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Mission Catholique de MONGO
Armel Duteil
Durant ce ler semestre, nous avons continué notre travail
de réhabilitation et de reconstruction du pays, suite aux
attaques rebelles de 2000-2001. Le semestre a été
marqué par le retour de nombreuses personnes
déplacées dans leurs villages d'origine et
auxquelles il a fallu redonner les moyens de travailler et de
vivre. Ce semestre a été également
marqué par le retour des réfugiés sierra
léonais dans leur pays, et le déplacement de
réfugiés libériens, chassés de chez
eux par la reprise de la guerre civile, vers les camps de AI
Badaria (Telekörö, Kuntaya et Boreah) au nord de
Kissidougou. |
La présence massive des
réfugiés dans la préfecture de
Gueckédou (jusqu'à 350.000) pendant 12 ans a
provoqué une déforestation énorme qui
entraîne l'épuisement des sols à cause d'une
trop grande exploitation des terrains, la suppression des
jachères, et la détérioration des sols
(érosion pluvile). D'où la nécessité
de réhabiliter les sols. Il a fallu aussi
reconstruire les maisons détruites.
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Au cours de ce ler semestre, les réfugiés sierra
léonais qui étaient dans les camps du nord sont
retournés chez eux. Nous étions à la fois
heureux pour eux, car c'est le signe que la paix est revenue en
Sierra Léone, et tristes de les voir partir après
tout ce que nous avions vécu ensemble depuis 1996. Avant
leur départ nous avons tenu avec eux plusieurs
réunions pour préparer leur retour. En effet, la
vie ne sera pas simple pour eux car leur pays a
été complètement dévasté par
la guerre. De plus il peut y avoir des problèmes de
relations entre ceux qui sont restés au pays
malgré la guerre, et ceux qui reviennent de
Guinée. |
Nous avons donc cherché ensemble d'abord
ce qu’ils avaient pu découvrir pendant leur séjour
en Guinée pour ne pas l'oublier mais, au contraire, en
faire profiter les Sierra Léonais, que ce soit au niveau
de la vie sociale ou des communautés chrétiennes.
Nous avons aussi cherché avec eux comment reconstruire
leurs familles désunies et comment se mettre à
l'écoute de ceux qui étaient restés au
pays. Il s'agit, en effet, de ne pas arriver en pays conquis,
mais plutôt de chercher à se comprendre et
collaborer pour reconstruire le pays. En fait plupart sont
juste de l'autre côté de la frontière, aussi
nous cherchons comment continuer notre collaboration entre les
deux pays car les liens que nous avons tissés nous
semblent très importants.
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Malheureusement, en même temps que les
réfugiés sierra léonais rentraient chez eux
arrivent de plus en plus nombreux des réfugiés du
Liberia et même de Côte d'Ivoire. Les
Libériens sont souvent encore plus démunis que les
Sierra Léonais, ce sont surtout des personnes
âgées, des femmes et des enfants, qui reviennent
car les hommes sont retenus à la frontière et ne
peuvent pas venir chez nous. Tout cela nous ramène
à plus de 10 ans en arrière, et c'est vraiment
décourageant. Nous essayons bien sûr de faire le
maximum pour ces gens, d'abord pour les accueillir mais aussi
pour parler avec eux et les aider ainsi à dépasser
les souffrances terribles qui ont été les
leurs. |
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L'événement marquant a été pour nous
la célébration du centenaire de la première
paroisse de notre diocèse, à BROUADOU. Nous avions
préparé cet anniversaire pendant tout une
année. Nous avons cherché, au niveau du
diocèse, à évaluer ce siècle
d'histoire et, au niveau de chaque communauté, à
distinguer le positif et le négatif de nos
activités passées et d'en tirer des conclusions
pour l'avenir. La manifestation, très bien
préparée, a été très
réussie, que ce soit au niveau religieux ou culturel, et
l'assistance active était très nombreuse. A la fin
de la cérémonie, notre Evêque a tiré
des conclusions pour l'avenir. En voici quelques points
essentiels : |
- que l'Eglise locale se mette en place avec une plus grande
participation des laïcs
- que les communautés se
prennent davantage en charge sans toujours compter sur
l'extérieur
- que les chrétiens, avec les autres, prennent en
charge tous les secteurs de la vie sans se limiter au
catéchisme et à la prière, car il est vrai
qu'il y a encore beaucoup de choses à faire en
Guinée au point de vue politique, économique et
social, et aussi dans la vie de tous les jours dans les familles
et les villages
L'Evêque a également beaucoup insisté pour
que nous collaborions davantage avec les autres cultures du pays
et aussi avec les autres religions. Cela s'est
concrétisé par trois lignes d'actions : lutter
contre les injustices, faire grandir la paix, lutter contre la
pauvreté
Les autres actions que nous voulons mener, si nous en trouvons
les moyens :
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- réhabiliter les pistes rurales - lancer la
culture attelée - aménager des points d'eau
(sources) et creuser des puits - alphabétiser -
améliorer les foyers pour limiter la consommation de bois
et diminuer le travail des femmes - construire des latrines -
construire des ponts et des dalles. Pour nous aider, il y a,
par exemple, la possibilité de parrainer des enfants de
nos jardins d'enfants. Il existe une Association pour cela,
basée à SARREBOURG, " Les enfants de Mongo
". Pour les personnes qui souhaiteraient participer
à ce parrainage : envoyer un chèque (bancaire ou
postal) de 40,euros (montant annuel) à " Association
" Les enfants de Mongo " - 2 rue des Cerisiers - 57400
SARREBOURG ". Libeller le chèque à l'ordre de
- Assoc. " les enfants de Mongo ". Les "
parrains " recevront la fiche de l'enfant avec photo
et un reçu fiscal. Pour tout renseignement concernant
ce parrainage, vous pouvez contacter Madame Gilberte FOESSEL, 2
rue des Cerisiers, 57400 SARREBOURG. Tél. 03 87 23 00 83.
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Armel DUTEIL
Mission Catholique de MONGO
B.P. 61
GUECKEDOU (Rép. de Guinée)
CCP NANTES 3832.64A
email - achkissidougou@yahoo.co.uk
(.Messages courts. Indiquer mon nom.)
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