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Avant de présenter ce numéro d’Esprit-Saint,
j’ai tenu à visiter la Salle des Martyrs chez les Missions Etrangères de Paris,
à la Rue du Bac. Cette salle, bien rénovée depuis quelques années, présente
avec discrétion et solennité, le témoignage de foi des chrétiens
d’extrême-Orient. Laïcs, religieux(ses), prêtres, évêques ont été unis dans la
confession de leur foi, aussi ferme que l’énorme pierre-mémorial qui porte leur
nom dans cette crypte.
« Ce XXe siècle a connu de très nombreux
martyrs… Des personnes de toutes couches sociales ont souffert en raison de la
foi, payant de leur sang leur adhésion au Christ et à l’Eglise, ou affrontant
avec courage d’interminables années de prison et d’autres privations de tout
genre, parce qu’elles ne voulaient pas céder à une idéologie qui s’était
transformée en un régime de dictature impitoyable » (Jean-Paul II, Novo Millennio).
D’autres chrétiens n’ont pas eu à
donner leur vie pour leur foi, mais doivent aussi être retenus comme grands
témoins de la foi. Ce sont tous ceux qui ont choisi de vivre dans des
situations difficiles, simplement pour être avec les déshérités et les non
reconnus des hommes. Ils ont quitté une
vie qui pouvait être facile pour fraterniser avec les oubliés. Ce sont aussi
ceux qui auraient pu fuir vers une vie plus aisée et qui ont supporté, de
longues années, la pauvreté et la haine, pour rester solidaires de leurs
frères.
Témoins de la foi ou martyrs,
reconnus officiellement ou non, tous sont un précieux encouragement pour notre
vie spirituelle : ils nous disent la grandeur de l’appel de Dieu. Ils nous
disent aussi la force de la grâce qui accompagne toujours cet appel.
« Leur vie sont comme un
cinquième évangile que tout le monde peut lire : souffrances, fidélité,
courage, pardon, force du Christ dans la faiblesse humaine. Rien n’a pu les
séparer de l’amour de Dieu. » Que ces pages leur disent notre merci !
Jean Savoie
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