Une Page d'Histoire

Pages tragiques : Disparus et martyrs

Yaoundé. Le P. Henri de MAUPEOU,
Le P. Henri de MAUPEOU né le 14 février 1902, entre dans la Congrégation en 1924. Son ministère commence au Séminaire de Mvolyé (Yaounde), mais très vite il se consacre à plein temps à la pastorale paroissiale. C'est en voulant défendre une jeune catéchumène contre les exigences d'un chrétien retombé dans la polygamie, qu'il est blessé à mort, transpercé par la lance de son agresseur. Avant de décéder le 21 avril 1932, à l'hôpital de Douala, il trouve la force d'écrire : "Je meurs prêtre catholique. Je pardonne à Gabriel Edaria. Que Dieu, à moi aussi, me pardonne! Je demande prières et messes."_Kongolo_Le P.Albert FORGEUR, Belge, né le 19 février 1917, entré dans la Congrégation en 1938 et ordonné le 11 juillet 1943, aumônier militaire, a été abattu à Kabalo (dans le Katanga) où il est enterré, le 8 avril 1961, alors qu'il s'occupait des victimes de la guerre.Note de la rédaction: il ne fut jamais 'enterré': on n'a pas retrouvé son corps puisqu'il fut jeté dans le fleuve Lualaba qui se trouvait à quelques mètres de là ... (témoignage d'un soldat katangais présent. Voir P.Forgeur)

En Mer..
17 spiritains (dont Mgr Jalabert, évêque de Dakar), en route vers leurs terres de mission, disparaissent dans le naufrage de "l'Afrique" dans le golfe de Gascogne en janvier 1920

Cameroun. Le Père Jean COURTECUISSE,
Le Père Jean COURTECUISSE né le 10 octobre 1920, entre dans la Congrégation en 1946. Il débute son apostolat au Cameroun en 1962 dans le Vicariat apostolique de Douala. Les troubles qui précèdent l'indépendance du pays l'obligent à quitter sa mission de Samba pour se replier dans celle de Saint-André. Mais le samedi il remontait au poste de Ngambé pour y célébrer la messe. Le matin du 15 août 1960, au village de Botko, le Père quitte sa case peu avant 6 heures pour aller à la chapelle. Un groupe de maquisards arrive, qui l'entourent et le fusillent, avec le chef de village et un autre habitant. Il était un missionnaire zélé qui tenait à maintenir la présence de l'Eglise dans le pays babimbi. Ses obsèques ont eu lieu à Saint-André, le 16 août.

Congo – Zaïre. Le Massacre de Kongolo le 01/01/1962
20 Spiritains sont massacrés à Kongolo. Le survivant témoignera.
Lire le récit à "http://users.skynet.be/kongolo"

Nigeria_Le Père Paulinus EZIKE,
Le Père Paulinus EZIKE né le 10 mars 1940 à Ukpor, dans l'Archidiocèse de Onitsha, a fait sa première profession le 11 février 1960 à Awomamma. Il a été ordonné prêtre le 17 avril 1966 à Onitsha et fut affecté à la Paroisse du Sacré Cœur. Lors de la guerre du Biafra en 1967, il devint chapelain militaire. Il mourut le 9 janvier 1968 au cours de son service._

Angola. Le Père Martinus (Ties) THIJSSEN , Hollandais, et le Frère Alfonso RODRIGUES, Portugais, ont été tués dans la Mission de Caconda, diocèse de Lubango, le 16 mars 1976, par un soldat du Gouvernement dont la brigade militaire avait le contrôle de la ville de Caconda sous les ordres des militaires cubains. Un troisième Père de la Mission a survécu en se cachant sous le lit dans la chambre à coucher.

Angola. Le Père ADELIO Ribeiro, Portugais, fut enlevé de la Mission de Bela Vista, diocèse de Huambo, par l'armée de l'Unita, en 1976 et assassiné probablement au cours du mois d'août. L'assassinat était lié à des attitudes de rivalité des Protestants contre la Mission catholique de Bela Vista. Après l'assassinat de Adélio, son corps a flotté trois jours sur les eaux du fleuve.

Gabon. Mort par assassinat : Frère Michel PIERRE.
Dibwangui, petit village du Sud-Gabon, mais importante mission aux nombreux bâtiments et ateliers. La marche de la mission repose en grande partie sur le Fr. Michel Pierre, un Breton de 39 ans, au Gabon depuis 5 ans. Il assure cette responsabilité avec zèle et compétence. Le 2 septembre 1977, on appelle le Frère qui sort de sa chambre et ne se méfie de rien car l'homme est connu. C'est un villageois de 70 ans qui a déjà eu des démêlés avec la mission. Comment soupçonner des intentions criminelles? Pourtant, l'homme se saisit de son fusil et tire sur le Frère à bout portant. Après ce crime, le meurtrier cherchera, sans y parvenir, à tuer deux autres personnes. Dans la nuit il sera arrêté par les gendarmes. Comment expliquer ce crime? Folie? Vengeance? L'homme venait souvent à la mission et avait été, semble-t-il, hébergé dans une des cases où l'on accueillait les pauvres. Mais il avait une idée fixe qu'il ne cessait de répéter. La mission, disait-il, lui devait une pension de retraité. Selon les renseignements obtenus, des démarches avaient été faites près de la Caisse de Sécurité Sociale pour lui faire obtenir une retraite, mais ces démarches n'avaient pas abouti. Est-ce l'explication? Comment en est-il arrivé à commettre ce crime? Il y a sûrement, dans cet acte, une part de folie.

