vie nous est donnée chaque jour et pour toujours.
Nous tentons ici de donner quelques aspects de ce renouveau intérieur que constitue notre salut