Angola. Le Père José da SILVA PEREIRA
La nouvelle brutale de l'assassinat à Munhino du Père José da SILVA PEREIRA, un Spiritain portugais de 72 ans, est arrivée à la Maison Généralice le 9 avril 1978. Le Père était dans le Sud-Angola depuis 43 ans (1935). Il avait été appelé par des gens qui disaient : "Il y a un malade ...".Le matin du 6 avril, en sortant de la nouvelle résidence où il logeait, un confrère a trouvé son corps au pied de la cloche. Le Père avait été poignardé et son visage était méconnaissable. La chambre du Père, dans l'ancienne résidence, était en grand désordre, mais sans trace de sang. Les seules traces sont celles de bottes militaires et il semble que les criminels étaient au moins trois. L'autopsie, faite à Lubango, a révélé que le crime aurait eu lieu vers minuit, le 5 avril. Les tueurs ont été relâchés par les autorités sans jugement. Les funérailles ont eu lieu à Huila, le 7 avril.

Angola_Le Père Jean-Etienne WOZNIAK,
Le Père Jean-Etienne WOZNIAK un jeune Spiritain français, a été tué dans une embuscade de guérilla le matin de la Pentecôte, dimanche 26 mai 1985. Il avait 29 ans et se trouvait en Angola depuis à peine un peu plus d'un an. Lui et un autre confrère, Irlandais, approchaient de la mission de Kiwaba, à 80 km à l'est de Malanje, quand on a tiré sur leur voiture. C'est la cinquième mort, parmi les Spiritains, du fait de la guérilla en Angola. L'autre confrère avait été grièvement blessé.

Afrique Méridionale : le Père Joseph Zepf,
Le District a subi une perte tragique le 26 août 1985, quand le Père Joseph Zepf, 50 ans, fut trouvé poignardé à mort par des voleurs à la mission de Sheridan. Le Père Zepf était parti comme jeune missionnaire au Diocèse de Bethlehem en 1963 et fut Vicaire Général du Diocèse de 1979 à 1982.

Angola. Le Père Nicolaas Ligthart
Une autre mort tragique survient le 24 février 1987, sur la route Huambo-Cachiungo, quand le Père Nicolaas Ligthart, âgé de 46 ans, tomba dans une embuscade, avec un jeune prêtre diocésain, ordonné quatre ans auparavant. Le P. Ligthart, de la Province des Pays-Bas, était en Angola depuis 1966. Il travailla dans la mission de Quipeio, au nord-ouest de Huambo, qu'il fut contraint de quitter en octobre 1976, par suite de la guerre. Depuis lors, il était à Huambo, d'où il rayonnait avec beaucoup de zèle pour faire du ministère dans les missions des alentours. Depuis deux ans, il séjournait une semaine par mois dans la mission de Chinguar (à 80 km à l'est de Huambo), où se trouvent des milliers de réfugiés, assistés par des Sœurs angolaises de Saint-Joseph-de-Cluny. Le 24 février, les voitures des Pères, suivies par une autre de la Croix Rouge avec du ravitaillement pour les réfugiés, tombèrent dans une embuscade à 8 km avant Katchiungo. Les deux prêtres furent tués sur le coup. L'identité des agresseurs n'est pas établie : en tout cas, l'attaque était délibérée, car les voitures étaient bien connues, les Pères portaient des soutanes blanches et ils étaient sortis pour se faire reconnaître. Le Père Ligthart a été touché par plusieurs balles. Il est le sixième Spiritain victime de la guerre civile en Angola.

Angola : Le Père Abilio GUERRA
Le Père Abilio GUERRA
, Spiritain portugais, a été tué le 24 avril 1992 à Luanda dans des conditions mystérieuses : enlevé à l'entrée de la Maison Provinciale, il a été retrouvé mort le lendemain dans une rue de la périphérie, portant des traces évidentes de tortures. Il est le 7ème confrère tué depuis 1976 dans ce pays. Il a passé 47 ans de sa vie missionnaire en Angola, dans le diocèse de Bié, puis comme curé d'une paroisse de Luanda depuis 1980. Il avait échappé à une fusillade quelques jours auparavant, dans l'église dont il était le curé. Les auteurs du crime ont échappé à la justice.

Sierra Leone : le Père MCALLISTER Felim
Evacuant l'Hôpital de Panguma et quittant la zone d'insécurité le 12 mars 1994, un convoi de trois véhicules dans lequel se trouvait le Père MCALLISTER Felim, a été attaqué par des rebelles revêtus d'uniformes militaires. Le Père McAllister seul dans sa voiture a été tué sur le coup. Notre confrère irlandais, âgés de 53 ans, avait été affecté en Sierra Leone en 1968 et avait travaillé dans différents postes. Il s'était mis au service des populations, avec récemment un programme d'aide aux réfugiés dans cette zone d'insécurité.

Guyane : février 2002 : Le Père Georges BOUVIER assassiné près de sa paroisse à Mirtza à Cayenne.

Cette liste, due au P. W. Vervoort, n’est pas exhaustive


Congo 2003 : Le Père Jean Guth - « Le Père Jean Guth aura été probablement dans le monde, l’otage français qui n’aura pas beaucoup ému l’opinion publique de son pays. Un otage presque ignoré." - "Il est mort le 10 août vers 17 heures et a été inhumé sommairement avant la tombée de la nuit, selon des témoins"... - Lire l'article du Père Guy Pannier

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